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20 - Le dilemme


La porte s'ouvrit si violemment qu'elle se fracassa contre le mur, rebondit, et se serait refermée sur elle-même si une main ferme ne l'avait pas renvoyé à sa place.

Deux silhouettes se découpaient dans l'embrasure. Deux silhouettes terrifiantes.

La température de la pièce baissa de quelques degrés.

-Les frères Holmes ! Lança une voix masculine. Entrez, je vous prie, faites comme chez vous...

-Tu permets, Sherlock ? Lança l'aîné des Holmes.

-Mais je t'en prie.

Mycroft fit un pas dans la pièce, et s'appuya nonchalamment sur son parapluie.

-Où sont-ils ?

Les mots avaient été prononcés d'une voix tranquille, mais si fort qu'ils résonnèrent dans la pièce.

La pièce vide.

Sans Gregory. Et sans John.

-Vos princesses sont en détresse, répondit la voix. J'ai bien peur que vous deviez jouer aux chevaliers...

-Trêve de bavardage, le coupa Sherlock.

-Mais oui, reprit la voix. Pourquoi parler, quand il reste tant à faire ? J'ai une vengeance sur le feu... Malheureusement, elle ne concerne que vous, Holmes cadet. L'autre grand dadais n'est là que par hasard. Je n'ai pas pu résister à l'opportunité de kidnapper les deux d'un coup.

-Ce qui concerne Sherlock me concerne, lâcha Mycroft, pas vraiment impressionné par le petit numéro de l'inconnu.

-Certes, certes. Mais vous comprendrez aisément que, pour me venger tranquillement, je dois libérer le terrain. C'est-à-dire me séparer de vous. N'y voyez rien de personnel. Enfin, si, un peu. Mais j'ai toujours rêvé de dire cette phrase.

-Venez-en au fait, soupira Sherlock, à la fois exaspéré, intrigué et mort d'inquiétude pour John.

-Mon père était un grand manipulateur. J'aime penser que j'ai hérité ça de lui...

Une nouvelle silhouette se découpa dans l'embrasure de la porte.

Mycroft l'aurait reconnu n'importe où.

-Gregory !

Il allait se précipiter à sa rencontre, mais un regard du policier l'en empêcha.

Quelque chose n'allait pas.

-Je suis désolé, Mycroft, lança le policier d'une voix blanche.

Et, avant que le politicien n'ait pu dire quoi que ce soit, il se jeta sur Sherlock, referma son bras autour de son cou, et plaqua un pistolet autour de sa tempe.

Il y eut un instant de flottement.

-Gregory ? Souffla Mycroft.

L'inspecteur, le cœur serré, évita son regard.

-Oh, c'est très bien joué, lança Sherlock d'une voix qui se voulait assurée. (Mais où était John, bon sang?) Vous savez que mon frère transporte une arme dans son parapluie. Vous lui laissez le choix : soit il abat l'inspecteur, soit l'inspecteur me tue.

-Je savais que vous ne me décevrez pas, ricana la voix. Les règles sont très simples : quelqu'un doit mourir. Choisissez, Mycroft. Vous avez deux minutes... Après ce délai, Lestrade appuiera sur la détente.

-Je suppose, lança Sherlock à Gregory, que vous avait une bonne raison de le faire ?

-John, répondit sobrement l'inspecteur. Il tuera John dans la seconde si je ne fais pas exactement ce qu'il m'a dit de faire.

Sherlock se crispa de ton son être, alors qu'une bouffée d'angoisse lui tordait le ventre. John.

Il essaya de ne pas imaginer, de ne surtout pas visualiser le médecin étendu sur le sol. Les cheveux pleins de sang. Les yeux grands ouverts. Un trou rouge au milieu du front. Ou une marque violacée autour du cou... John sans vie. Inconcevable. Trop douloureux.

-Je n'ai pas le droit de parler plus, l'avertis Gregory d'une voix éteinte.

Sherlock reporta son attention sur son frère, qui jetait sur la scène un regard vide.

Mycroft avait la main crispé sur son parapluie. Ses yeux faisait des vas et viens entre les deux hommes qui lui faisaient face. Les deux personnes les plus important de sa vie.

Son petit frère. Sherlock. Il devait veiller sur Sherlock. C'était son job.

Son amant. Gregory. Il l'aimait. Il devait veiller sur lui aussi. Il lui avait promis qu'il ne lui ferait jamais de mal.

Mais quelqu'un devait mourir.

-C'est l'heure de vous décider, lança la voix.

Mycroft eut un petit rire.

-C'était pas mal joué, commenta-t-il. Je vois ou vous voulez en venir. Il laissa tomber la toile de son parapluie, révélant un minuscule revolver. Vous savez que je connais votre combine. Mais vous savez aussi que je ne risquerais pas sa vie sur cette certitude.

-N'est-ce pas magnifique ? Railla l'autre. Je trouve ça fascinant, de constater à quel moment les certitudes s'effacent. Quand il y a trop en jeux, les gens ne prennent plus aucun risque. C'est presque ennuyant. Allez-y, Mycroft, qu'on passe à la suite du programme. 

Le politicien retira le cran de sûreté de son arme.

Il la pointa sur Gregory.
Son amant un regard triste, mais compréhensif.
Mycroft lisait sur son visage qu'il se préparait à la mort. Et qu'il ne lui en voulait pas.
Même dans une cave humide, même avec un pistolet pointé sur le crâne de son frère, il le trouva furieusement beau. Trop beau pour être vrai.

Il décala son arme pour viser son petit frère. Sherlock avait les yeux brillant. Mycroft savait qu'il n'avait pas vraiment peur de mourir. Mais il s'inquiétait pour John. À sa place, il se serrait inquiété aussi. Le médecin ne supporterait pas un autre deuil.

Il sourit.

Pointa l'arme sur sa propre poitrine.

Et fit feu.

La détonation se répercuta plusieurs fois contre les murs de la pièce avant de mourir.

Gregory ne comprit pas tout de suite. Il ne voulait pas.

Mycroft était allongé sur le dos.

Il ne bougeait pas. Ne bougeait plus.

Il y avait beaucoup trop de rouge sur sa poitrine.

Quelqu'un hurla. Il se rendit compte après coup que c'était lui.

Ses genoux le lâchèrent. Tout avait été trop vite. Beaucoup, beaucoup trop vite.

Mycroft.

Il se traîna jusqu'au corps inanimé. Désarticulé.

C'était quoi, tout ce sang ? Qu'est-ce qu'il faisait là ?

-Mycroft...

Mais le politicien n'ouvrit pas les yeux.

Sherlock observait la scène, trop choqué pour réagir.

FAIT QUELQUE CHOSE ! Hurla quelqu'un dans sa tête.

John. C'était John. Il avait raison. Il fallait qu'il se concentre.

Il se pencha sur le corps de son frère, son incroyable cerveau fonctionnant soudain à plein régime.

Il écarta Gregory d'un geste brusque, et déchira la chemise de Mycroft.

C'était bien ce qu'il pensait.

-C'EST DE TA FAUTE ! Hurla-t-il en envoyant un magistral uppercut dans la mâchoire du policier, qui, non préparé, s'écrasa sur le dos.

Sherlock lui sauta sur la poitrine, et commença à le bourrer de coup.

Il rapprocha imperceptiblement sa tête de la sienne pour, entre deux cris, pouvoir parler en toute discrétion.

-Il y a un point précis, dans la poitrine, qu'une balle peut traverser sans faire de dommage mortel. Mycroft le connais. Fait comme s'il était condamné.

Gregory cligna des yeux en signe d'acquiescement, et envoya violemment le détective valdinguer à travers la pièce.

-IL N'EST PAS ENCORE MORT ! Hurla-t-il. Je l'emmène à l'hôpital.

-Un trou dans la poitrine, Grégoire, ça tue. On ne peut plus rien pour lui.

-C'EST GREG, CONNARD!

-Allons, allons, intervint la voix, qui avait l'air de bien s'amuser. Sherlock, il faut être indulgent avec les gens un peu lents. Maintenant que nous sommes débarrassés de ces deux-là, que dirais-tu d'entrer dans le vif du sujet ?

-Où.Est.John ? Demanda Sherlock en détachant soigneusement chaque syllabe.

-Dans la pièce d'à côté. Il t'attend. Oh, une dernière chose... Tu seras sûrement ravi d'apprendre que le revolver que tenait l'inspecteur n'était pas chargé. Mycroft s'en doutait, mais il ne pouvait pas prendre le risque...

Sans rien répondre, Sherlock fit volte-face, et sortit de la pièce.

La porte claqua dans son dos, avant qu'il n'ait pus se retourner pour emporter avec lui une image de son frère.

*

Gregory avait repéré la caméra.

Il testa la porte -fermée- et tira le plus doucement possible Mycroft dans ce qu'il supposait être l'angle mort. Aussi tendrement que s'il avait été dans sa chambre, il lui retira sa chemise, ignorant le sang poisseux qui imbibait le tissu.

La balle avait traversé la poitrine. Au moins, elle ne resterait pas coincée à l'intérieur...

Gregory lâcha un soupir amer. Il n'y connaissait rien en médecine.

Il retira sa propre chemise, la déchira en deux, et la pressa contre les plaies de son amant.

Le tissus se teinta lentement de pourpre.

Il s'assit contre le mur, écarta les genoux, et adossa Mycroft contre sa poitrine. Puis il passa l'un de ses bras autour de son torse, pour serrer le bandage de fortune contre les plaies. L'autre, désœuvré, alla se perdre dans les cheveux du politicien. Sa joue se pressa contre sa tempe. Bon Dieu, qu'il était froid !

Il lâcha un sanglot.

-Tu me fais quoi, là, Mycroft ? Hoqueta-t-il.

Les vannes ouvertes, il lui semblait impossible d'arrêter les larmes qui dévalait ses joues, comme les spasmes qui serraient sa gorge et broyaient son cœur.

-Tu vas pas mourir, hein ? Renifla-t-il. Qu'est-ce que je vais faire, moi, si tu meurs ? Qu'est-ce que je vais faire, bordel ?

-Tu vas vivre, lui répondit un murmure.

-MYCROFT !

-Gregory... tu me sers... trop fort...

-Oh, pardon, sourit l'autre au milieu de ses larmes.

La main qui était dans les cheveux de Mycroft descendit jusqu'à son menton pour lui incliner la tête en arrière, la déposant gentiment sur son épaule. Gregory posa un baiser sur les lèvres entrouvertes. Et un autre, pour faire bonne mesure.

-Où... Sherlock ? Murmura Mycroft.

Il aurait bien voulu redemander encore un baiser, mais sa raison lui disait que ce n'était pas vraiment ni le moment, ni la grande forme, pour ce genre de chose.

-Il est partit, lui répondit l'autre. Pour aller sauver John.

-On sauve ... chacun le sien, sourit Mycroft en lançant au policier un regard doux.

-Tu as juste oublié quelque chose, espèce d'enfoiré, répondit Gregory en posant sa main sur sa joue. Mycroft fronça les sourcils. Tu n'as pas le droit de mourir.

-Oh ... c'est une nouvelle loi ? Rit doucement Mycroft, amusé malgré lui par le sérieux de son amant.

-Oui. Tu m'as promis que tu ne me ferais jamais de mal.

-Je ne t'ai pas tiré dessus.

-J'aurais préféré.

Il y eux un silence.

-Ne dit pas ... ce genre de chose, murmura Mycroft. C'est des conneries... tous ça. Il vaut mieux être vivant... que mort.

-Dis celui qui s'est tiré dessus. Comment je suis sensé vivre, si la personne que j'aime s'est tiré dessus à cause de moi ? Comment je suis censé passer le reste de ma vie avec ça sur le cœur ? Je t'interdit de mourir, Mycroft. Je te l'interdis formellement.

Mycroft ferma les yeux un instant. Gregory l'aimait. Il accueillit la nouvelle avec un calme étonnant. Un calme qui le terrifia. Il voulut rouvrir les paupières, mais il n'y arrivait pas.
Il aurait dû paniquer. Mais tout était si calme...

-Mycroft ? MYCROFT ? MYCROFT !

Une brûlure soudain, sur sa joue, lui fit rouvrir les yeux d'un coup.

Gregory lâcha un sanglot, et posa son front contre le sien.

-Je te jure, tu me refais une fois ça...

-Et quoi ?... Tu me tu ?...

-Et je vivrais malheureux jusqu'à la fin des temps. Tu ne veux pas qu'une chose pareille arrive, n'est-ce pas ?

-Non...  en effet, répondit très sérieusement Mycroft.

Il leva difficilement sa main, et la passa sur sa blessure.

-Apparemment, j'ai bien tiré... Pas d'organes et pas d'artères touché... J'ai juste perdu beaucoup de sang... Allons-nous-en d'ici... La porte... Il a dû mettre une serrure spéciale... Essaie de forcer les gonds... Personne ne pense jamais aux gonds...

-Tu vas tenir le coup ? Murmura Gregory.

-Embrasse-moi encore une fois... pour la route.

Le policier sourit en exécutant cet ordre.









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(Ça n'a rien à voir, mais j'ai commencé un petit recueil de one shot d'amuuur pour ceux que ça interesserait ^^ que des happy ends :3 on en a toujours besoin dans la vie ;) ça s'appelle "Romances".
Merci infiniment d'être autant à me lire, à me commenter et à mettre des étoiles, vous n'imaginez même pas à quel point ça me fait plaisir X3)

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