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19 - Confrontation

(L'image n'a strictement aucun rapport avec le chapitre, mais il était de mon devoir de partager une telle merveille avec vous XD )

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Gregory étouffa un bâillement en sortant du commissariat. Encore une journée ennuyante à mourir, pleine de paperasse et de chiens disparus.

Ses pensées s'envolèrent vers sa destination, et il ne put s'empêcher de sourire. Il n'allait pas rentrer chez lui. Il avait très envie d'aller prendre des cours particuliers de politique... Très particuliers.

Un message fit vibrer son téléphone. Il le sortit distraitement de sa poche en ajustant son écharpe.

C'était John.

« Danger. Ne préviens PERSONNE, laisse ton portable au bureau, et rends-toi le plus discrètement possible à Abney Park. Ne consulte aucun GPS. Ne prends pas de taxi. Évite les caméras de sécurités. Fais vite. »

Le policier ouvrit des yeux stupéfaits. Ne venait-il pas de penser que sa journée était ennuyante ? Un nouveau SMS fit vibrer l'appareil dans sa main.

« Ne préviens PERSONNE ! ».

La stupéfaction fit place à l'inquiétude. Visiblement, il se passait quelque chose de grave. Il hésita un instant. Devait-il appeler Mycroft ?

Mais John avait été assez clair sur la question. Il lui envoya un simple « ok » pour lui signifier qu'il lui faisait confiance, et se dépêcha d'aller déposer son portable dans son bureau .

En marchant, il pouvait être au rendez-vous d'ici une petite demis-heure, en évitant les coins les plus surveillé par les caméras.

Pressé par l'inquiétude et par le froid mordant, il accéléra le pas.

Devant le vieux cimetière, une ombre patientait.

Aussitôt qu'il l'aperçut, John lui sauta dessus pour le tirer dans l'obscurité.

-On ne t'a pas suivi ? Il faut qu'on bouge.

De plus en plus inquiet, Gregory suivit le petit blond, qui le traîna vers un pub, apparemment choisis au hasard. Il lui désigna la table la plus éloigné de la porte, et s'affala sur une chaise.

Le policier prit place en face de lui.

-Bordel, John, mais qu'est-ce qui se passe ?

Le médecin passa une main dans ses cheveux pleins de neige.

-On ne peut jamais être totalement sûr, avec eux, mais je pense qu'on les a semés.

-MAIS QUI ?!

-À ton avis ? Lui envoya John, un demi sourire étirant malgré lui ses lèvres. Les frères Holmes.

L'inspecteur soupira.

-Qu'est-ce qui se passe encore ?

-Lorsque je suis allé chez Mycroft, avant-hier, j'ai croisé l'autre garce...

-Mon ex-femme.

-Oups. Désolé.

-Y'a pas de quoi. C'est à peu près la conclusion à laquelle j'étais moi aussi arrivé. Et alors ?

-Eh bien, j'ai comme qui dirait sentis que quelque chose clochait, et que vous étiez tous les deux trop profondément empêtrés dans la situation pour vous en apercevoir. Alors j'ai pris une photo de la g... de ton ex, et je l'ai montré à Sherlock, en lui exposant une situation qui ressemblait vaguement à la vôtre. Il en a aussitôt déduis, d'après je ne sais quel détails que je t'épargnerais, que c'était presque une aussi grande manipulatrice qu'Adler. J'ai envoyé un sms à Mycroft...

-C'était donc toi, sourit le policier en se remémorant le message que son amant avait reçu juste avant d'envoyer paître Gemma. Son sourire s'évanouit. Combien de temps a-t-il fallu à Sherlock pour deviner qu'il s'agissait de Mycroft et moi ?

-Ça fait (il regarda sa montre) une heure. Pour je ne sais quelle raison, ça l'a mis en rogne, et il est allé s'expliquer avec son frère... J'ai pensé qu'il valait mieux qu'on reste soigneusement planqué durant toute la durée de la confrontation. Imagine qu'ils veulent nous prendre à partie ! Je préfère éviter les tirs.

Gregory acquiesça frénétiquement.

-Il vaut mieux, en effet...

Il jeta un regard méfiant autour de lui.

-Tu es sûr qu'ils ne nous trouveront pas, ici ?

-On a plus qu'à prier...

Sur ces dernières paroles de sagesse, Gregory alla leur chercher deux pintes de bière. La nuit allait être longue... Autant ravitailler les troupes.

~ ~ ~

Sherlock, énervé, envoya à John un énième SMS.

Il n'en revenait pas que son amant lui ait dissimulé pendant presque une demi-journée que son frère couchait avec Lestrade ! Son frère ! Avec Graham !

Excédé, il enfonça une nouvelle fois son doigt sur la sonnette.

-Je ne suis pas sourd, Sherlock, grommela son frère en ouvrant -enfin- la porte.

-Qui sait ? Répondit Sherlock en s'invitant lui-même dans la maison. La vieillesse, ça laisse des séquelles.

-Tu n'avais réellement rien de plus original à répondre ? Répliqua l'aîné en le suivant au salon.

-J'aime perpétuer les traditions.

-Dit celui qui supplie toujours maman de le laisser sécher Noël.

-Tu peux parler, Mycroft. Qu'est-ce que tu as sortit, la dernière fois ? Sécurité nationale ?

-C'était le cas, se renfrogna l'autre.

-Jusqu'à ce que maman s'invite au Diogène Club et te traîne par l'oreille jusqu'à la maison.

-D'accord, Sherlock, mais j'attends plus ou moins quelqu'un, alors si tu n'es pas venu pour m'insulter, je te prierais de décliner le motif de ta visite, et de disparaître juste après.

-Il se trouve, justement, que c'est le motif de ma visite.

-M'insulter ? Railla l'autre en levant un sourcil.

-Tu vois, tes capacités cognitives ont résisté à l'âge, malgré tout.

-Et peut-on savoir ce qui me vaut ce douteux honneur ?

Sherlock sortit son portable de sa poche, et le lança violemment vers son frère, qui l'attrapa in-extremis. Mycroft se pencha sur la photo qui y était affiché. Gemma.

-Donc, si je résume, lança l'aîné de son habituelle voix sarcastique, John t'a montré cette photo, tu en a déduit qu'il s'agissait d'une petite voleuse, puis tu t'es demandé où John avait bien pus la prendre. Il a dut te sortir une excuse bidon, qui, comme c'est un très mauvais menteur, t'as mis la puce à l'oreille. Il t'a certainement répondu quelque chose comme « c'est pour un ami ». Ce qui excluait d'office Molly et madame Hudson. Le plus probable était donc Gregory. L'inspecteur Lestrade, précisa-t-il en levant les yeux au ciel. Mais John a dû te rapporter de mes nouvelles, puisque c'était, à l'origine, le motif de sa venue chez moi. Qu'avait à voir Gregory, une intrigante qui jouait avec les sentiments de quelqu'un, et moi ?

-Tu couches avec Lestrade, conclut Sherlock, visiblement en colère.

-C'est bien, petit frère, tu n'es pas un cas si désespéré. Mais il t'a fallu quand même presque deux jours pour arriver jusque-là...

-J'étais sur une affaire.

-Si tu le dis. Maintenant que ce point est éclaircit, et si tu t'en allais ?

-Non. Je veux que tu arrêtes tout de suite ton petit jeu.

-Mon petit jeu ?

-Avec Gregor.

-Gregory ?

-C'est pareil.

-Je ne joue pas de « petit jeu », Sherlock, et je ne vois pas en quoi mes coucheries te concerne.

-Ça me concerne, cracha presque le cadet en se rapprochant significativement de lui, lorsqu'il s'agit d'un de mes amis. Tu utilises qui tu veux, Mycroft, mais tu fiches la paix à mon entourage !

Mycroft fit un effort pour ne pas se laisser gagner par la colère.

-Je fais ce que je veux, Sherlock, siffla-t-il entre ses dents serrées.

-JE T'INTERDIS DE FAIRE DU MAL À MES AMIS ! Hurla l'autre.

-QUI TE DIT QUE JE VEUX LUI FAIRE DU MAL ? Répliqua Mycroft, son légendaire sang-froid aussitôt disparu.

-Allons, Mycroft, répondit Sherlock en rebaissant d'un ton, on sait très bien, toi et moi, que tu ne sais faire que ça. Utiliser les gens. Ce que tu lui fais et cruel. Tu ne sais même pas aimer.

Les mots heurtèrent si durement Mycroft qu'il fit un pas en arrière. C'était vraiment ce que son petit frère pensait de lui ? Bien sûr qu'il était froid, et qu'il répétait à tout-va que l'amour n'était pas un avantage. Ça ne voulait pas dire qu'il en était incapable. Ça n'avait jamais voulu dire ça. Sherlock pensait-il réellement que Mycroft ne l'aimait pas ?

Les deux frères échangèrent un long regard. Le silence, entre eux, était soudain pesant, blessant, emplis de colère, contre eux-mêmes et contre l'autre.

-Va-t'en, Sherlock.

L'autre ne fit pas mine de s'en aller.

Mycroft serra les poings. Ces derniers jours avaient été pour lui le pire des ascenseurs émotionnel. Il avait du mal à jouer l'impassibilité. Ses yeux le brûlaient, ses cicatrices le démangeaient.

-Va-t'en, Sherlock. Et ne reviens plus. Puisque, d'après toi, je ne sais pas aimer, je ne vois pas pourquoi nous garderions contact.

Ce fut au tour de Sherlock de reculer, blessé. Ce n'était pas ça qu'il voulait. Imitant inconsciemment son aîné, il serra les poings.

Ils se toisèrent encore un instant, et Mycroft fit volte face pour se diriger vers la porte d'entrée, qu'il ouvrit en grand, laissant entrer le froid de l'hiver.

Comme si je n'avais pas déjà assez froid, songea-t-il tristement.

Sa colère s'était évanoui. Ne restait plus que sa peine.

-Pour ta gouverne, déclara-t-il doucement, je l'aime. Je l'aime réellement.

Il attendit une réplique cinglante... Qui ne vint pas.

Il se retourna.

Son frère lui tournait le dos, les bras croisés sur sa poitrine. Mycroft ne pu s'empêcher de sourire en le revoyant, enfant, bouder dans son coin parce qu'il avait perdu son jouet.

Il lâcha la poignée, et un appel d'air intempestif vint claquer le battant, les faisant tous les deux sursauter.

Sherlock se retourna. Mycroft n'avait jamais été doué pour lire les expressions humaines, mais il connaissait son petit frère depuis assez longtemps pour le déchiffrer.

Il resta un instant immobile, la mâchoire pendante.

-Je m'en vais, grommela Sherlock en essayant de le contourner pour atteindre la porte.

Par réflexe, Mycroft posa une main sur son épaule. Sherlock tressailli, ils n'avaient pas l'habitude des contacts physiques, entre eux.

-J'aime Gregory, répéta Mycroft. Et j'ose espérer qu'un jour ce sera, au moins en partie, réciproque. Mais pour l'amour du ciel, petit frère, ça ne veut pas dire que je t'abandonne, ou que je vais cesser de veiller sur toi !

Sherlock détourna les yeux, gêné.

-Je n'ai pas besoin de toi.

-Alors c'était pour quoi, l'immense crise de jalousie que tu viens de me faire ?

Le détective releva enfin les yeux.

Ils ne savaient pas quoi faire. Ils n'avaient pas vraiment l'habitude de ces situations.

-Que font les gens normaux, dans ce genre de moment ? Grommela Mycroft.

Sherlock réfléchit.

-Si j'étais avec John, nous nous donnerions une accolade.

-Ça me semble raisonnable, convint Mycroft.

Ils s'approchèrent l'un de l'autre, comme les deux frères les plus maladroits de la Terre.

-C'est idiot, souffla Sherlock en serrant son frère contre lui.

Il se sentait si petit, soudain. Une journée à la plage, en famille. Fatigué, il s'endort contre son aîné. Il est protégé de tout. Il se fiche que les autres le trouvent bizarre. Mycroft leur fera payer. Demain.

-Parfaitement, répondit Mycroft en refermant ses bras autour de Sherlock.

Il se sentit pris d'une vague de tendresse pour ce petit frère sur lequel il ne finirait jamais de veiller.

Ils se séparèrent, une demi-seconde plus tard, en toussotant.

-Parfaitement ridicule, conclut Sherlock.

Il sortit son portable de sa poche.

-Je me demande où peut être John ? Grommela-t-il pour changer de sujet. Oh, il a dû voir le vent tourner, et il s'est dépêché de prendre la tangente. Il a dû emmener Lestrade avec lui. Il est très malin, sous ses airs de benêt.

-À moins, bien sûr, que ce ne soit Gregory qui est prit l'initiative, rétorqua Mycroft en sortant à son tour son portable. Tu peux dire ce que tu veux, mon policier est tout de même un peu plus intelligent que ton docteur.

-Mon docteur, est bien plus perspicace que ton inspecteur. De toutes façons, il est aussi bien plus sexy...

Un éclair de luxure passa dans ses yeux.

-Ça, mon petit frère, c'est ce que tu crois... répliqua l'autre, un sourire sur les lèvres.

Il baissa les yeux sur son téléphone et soupira.

-Toujours à son bureau. Je suppose qu'ils ont abandonné leurs portables derrières eux...

~ ~ ~

À l'autre bout de Londres, dans une pièce sombre et humide, Gregory soupira en frottant ses yeux fatigués.

-Laisser nos portables derrière nous, grommela-t-il. Éviter les caméras. C'est malin. Très malin.

-Je ne pouvais pas deviner, rétorqua John, que ça serait précisément le jour où on déciderait de nous kidnapper.

-Tu devrais avoir l'habitude, pourtant.

-J'ai cru comprendre que tu n'étais pas en reste...

-Un point partout.

John soupira à son tour.

-Comment vont-ils nous retrouver ? Murmura-t-il.

La vision d'un Sherlock inquiet se matérialisa dans son esprit, et il s'en voulut terriblement.

-Ne vous inquiétez pas, rétorqua une nouvelle voix, sortie de nul part. Ils vous retrouveront...

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