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18 - Trêve

(Lorsque j'ai trouvé cette image (en média), mon cœur a tellement cafouillé qu'il fallait absolument que j'écrive un truc dessus :3 ... )


La chaleur...

Il entendait quelque chose, contre son oreille. Un battement sourd, régulier. C'était agréable. Tellement agréable... Il lâcha un soupir, et le battement, tout contre son oreille, s'accéléra légèrement.

Curieux, Mycroft papillonna des paupières pour tenter de comprendre où il se trouvait.

Une main effleura son visage, ramenant derrière son oreille une mèche rebelle.

Ce geste le transperça d'un frisson inédit, une sensation plus profonde que celles qu'il n'avait jamais ressentit jusque-là. C'était une douceur gratuite, juste pour lui.

Il savait où il était.

Bienheureux, il se trouvait dans les bras du policier le plus beau d'Angleterre -voire plus. La tête collée sur sa poitrine, c'était son cœur qu'il entendait.

Il leva les yeux. Le cœur accéléra son rythme, et il ne put retenir un sourire. Au moins, il avait la preuve physique qu'il n'était pas totalement indifférent aux yeux de son amant.

-Bonjour, souffla ce dernier.

-Bonjour.

Mycroft jeta un coup d'œil vers la fenêtre.

-Il est tard, grogna-t-il.

-L'Angleterre s'en remettra, si tu fais une grasse matinée de temps en temps, plaisanta l'autre.

-Une « grasse matinée » ? Voilà qui ne fait pas partie de mon vocabulaire habituel. Je me lève à la même heure depuis... depuis... longtemps. On dirait, ajouta-t-il avec un sourire, que tu bouleverses beaucoup de mes habitudes.

-Et c'est un mal ? S'inquiéta le policier.

-Un mal ? J'aurais plutôt qualifié ça de la chose la plus agréable qu'il me soit arrivé depuis l'anniversaire de mes dix-huit ans.

-Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose de spécial ? Tu quittais tes parents pour entrer en politique ?

-Gregory, je fais de la politique depuis mes quatorze ans, et j'ai officieusement intégré le gouvernement britannique à seize. Seulement, à ma grande frustration, mes parents ne m'ont laissé quitter le domicile familial qu'à ma majorité. Il soupira. La loi devrait prendre en compte quelques exceptions pour les génies.

-Et alors, que c'est-il passé le jour de tes dix-huit ans qui vaille une nuit avec moi ?

Mycroft rougit violemment.

-Je n'ai pas dit ça comme ça ! Et ce n'était rien, vraiment. Oublies.

-Oh que non ! Ta première fois ?

-Gregory !

-Ta première fois avec un homme ?

-Si tu ne te tais pas, je vais devoir le faire pour toi...

-Oh, je sais, continua l'autre en ignorant superbement la menace. Ça a un rapport avec Sherlock.

L'autre lui jeta un regard acéré, et roula sur le côté, descendant de la poitrine du policier, pour bouder. Gregory, amusé, bascula à son tour pour surplomber son amant.

-Laisse-moi deviner, dit-il, l'air taquin. Sherlock t'as fait un cadeau parce qu'il était triste que tu t'en ailles, et ça t'a touché parce que d'habitude c'est un emmerdeur qui fait semblant de ne rien ressentir, et que toi tu es le grand frère le plus protecteur que je connais, malgré tes airs indifférents.

-Tu sais que tu devrais faire une carrière d'inspecteur ? Railla Mycroft.

Gregory se laissa doucement retomber sur lui et l'emprisonna dans ses bras.

-Allez, Mycroft, ne soit pas fâché. Je suis juste curieux. Tu es si mystérieux, tu sais tout de moi, et moi j'aimerais tant en savoir plus sur toi.

Il enfouit sa tête dans le cou de son amant pour le chatouiller du bout du nez.

Mycroft sourit. Il était certain que ce n'était pas permis d'être aussi adorable.

-Pour te punir de ton impudence, déclara-t-il, je te condamne à effectuer une livraison de pancake. Pas brûlés.

-Impossible, répondit l'autre, j'ai décidé que je ne quitterais pas ce lit avant d'y être absolument obligé.

-Et le petit déjeuner ?

-Pas ma division.

-Et si on meurt de faim ?

-Je te mangerais, toi.

-Et si je décide de partir ?

-Je t'en empêcherais, répondit-il en refermant un peu plus ses bras autour de son amant pour marquer son propos.

-Tu sais que c'est la chose la plus illogique que je n'ai jamais entendu ?

-C'est grave ?

-Terriblement, ria Mycroft en ramenant la couette sur eux. Je crois que je vais devoir te faire payer ça très cher...

La suite s'étouffa dans le baiser que Gregory déposa sur ses lèvres.


Anthea, qui venait chercher ses instructions journalières, entendit de l'étage des bruits plus qu'évocateurs, et fit aussitôt demi-tour, un sourire aux lèvres. « Bien joué, Myc », tapa-t-elle simplement sur son smartphone avant de refermer, à clef, la porte d'entrée.


Gregory somnolait sur sa poitrine, le bras de Mycroft passé autour de ses épaules.

Le politicien gardait ses yeux rivés sur le plafond, les pensées dans le vague.

Aimer (caring) n'est pas un avantage. 

Il l'avait toujours dit, répéter et asséné, encore, et encore, à son petit frère. Et maintenant ? Maintenant il ne savait plus. Gregory était, au même titre que Sherlock, devenu sa faiblesse, sa plus grande faiblesse. Mais, à sa grande surprise, il se sentait aussi tellement fort, dans ses bras...

C'était stupide. Il était nu, dans un lit. Pas de quoi nourrir un quelconque sentiment de toute puissance. Ce n'est pas parce que Gregory l'aimait peut-être... Il déglutit et arrêta le cours de ses pensées pour repasser la phrase dans sa tête. Encore. Encore. Il l'aimait peut-être...

Lui, en tout cas, n'en pouvait plus de l'aimer, de l'adorer et de le désirer de toutes les fibres de son être.

Mais combien de temps cet état idyllique pourrait durer ? Depuis qu'ils se connaissaient, Gregory avait été kidnappé, presque assassiné, et manipulé pour qu'on puisse l'atteindre, lui. Cette journée au lit, à l'abri du monde, ressemblait à une trêve. Une pause au milieu d'une longue guerre. Celle qu'il menait tous les jours. Sa vie.

Que leur réservaient les lendemains ?

Rien que d'y penser, sa gorge se serrait. Il regretta presque, soudain, la tranquillité de la solitude. Dès qu'on a quelque chose à perdre, le risque devenait insupportable.

-Faites que ça dure encore un peu, murmura-t-il en baissant son regard vers le visage endormis, la joue écrasée sur son torse, qui souriait doucement. Encore un peu.

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