Si vous avez lu l'histoire en entier, vous remarquerez que je mélange réalité scientifique et spéculation.

Gudule : ça s'appelle de la SF, c'est fait pour ça.

Dans le tas, bien sûr, le dérèglement climatique global est une réalité reconnue (et quand le gulf stream arrêtera de chauffer nos petits petons français, plus personne ou presque ne lèvera encore ses sourcils circonspects).

Parlons un peu des orques, parce que c'est franchement bien quand même.

Chris a fait une très bonne vidéo à ce sujet () dans laquelle vous retrouvez quantité de sources que je n'ai donc pas besoin de re-citer (mais auxquelles j'ai jeté un coup d'œil).

Lorsque Werber faisait parler les fourmis dans ses fameux ouvrages, il s'agissait de fiction tout à fait plaisante et visant à interroger en retour les contours de notre humanité. Mais il n'y a tout simplement pas assez de place dans le cerveau d'une fourmi pour loger tout ce langage (s'il vous plaît, ne déclenchons pas une discussion métaphysique à ce sujet !)

Faire « parler » des orques est une grosse approximation anthropocentriste, car je ne pense pas en toute honnêteté qu'elles (d'après l'Académie c'est féminin) aient un langage et une représentation du monde très proche du nôtre. En revanche c'est une moins grosse entorse à la réalité, pour de nombreuses raisons.

– Gros cerveau. Très, très gros cerveau. Plus gros que nous pour commencer, et gros par rapport au reste du corps (je crois que les dauphins sont juste en dessous de nous sur le rapport poids du cerveau – poids du corps).

– Un gros cerveau ne suffit pas, il faut savoir s'en servir. Se reconnaître dans un miroir ? Vérifié. Se donner des noms ? Vérifié (pour les dauphins). Vivre en couple, faire très peu d'enfants et les élever sur de très longues périodes de temps ? Vérifié aussi. Se considérer comme un individu à part entière, attribuer à d'autres de l'intelligence (à tout hasard, des dauphins, des humains) ? Vérifié.

– Les orques vivent dans tous les océans du globe et dans différents milieux, avec des comportements que l'on peut différencier en trois groupes. Ce sont des comportements uniquement acquis, puisqu'en dehors de cela elles sont exactement la même espèce. C'est ce qu'en termes crûment humanocentrés on nommerait « culture ».

– Les signaux utilisés par les orques et les dauphins pour communiquer sont très complexes (ils n'excluent pas à ma connaissance un langage de type articulé).

– Pour finir, les orques se nomment bien mal en anglais « Killer whale » (littéralement baleine tueuse, ça en jette), puisqu'elles n'ont jamais tué aucun humain en milieu naturel (contrairement aux : requins, moustiques, araignées, serpents, et puis bien sûr aux humains :p). Du moins, rien qui n'aie été rapporté (on parle de faits avérés).

La page wikipédia associée est ici :
https://en.wikipedia.org/wiki/Killer_whale_attacks_on_humans

Évidemment, homo sapiens ne manquant jamais une raison de se faire remarquer, nous avons dépensé nettement moins d'argent à décoder ces signaux vocaux qu'à construire de grands parcs dans lequel des dauphins neurasthéniques et dépressifs (on leur donne des antidépresseurs, c'est dire) font des jolis bonds dans l'eau et des tours dans des cerceaux. Quel sens de l'humour, avouez-le.

En tant qu'amateur de SF, je suis fasciné par la possibilité d'une vie intelligente ailleurs dans l'univers, avec laquelle nous pourrions communiquer et envoyer des cartes postales. Mais il existe également sur Terre des formes de vie particulièrement intelligentes auxquelles nous ne prêtons pas attention. Autrement dit, matière à SF juste sous nos yeux. Ça m'étonnerait que, si nous ne sommes pas capables de voir le monde au travers des yeux d'autres mammifères que quelques millions d'années d'évolution séparent de nous (à peine), nous ayons la moindre chance dans la communication interstellaire. Allez savoir.

Gudule : après ce message qui venait du cœur, passons à un autre point.

Les coquilles St Jacques.

C'est vrai que ça change un peu d'atmosphère, tout à coup.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coquille_Saint-Jacques

En réalité, de nombreuses espèces du genre « pecten » ont l'appellation de « coquilles St Jacques ». Lorsque les originales Pecten maximus viennent à manquer, ça permet de les remplacer par des ersatz (si j'ai bien compris Wiki).

Je postule que les coquilles St Jacques modifiées génétiquement s'appelleront toujours comme ça pour raisons commerciales, même si au final elles ne sont pas nommées dans l'histoire.