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1. Klaus

Voici maintenant la version longue.

Le scénario est presque totalement le même, je n'ai pas ajouté tant de détails, ce n'est pas un bouquin complet, juste une nouvelle (nous passons de 15K à 65K caractères).

J'ai repris le texte de la nouvelle d'origine (c'est une erreur de faire ça, mais trop tard :p), donc vous le retrouverez au milieu, mixé avec des choses nouvelles. Bien sûr, si vous n'avez pas lu la nouvelle d'origine, ça ne pose pas de problème.

Dernière remarque : j'étais tellement content de la version courte que c'en est difficile de se contenter de la version longue, mais bon :p

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La vie de Klaus aurait pu se résumer à deux jours importants.

Lorsqu'il vécut le premier d'entre eux, il ignorait que celui-ci donnerait la direction de toute son existence.

Longtemps plus tard il se souviendrait de l'ombre. L'extérieur était ensoleillé, et par contraste, l'étage inférieur prenait des allures de sépulcre ; un peu d'eau renversée sur le sol figurait les larmes d'un géant endormi ; et la vitesse avec laquelle le public s'était dispersé, une fin du monde inévitable lors de laquelle l'humanité serait balayée de la surface de la Terre.

Dans son esprit, les interrogations et les scénarios fusaient en cascades.

Il tenait la main d'un de ses deux parents, sans toutefois savoir lequel ; ce n'était guère important. Importante était la vue sur la vitre, l'immense vitre par laquelle la lumière s'engouffrait vers eux, filtrée à travers le bassin. Si l'eau était passive, les ombres, au contraire, se mouvaient comme une armée de monstres, affirmant leur domination sur la salle.

Puis une d'entre elles, plus grande, descendit sur eux. Klaus n'avait pas réellement peur, mais il était fasciné par cette silhouette incertaine. Jusqu'à ce que la créature elle-même se fit voir, dévorant de sa puissance facile la lumière parcimonieuse du jour.

Elle fit quelques tours devant eux, aussi calme que l'eau.

Klaus se souviendrait de ses sentiments confus. Comme tout enfant, la maîtrise des choses le fascinait ; les énormes machines, les animaux dressés, habitaient ses rêves, et les armées invincibles de figurines de plastique accompagnaient ses jeux d'enfant unique. Mais la force indomptable de la nature et du vivant revenait, toujours plus glorieuse, balayer ces rêves de contrôle.

La créature qui se trouvait derrière la vitre, dans le bassin, avait-elle la force de briser ces quelques centimètres de verre ? Il en était certain. Pouvait-elle attaquer et vaincre l'homme ? C'était évident.

Il se souviendrait de l'œil tourné vers lui, petit et sombre, qui l'observait. À cette époque, il était très jeune ; il apprenait encore les subtilités du langage des hommes, tout de non-dits et de faux-semblants. Mais il suffisait de si peu pour faire un langage – aucun mot n'était vraiment nécessaire, aucun mouvement, rien qu'une intention.


***


Gudrun Kalt me regardait fixement.

Comme souvent ces derniers jours, mon attention venait de dériver. J'avais passé trop de temps sur la terre ferme. Trop de temps dans ces interminables réunions, ces petites salles où s'entassaient les diplomates pour reprendre chaque mot de leurs textes abscons. Apparemment, les humains aimaient la moiteur ; mais elle me donnait la nausée.

Je souhaitais plus que jamais revenir à un vrai langage ; et pas la traduction approximative de ces alinéas stupides.

« Vous semblez perdu, dit Kalt.

Je me jetai sur un verre d'eau, l'avalai et répliquai aussitôt :

— Nous en avons fini, n'est-ce pas ?

Chaque mot avait demandé un effort considérable, mais avait été vaincu. La résolution était prête. La fédération Nova et les Nations Terrestres Unifiées s'accordaient enfin. Je pourrais effectuer la dernière étape des discussions demain. Et maintenant, la médiatrice m'observait finement, comme si elle voulait percer à jour ce qui se cachait derrière mon apparence d'omaq.

Il n'y a rien, Kalt. Il n'y a que moi. Je ne suis pas humain, et c'est tout.

— Avez-vous peur ? Me demanda-t-elle soudain.

— De quoi ?

— D'eux. Ce sont les mammifères carnivores les plus puissants. Cela ne vous fait jamais peur ?

— Ce sont des animaux conscients au même titre que nous.

— Ce n'est pas parce qu'ils sont conscients qu'ils ne sont pas dangereux.

— Croyez-moi, ils le sont moins que les êtres humains.

J'hésitai à entamer ce monologue. Il n'aurait aucun effet sur cette figure de marbre. Mais elle l'avait bien cherché.

— On n'a jamais vu un affrontement entre groupes d'orques. L'agressivité résiduelle dans la société humaine a toujours été la résurgence de comportements grégaires hérités de la branche des primates ; mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que d'autres espèces similaires à la vôtre ne connaissent pas cette situation.

— En quoi les orques sont-ils similaires à nous ?

— Comme vous, ils occupent la première place dans la chaîne alimentaire, et comme vous ils ont colonisé des milieux extrêmement éloignés les uns des autres, malgré le fait qu'ils sont la même espèce. La seule différence est qu'ils n'ont pas de pouces opposables, pas de mains, donc pas d'outils.

Kalt se servit un verre d'eau, et me gratifia d'un sourire complaisant.

— Je ne peux pas imaginer, ajouta-t-elle, qu'une société, quelle qu'elle soit, ne passe pas par les mêmes problèmes que la nôtre. L'affrontement, le conflit, la guerre, l'inégalité de position sociale. Cela tient à la nature même de la vie : c'est une guerre permanente où seul le plus fort survit. C'est déjà un miracle que l'humanité se soit élevée plus haut que cet état de fait initial.

— Je ne pense pas que les agissements de l'humanité depuis son origine puissent être qualifiés de miracle.

Elle me sourit de nouveau, comme si elle avait mis le doigt sur quelque chose.

— Vous êtes un climato-pessimiste ? Demanda-t-elle.

— Tous les gens censés devraient l'être.

Mieux valait ne pas aborder le sujet. D'ailleurs, les diplomates s'en étaient bien gardés lorsque nous étions rencontrés. Depuis sa fondation, la fédération Nova considérait – à rebours du reste de la planète – que le dérèglement climatique du dernier siècle n'était pas une fluctuation due à l'activité solaire, au mouvement des astres ou à l'entrée dans une quelconque nébuleuse – mais bien une conséquence de l'intense activité humaine.

Gudrun Kalt, comme la majorité des primates de cette planète, était « climato-réaliste », comme ils se nommaient. Je n'y pouvais rien. Lorsque les faits scientifiques ne mentent pas, les plus motivés n'hésitent pas à les aider. Lorsqu'ils sont en majorité, leur opinion devient la vérité. Il en a été ainsi depuis les premiers balbutiements de la science.

— Dernière question, lança-t-elle.

— Je dois prendre un bain, annonçai-je froidement. Ma peau se dessèche.

C'était à la fois vrai et faux. J'avais encore une heure devant moi au moins, mais la surface grisâtre de mes bras avait légèrement perdu de sa fraîcheur.

— Pourquoi veulent-ils absolument un officiel de la fédération Nova pour jouer le rôle d'intermédiaire ?

— Ils connaissent tous l'existence du continent flottant, répondis-je, et estiment sans doute les omaq plus à même de les aider. Et après tout, nous n'avons pas peur d'eux, n'est-ce pas ? Les humains n'auraient jamais mené correctement seuls ces pourparlers.

— Je ne suis pas dupe. Personne ne l'est. »

Je fis semblant de ne pas avoir entendu et je quittai la salle.

L'accord serait bientôt conclu, mais rien n'était terminé.

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