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9 - Dans les rues de Paris

(Alors, d'après vous, qui va remporter ce petit pari ? Qui résoudra l'affaire ? :) )



-Sherlock ? répéta pour la dixième fois de suite l'ex-médecin militaire. Sherlock ? SHERLOCK !

Le détective sursauta et daigna enfin tourner sa tête vers lui, l'air profondément exaspéré.

-On peut savoir ce qu'on fait dans un taxi, planqué en face de la banque ? Reprit John, encore plus exaspéré.

-On attend que Mycroft sorte, répliqua l'autre comme une évidence.

-Et pourquoi attend-t-on que Mycroft sorte ? Renchéris John, énervé de devoir lui tirer les vers du nez.

Sherlock arbora son plus beau sourire de sociopathe.

-Je reformule, soupira le blogueur, qui commençait à en avoir par-dessus la tête. Que fait Mycroft dans la salle des coffres ?

-Il couche avec Lestrade.

John eut un hoquet de surprise et rougis subitement, gêné.

Sherlock regarda sa montre.

-Enfin, maintenant, ils devraient avoir finis. Il va inspecter le coffre.

-Mais quel coffre ?

-Celui où a été déposé la bombe, bien sûr. Mycroft pense m'avoir assez distrait pour que j'oublie ce détail et parte en courant, persuadé qu'il ne faisait que perdre du temps. Mais je sais très bien comment il fonctionne. Il a beau être pervers, il ne me laisserait pas une avance aussi facile... LE VOILÀ !

Le cri réveilla le chauffeur de taxi, qui somnolait tranquillement.

-Suivez-les ! Ordonna le détective en désignant son frère et son amant, qui franchissaient le seuil du bâtiment, légèrement ébouriffé.

-Tu n'es pas possible, grommela Greg en grimpant à l'intérieur d'un taxi, à la suite de Mycroft. Et moi qui pensais que tu voulais tellement coucher avec moi que tu ne pouvais plus te retenir ! Je n'étais qu'une foutue excuse pour fouiller tranquillement les lieux !

Mycroft pencha la tête vers lui pour lui susurrer à l'oreille.

-Qui te dit que ce n'était pas l'inverse ?

Le cœur du policier eut un petit sursaut. Il envoya une œillade à son amant, qui lui répondit d'un clin d'œil avant de rendosser son masque d'impassibilité pour parler au chauffeur.

Lestrade le regarda, songeur. Cet homme avait tant de visages. Il avait peur, parfois, de ne jamais le connaître tout entier, de ne jamais savoir jusqu'où il serait prêt à aller, de ne jamais soupçonner tout ce dont il serait capable. Et pourtant... Pourtant il avait l'intime conviction que ce n'était pas grave. Parce qu'il connaissait le seul visage qui importait. Celui qui était derrière tous les masques. Celui qui l'aimait. Il sourit.

Ses yeux errèrent au-dehors, glissant sur les façades de Paris, éclaboussées par le soleil brûlant.

Son regard fut attiré par le rétroviseur de la voiture voisine, à l'arrêt pour un feu rouge. La glace reflétait le taxi derrière lui où se trouvait...

Par un curieux jeu de coïncidences, John tourna la tête à ce moment-là, et leurs yeux se croisèrent dans le reflet. Le blogueur leva les yeux au ciel avec une mimique d'excuse. Greg sourit et glissa furtivement un doigt sur ses lèvres pour lui faire comprendre qu'il ne dirait rien. John lui rendit son sourire. Les Holmes voulaient jouer ? Très bien. Mais ils allaient vite comprendre qu'ils n'étaient pas tout à fait seuls dans la partie...

L'échange, qui n'avait duré qu'une demie-seconde, s'effaça lorsque la voiture redémarra, dans un concert d'insulte lancées par les chauffeurs et les piétons, en cœur. Vive Paris.

-Pourquoi souris-tu ? Lança soudain Sherlock.

-Nous sommes dans la ville des amoureux, répondit l'autre. Et tout ce que nous avons fait jusque-là, c'est enquêter et faire l'amour...

Sherlock fronça les sourcils.

-Et ce n'est pas bien ?

John eut un petit rire.

-Au contraire, ça nous ressemble tellement !

*

-Qu'est-ce que vous me voulez encore ? S'agaça l'homme qui leur ouvrit la porte.

-Simplement vous poser quelques questions, répliqua Greg, prenant son amant de vitesse. Ça ne durera pas longtemps.

-Nous pouvons entrer ? Demanda Mycroft d'un ton péremptoire en franchissant le seuil de la maison.

-Je vous en prie, grinça l'autre, faites comme chez vous...

Il allait refermer la porte lorsqu'un pied se coinça dans l'ouverture. Mycroft tourna la tête à temps pour croiser le regard de son petit frère, rayonnant.

-Sherlock, s'agaça l'aîné. Tu nous as suivis. Si mature de ta part.

-Et toi tu...

-STOP, le coupa John. Et si vous posiez vos questions au propriétaire de cette maison ?

-Pas besoin, répliqua le détective, vexé. Si Mycroft est venu jusqu'ici, c'est qu'il a trouvé dans le coffre quelque chose qui le reliait directement à la pâtisserie. Des traces de doigts pleine de sucre, peut-être ? Ce ne pouvait être Max, puisqu'il avait demandé notre présence.

-Et puis, continua Mycroft sur le même ton, comment aurait-il su pour le diadème ? Non, c'était vous. Vous aviez prévu de voler le diadème. Votre frère vous en avait parlé. Vous saviez que c'était un peureux. Vous avez tout planifié pour qu'il vous confie le bijou, puis vous avez organisé un faux cambriolage...

L'homme en face d'eux serra les poings, et sa mâchoire se contracta. John et Greg se mirent imperceptiblement sur la défensive.

Le pâtissier paru hésiter un instant, évalua ses chances de fuite... et lâcha un énorme soupir.

-C'est ce que j'avais prévu au départ, avoua-t-il enfin. Mais vous ne pouvez pas m'arrêter pour intention de vol... Mon commerce est florissant, mais j'ai quelques dettes embarrassantes... Alors j'ai convaincu mon frère que personne ne viendrait chercher son diadème chez moi. J'avais prévu de tout faire moi-même, ce soir, mais quelqu'un m'a devancé... Et le pauvre George est mort. Par ma faute.

Il eut un petit sanglot et se laissa tomber sur son canapé.

-À qui avez-vous parlé du diadème ?

-Personne.

-Ceux à qui vous aviez des dettes ?

-Non, non, je ne suis pas stupide. Je n'en ai réellement parlé à personne.

Sherlock eut une mimique signifiant qu'il remettait sérieusement en doute la première partie de l'affirmation, mais un regard de John l'empêcha de le formuler à voix haute. À la place, il haussa les épaules, et quitta la pièce, pile en même temps que Mycroft. John eut une moue désolée et les suivis, accompagné du policier.

-Dans une enquête de police, déclara Lestrade lorsqu'ils furent dans la rue, on irait interroger Max.

-Heureusement, nous ne sommes pas aussi idiots, rétorqua Sherlock d'un ton un peu sec qui lui attira un regard furibond de son frère. Si Max savait quelque chose à propos du diadème, il l'aurait mentionné dans un des dix-huit mails qu'il m'a envoyé, lorsqu'il cherchait un moyen de me faire venir.

-Il nous nous reste plus qu'à... commença Mycroft.

-Dîner, l'interrompit son amant.

-Quoi ?

-Mettez tous les deux en pause cette enquête jusqu'à demain, et allons dîner.

-Mais...

-Monsieur Holmes, rétorqua Greg avec un accent épouvantable, j'ai faim.

L'exaspération quitta aussitôt les traits de Mycroft, remplacé par un sourire attendris. John, qui ne lui avait jamais vu cette expression, en fut plutôt surpris.

-Gregory Lestrade, répondit Mycroft en lui tendant son bras, je serais très honoré de vous faire découvrir la gastronomie française.

Gregory n'avait pas compris la phase, mais l'intention était évidente. Il prit le bras de Mycroft et ils s'en allèrent tranquillement.

-Ne triche pas, petit frère ! Cria Mycroft par-dessus son épaule au moment où il allait se perdre de vue. Pas d'enquête avant demain matin !

John soupira.

-Qu'est-ce qu'il y a ? grommela Sherlock, encore exaspéré par son frère.

-Ce n'est rien, répondit John, les yeux dans le vague.

Le détective fronça les sourcils.

-Est-ce une de ces occasions où tu réponds qu'il n'y a rien mais qu'il y a quelque chose ? Je déteste quand tu fais ça. Pourquoi les gens font ça ?

-Parce qu'ils hésitent à dire ce qui ne va pas, répondit John, amusé.

-Donc il y a quelque chose qui ne va pas ?

-Tu rends tout dramatique, Sherlock ! Répondit John en levant les yeux au ciel. Je me disais simplement que tu ne savais pas être romantique.

-Romantique ? Il eut un moment d'hésitation indigné. Me comparerais-tu à Mycroft ?

-Sherlock !

-Mais je ne sais pas comment on fait, moi ! S'inquiéta le détective en regardant tout autour de lui, comme s'il eut pu déduire la solution de quelqu'un ou quelque chose. John ! Comment est-on romantique ? Est-ce important ?

Le blogueur sourit de sa panique et passa son bras autour de sa taille. Sa tête se trouvait juste à la bonne hauteur pour être posée sur son épaule. On aurait dit que quelqu'un, là-haut, les avait fabriqués l'un pour l'autre.

-Allons dîner, répondit John. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter, ou de faire quoi que ce soit. Je t'aime comme tu es.

-Mais moi, grommela Sherlock à voix basse, tu ne me trouves pas sexy quand je parle français.

John eut un petit rire.

-Tu es tout le temps sexy, Sherlock. Et si tu nous dégotes un coin sombre avant le repas, je vais te le démontrer tout de suite...

Le détective ne se le fit pas dire deux fois. Il agrippa la main de son amant et, un énorme sourire sur les lèvres, commença à courir.

*

Londres, une des salles du Diogène Club.

-Mais vous ne comprenez pas ! Glapis un ministre. La situation est en train de nous échapper ! Nous allons tout droit à la catastrophe !

-Nous aussi ! S'exclama un autre. Il faut faire quelque chose ! Vite !

Toutes les têtes se tournèrent vers le premier ministre, qui n'en menait pas large.

-Heuuuu... répondit-il, suant à grosses gouttes.

-On est tous foutu, murmura quelqu'un dans l'assemblée, arrachant un frisson de désespoir à tous ceux qui avaient entendu la remarque.

-Mais pourquoi vous avez fait ça, aussi ? Explosa le premier ministre d'une voix enfantine. C'est de votre faute ! Cette fois, c'est complètement de votre faute !

Les autres baissèrent la tête, conscient que pour la première fois depuis son élection, le premier ministre venait de dire quelque chose de parfaitement vrai.

Un bruit incongru retentit soudain dans la pièce, les faisant tous sursauter.

La musique de Candy Crush.

Toutes les têtes se tournèrent vers Anthéa qui mâchait tranquillement un chewing-gum, assise dans un coin, son portable entre les mains.

-Oui ? Lança-t-elle négligemment, sans même relever les yeux.

-Faites le revenir, demanda quelqu'un.

-Je crains que ça ne soit impossible. Vous lui avez dit de partir. Il est partit. Vous êtes dans la merde. C'est tant pis pour vous. Je doute qu'il bouge le petit doigt pour vous en sortir.

-Mais le destin de la nation...

-Il ne peut pas laisser tomber son pays...

-L'Angleterre passe avant tout...

-C'est vous qui avez placé quelque chose devant, rétorqua la brune, les doigts courant toujours sur son écran. Le jour où vous avez décidé qu'il valait mieux le renvoyer plutôt que tolérer sa relation.

Un silence coupable pesa sur l'assemblée.

Anthéa releva enfin la tête, tout sourire, et glissa son téléphone dans sa poche.

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