4 - Je t'aime espèce d'idiot!
Je crois que certain étaient déçu de cette suite... J'espère que ça vous plaît quand même ^^" Enfin, les disputes sont terminées ^^ place aux fluffy!
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Il était allongé, au milieu de nulle part.
Au-dessus de lui, le ciel de la nuit étendait sa toile noire, piquetée d'argent.
Ou du moins, le supposait-il. Car à travers ses larmes brûlantes, le monde entier était flou.
Que faire, maintenant ? Où aller, qui aimer ? Où trouver la force de vivre, un jour, après l'autre, encore, et encore... Seul ?
Greg lâcha un profond soupir, et essuya d'une main rageuse les larmes salées qui creusaient ses joues.
Il s'assit. Un bruit de papier froissé lui fit porter sa main dans sa poche.
-Oh... murmura-t-il en comprenant ce que c'était.
Il devait faire un choix, maintenant. Il savait, il sentait qu'il était un de ces voyageurs à la croisée des chemins. Celui qu'il empruntera changera et la route et la destination. Sans retour possible.
Il lâcha un nouveau soupir.
Comment les choses avaient-elles pus merder à ce point ?
Il tenait dans sa main deux billets d'avion. Ceux que lui avait offert Mycroft à Noël...
Il hésita longuement.
Et souris.
*
Mycroft n'était plus concentré sur rien. La dernière fois que ça lui était arrivé c'était... c'était...
Non, ça n'était jamais arrivé.
Il soupira.
À cet instant, un bruit se fit entendre. Une énorme vibration. Ça dura une seconde, peut-être deux.
Mycroft, intrigué, se rapprocha de l'origine du bruit. C'était un tiroir. Emplis de tous ses portables.
Et sur chacun d'eux s'affichait un message.
« Problème. Viens. Sherlock ».
Le sang de Mycroft ne fit qu'un tour.
Sherlock ne demandait jamais à l'aide. Ce qui se passait devait être horriblement grave.
Il sortit de sa maison en quatrième vitesse, sans veste, sans parapluie, et couru dans la rue pour attraper un taxi.
Il avait déjà perdu l'une des personne les plus importantes de sa vie. Il n'était pas question qu'il perde la deuxième.
Il déboula au 221b Baker Street, hors d'haleine, et gravis les marches quatre à quatre.
Son frère était dans le salon. Assis sur un fauteuil. Seul.
-Petit frère ! S'exclama Mycroft en entrant dans la pièce. Quel est le problème ?
Comment allait-il aider Sherlock maintenant qu'il n'avait presque plus de pouvoir ? Ça n'avait pas d'importance. Il vendrait son âme au diable. Il se débrouillerait.
-Le problème, répondit Sherlock en se levant pour se poster face à son aîné, c'est que j'ai un frère idiot.
Mycroft mis quelques secondes à digérer l'information.
-Pardon ?
-Regarde-toi, Mycroft ! Tu n'as pas dormi depuis deux... non, trois nuits, tu es anxieux, maladroit, tu ne réfléchis plus droit, et tu as oublié ton parapluie ! Et ce n'est pas parce que tu t'es fait virer du club Diogène... Oui, moi aussi j'ai mes informateurs. Je ne te reconnais plus, Mycroft. Tu sais qu'ils ne valent pas la peine. Tous ces hypocrites. Tu sais que trouver quelqu'un qui aime un Holmes est un exploit. Alors pourquoi ?
Mycroft détourna le regard.
-Mais petit frère ... Si je ne suis plus au gouvernement, comme veux-tu que je te protège ?
Sherlock ouvrit des yeux ronds.
-Tu ne crois pas, dit-il tout doucement, qu'il est temps que je me protège tout seul ?
Il y eut un long silence.
-Mais tu te mets toujours dans de telles situations...
-Oh, allez, lança John en sortant de la pièce adjacente, s'attirant les foudres de Sherlock, vous savez bien que je m'occuperai de lui !
Il y eut un silence.
-Vous pouvez vous faire un câlin, soupira John, je me retourne. Je ferais comme si je ne savais rien.
Sherlock se pencha sur son frère et lui donna une brève étreinte.
-J'aimerais que tu sois heureux Mycroft, murmura-t-il à son oreille.
Puis ils se séparèrent en se raclant la gorge.
-Maintenant, mon cher frère, repris Sherlock de sa voix normale, si tu pouvais libérer l'appartement de ta désagréable présence... Je suis sur une affaire des plus intéressantes.
-Le cambriolage de la maison de retraite ? Renchéris Mycroft. Tu ne l'as pas encore résolu ? J'ai toujours su que tu étais le plus bête des deux, Sherlock... renchéris Mycroft.
John leva les yeux au ciel.
L'aîné des Holmes sourit. Pas son habituel sourire froid, sarcastique. Mais un petit sourire triste et affectueux à l'intention de son petit frère.
Il descendit lentement les marches du 221b, et commença à marcher.
La pluie se mit à tomber. Goutte par goutte, le ciel s'abîmait sur la terre. Le seul jour de toute sa vie où il avait oublié son parapluie.
Personne n'avait refermé derrière lui la porte de sa maison. Il faut dire aussi que personne n'aurait été assez fou pour le cambrioler. Anthea patientait sur le perron, adossé à une berline noire, plongée dans une partie de candy crush particulièrement ardue.
Il l'ignora et poussa la porte de chez lui.
Une enveloppe traînait sur le sol. Quelqu'un avait du la glisser sous sa porte.
Il s'en saisit et l'ouvrit.
Son cœur eut un raté.
À l'intérieur, se trouvait un billet d'avion. Et un petit mot.
« L'avion part à 15h15. Je t'attendrai.»
Il jeta un coup d'œil sur sa montre.
14h59.
Anthea sursauta lorsque son patron défonça presque la porte d'entrée pour se ruer vers elle.
-A L'AÉROPORT ! Hurla-t-il en bondissant dans la voiture. ANTHEA !
-Présente.
-Appelle toutes les contacts qu'il me reste. Brûle toutes les faveurs qu'on me doit. Je m'en fous, mais l'avions de 15h15 doit être en retard.
-Vous partez ? Qu'est-ce que je dis au gouvernement ?
-Ils n'ont pas voulu de moi ? Et bien qu'ils se débrouillent tout seul ! On verra s'ils y arrivent !
Il jeta un coup d'œil angoissé à sa montre. 15H10. Ça n'allait pas... Le temps passait trop vite !
*
Gregory osa enfin relever les yeux vers la grande horloge du hall.
15h16.
Et il était toujours tout seul, au milieu de cette grande salle d'embarquement. Il retint la larme qui voulait à tout pris s'enfuir, et se dirigea en traînant des pieds vers la porte d'embarquement.
L'avion était en retard.
Se pourrait-il que...
15h25.
Un homme surgit dans la salle en courant, les cheveux en bataille, les vêtements froissés, la figure rouge d'avoir tant couru. Un parapluie noir à la main.
Gregory se figea.
Les yeux de Mycroft firent le tour de la salle, avant de repérer, enfin, la tignasse grise qu'il connaissait si bien.
Sans même reprendre son souffle, il se rua vers lui, lâcha son parapluie, lui attrapa le visage, et l'embrassa sauvagement.
Il y eut un instant de flottement dans la salle.
Mycroft, haletant, se sépara de Gregory.
Le policier sourit, les yeux brillant, referma ses bras autour de Mycroft, et l'embrassa en retour.
Toute la salle applaudit.
Mais les deux amants ne les entendirent même pas.
Lorsque leurs lèvres se détachèrent enfin, Mycroft enfuis sa tête dans le creux de l'épaule de l'inspecteur, et le serra contre lui à l'étouffer.
-Je suis désolé, murmura-t-il. Gregory... Si tu savais comme je suis désolé. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime...
Gregory fit remonter sa main jusqu'aux cheveux de son amant, qu'il caressa avec tendresse.
-Moi aussi je t'aime, espèce d'idiot. Ne me refais plus jamais un truc pareil.
-Je te le jure.
Mycroft s'écarta très légèrement de Gregory, juste assez pour pouvoir prendre son visage entre ses mains et le regarder dans les yeux.
-Je te le jure. Sur tout ce que j'ai. Sur Sherlock. Je ne lèverai plus jamais la voix sur toi. Ni la main. Enfin, sauf pour...
Gregory pouffa, et l'embrassa de nouveaux.
Un agent voulu s'approcher pour leur signaler que c'était bien joli tout ça, mais qu'il était l'heure d'embarquer, mais il fut arrêté par une bande d'hôtesse de l'air qui, la larme à l'œil, soupirait devant le spectacle.
-Je crois qu'on nous observe, murmura Gregory.
-M'en fiche, rouspéta Mycroft avec une voix de gamin en cherchant de nouveau les lèvres de Gregory.
Le policier eut un petit rire et se sépara de lui.
-Allez, viens, lui dit-il en lui prenant la main.
-Où va-t-on ?
-J'ai toujours rêvé d'aller en France.
-Excellent choix, répondit Mycroft en français.
-Et le gouvernement ?
-Qu'ils se débrouillent sans moi. Ils l'ont bien cherché !
-On fait bien de quitter le pays alors ! Plaisanta le policier en tendant son billet à l'hôtesse de l'air, qui laissa passer sans même vérifier.
-On part combien de temps ? Murmura Mycroft en approchant son oreille de la sienne.
-Autant de temps que tu voudras, répondit l'autre sur le même ton.
*
-Anthea vient de m'envoyer un sms ! S'exclama John. Mycroft part en voyage avec Greg, pour une durée indéterminée.
Sherlock sauta de son fauteuil.
-Si Mycroft abandonne le gouvernement britannique, on ferait mieux de quitter le pays aussi, pour le moment. Qui sait ce qui peut arriver...
-Un voyage en dehors d'une affaire ? S'exclama John, surpris.
-En fait, rectifia Sherlock en regardant ailleurs, l'air de rien, j'ai reçu un mail d'un pâtissier parisien...
John rit et s'approcha pour poser un baiser sur ses lèvres.
-Tu n'es pas possible ! Mais allons-y !
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