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21 - Au soleil des gens qui s'aiment

-Personne, lâcha Mycroft en se remontant la couette sous son menton .

-Comment ça, personne ?

-Je ne veux inviter personne à notre mariage !

-Mais... tes parents ? Sherlock ? John ? Anthea ?

-Non. Cette union nous concerne nous, et seulement nous. Il est hors de question que je partage ce moment avec n'importe qui d'autres. En plus, tu sais parfaitement que Sherlock ferait tout rater. Ne me dis pas que tu voulais inviter tes collègues ?

-Pas si on se marie en petit comité ! Répondit le policier.

-En tout petit comité, Gregory. Tout tout petit.

-My, tu sais que la plupart des gens ont envie de partager leur bonheur avec les gens qu'ils aiment ?

-Je ne suis pas la plupart des gens. Et c'est ce que je vais faire, puisque tu seras là.

Gregory soupira.

-Au moins, tu as la délicatesse de te faire pardonner avec une déclaration d'amour...

Mycroft sourit.

-Je suis diplomate, j'arrive toujours à mes fins. Et je t'aime.

Le cœur de l'inspecteur tressauta joyeusement dans sa poitrine. L'aîné des Holmes eut un petit rire.

-J'aime te faire rougir, chuchota-t-il en posant une main sur sa joue.

Il rapprocha son visage et posa doucement ses lèvres sur les siennes, puis sur son nez, puis sur ses joues, et finis dans le creux de son cou, où il déposa une myriade de petit baisers. Gregory, qui fondait de tendresse, passa ses doigts dans ses cheveux, pour les caresser doucement, et déposa un baiser sur le haut de sa tête.

Ils s'endormirent ainsi, blottis dans la chaleur de leurs corps partagés.

Ce qui ne voulait pas dire que Greg avait abandonné l'affaire.

~

Mycroft regarda Gregory s'habiller devant le miroir de la chambre.

-Tu ne sais toujours pas nouer correctement une cravate ? s'amusa-t-il en se levant pour passer ses bras autour du cou de son amant.

-Si ça se trouve, rétorqua l'inspecteur, c'est juste que j'aime quand c'est toi qui la noue...

Mycroft planta un baiser sur le bout de son oreille en nouant la cravate de ses mains expertes. Une cravate bleue avec un poisson doré dessus.

-Tu es magnifique, déclara-t-il en posant sa tête sur l'épaule de son amant pour l'admirer dans la glace. Dès que nous seront mariés, je veux te faire l'amour dans ce costume.

-C'est réciproque, s'amusa Greg en se retournant pour lui donner un baiser. Dépêchons-nous, darling, nous allons être en retard !

-Bah, rétorqua Mycroft, l'officiant nous attendra.

Gregory sortit de la pièce pour cacher son sourire.

~

Mycroft avait réservé pour leur mariage une sorte de petit cottage.

Il comptait épouser son amant dans le jardin en fleurs, puis s'enfermer avec lui dans la chambre d'en haut, pour vivre une lune de miel accélérée, loin de Londres et de ses responsabilités. Bien sûr, il avait vu grand, et en fait de cottage, c'était plutôt un manoir.

Mais tout devait être parfait, aujourd'hui.

L'officiant était déjà là.

Dans le jardin, près d'un petit lac, pleurait doucement un vieux saule, au-dessus d'un océan ondoyant de pâquerettes. Gregory, qui n'était pourtant pas particulièrement poète, songea qu'il n'aurait jamais pu trouver plus bel endroit pour se marier. Le ciel d'un bleu éclatant, les rayons affectueux du soleil et la douce brise contribuait à donner l'impression d'un rêve, un tableau hors du temps.

Mycroft pris sa main.

-Ça te plaît, darling ?

Un immense sourire, chargé d'affection, lui répondit. Mycroft était heureux. Heureux. Si heureux qu'il avait l'impression qu'il allait s'envoler, si léger, si lumineux qu'il se sentait capable d'éclairer le ciel pour toujours. Gregory et lui. Pour toujours.

Ils se retournèrent vers l'officiant, qui leur jetait un regard entendu.

-Nous commençons ? Demanda-t-il gentiment.

-Oh oui, répondit Gregory sans lâcher la main qu'il tenait.

~

-Mycroft Holmes, acceptez-vous de prendre pour époux Gregory Lestrade ici présent ?

-Oui, souffla Mycroft, la voix éraillée par l'émotion.

-Gregory Lestrade, acceptez-vous de prendre pour époux Mycroft Holmes ici présent ?

Gregory souri.

-Un peu que je le veux ! Oui !

-Je vous déclare donc unis par les lois du mariage. Vous pouvez vous embrass...

Mais ils n'avaient pas attendu sa permission pour sceller leur union d'un baiser dévorant, chargé de passion et de tendresse.

Il y eut des bruits d'applaudissement.

Mycroft se figea. Un horrible soupçon naquit dans son esprit. Gregory se mordit la lèvre en le regardant sans rien dire.

Avec un immense soupir, Mycroft se retourna. Sherlock, John, ses parents, Anthea, Molly Hooper et Madame Hudson venait de sortir de derrière le saule.

-Bravo ! s'exclama la gouvernante, toute de mauve vêtue, en tapant de plus belle dans ses mains.

-Qui m'a trahi ? Grommela Mycroft en faisant passer son regard de Greg à Anthéa.

-C'était une conspiration, répondit l'inspecteur. De toute façon, Sherlock a déduit immédiatement ce qui se passait en me voyant sourire devant un corps parce que je n'arrêtais pas de penser à toi.

Mycroft lâcha un immense soupir.

-Eh bien, maintenant qu'ils sont là... Je suppose qu'il y a quelque chose d'organisé ?

-Un buffet à l'intérieur ! s'exclama Madame Hudson, qui avait tout organisé avec madame Holmes (en train de pleurer de joie).

Mycroft retint un sourire.

Il était le premier surpris, et ne l'avouerait pas de sitôt, mais il était content qu'ils soient là. Tous là. Gregory avait raison, ces gens faisaient partie de sa vie.

-Et ta famille ? Chuchota-t-il à l'oreille de son amant.

-Mon père ? Pas intéressé par l'évènement, rit Gregory. J'aurais pu inviter Gemma, mais elle a étrangement disparue de la circulation... De toute façon, tu es ma famille maintenant.

Et Mycroft le pris par la main, sans parvenir à effacer l'énorme sourire qui fleurissait sur son visage.

À l'intérieur, dans la grande salle, une table démesurément grande pour le petit comité qu'ils étaient débordaient littéralement de nourriture.

-J'ai préféré prendre large, expliqua la mère de Sherlock et Mycroft à ses fils, qui levèrent les yeux au ciel.

Mycroft sentit que Sherlock hésitait à dire quelque chose. Craignant les piques de son petit frère, il se déporta aussitôt vers la partie du buffet où sa mère avait rassemblé ses friandises préférées. Il ne vit pas la moue dépitée de Sherlock, dans son dos.

Le détective consultant hésitait. Il avait encore le temps de se taire...

Mais un bras se glissa autour de sa taille, et une présence qu'il connaissait par cœur s'insinua entre ses bras.

-Alors, Sherlock ?

-John, c'est ridicule, bougonna l'autre en détournant le regard.

-Tu dis ça alors que tu as passé plus de deux semaines, nuit et jours, à écrire ce discours ?

-Je maintiens que c'est ridicule.

John se hissa sur la pointe des pieds pour planter un baiser sur ses lèvres.

-Aurais-tu peur, détective de mon cœur ?

-Peur ? Répéta l'autre comme si le concept même était ridicule.

-Bien, répondit malicieusement John en se séparant de lui.

Il se racla la gorge et lança à l'assemblée, à côté d'un Sherlock mortifié :

-Votre attention s'il vous plaît ! Sherlock a préparé un discours !

Tout le monde s'arrêta net, partagé entre la stupéfaction et l'appréhension.

-Rappelle-moi pourquoi je fais ça ? Ronchonna Sherlock.

-Parce que tu aimes ton frère et que tu veux le lui dire au moins une fois dans ta vie ?

-John, où as-tu pêché une telle idée ?

Il sortit de l'intérieur de sa veste un petit rouleau de papier, qu'il déroula tant et si bien qu'il finit par atteindre ses pieds. John remarqua avec amusement que le texte était couvert de ratures et d'annotations.

-Mycroft, commença le détective, une fois n'est pas coutume, ouvre bien tes oreilles, car je ne le répéterai pas : je suis désolé. Je vais dire des choses affreusement communes. Nous détestons tous les deux ça, mais, apparemment, ça ne peut pas s'éviter dans un discours de mariage. Donc, allons-y : Mycroft, Greg, je vous souhaite beaucoup de bonheur.

John, qui regardait par-dessus l'épaule du détective, retint un rire en voyant le nom « Greg » écrit en grosses lettre capitales et entouré plusieurs fois.

Madame Hudson et Molly applaudirent. Sherlock leur jeta un regard si noir qu'elles cessèrent aussitôt.

-Je te souhaite donc d'être heureux, repris Sherlock. C'est une formule banale, que se disent les gens normaux et ennuyants, c'est vrai. Mais il semble que la vie nous a prouvé à tous les deux que nous avions tort de ne pas les considérer, et que les gens normaux ont bien des choses à nous apprendre. Quand je te dis que je te souhaite d'être heureux, Mycroft, ça va sûrement t'étonner, mais je suis sincère.

Mycroft attrapa la main de Gregory et la serra fort, très fort dans la sienne.

-D'ailleurs, tu n'as pas attendu que je te le dise pour l'être. Qui l'aurait cru, hein ? Les frères Holmes amoureux. Pire encore : les frères Holmes trouvent un amour réciproque. Je sais que tu penses que tu ne le mérites pas, Mycroft, mais c'est faux. Je sais beaucoup de chose que tu penses m'avoir caché. Je sais pour tes bras. J'ai toujours su, depuis tout petit. Alors que tu passais ton temps à courir derrière moi pour me protéger. Toujours trop, c'est vrai. Mais qui peut se vanter d'avoir un frère aussi extraordinaire que moi ? Qui peut se vanter d'avoir eu quelqu'un à ses côtés, quel que soit l'ampleur de ses fautes et de ses erreurs, quels que soient les mots qu'il puisse lui envoyer ? La vérité, Mycroft, c'est que j'ai besoin de toi. Et que je suis heureux que tu existes. Et c'est pour ça que je veux que tu sois heureux. Et comme tu es intelligent – pas plus que moi, tout de même, mais presque autant – tu as choisi la personne parfaite pour ça. Enfin, la personne parfaite, c'est John, mais tu ne pouvais pas l'avoir, de toute façon, donc tu as pris la personne parfaite qui était à ta portée.

Sherlock tourna la tête vers Greg, qui affichait une expression surprise. Il ne s'attendait pas vraiment à ce que Sherlock parle de lui.

-Tu as choisi un inspecteur qui paraît complètement idiot, au premier abord. Je suis sûr que toi aussi, tu t'es laissé prendre au piège. Et puis, comme moi, tu as appris la leçon. La leçon qui dit que les personnes sont tellement plus que ce qu'elles semblent. Il y a des gens qui n'ont l'air de rien. Mais, soudain, on les découvre, et se rend compte à quel point ils sont uniques et extraordinaire, à quel point nous avons de la chance de pouvoir les connaître, et encore plus de chance qu'ils nous acceptent. Tu as choisi quelqu'un de courageux, Mycroft, de persévérant, de bon, et d'incroyablement loyal. Il ne t'abandonnera jamais, même si le reste du monde cesse de croire en toi – ce qui est impossible puisque dans le reste du monde il y a moi, mais passons. Et comme toi non plus, tu n'abandonneras pas, vous risquez de rester coincé ensemble un petit bout de temps. John, pourquoi tu me regardes comme ça ? Flancha soudain le détective en croisant le regard attendrit de son amant.

John se racla la gorge.

-Rien, Sherlock, rien... Continu...

Sherlock fit glisser son regard sur sa longue feuille de papiers toute gribouillée.

-J'ai perdu le fils, dit-il, un peu embarrassé. Je vais résumer la fin. De toute façon, ce discours et bien trop long. J'ai faim. Donc : Gregory, prends soin de mon frère, Mycroft, prends soin de Graha... ce policier, et ne l'utilise pas pour m'espionner. Et ne m'oublie pas, car j'ai encore besoin de toi. Toujours.

Sherlock soupira, mal à l'aise de ne pas retrouver le fils de son discours, puis haussa les épaules et froissa la feuille pour la remettre dans sa veste.

Dans un silence de mort.

Greg se colla contre le dos de son amant, enroula ses bras autour de sa taille, et posa sa tête sur son épaule.

-Mycroft, darling, chuchota-t-il, tu pleures.

-Non... rétorqua Mycroft avant de s'apercevoir que si.

-Alors ? Demanda Sherlock en se retournant vers John, c'était bien ?

-Pourquoi tu ne demandes pas à ton frère ? Répondit doucement John en lui prenant la main.

Sherlock chercha Mycroft des yeux. Le politicien lui tournait le dos, le visage caché dans le cou de Gregory, qui lui caressait l'arrière de la nuque.

-Il a l'air occupé. Je suis sûr qu'il n'a rien écouté, ronchonna Sherlock.

John partit d'un grand éclat de rire.

-Oh si, je peux t'assurer qu'il a tout entendu !

~

-My ? Souffla Greg dans l'oreille de son mari.

-Oui ?

-Je me sens très fatigué. Je crois que tu vas devoir me conduire jusqu'à mon lit pendant que les autres s'amusent...

-À vos ordres, inspecteur, répondit tendrement Mycroft.

Au moment de poser le pied sur la première marche de l'escalier, il se retourna. Depuis l'autre côté de la salle, son regard croisa celui de son frère.

Ils se sourirent doucement, maladroits.

Le regard de Mycroft envoya un merci muet, que Sherlock réceptionna du bout du cœur.

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