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Partie 86 : proposition d'alliance


1

1 retourne péniblement à son corps en sentant qu'on le secoue par l'épaule. Sanx. Le Tech est resté dans le Réseau un certain temps.

« Ça va ? demande Sanx avec inquiétude.

— Ils ont enlevé 2. » murmure 1 au bord des larmes.

Il a l'impression que Sanx est bien la seule personne à qui il peut montrer sa douleur ou sa faiblesse. Les autres humains attendent de lui qu'il obéisse et les Techs attendent de lui qu'il s'occupe de tout.

Mais avant qu'il puisse s'épancher, l'homme de tout à l'heure demande d'une voix moqueuse :

— Il est shooté ?

— Non, répond Sanx, c'est son état normal.

— Putain, t'as ramené un cinglé chez moi ? Je commence à en avoir marre de tes conneries, Sanx.

1 grimace. Il a déjà attiré plus que des ennuis à Sanx, il a laissé tomber les autres Techs, et qui que soit cet homme, il a raison de le chasser. Il bafouille un maigre :

— Je m'en vais. Désolé pour... pour tout.

Le Tech évite son regard et s'habille rapidement. Il doit se concentrer, trouver un plan. Trouver quoi faire. 1 tente de poser les faits, méthodiquement, les uns à côté des autres, ce qu'il sait, ce qu'il suppose, ce qu'il veut, quels sont les moyens dont il dispose, quels sont les risques. Impossible. Les idées dansent et refusent de rester en place. Tout va trop vite. La situation reste floue. Il est incapable de se concentrer. L'homme marmonne quelque chose dans sa barbe, sans que le Tech ne comprenne si c'est hostile ou gêné.

Quand Sanx tente à nouveau de lui parler, il a un geste instinctif de recul, et dit simplement :

— Je dois aller dans le Réseau. Dehors. Ne t'occupe pas de moi.

— Je peux t'aider ?

— Non.

1 voudrait rajouter quelque chose, un mot qui expliquerait tout à Sanx et le laisse derrière lui, définitivement, sans lui faire de mal et sans que Sanx ne tente de le suivre. Il ne trouve rien d'autre qu'un autre :

— Désolé... Je suis vraiment désolé. »

Il s'enfuit sans lui laisser le temps de répondre. Il court, dans les escaliers de l'immeuble, le plus vite possible, pressé de trouver un recoin tranquille où il puisse se connecter au Réseau et poursuivre sa tâche. Une fois dans le Réseau, tout lui paraît plus clair : il peut facilement séparer son esprit de ses sentiments. Bien sûr, ce n'est qu'une séparation de secours, tout lui retombera dessus sans qu'il puisse l'empêcher, dans un grand raz-de-marée qui le noiera sans doute. Mais ce sera plus tard. Pour le moment, il va jusqu'à la pieuvre et retrouve 4 qui est retourné bredouille de ses tentatives d'entrer dans le labyrinthe. Il faudra sans doute encore quelques heures pour que le système de sécurité de la maison présidentielle fonctionne à nouveau correctement. 1 apprend à son frère ce qu'il a découvert et ils partent tous les deux à la recherche de 6. 1 sait qu'il a quitté le labyrinthe mais a du mal à retrouver la voiture d'Hindgam, jusqu'à ce que son petit frère se reconnecte et aille tout droit à la pieuvre.

Elle veut que j'entre dans sa maison, dit 6, qu'est-ce que je dois faire ?

1 inspecte rapidement la maison : le Réseau ne couvre que certaines pièces et les meubles ne sont pas techs. En cas de problèmes il aura du mal à défendre 6 à distance. Mais 2 faisait pleinement confiance à Ève Hindgam et 1 décide de suivre son avis. Quant à confier 6 à la RP, ça mérite selon lui une plus ample réflexion.

Dis-lui qu'on lui fait confiance pour l'instant, mais qu'on n'a pas encore décidé si tu restes avec elle ou pas. Peut-être que tu seras mieux chez Breda Carson, avec 7.

Moi je veux rester avec elle signale 6. Contrairement à 4, il n'est pas à l'affut de la moindre des décisions de 1. Il est pourtant plus jeune et aurait dû avoir davantage envie de pouvoir se reposer sur son frère aîné. Mais il a toujours été très indépendant et la colère qu'il ressent envers 1 n'arrange pas les choses. 1 se dit que son frère finira bien par se calmer, mais... quand ?

Pour le moment il préfère le laisser décider. S'il fait davantage confiance à Hindgam, très bien, autant qu'il reste avec elle.



6

À peine sorti de la voiture, 6 plaque sa main contre une publicité tech pour mieux se connecter au Réseau. Son frère est revenu.

« Il dit que...

— Chut ! On en parlera dans la maison.

Ève Hindgam est certaine qu'on ne peut pas l'espionner dans sa maison. Elle a été spécialement aménagée pour la protéger de ce genre de risques. Elle entre et fais signe à 6 de la suivre jusqu'au salon et de s'asseoir sur le canapé. Non-tech, le canapé. Aucun des objets de la pièce n'est tech, y compris les vêtements pourtant coûteux d'Hindgam. Mais le fil du Réseau est incrusté dans le mur de la pièce et 6 peut le toucher rien qu'en tendant le bras, ce qu'il fait immédiatement. Ève s'assoit avec grâce devant lui, s'allume une cigarette et dit en souriant :

— Alors, comment on fait ? Je vous parle à tous les deux en même temps ou le grand prend la place du petit comme la dernière fois ?

— Parlez, dit 6 avec le ton froid et l'expression méfiante de 1, on vous écoute tous les trois.

— Trois ?

— 4 nous a rejoints.

— Bonjour 4.

L'enfant agite rapidement une main embarrassée, sans que Ève se sache s'il s'agit d'un salut de la part de ce — ou cette — quatrième Tech ou si 6 tente de remettre son esprit en ordre. Ça ne doit pas être facile pour lui de se faire habiter par deux personnes à la fois. Mais pour le moment, elle doit se concentrer sur l'aîné.

— Je pense qu'il est temps de poser les masques et de vous proposer de s'allier.

— Quels masques ?

— En réalité, je ne travaille pas pour l'Alliance. Enfin, pas l'Alliance telle que vous la connaissez.

— Vous êtes une espionne ?

Ce ton-là, tout excité par l'idée de se retrouver devant une authentique espionne sans paraître effrayé par l'idée d'un complot, ce n'est pas la façon de parler de 6 ni de 1. Les yeux écarquillés et les gestes des mains non plus. Hindgam suppose donc qu'il s'agit de 4. Tout en se répétant que l'identité réelle de son interlocuteur n'a aucune importance puisqu'ils écoutent tous les trois.

— Oui, en quelque sorte. L'Alliance ne peut utiliser que des organes officiels pour se défendre, des organes qui dépendent de la loi. Nous, nous ne dépendons pas de la loi. Nous luttons contre la toute-puissance de la SRAM.

— Qui êtes-vous ?

C'est sans doute 1 qui parle. Il a l'air angoissé et une fois de plus se retient tout juste de ronger les ongles de 6.

— Nous sommes simplement des gens qui tentons de nous défendre. 2 a prouvé qu'elle trouvait injuste le monopole de la SRAM et les fortunes qu'elle extorque aux gens simplement pour qu'ils aient le droit de vivre. Nous voulons lui demander, et vous demander à tous, de nous aider à lutter contre ces injustices.

— Pourquoi vous la laissiez partir si vous la vouliez ?

— Je préfère l'avoir comme alliée que comme prisonnière. C'est pareil pour tous les Techs. Vous seriez des alliés précieux.

— Et les HR ?

— Ce sont des terroristes. C'est malheureux, parce qu'ils ne sont pas responsables de ce qu'on leur a fait. Mais les relâcher serait trop dangereux.

— Pas forcément. J'ai fabriqué un ordinateur tech pour des HR — même si je ne savais pas ce que ça voulait dire pour eux, je voulais juste du travail. Ils n'ont assassiné personne, que je sache.

— Bien sûr, mais la situation est différente dans les Ghettos...

— C'est l'horreur dans les Ghettos !

Retour des yeux écarquillés et des trop grands gestes : 4. Ève note qu'elle doit signaler que ce Tech a sans doute été en contact avec des gens d'un Ghetto. Mais lequel ? Enfin, ce n'est pas à elle de s'occuper de ça. Son job, c'est le contact. Et pour ça elle ne doit pas négliger leur volonté naïve de sauver le monde entier.

— Je sais. La SRAM a pesé sur l'Alliance pour créer les Ghettos. Et pour de nombreuses autres décisions, disons... malheureuses. Elle a rendu le monde dépendant d'un besoin qu'elle a créé et qu'elle est la seule à pouvoir satisfaire.

Silence en face : 6 paraît complètement éteint, signe d'une discussion très intense entre les trois esprits qui s'agitent sous son crâne. Elle ne sait pas qui parle pour déclarer :

— Nous on peut vous dire comment ça marche la matière tech et les ordinateurs et le Réseau.

— Vous savez quoi, au juste ?

— On en sait autant que tous les scientifiques qui travaillaient dans le laboratoire. Ils ne savaient pas qu'on pouvait prendre des fichiers dans les ordinateurs techs et les mettre dans notre mémoire. Ils s'en sont aperçus quand on l'a fait, et personne ne peut les effacer maintenant. On sait fabriquer toutes les matières techs, même les vivantes.

— Excellent ! Bon sang, pourquoi vous ne l'avez pas dit ?

— Parce qu'on croyait que c'était évident pour tout le monde. Désolé.

— Heu, non, c'est pas grave, c'est même très bien... Bon, ça va déjà faire perdre un avantage décisif à la SRAM. Et pour vos pouvoirs particuliers ? Se déplacer dans le Réseau, le piratage informatique et la maîtrise des armes techs ? Est-ce que ce vous acceptez de nous aider ?

À nouveau un silence : les Techs sont en pleine négociation. Puis disent :

— Nous acceptons tant que nos missions sont bénéfiques. Et nous voulons voir exactement quel est le problème que nous allons résoudre et les conséquences de nos actes. Nous n'agirons pas en aveugle.

— C'est d'accord.

— Et les petits ne participeront pas à tout ça. Il leur faut une maison et un foyer stable.

— On s'en occupe.

— Bon. Parfait. Maintenant, je veux savoir pour qui vous travailler. Le nom de votre groupe. Vous avez forcément un nom !

— C'est 1 qui me parle, non ?

— Nous voulons tous savoir.

— Donc c'est 1...

— Alors ?

— Alors tu connais déjà la personne pour qui je travaille. C'est quelqu'un qui a multiplié les tentatives de te convaincre de sa bonne foi. J'espère qu'à présent tu vas nous faire confiance.

— Qui ?

— M. Edmund. »

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