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Partie 7 : organisation

4, 5, 6 et 7

C'est 5 qui remarque en premier le message. Sans un mot, elle commence à tirer les tables pour sortir. Elle a glissé une bonne provision de scalpels à sa ceinture et garde l'analyseur d'air à la main. Intrigué, 4 regarde le message a son tour et sent toutes ses entrailles brusquement attirées par le sol.

Ils ont pris sa sœur.

Sa première réaction est de se cacher le plus loin possible, dans un minuscule trou où personne ne pourra jamais le retrouver et lui faire subir le même sort. La peur l'étouffe. Presque immédiatement, elle est suivie par la honte. On n'abandonne pas un des siens.

À la limite, les adultes sont censés prendre soin d'eux-mêmes puisque ce sont eux qui s'occupent de la sécurité des enfants. Mais 3 est sa sœur et il ne peut pas imaginer un monde où il l'aurait laissée entre les mains de meurtriers. Il y a quelques heures, il ne pouvait même pas imaginer un monde où des meurtriers violeraient le sanctuaire du laboratoire. Ce fait est une excellente raison pour aller sauver 3 et une excellente raison pour rester bien à l'abri. 4 est déchiré entre ces deux sentiments. Une petite pensée lui dit que c'est là qu'on fait la différence entre les gens courageux et les autres.

Les petits devraient rester là, dit-il à 5.

Toi tu viens ?

Bien sûr ! C'est ma sœur ! dit 4. Dans cette pensée, 5 n'a pas de mal à lire toute sa peur et toute sa détermination. Elle l'approuve silencieusement. Elle a toujours été courageuse, prête au combat quel que soit l'adversaire. Mais c'est différent à présent. L'adversaire est un ennemi implacable. Et la mort est réelle. Aussi choquante que soit l'idée pour une enfant, elle doit bien l'admettre, la mort est réelle et peut leur tomber dessus, à elle et aux autres Techs, sans qu'ils puissent se défendre.

Les émotions de 3 accompagnaient le message et s'ajoutent à celles de 4 et 5. D'une certaine manière, ça leur donne du courage. 4 et 5 rappellent aux deux plus jeunes de tout refermer derrière eux et sortent de la salle. 7 ne pleure plus mais reste pelotonnée dans un fauteuil en suçant son pouce, les yeux perdus dans le vague. Pour la première fois, 6 montre de l'inquiétude. Il n'a encore jamais été responsable de lui-même. Il est sûr que les grands vont tout arranger. Ils sont là pour ça. Mais quand même...

Lui aussi, on a commencé à lui apprendre à se battre. Et il sait très bien que c'était pour que ça lui serve un jour.


1 et 2

1 et 2 ouvrent les volets métalliques d'une pensée et entrent dans le bâtiment. Ils pénètrent dans une pièce plongée dans le noir où ils devinent sans mal une longue table et des chaises, des fauteuils, un petit frigo, une immense télévision. Une pièce agréable. Il n'y a donc personne, l'heure n'est pas à la détente. Une rafale de mitraillette sur la façade rappelle aux deux Techs qu'il vaut mieux refermer d'urgence la fenêtre, au cas où un des soldats se déciderait à faire le tour. Puis ils traversent rapidement le salon et entrent dans le premier couloir. C'est la première fois qu'ils viennent ici, dans le lieu réservé à la vie privée des surveillants et des enseignants, où ils peuvent se retirer et s'adonner à leurs activités mystérieuses lorsqu'ils ne sont pas de garde. L'organisation de l'immeuble est simple : des salles de repos, des chambres avec salle de bain, une grande cuisine, une salle de conférence reliée aux autres bâtiments de l'île. C'est là que 1 et 2 se rendent directement, guidés par le flux de demandes lancées depuis les ordinateurs techs.

Arrivés devant la porte, ils s'arrêtent. Ils savent qu'il y a des armes en techs à l'intérieur, des couteaux et des pistolets. Une brève concertation et ils frappent. Silence. Puis la porte s'ouvre lentement, le canon d'un pistolet est pointé vers eux avant même qu'ils puissent reconnaître celle qui se tient derrière. C'est Miranda Delawney, leur professeur d'art martiaux et stratégie militaire, une femme dure et sévère qui a toujours estimé que les félicitations sont le meilleur moyen de pourrir un gamin prometteur.

1 et 2 lui disent poliment : « Bonjour Madame. », comme s'ils venaient à leur cours à l'heure habituelle, la réplique leur est venue spontanément quand ils l'ont reconnue. La réaction de Delawney, en revanche, est tout sauf habituelle. Elle abaisse son arme et se jette à leur cou en répétant : « Les enfants ! Les enfants, vous êtes là ! ».

Les Techs, très gênés, se figent. Ils ont envie de pleurer à présent. Ils serrent leur enseignante dans leurs bras, un geste qu'ils n'auraient jamais osé faire en temps normal, mais les temps ne sont plus normaux et ils ont enfin une alliée dans la place, même s'ils sont choqués de voir l'intransigeante Delawney se conduire de cette façon.

Rapidement, la femme s'écarte et reprend contenance. Elle n'a pas lâché son arme et avec la pointe du canon leur fait signe d'entrer. À l'intérieur, les autres humains sont eux aussi heureux de voir les Techs arriver, autant de soulagement de les voir sains et saufs que d'espoir qu'ils puissent faire quelque chose pour les sortir de ce guêpier. Ils sont une trentaine, surpris pendant leur temps de repos, et ne peuvent rien contrôler d'autre que les ordinateurs techs de leur propre immeuble. Les enfants Techs peuvent être un atout considérable dans leur contre-attaque. Les adultes se mettent immédiatement à discuter de la meilleure manière de les utiliser, quand 1 demande :

« Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi on est attaqués ?

Les humains échangent des regards entendus et pas très réjouis. 2 propose d'une voix sourde :

— C'est à cause de nous, c'est ça ? Les Techs humains.

Nouvelle hésitation. Puis Delawney s'éclaircit la gorge et explique :

— Ils ont entendu parler d'une arme permettant de se faire obéir par tous les matériaux techs, surtout les ordinateurs. Ils trouvent que c'est trop dangereux. Je ne crois pas qu'ils sachent pour... vous spécialement.

— Quel mal est-ce qu'on peut faire avec les ordinateurs ? demande 1.

— Oh, trois fois rien, juste contrôler un pays ou détruire le monde, selon ce que vous...

— C'est absurde ! On est là pour servir et protéger ! On a été créés pour ça !

Un reste d'autorité ressort dans le discours de Delawney :

— C'est comme ça et on n'y peut rien. Maintenant au rapport ! »

Oui, c'est le plus urgent. Ils ont retrouvé les adultes et leur passent le relai. En dépit de la leçon donnée par les morts de la salle de surveillance. Eux aussi savaient ce qu'ils faisaient... jusqu'à ce qu'ils se fassent surprendre. L'autorité hiérarchique ne protège pas des erreurs, et même si 1 et 2 laissent volontiers les humains organiser leur défense, ils ont bien l'intention de surveiller ce qu'ils font.

Pour être la plus claire et rapide possible, 2 envie sur un écran les images de tout ce qu'ils ont traversé jusqu'ici, les portes qui se sont refermées en sécurité maximale, eux qui se sont concentrés jusqu'à les ouvrir, les petits qui sont allés en salle E22/54, le massacre, la situation telle qu'ils l'ont vue par les caméras de sécurité, la fuite de 3, ce qu'ils ont fait aux soldats qu'ils ont croisés, leur propre fuite vers le P6, leur diversion et leur entrée.

À la fin elle se sent épuisée. Pas à cause du transfert d'images. C'est d'avoir revécu et gardé pour elle toutes les émotions de ces moments-là qui est dur. 1 lui prend la main et lui envoie autant de consolation qu'il le peut, mais c'est difficile pour lui aussi et il n'en a pas beaucoup en réserve. Ils essayent surtout de laisser leur peur de côté. Maintenant, il faut établir un plan et agir.



3

3 est gardée par deux hommes qui se plaignent d'être mis à l'écart de l'action. On ne l'a pas attachée puisque rien n'était prévu pour ça. Elle est assise sur une caisse posée devant un camp de base, ses pieds ne touchent pas terre, et elle est dans la ligne de mire de deux armes à feu. Même si elle se débarrasse d'eux, l'endroit qui l'intéresse est bien gardé. Elle ne peut pas tuer pour se dégager un chemin — elle hésite mais jamais le Professeur Milley ne l'accepterait, jamais. Elle pourrait prendre quelqu'un en otage, mais qui ? La vie de ses deux gardiens ne vaut sans doute rien face à celle du Professeur.

L'idée que quelqu'un vienne la sauver et tout arranger ne l'effleure pas. Elle est la troisième, celle qu'on oublie toujours. Elle n'a jamais beaucoup cru aux héros.

Les soldats l'ignorent et se demandent :

« Tu crois qu'ils ont trouvé ces foutues armes ?

— Peut-être pas tout de suite, quand même. Elles doivent être bien planquées en dessous.

— Ouais, avec des sécurités et des machins...

— Ouais... Plus qu'ici en tout cas ! On est entré comme dans du beurre, ils ont rien vu venir !

— Ouais, les cons !

— Putain, j'aimerais bien y retourner...

— C'est normal, demande 3 sur un ton froid en regardant fixement un point dans leur dos, qu'un énorme canon sorte du sol ? »

Un truc vieux comme le monde. Stupide. Et pourtant, il marche : les deux soldats se retournent en même temps. 3 bascule rapidement en arrière et se tapit derrière la caisse. Ses gardiens restent médusés quelques secondes par sa disparition. Dans le noir, elle tâtonne à la recherche d'une arme. Même une pierre ferait l'affaire, pourvu qu'elle puisse gagner encore quelques précieuses secondes... Elle entend les pas des hommes qui, remis de leur stupeur, courent vers elle. Mais il y a de tout partout, ici, laissé en vrac par des soldats pressés, et elle trouve de quoi se défendre. De simples piquets métalliques qui servent à fixer les tentes. Quand les soldats l'attrapent par les épaules, elle en a déjà caché deux dans les manches de son pyjama. Furieux, ils la soulèvent du sol, laissant les canons de leurs armes pointer dans une autre direction.

3 a appris à se battre avec tout et dans toutes les situations. En théorie. En pratique, elle a toujours eu le chic pour avoir le geste qu'il ne faut pas au moment qu'il ne faut pas, alors qu'elle sait élaborer stratégies et techniques les plus ingénieuses. Mais ce que personne ne lui a dit, c'est que pendant un combat, quand on a la rage au ventre et que l'adrénaline brûle les veines, tout devient beaucoup plus simple...

Les piquets qui glissent dans ses mains paraissent aimantés par les avant-bras des deux hommes, et 3 a l'impression que ses mains à elle ne lui appartiennent plus, qu'elles savent ce qu'elles font pour la défendre. 3 laisse ses mains pivoter les piquets d'un quart de tour pour faire encore plus mal, puis les retirer. Le premier soldat lâche son arme, pas le second qui libère quand même la petite fille sous l'effet de la surprise.

3 sait qu'elle ne fera pas le poids au corps à corps contre celui qui la tient toujours, même blessé. Il l'a agrippée par l'épaule et enfonce les doigts dans la chair tendre de la fillette comme s'il voulait lui transmettre sa douleur. Elle fait le geste auquel il ne s'attend pas : elle se laisse tomber sur le sol de tout son poids. Surpris, il la lâche à son tour. Maintenant vite, avant que l'autre ne réagisse aussi, avant que le premier soldat ne décide de l'immobiliser d'un coup de pied, 3 roule sur elle-même et attrape le fusil abandonné qu'elle braque sur le soldat encore armé.

Ils restent immobiles, tous, le temps de comprendre ce qui arrive. 3 sent le poids de l'arme sur son bras, elle est encore couchée sur le dos et n'aura pas à se soucier du recul, elle peut le faire, elle a déjà utilisé une arme de ce genre, oui elle ne vise pas très bien mais elle est à moins de deux mètres de sa cible elle ne peut pas la rater...

Elle tire. Le fusil du deuxième soldat s'envole, accompagné d'un bon morceau de main. 3 braque son arme vers le premier soldat. Elle n'a rien besoin de dire : il met les mains sur sa tête d'un geste spontané tout en écarquillant les yeux. Il est moins terrorisé que stupéfait — c'est comme de voir un caniche dévorer un pit-bull.

3 tente de se rappeler tout ce que Delawney lui a appris. Elle ne doit pas laisser l'adrénaline parler pour elle et cogner pour le plaisir de cogner, si elle se rapproche trop ils pourront la réduire en miettes. Et elle ne doit pas non plus laisser parler la vengeance. Le Professeur Milley et le Professeur Stones disent que c'est mal de tuer. Elle ordonne aux deux soldats de se rapprocher l'un de l'autre et de reculer de deux pas. La distance paraît bonne. Elle se relève. Bien. Maintenant, qu'est-ce qu'elle en fait ?

Ce ne sont pas de très bons otages mais ils peuvent servir. De toute façon, elle ne peut pas les enfermer ni les tuer. D'un geste du menton, elle leur ordonne de se mettre en marche.



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