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Partie 32 : Maisons

1 et 7

Le foyer est très bruyant, même pendant la nuit, et chaque bruit déclenche une cascade de « chut ! » et de « la ferme bordel ! ». Les locaux en eux-mêmes sont clairs et accueillants, mais les deux Techs ne sont pas la seule exception parmi les invités de la nuit. La promiscuité est terrible. Certaines personnes dorment dans le hall d'accueil sur des lits de camp, des coussins ou assis sur le sol, la tête posée sur l'épaule du voisin. Le jeune homme qui est venu les chercher ressemble davantage à un fugueur lui-même qu'à un éducateur. Il leur a expliqué que les autorités sont sur les dents et recherchent en priorité des enfants. Beaucoup des refuges habituels de la rue ont été passés au peigne fin. Le foyer a déjà été inspecté. Apparemment, ils cherchent des enfants précis.

Une femme blasée les accueille. 1 se demande fugitivement si c'est celle qui lui a répondu au téléphone, avant de réaliser que ça n'a pas d'importance. Il demande à ne pas être séparé de 7. Bien que rien n'atteste de leur parenté, elle accepte. Elle ne leur demande pas de nom de famille, juste des prénoms. 1 choisit de baptiser 7 Juliette, tout simplement parce que c'est le plus joli nom qu'il parvienne à trouver. Il ne veut pas lui donner le nom d'une personne qu'ils auraient connue au labo. Il se présente sous le nom de Ben, un prénom simple et surtout le premier qui lui vienne à l'esprit.

Il avait espéré trouver une chambre ici. Non, pas vraiment espéré, en réalité il ne s'était même pas posé la question, estimant que ce foyer offrant l'asile aux mineurs le faisait forcément en proposant des chambres chacune dotée d'un lit. Il ne lui était tout simplement pas venu à l'idée qu'on puisse entasser des lits dans chaque recoin et installer des gens dans des matelas à même le sol, dans des fauteuils, ou même par terre. On lui propose de mettre Juliette dans un lit normal, proposition accompagnée du même regard traînant en longueur auquel il avait eu droit en la présentant comme sa sœur, un regard qui aurait été vaguement menaçant s'il n'avait pas été envoyé par quelqu'un de manifestement épuisé. 1 choisit d'ignorer le regard et de garder 7 avec lui.

Elle ne manifeste pas le moindre intérêt pour ce qui l'entoure, éteinte à un point inquiétant. Mais elle se crispe à la seule mention de l'éventualité qu'on la sépare de son frère. Dans un monde qui n'est que chaos et danger, lui seul peut encore la protéger. Et surtout, sa présence masque l'autre présence, celle infiniment étrange et étrangère, celle qui se perche sur son épaule pour lui parler sans que jamais 7 n'arrive à l'entendre réellement. La fillette garde son esprit fermement ancré dans celui de son frère, sans se mélanger à lui, profitant juste de son esprit comme d'une barrière la séparant du reste. De tout ce que peut bien contenir le reste.

1 s'inquiète un peu quand la femme prend presque machinalement le bras de 7 et vérifie son pouls, puis ses yeux. Finalement, elle les laisse ensemble se trouver une place où ils le peuvent et note quelque chose à l'adresse de sa remplaçante de jour. 1 n'ose pas déranger quelqu'un et hésite sur la conduite à tenir. À ses yeux tout le monde s'installe n'importe où, mais il pourrait y avoir des règles, des façons de faire invisibles dont il ignore tout... Finalement, il s'assoit dans un coin. 7 se blottit contre lui le plus confortablement possible et s'endort rapidement.

De son côté, le moindre bruit lui paraît menaçant et il guette les alentours, au cas où. Il se sent intimidé par les autres occupants des lieux. Il se dit qu'ils ont une expérience de la vie et du monde infiniment supérieure à la sienne...

Mais pas du Réseau. C'est sur le Réseau qu'il trouvera la piste qu'il recherche, c'est là qu'il vaincra leurs mystérieux ennemis. Sur le Réseau ils sont sans défense face à lui. Il a toujours été plutôt pacifique mais cette idée le réconforte et le détend. Il se demande fugitivement pourquoi avant de sombrer dans le sommeil.


3, 4 et 5

Le filet a remonté plusieurs données intéressantes. Oui, il y a de nombreux endroits prêts à offrir le gîte et le couvert à des enfants débarqués de nulle part, des endroits qui ne le proclament pas forcément mais qui les accueilleront. Les trois Techs ignorent encore un certain nombre de choses et hésitent un certain temps entre les Fils de l'Ambre Solaire — une secte dont le filet a déniché une conversation téléphonique disant à quel point ils avaient besoin d'enfants sans parents qui porteraient plainte — et un immeuble se proclamant « communauté », dont les membres accueillent tout et tout le monde sans poser de question et affirment qu'il est essentiel d'élever les enfants dans la liberté. Dans le doute, 3 décide d'aller au plus proche. C'est l'immeuble communautaire qui l'emporte.

Ils arrivent dans un quartier assez différent de ce qu'ils ont vu jusque-là, où les commerces sont de petite taille, les immeubles aussi, et dont les rues ne sont pas très animées. N'arrivant pas à choisir le bon bus ils décident de finir à pied. La nuit est tombée depuis trop longtemps et le calme, si différent du bourdonnement du centre et du ballet bien réglé de la banlieue, leur fait assez peur. Plus elle a peur, plus 5 aime agir, pour le meilleur ou pour le pire, elle prend donc la tête de leur groupe et guette de tous les cotés les menaces potentielles. Elle surveille même si bien ses arrières qu'elle sursaute quand 3 annonce « C'est là. ».

Elle se retourne. « Là » est un immeuble en pierres et en briques de trois étages, qui ne paraît pas spécialement différent de tous les autres immeubles ni des maisons qui l'entourent. Puis elle remarque l'unique différence. Elle sent le Réseau entrer dedans et sent un certain nombre d'objets techs qui lui sont connectés, mais il manque quelque chose que toutes les autres maisons ont. Elle le signale à 3 et à 4. C'est le garçon qui trouve le premier : « Il n'y a pas de système de sécurité. ». C'est accueillant.

Il faut malgré tout à 5 tout son courage pour monter les trois marches et frapper à la porte. Elle attend ensuite que quelqu'un ouvre, gardant les poings sur les hanches et le menton levé dans une attitude de défi que 4 connaît bien et redoute. Il sait que sa sœur n'a à peu près aucune chance de plaire quand elle est sur la défensive. Et lui veut plaire. Il la rejoint et la pousse gentiment, préparant son plus beau sourire...

3 leur fait alors remarquer le petit message scotché à côté de la porte : « Amis, entrez. Policiers, emmerdeurs, propriétaires et collecteurs d'impôts, ne martyrisez pas notre pauvre porte, vous n'en tirerez rien. »

On est des amis, pas vrai ? dit 4 qui ne plaisante qu'à moitié.

On n'est ni des policiers, ni des propriétaires, ni des collecteurs d'impôts dit 3 parfaitement sérieuse. Ça ne laisse qu'amis ou emmerdeurs.

On y va en amis, déclare 5 solennellement, et s'ils ne sont pas contents on les emmerde.

Elle a pensé ce dernier mot d'une façon vague, ne sachant pas précisément ce qu'il recouvre à part que c'est un juron interdit dans le laboratoire, ce qui le rend intéressant. Les deux autres sont d'accord. Ils entrent.


2 et 6

Ça va ? demande 2 à son petit frère.

Il pourrait lui retourner la question. C'est le milieu de la nuit mais elle a insisté pour retourner dans la même chambre que lui, encore secouée par l'épreuve qu'elle vient de passer. Elle s'écroule sur le lit. Elle doit maintenant faire semblant de tomber endormie comme une masse, c'est un des effets secondaires du produit qu'on lui a injecté et il ne faut pas qu'on s'aperçoive que ça ne lui fait rien. Elle ferme les yeux et répète mentalement sa question à 6 qui n'a pas répondu. Le garçon se dit que ce n'est peut-être pas le moment de lui raconter ce qui vient de se passer avec Burther. Mais ne rien dire serait comme accepter finalement le marché. Il emballe tout ce dont il se rappelle de la conversation, y compris l'intervention des autres, et il le lui envoie.

2 a du mal à jouer les endormies quand elle reçoit ce message. Elle est furieuse et effrayée. Le pire c'est qu'elle réalise que ces gens n'ont pas des méthodes différentes de celles des membres du laboratoire. Ici, ça la choque parce que ce ne sont pas ses « parents » à elle, parce qu'elle n'a pas confiance en eux. Mais les Techs ont toujours été enfermés, surveillés et manipulés.

Ça fait mal de l'admettre.

Pour le moment elle doit empêcher les larmes de monter à ses yeux et parer au plus urgent : protéger 6. Elle s'infiltre dans les plannings et les messageries, s'arrangeant pour que chacun croie que quelqu'un d'autre fait passer l'épreuve au petit garçon. Après réflexion elle change encore pour que chaque service croie que l'autre service s'en est chargé : ils risquent moins de dévoiler le pot aux roses en bavardant près de la machine à café. Elle commence à bien connaître le fonctionnement du B.A.G.N. et de certains bureaux... mais n'a toujours pas découvert qui tire vraiment les ficelles. Les ordres et les contre-ordres semblent avoir un sens, comme deux courants qui s'affrontent et qu'on pourrait séparer nettement si on arrivait à les voir. Mais ça prendrait tellement de temps de les trier, octet par octet... Pour le moment, elle préfère calculer le prochain mouvement. Elle quitte le Réseau mais n'arrive pas à dormir tout de suite, trop occupée à analyser, imaginer, réfléchir...


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