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Partie 22 : noms de code


2 et 6

La cellule où sont confinés les enfants a été transformée en chambre confortable, et personne n'a semblé se rendre compte que les ordres pour l'aménager sortaient de nulle part. Après tout, ils tombaient sous le sens. Les deux Techs ont pu dormir en paix et récupérer leurs forces avant d'affronter une nouvelle journée sous l'égide du B.A.G.N..

À leur réveil, ils découvrent que c'est l'agence gouvernementale qui est directement chargée à la fois de prendre soin d'eux et d'enquêter pour retrouver leurs agresseurs. En attendant d'avoir une position définie dans le système, ils sont confiés à un certain Andrew Burther. Cinquantenaire dégarni, de tempérament calme voir placide, Burther n'a pas vraiment une haute position dans la hiérarchie du B.A.G.N. Il a été dans la même école que le Président et il a un diplôme de biologie, c'est pourquoi il a été choisi pour s'occuper de deux membres de la nouvelle race humaine.

Et surtout, on manque de renseignements pour savoir quel est le profil adéquat. A priori, il est aussi capable qu'un autre de veiller à l'installation d'une adolescente et d'un enfant et d'assurer la liaison entre eux et l'autorité gouvernementale. Après tout, les seuls qui avaient prévu quel type de personne serait le mieux placé pour s'occuper des jeunes Techs font actuellement profil bas et gardent leurs informations pour eux, laissant ceux qui ignorent tout se lancer à l'aveuglette.

Considérant la récente attaque de l'île, la priorité est la sécurité, et si Burther n'a pas la position pour réorganiser le système, il commence par ce qu'il a sous la main. Il se dit que donner aux petits Techs un nom de code ne ferait pas de mal, et puisqu'ils n'en possèdent pas autant leur donner au moins un prénom normal. Burther connaît un certain nombre d'armes baptisées Mary ou Big Penny ; appliqué aux deux Techs le principe lui semble naturel.

Il a attendu leur réveil pour aller leur parler en face à face. Il a tenu, pour créer un premier lien de confiance, à ce que la porte ne soit pas verrouillée et qu'ils aient un libre accès au reste de la zone. Ils sont néanmoins sous surveillance permanente des caméras et séparés de la sortie par plusieurs corps d'élite armés de matériel non-tech. Mais les impressions, ça compte, surtout la première.

À l'écran, il voit le petit commencer à jouer dans un coin, tandis que l'adolescente reste immobile sur son lit, les yeux ouverts, apparemment perdue dans ses pensées. L'une des facettes — plutôt vagues à la réflexion — de sa tâche est d'établir un contact avec eux et de leur inspirer confiance pour qu'ils suivent ses directives sans se faire prier. Ce qui semble simple, étant donné leur âge. Cette histoire de nom lui fournit au moins une excuse pour bavarder.

Burther n'est pas homme à ignorer l'importance de petits détails, c'est pourquoi il se donne la peine de frapper à la porte et d'attendre que 2 lui dise d'entrer.

« Bonjour ! lance-t-il avec enthousiasme qu'il est loin de ressentir. Je suis Andrew Burther et c'est moi qui suis chargé de m'occuper de vous. Comment ça va ce matin ?

Un autre détail qui le pousse à leur donner des prénoms : il n'arrive pas à se résoudre à les appeler 2 et 6, et encore moins "les enfants". Il a beau se répéter que ce ne sont que des syllabes comme les autres, ça coince. Difficile d'établir un contact allant jusqu'à la confiance dans ces conditions.

— Ça va, répond laconiquement 2 qui braque sur lui un regard inquisiteur.

— Vous faisiez quoi ? demande-t-il pour ne pas montrer qu'il est un peu déstabilisé.

— On discutait avec nos frères et sœurs.

— Par le Réseau ? Vous pouvez penser dans le Réseau ?

— C'est ça. C'est pour ça qu'on est spéciaux.

— Oh. Et eux, ils...

Burther meurt d'envie de leur demander où sont les autres précieux Techs, une information pareille serait un ascenseur express dans sa carrière. Malheureusement, il y a un fort risque pour que 2 refuse de répondre, et elle se méfiera par la suite. Il continue donc prudemment en disant :

— Ils vont bien ?

— 3, 4 et 5 vont bien apparemment. 1 et 7 ne se sont pas encore connectés.

— Oh. Vous êtes inquiets ?

2 regarde fugitivement 6 qui fixe lui aussi Burther.

— Un peu, avoue-t-elle. Tout est chamboulé autour de nous, on ne sait plus quoi faire ni comment se défendre.

L'espace d'un instant, l'homme a pitié d'eux. Il redémarre sur un détail qui l'a surpris :

— Vous êtes tous frères et sœurs ? Même vous deux ?

6 ne comprend pas l'étonnement de Burther. Évidemment, tiens, qu'ils sont tous frères et sœurs, ils sont les Techs, les seuls. 2 comprend et sourit, amusée.

Lors de la création de l'ADN humain en tech s'est posé un certain nombre de questions éthiques. Un grand nombre, en fait, assez d'interrogations sans réponse pour alimenter des siècles de débats philosophiques, et dans le lot personne ne trouvait très important la question : ADN humain oui, mais de quel humain exactement ?

Les professeurs Milley et Stones avaient bien l'intention de créer une nouvelle espèce humaine issue de l'ancienne. Pas question de laisser d'antiques divisions raciales empêcher le codage tech d'une partie de l'humanité, sous le prétexte que cette partie précisément n'avait aucun pouvoir sur le monde. Ils avaient codé ce qui était en théorie toutes les combinaisons possibles d'ADN humain viable et avaient sélectionné ceux de chaque enfant au hasard. Leur fraternité n'a rien de génétique. Elle est une vue de l'esprit, une façon de considérer leurs relations dans cette nouvelle espèce qu'ils créaient de toutes pièces.

Le hasard faisant parfois de drôles de choses, 2 a la peau très sombre et 6 la peau très claire, les autres s'étalonnant à différents degrés entre eux. 2 a un visage fin mal mit en valeur par ses cheveux crépus coupés court, elle est presque petite pour son âge mais a déjà une silhouette de femme. 6 a des centaines de taches de rousseur brunes sur le visage, le dos et les épaules, il a des cheveux châtain doré et des yeux verts, des yeux juste un tout petit peu trop larges. Il est mince et grand pour son âge, les coudes et les genoux saillants depuis sa dernière poussée de croissance. Physiquement, 2 et 6 sont les plus dissemblables des sept Techs.

— Oui, répond 2 sans se donner la peine de tout expliquer, nous sommes frère et sœur.

Silence. Comprenant qu'il n'aura pas plus de détails mais n'osant pas pousser plus loin si vite, Burther se décide enfin à aborder l'alibi qu'il avait préparé :

— Pour votre protection, on va vous donner des noms de code. Je me suis dit que ça serait plus agréable pour vous que ce soit des noms faciles à porter, comme des prénoms normaux.

Il va nous appeler Norma et Norman souffle 6 à 2 qui se retient de pouffer. L'enfant est pourtant à moitié sérieux, il sait que 6 n'est pas un prénom "normal" mais ne sait pas ce qui, dans l'immensité des possibilités de prénom, pourrait convenir ou non à un agent du B.A.G.N..

2 demande à son frère Ça ne te ferait pas plaisir d'avoir un prénom d'humain comme les autres enfants ?

Il réfléchit quelques secondes. Il n'en connaît pas, d'autres enfants, à part dans les dessins animés et les livres. Son héros préféré est Elliot le fantôme, dont les aventures terribles et effrayantes le fascinent. 2 n'approuve pas vraiment, hériter d'un nom humain est un bon départ, inutile de le gâcher avec un personnage de fiction. Elle lui rétorque qu'il vaut mieux laisser M. Burther choisir.

Revenant à la conversation orale, elle répond :

— On est d'accord. C'est une bonne idée. Merci.

Le regard étonné de Burther passe de l'un à l'autre.

— Vous avez discuté entre vous ? Par la pensée ?

— Oui. On fait ça tout le temps. Personne ne vous a prévenu ?

— Heu... Non.

— Ils auraient dû.

— Bien sûr, bien sûr... Évitez tout de même de montrer vos caractéristiques à tout le monde. Je dois les connaître, puisque je suis votre responsable, mais pour les autres vous devez avoir mon aval ou celui du Président.

Il se rend compte que son discours est un peu trop directif et radoucit le ton :

_ Je suis désolé d'avoir à vous donner des ordres mais vous comprenez, nous sommes encore en train de chercher qui vous veut du mal et nous ne sommes pas sûr de pouvoir vous protéger si quelqu'un de mal intentionné savait pour vos talents...

— Et je suppose que la garde armée autour de notre zone est là pour nous protéger ? demande 2.

Elle a lancé ça d'une voix juste assez ironique pour bien faire comprendre qu'elle n'est pas née de la dernière pluie. Enfin elle l'espère. Ce n'est pas forcément prudent, mais ils l'agacent tous de plus en plus.

Burther se sent mal à l'aise. Elle sait, donc elle a trouvé un accès vers les caméras de sécurité. On les a pourtant remplacées par des caméras non-tech... lesquelles sont reliées à l'ordinateur du système de sécurité, un ordinateur tech bien sûr. Actuellement, il est impossible d'avoir une installation correcte sans utiliser la moindre parcelle de matière tech. On cherche à mettre au point un lieu organisé comme le laboratoire de l'île pour installer les Techs, mais ça prendra du temps. Comprenant qu'il est en première ligne, devant des créatures beaucoup plus dangereuses qu'on ne le lui avait dit, il ressent l'envie pressante de mettre quelques portes blindées entre eux et lui.

Il saisit à présent pourquoi on lui a dit de les mettre en confiance et de transmettre les directives gouvernementales : mieux vaut ne pas être à leur portée quand ils se mettent en colère dans un environnement trop tech. La nervosité de Burther augmente brusquement lorsqu'il se rappelle qu'il porte en ce moment même une cravate en tissu tech. Heureusement son costume n'est qu'une imitation, il ne possède qu'un seul costume entièrement tech et bien sûr hors de prix, qu'il garde pour les grandes occasions.

Il tente de cacher sa nervosité en poursuivant :

— Les gardes sont là pour de nombreuses raisons. Ne vous en faites pas, ils obéissent au Président et ne vous feront aucun mal. Vous avez ma parole. Bon. Pour ces noms de code, toi, la grande, tu seras Betsie...

— Comme le prénom qui ressemble le plus à Bêta, ce qui est le code classique désignant le chiffre deux ? demande gentiment 2.

Du moins, elle le demande en souriant.

Burther a soudain très peur qu'elle soit capable de lire dans ses pensées à lui : c'est exactement le raisonnement qu'il a machinalement suivi. 2 le voit et tente de désamorcer la situation :

— Nous avons beaucoup travaillé sur les codes au labo, c'est pour ça. Mais Betsie je trouve ça très bien. Ne vous en faites pas.

— Et bien tant mieux... Et pour le petit, j'ai pensé à Steven. Ça vous va ?

— Pourquoi Steven ? demande 2 en espérant que ce sera une assez bonne raison pour convaincre 6.

Sa question rassure Burther. Non, ils ne lisent pas dans ses pensées. Il a choisi Steven parce que c'était le prénom de son joueur de baseball préféré étant enfant, une relation que personne ne pourrait trouver. Ce qu'il leur explique d'un ton plutôt suffisant. Puis il s'en va demander au plus vite des renseignements sur ses étranges pensionnaires et crier sur ses subordonnés jusqu'à ce que quelqu'un parvienne à les empêcher réellement d'avoir accès au Réseau.

Moi, j'aurais préféré Elliot boude 6. Il ne boude jamais très fort, prenant généralement les évènements comme ils viennent.

J'aime autant qu'on ne te confonde pas avec ce fantôme bizarre.

On retourne dans la pieuvre voir si les autres sont là ?

Non, si tu continues tu vas avoir la migraine, tu n'es pas encore assez fort pour faire ce genre de voyage aussi souvent.

Et toi ?

Je vais regarder d'où vient ce type, Burther. Et les autres. Je trouve énormément d'informations partout mais c'est long à trier.

Ils sont méchants ?

Ne t'inquiète pas, ils veulent qu'on aille bien. Et puis s'il y a un problème, je sais comment sortir d'ici. On est parfaitement libres.

En attendant que sa sœur ait achevé son travail, 6 retourne explorer le carton de jouets qu'on a mis à sa disposition. À sa grande joie, il trouve un ensemble de construction. Au moins, il va passer agréablement une heure ou deux, en ce moment c'est toujours ça de gagné.    

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