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Partie 113 : le point de départ

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« Je vous en prie, aidez-moi à retrouver ma fille. Elle a tout juste treize ans et elle est partie de la maison à cause d'une stupide dispute, ça fait deux jours et je n'ai aucune nouvelle d'elle. Je ferai tout ce que vous voudrez pour la retrouver... »

Prière aux Techs #12 457



1

1 et Sanx arrivent en vue de l'île. Le Tech pilote l'avion sans fatigue mentale jusqu'ici. La vue de la petite île lui donne une rapide bouffée de nostalgie. Son foyer.

Utilisant des jumelles trouvées dans l'appareil, Sanx examine les lieux avec soin.

« Le comité d'accueil est là. Au moins une dizaine d'hélicoptères, autant de véhicules, et je crois que je vois des tentes. Je n'arrive pas encore à voir des gens, mais ils devraient être nombreux. Il y a pas mal de bateaux aussi. On va se marcher dessus.

— Pas trop étonnant. Edmund ne va pas se laisser battre par la force brute, pas à ce stade du jeu. Que ce soit la SRAM ou l'Alliance, ils ne vont pas se laisser faire.

— Sinon, c'est joli chez toi... Quand tu parlais d'une île privée, je ne pensais pas qu'elle serait aussi grande...

— Beaucoup d'espace nous était interdit.

— Pourquoi ?

— Il y a sans doute des installations reliées au Réseau Mondial. On ne devait pas être en contact avec elles.

— Pourquoi ?

1 réfléchit. Au-delà des nombreuses raisons officielles qu'il avait à l'époque validées sans y penser, il y en a bien d'autres qui peuvent avoir motivé ces règles. Il finit par répondre en haussant les épaules :

— Pour qu'on ne s'aperçoive pas qu'on était prisonniers, j'imagine.

Ils s'approchent de la piste d'atterrissage. 1 utilise les instruments de l'avion aussi naturellement que ses propres capteurs sensitifs et place l'appareil en position.

— Et ça aurait changé quelque chose, que vous vous en aperceviez ?

— On aurait essayé de s'évader. Aucune prison n'est parfaite, surtout pour nous. Lorsqu'il a vraiment fallu qu'on s'échappe, avec des apprentis soldats qui mitraillaient dans tous les sens, on s'en est très bien tirés. Alors tu imagines en temps normal...

— Si vous n'étiez pas des prisonniers, vous vous preniez pour quoi ?

— Pour ce qu'on était : des expériences de laboratoire. Mais des expériences précieuses, tu vois ? L'avenir de l'humanité reposait sur nos épaules. Nous étions la fierté de nos créateurs. Les premiers prototypes d'une nouvelle espèce humaine. Quand nous réussissions à entrer dans un ordinateur, il y avait une demi-douzaine de grands savants qui enregistraient passionnément tout ce que nous pouvions raconter de l'expérience. Et qui nous mesuraient, et nous bichonnaient... On était le centre du monde. Depuis tout petits.

— Heureusement que tu es d'un naturel modeste.

— Oui et non... En fait, ce n'était pas nous, le centre d'attention, c'était nos corps techs et nos capacités. Certains s'occupaient de nos personnalités, des pédagogues, c'était leur boulot de faire en sorte que notre côté "enfant" n'entrave pas trop nos talents et qu'on grandisse à peu près normalement. Mais voilà, c'était leur boulot, et on le sentait. Par contre, pour les professeurs, nous étions vraiment leurs créations.

— D'où cette idée que ce sont vos parents.

— Ils se comportaient comme tels. Plus ou moins. Et eux ne changeaient pas tous les deux ou trois ans. On s'était tous beaucoup attachés à eux. Et entre nous, bien sûr.

— La fratrie Tech...

— Ça s'est fait spontanément. Au début, ils essayaient même de nous décourager. J'étais censé faire des enfants à 2, quand même... toute cette histoire de frère et sœur ne leur plaisait pas. Mais on a tenu bon. C'était quelque chose de tellement évident. Je ne vois pas comment nous aurions pu nous considérer autrement. Ils ont fini par se dire que les noms que nous nous donnions n'avaient aucune importance.

— Mais si vous voulez faire des petits Techs, pas le choix, il faudra bien que ça se passe entre vous sept.

— Qui te dit qu'on a envie d'agrandir notre espèce ? Sept monstres de laboratoire, ça suffit largement.

— Vous n'êtes pas des monstres. Vous êtes seulement différents.

— Je n'ai pas envie de léguer cette différence. Je vais faire tout ce que je peux pour utiliser mes talents au mieux. Je veux faire le bien. Mais je refuse d'imposer ce fardeau à qui que ce soit.

— Et les autres Techs, ils en pensent quoi ?

— 2 pense comme moi. 3 serait prête à le faire si les professeurs le lui demandaient. Les autres sont trop jeunes pour vraiment y avoir réfléchi. D'un côté, ils aimeraient qu'on leur fabrique encore des petits frères et sœurs. De l'autre, ils refusent d'envisager l'idée que nous ayons des enfants entre nous. Ce sont encore des enfants eux-mêmes. On verra bien.

— Ouais... on va déjà tenter de survivre à aujourd'hui.

— Oui. Ce serait bien.

— Au cas où : c'était chouette de t'avoir rencontré. »

1 rougit et garde le silence. Aucune des réponses qui lui viennent à l'esprit ne lui paraît convenir. Il essaye de ne pas regarder Sanx et de se concentrer sur son atterrissage. L'avion se pose avec une douceur étonnante pour une première tentative. Sur la piste, deux agents d'Edmund, en costume noir proche de celui du B.A.G.N. — dont ils viennent peut-être — les attendent. Après un bref salut, ils les guident à travers le campement.

Sanx ne s'est pas trompé, les troupes d'Edmund se sont installées dans des tentes : personne n'a pris le temps de forcer les systèmes de sécurité techs des immeubles d'habitation, qui n'ont aucun intérêt stratégique. Il en voit plus d'une centaine, en tenue militaire ou civile, tous armés, tous très occupés. Chacun salue 1 et Sanx d'un bref signe de tête avant de revenir à sa tâche. Certains d'entre eux surveillent les accès à l'aéroport. La plupart s'agitent autour de cartes de l'île ou chargent et déchargent des véhicules. Ils se dispersent sur la zone avec une efficacité qui fait froid dans le dos. Finalement 1, Sanx et leurs deux guides arrivent à une tente où M. Edmund lui-même les accueille.

« Le retour du fils prodigue. Je suis heureux que tu sois enfin là, 1.

— Bonjour, dit Sanx d'une voix forte. Moi c'est Sanx.

— Enchanté. Je suis M. Edmund. Ce n'était pas nécessaire que tu viennes, mais...

— Je sais. Il n'a pas arrêté de me le dire.

— Mais c'est un plaisir de t'avoir parmi nous. Puisque tu es là, tu n'as qu'à nous suivre. 1, allons au laboratoire.

— Et les professeurs ? demande le Tech.

— Ils sont là, ils t'attendent.

— Je veux les voir.

— Alors allons-y. Tu auras le plaisir de leur présenter ton ami.

L'éternel petit sourire d'Edmund commence à sérieusement taper sur les nerfs du Tech. Ils ne sont pas dans un salon à se faire des politesses ! Sanx, par contre, paraît parfaitement à son aise et sourit lui aussi largement. Ou plutôt il montre les dents. Il sait qu'il n'est qu'un amateur dans un jeu où M. Edmund est un vieil habitué, mais il n'a pas l'intention de se laisser déstabiliser par la simple amabilité de son adversaire, aussi hypocrite et déplacée soit-elle. Il sait aussi qu'il va devoir aider 1 au maximum à ne pas se laisser dépasser par ses émotions.

Ce qui n'est pas facile quand celui-ci retrouve enfin ses presque parents. Rien autour d'eux n'indique leur statut de prisonnier, à part le fait qu'ils ne portent pas d'armes, et que dans toute l'agitation qui les entoure il ne se passe pas une seconde sans que quelqu'un les ait sous les yeux. Le professeur Stones paraît stoïque, le professeur Milley est bien plus sombre et renfermée. Mais ils vont bien.

1 murmure :

— Professeur...

Il ne sait pas trop à qui il s'adresse. Peu importe. Sa voix suffit à leur faire tourner la tête vers lui. Stones lui sourit, Milley lui lance sourdement :

— Qu'est-ce que tu fais ici ! Tu t'es jeté dans un piège ! Tu devais veiller sur les autres !

— Ça ira. Je sais ce que je fais.

Milley en reste sans voix quelques secondes, le temps de réaliser que c'est bien 1, sa création, son petit Tech qui l'a contredite avec cette assurance tranquille. Les larmes qui commencent à faire briller ses yeux indiquent pourtant qu'il est toujours aussi émotif. Mais il a vieilli. Mûri. Grandi. Pour la première fois, le professeur Milley contemple son œuvre arrivée à l'âge adulte. Elle aussi est émue et tente de le cacher dans une brève accolade au jeune homme.

— Bon sang, si j'avais pensé que ce serait toi qui viendrais... De tous mes plans d'évasion, je n'aurais jamais cru que...

— Je sais. Moi non plus je n'aurais pas cru. Mais il a bien fallu. Alors...

Milley s'écarte, tenant le Tech à bout de bras, toujours fâchée mais fière en même temps. Puis elle s'aperçoit qu'à côté d'Edmund se trouve un adolescent extrêmement curieux, même pour cet homme-là, qui le regarde avec beaucoup d'intérêt. Voyant que son compagnon a attiré l'attention du professeur, 1 en profite pour le présenter :

— Voici Sanx. C'est mon... ami. Il m'a accompagné jusqu'ici. Sanx, voici le professeur Milley et le professeur Stones. Ce sont mes créateurs.

Pas ses parents. 1 n'arrive pas à leur donner le nom de parents devant eux. Il a bien trop peur qu'ils ne le corrigent. Pourtant ces questions de nom sont bien le dernier des soucis des deux scientifiques. Stones, qui s'approchait également de 1, s'arrête net et demande :

— Comment ça, un ami ? Quel genre d'ami ?

1 n'a pas à chercher comment répondre, Sanx s'en charge :

— Le genre d'ami chez qui on se réfugie quand on a un couteau planté dans le dos et qu'on veut se soigner sans prévenir les flics. Le genre d'ami très utile à Nava, donc.

Milley regarde 1. Difficile de dire si elle est choquée par l'insolence de Sanx ou par l'idée que le Tech ait subi une telle blessure. Mais elle n'insiste pas. Par contre Stones poursuit :

— Je veux dire, vous travaillez avec Edmund ? Avec le B.A.G.N. ? La SRAM ?

— En réalité, j'infiltre Edmund en me faisant passer pour un agent qui infiltre le B.A.G.N. en étant chargé d'infiltrer la SRAM. L'avantage de l'histoire c'est que tout le monde me paie, et je ne vous dis pas les notes de frais remboursées trois fois, c'est royal.

— Là il plaisante, précise 1. C'est juste un ami, il ne travaille pas pour un organisme. On s'est rencontré par hasard et il m'a aidé. C'est tout.

— C'est suspect, conclut Stones.

1 hausse les épaules. Il aurait pensé que ce serait le professeur Milley la plus choquée par le genre très particulier de Sanx. Celle-ci lui demande juste :

— Pourquoi est-ce que tu l'as amené ici ?

— Il a voulu venir. Je... Il m'a beaucoup aidé. À prendre des décisions. Enfin, ça paraît un peu bizarre, mais...

1 s'interrompt. Ils sont tous surveillés en permanence par des agents armés, évidemment qu'aucun individu sensé n'aurait amené quelqu'un d'aussi important pour lui dans un guêpier pareil. Mais le professeur Milley hoche la tête et semble compréhensive. Ce n'est pas le moment de regretter. Les cartes sont tirées, il ne reste plus qu'à faire avec.

1se tourne vers Edmund et lui dit :

— C'est bon, je suis prêt à ouvrir le Laboratoire, mais eux restent avec moi.

— Je croyais que tu ne voulais pas bouger avant d'avoir 2 et 6.

— Ils arrivent. Ils nous rejoindront en route. Dites à vos soldats de les laisser passer.

Edmund hoche la tête, élargit légèrement son sourire et fait signe aux soldats. Aussitôt trois d'entre eux arrivent et se mettent au garde-à-vous devant lui.

— Ça ne te gêne pas que mon équipe nous accompagne, j'espère ?

1 examine les trois soldats. Un grand gaillard qui ne porte aucune arme mais trois ordinateurs différents, une petite femme en civil mieux équipée qu'une armurerie non-tech et un homme impassible derrière ses lunettes de soleil. Impossible de déterminer exactement quel danger ils représentent. Tant pis. Trois agents, même excellents, ça reste encore un nombre raisonnable. Évidemment, 1 se sentirait plus rassuré si 2 était déjà là, mais qu'ils l'attendent ou non, ça ne changera rien. Autant qu'il donne l'impression que tout est parfaitement normal.

Le groupe monte à bord d'un camion et est rapidement conduit au Laboratoire proprement dit. Les pièges et les morts montent la garde. 1 caresse la porte. Sa maison. Sa prison.

— Quand vous serez dedans, prenez ce qui vous intéresse et laissez-nous. Nous aussi nous avons besoin des informations du Laboratoire.

— Peut-être cherchons-nous la même chose, 1.

— Ça m'étonnerait.

— Allons, n'oublie pas que moi aussi j'ai participé à votre création. Et j'ai vraiment vos intérêts à cœur. Y compris votre sécurité. À tous. Surtout l'adorable petite 7.

1 se retourne brusquement.

— Qu'est-ce que vous avez dit ? Qu'est-ce que vous savez sur 7 ?

— Des choses. Entre le premier, mon garçon. Nous avons beaucoup à nous dire. »

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