Chose promise, chose due ! 

Donc voilà cette partie cinq !

Bonne lecture ;)

________________________________________________________________________________

J'avais retrouvé ma chambre. Ma très chère chambre. Elle m'avait manqué, celle-là. Notez l'ironie. Ma mère avait éclaté en sanglots de soulagement lorsqu'elle m'a vu revenir, - décidément, ça devient une habitude. Comment ça, je ne suis plus drôle ? Oui, bon, ben, ça va, hein. Ce qui tombe bien, c'est que je n'ai jamais voulu faire humoriste. Haha. D'ailleurs, qu'est-ce que j'en sais, que je ne veux pas faire humoriste ? Peut-être qu'avant l'accident je voulais être médecin ? Styliste ? Coiffeur ? Avocat ? Prof de maths ? Bonne question. Ce dont je suis sûr, c'est que ça ne sera pas un métier artistique. Je ne suis vraiment pas doué. Comment je le sais ? Parce que je vois rarement des gens forts ET en matières scientifiques ET en matières artistiques et littéraires.

Je ne sais pas pourquoi, mais le mot « littéraire », extirpa un de mes souvenirs enfouis...

J'étais au lycée, en première, le jour de la rentrée. C'était l'année dernière, je suis donc en terminale actuellement. Information à retenir. Je marchai dans les couloirs, sans vraiment commander mes jambes. Cependant, j'observai tout de mon bahut, essayant de retenir le plus de détails possible. Je redécouvrais mon lycée. Les personnes se bousculaient, l'horrible sonnerie détestée par les élèves se manifestant. Moi, ce son m'émerveilla. Le nez en l'air, je ne m'aperçus pas que je bousculais plusieurs personnes, dont... Leah. Elle était donc réelle ! Je bondis de joie intérieurement, puis m'entendis m'excuser :

- Je suis désolé, je ne t'avais pas vue ! Je t'ai fait mal ?

Je l'aidais ensuite à ramasser ses livres et lui demandais :

- Tu es en quelle année ?

- En première , me répondit-elle, amusée par ma gêne. J'ai Monsieur Lambert en prof principal.

Re-bond intérieur : selon ma convocation, nous étions dans la même classe ! Je me grattai la nuque, j'avais du mal à cacher ma joie :

- Super ! On est dans la même classe !

Leah rougit, gênée par l'intérêt que je lui portais :

- Ou... oui, c'est génial. Au fait, moi c'est Leah.

- Et moi, Aaron. Enchanté de te connaître.

Oh oui. Même plus qu'enchanté. Amoureux.

Leah était si belle. J'étais raide. Je compris que je devais faire comprendre à ma mère que je voulais rentrer à la maison. Retrouver ma chambre, mes amis, Leah. Ma mère était toujours en pleurs dans mes bras, et je lui dis :

- C'est bon, Maman. Je suis là. Je suis revenu.

- Pou... Pou... Pourquoi est-ce que... est-ce que... est-ce que tu es parti ? me demanda-t-elle, ses sanglots la faisant hoqueter.

- Parce que je veux retrouver une vie normale. Je vais bien. Les souvenirs me reviennent petit à petit. Je sais à nouveau faire une équation au deuxième degré ! Je veux retourner au lycée, revoir mes potes, et...

- Et ?

J'hésitai à lui parler de Leah. Je finis par me lancer :

- Et Leah.

- Ta petite amie ?

- C'est vraiment ma petite amie ? m'exclamai-je, ma mâchoire touchant quasiment le sol.

- Oui, acquiesça ma mère, amusée par mon expression stupéfaite.

- Merci, mon Dieu, merci !

- Mais, Aaron, tu ne t'en souviens pas ? Ça fait plus d'un an que vous êtes ensemble ! Depuis la rentrée de première, à un ou deux mois près ! Et tu me l'as présentée environ deux mois après votre rencontre... me raconta-t-elle, étant calmée.

- Je veux la revoir. C'est la première personne dont je me suis souvenue, après l'accident. J'ai rêvé d'elle juste après.

Ma mère soupira :

- Je suppose que je n'ai pas le choix, n'est-ce pas ?

- Non, confirmai-je doucement, je n'en peux plus de ces quatre murs blancs.

- Très bien. Mais je veux, et ce n'est pas négociable, que tu restes encore jusqu'à demain.

Je levai les bras en l'air en signe de victoire, imaginant déjà mes retrouvailles avec Leah et mes amis. Je m'arrêtais soudainement et posais, - encore - , une question bizarre à ma mère :

- Comment s'appelle mon meilleur ami, Maman ?

- Tu as plutôt un groupe d'amis très proches. Je crois qu'ils s'appellent Etsuo, Andrew, et Mariah, la meilleure amie de Leah. Vous êtes très soudés, sourit ma mère.

Je hochai la tête, ému mais en ne sachant pas pourquoi.

Etsuo, Andrew, Mariah, Leah. Mariah, Leah, Etsuo, Andrew.

Leurs prénoms avaient une saveur de maison, de familiarité. Ma mère regarda sa montre :

- Zut ! Je suis en retard, le directeur va me tuer ! A demain, mon chéri, je t'aime très fort !

J'éclatai de rire, et me souvins que le PDG de son entreprise était un peu du genre Monsieur Tatillon. Ils fabriquaient des médicaments. Je me vante, mais, en fait, je viens juste de me remémorer ce détail...

________________________________________________________________________________

Et voilà pour cette partie cinq, que je vous remercie d'avoir lu !

Bonne journée et après-midi !

Bye ^^