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Les sourires des filles

Quand le calme revient, il n'y a plus que les souvenirs.



La guerre était finie. Les héros avaient gagné. Non sans mal. Avec plus de sacrifices qu'ils ne l'auraient jamais voulu. Mais les vilains aussi avaient fait des sacrifices. Pour atteindre le monde tel qu'ils le voulaient. Un monde qui les accepteraient.



La plupart des héros se demandaient maintenant si le terme "vilains" était encore approprié. Ils étaient au front. Ils étaient en première ligne. Ils avaient vu. Le désespoir et l'acharnement. Ils avaient vu. La douleur sans fin. D'un monde qui ne les accepte pas. Qui essaye à tout prix de rejeter ce qui les constituent.



La tolérance n'avait jamais été de mise. Le racisme et la discrimination étaient les maîtres mots. Noir ou blanc. Pas d'alternative. Il n'y a que des vilains. Mais pour les héros, c'était avant tout des personnes brisées. Ils auraient, eux aussi, pu devenir comme eux. N'importe qui aurait pu devenir comme eux.



C'était ce qui était terrifiant. C'était ce qui faisait que ce monde ne tournait pas rond. "Il n'y a pas de vilains, il n'y a que des personnes brisées par la vie qu'elles ont vécu". Ces paroles tournaient en boucle dans la plupart des têtes des héros qui se demandaient encore parfois comment ils avaient survécu à cette guerre. Une guerre qu'ils n'auraient pas dû mener de leur âge juvénile.



Mais ils avaient participé. Ils avaient vu. Tout. Toutes les magouilles de la commission des héros. Ils avaient vu ce que faisaient le manque d'amour et de considération. Ils avaient tous pleuré. Certains avaient essayé de retenir leurs larmes. Mais ils n'y arrivaient pas. La guerre fait mal. La guerre arrache ce qu'il y a de plus précieux. Une guerre ne peut pas se faire sans victime. Quelqu'un finira par mourir à un moment ou à un autre. C'est inéluctable.



Les cours n'avaient pas repris. Pourraient-ils même reprendre les cours un jour ? Les enfants -parce que ce n'étaient que des enfants- avaient besoin de reprendre une vie "normale". Pour avancer. Mais ce n'était pas aussi facile qu'on peut le dire.



Le stress post-traumatique et la dépression avaient explosés chez ces enfants qui n'auraient, de toute façon, pas dû les connaître. Certains étaient rentrés chez eux, ne voulant pas passer un instant de plus loin de leur famille. Mais d'autres voulaient rester au dortoir. Parce qu'ils voulaient rester avec ceux qui comprendraient leur douleur. Ceux qui étaient là aussi. Et qui avaient vu aussi.



Ochako faisait partie de ceux-là. Elle aimait sa famille plus que tout au monde. C'était grâce à eux qu'elle en était là où elle en était. Mais c'était trop. Elle savait que ses parents ne comprendraient pas. Elle savait qu'ils ne pourraient pas la réconforter comme elle le voudrait.



Elle traînait sans but dans le dortoir, sans savoir quoi faire. Elle n'arrivait pas à focaliser son esprit sur quelque chose en particulier. Elle en revenait toujours à la même chose. Elle avait beau regarder tous les films qu'elle voulait, elle voyait toujours la même chose. Les acteurs changeaient, ils finissaient par tous se ressembler. Parce que ce n'était plus des acteurs qu'elle voyait. C'était elle.



Chaque sourire qu'elle voyait lui rappelait le sien. Les cauchemars étaient ponctués de mèches blondes et de sourires à pleines dents. Ils étaient ponctués de paroles de désespoir et d'envie d'amour. Ils étaient ponctués de larmes qui prenaient la moitié du visage, l'autre moitié étant occupée par un sourire si grand qu'Ochako avait l'impression qu'elle l'avalerait toute entière. Et qu'elle se laisserait faire.



Elle dormait mal. Comme tout le reste. La plupart dormaient tous ensemble. Pour pouvoir se réconforter les uns les autres s'ils se réveillaient à cause d'une terreur nocturne. Ochako ne voulait pas dormir avec les autres. Elle aimait les câlins tous ensemble sur le canapé. Mais le domaine du rêve n'appartenait pas à ses camarades. Il lui appartenait à elle.



Elle voulait ces cauchemars qu'elle percevait comme des rêves pour elle seule. Pour être la seule à conserver ce sourire.



Elle essayait de garder le sourire mais c'était dur. Elle essayait parfois devant les autres. Mais tous les autres étaient dans la même situation. Alors elle n'avait pas à le faire. Les adultes leur rendaient visite. Mais ils étaient tous aussi brisés qu'eux. Alors ils ne pouvaient pas faire grand chose. Mais les enfants s'en fichaient. Parce qu'ils les comprenaient.



Tsuyu avait voulu rester avec Ochako. Parce qu'elle avait vu. Elle avait même entendu des bribes. Mais sa famille avait insisté pour qu'elle revienne à leurs côtés. Donc elle l'avait fait. Mais elle avait d'autres personnes. Izuku était là. Comme toujours. A ses côtés. Lui aussi avait du mal à sourire. De tous, c'était celui qui avait le plus souffert. C'était normal. Il était le héros des héros. Il avait le One for All.



Sa mère avait voulu qu'il reste avec elle mais en le voyant, elle avait compris. Il devait rester avec ses camarades de classe. Alors elle l'avait laissé rester au dortoir. Et ils se blottissaient tous les uns contre les autres. Brisant parfois le silence par des sanglots impromptus. Aucun d'eux n'arrivaient à se concentrer sur rien.



Ils faisaient parfois des activités. Pour sortir de leur léthargie. Parfois ça marchait. Parfois non. Mais ils étaient tous ensemble. Ils iraient bien. Ça prendrait du temps. Ça ferait mal. Mais à la fin du chemin, ils iront bien.



Pour Ochako, le pire défi restait les miroirs. Dès qu'elle croisait son propre reflet, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Et dès qu'elle souriait, elle ne se voyait pas elle. Elle la voyait elle. Elle n'arrivait pas encore à dire son nom à quelqu'un d'autre.



Parfois, dans le noir emprisonnant de sa chambre, elle disait son nom, à voix basse. Comme un secret. Comme si elle lui appartenait. Comme si elle était la seule. Parce qu'elle était la seule. La seule à avoir complimenté son sourire. Alors elle était la seule à pouvoir dire son nom sans jugement, sans crainte, sans dénigrement. Avec même un peu d'amour au fin fond des lettres.



Le miroir de sa salle de bain. Elle restait beaucoup trop longtemps devant. A sourire aussi fort que possible. Pour pouvoir le recréer. Elle avait encore gravé dans sa rétine l'image d'un sourire si pur qu'elle avait l'impression qu'une enfant normale l'avait imprimé sur le visage.



Elle avait l'impression de la revoir, son visage ne réussissant pas à garder sa transformation. Elle avait la moitié qui ressemblait à elle et l'autre moitié qui ressemblait à Ochako. Et maintenant, dès qu'Ochako se regardait et souriait, elle voyait son visage coupé en deux avec cette autre moitié qui ne lui appartenait pas. Mais ayant la sensation que cela lui appartenait quand même.



Ochako était perdue. Elle ne se sentait plus elle-même. Elle se sentait divisée en deux. Mais cela la réconfortait aussi. Parce qu'elle avait la sensation qu'elle ne l'avait pas complètement perdu.



Ochako avait insisté pour des obsèques en bonne et due forme. Elle avait menacé beaucoup de personnes pour qu'elle puisse avoir le droit à des funérailles décentes. "Il n'y a pas de vilains, il n'y a que des personnes brisées par la vie qu'elles ont vécu". Ochako leur avait crié ça. Elle avait crié tellement fort que le peu de voix qu'il lui restait encore avait fini par disparaître. Peu de personnes avaient compris son choix.



Peu de personnes s'étaient déplacées. Sa classe et les rares adultes qui l'avaient soutenu. Ils se tenaient derrière elle pendant qu'elle pleurait silencieusement, versant un peu de son sang sur le dessus du cercueil. Avec cet espoir ridicule qu'elle se réveillerait si elle sentait son sang. Elles avaient un lien. Tous ceux présents comprenaient. C'était pour ça qu'ils l'avaient tous accompagné.



Izuku avait fait la même chose avec d'autres. Ils étaient tous venus aussi. Il n'y avait plus d'institution pour leur dire quoi faire. Pour leur dire de ne pas glorifier la vie de vilains. Mais ils ne glorifiaient pas. Ils leur rendaient hommage. Et il n'y avait pas de vilains alors c'était simplement la chose à faire pour eux tous.



Ochako passait du temps devant le miroir. Mais elle ne le faisait pas devant les autres. Parce qu'ils n'avaient pas vu son sourire à la fin, celui qu'elle lui avait offert avant de tout lui offrir.



Mais certains l'avaient déjà vu faire plusieurs fois. Rester plusieurs minutes, sans bouger, simplement regarder. Personne ne voulait rien lui dire. Parce qu'ils se disaient que c'était sa manière de faire face. Mais Izuku savait qu'elle cherchait encore une présence. Un moyen de se dire que ce n'était pas réellement arrivé.



"Qu'est-ce que tu vois ?"



Ochako avait sursauté. Elle s'était arrêtée en plein milieu du couloir. Depuis cinq minutes entières. C'est long cinq minutes. Et Izuku l'avait regardé tout ce temps. Alors il l'avait approché en douceur. Il ne voulait pas lui faire peur. Ochako se tourna lentement vers Izuku.



"Elle"



Il n'avait pas besoin de plus d'explications. Il se rapprocha et tendit la main. Elle l'accepta. Il la guida vers le mur d'en face et s'assit par terre, la gardant près de lui. Ils étaient en face du miroir incriminant mais trop bas pour pouvoir se voir. Ils n'en voyaient que la forme.



Comme la société n'avait vu que sa forme sans jamais chercher à la comprendre. Ochako ne disait rien. Et Izuku ne cherchait pas à la brusquer. Lui aussi avait des choses avec lesquelles il se battait au quotidien. Ochako appuya sa tête sur son épaule. Izuku appuya sa tête sur celle d'Ochako. Leurs mains reliées.



"Je sais plus comment me sentir. Je crois qu'une part de moi l'aimait"


"Seulement une part ?"


"Une très grande part"



Certaines personnes étaient passées dans le couloir et les avaient vu. Ils avaient fait demi-tour immédiatement. Tout le monde comprenait l'importance de ces moments et personne ne voulait les déranger.



Les larmes commencèrent à couler des yeux d'Ochako. Elle n'essaya pas de les arrêter. Elle savait que ça ne servait à rien. Alors elle pleurait. Et Izuku la laissait faire sans rien dire. Parce que les mots ne servaient à rien parfois. Seuls les gestes comptaient. Mais il testa quand même.



"Tu veux le décrocher ?"



Surprise, elle rigola faiblement, à travers ses sanglots. Elle redirigea son regard vers le miroir. Ça ne servait à rien. Elle ne pouvait pas fuir les miroirs indéfiniment. Elle ne le voulait même pas. Parce qu'elle voulait revoir ce sourire. Elle se demanda pourquoi elle ne l'avait pas photographié mais elle l'avait bien fait. Ses yeux l'avaient fait. Et l'avaient stocké dans sa mémoire. Quelque part où elle savait qu'elle ne l'oublierait jamais.



Tout comme elle n'oublierait jamais la douce et chaude sensation du sang qui traverse son corps pour le réanimer. Tout comme elle n'oublierait jamais la sensation des mains qui lui effleurent le visage.



Combien de temps lui faudrait-il pour ne plus voir ce doux sourire cassé dans le reflet du miroir au lieu du sien ?



"Est-ce que tu veux ne plus le voir ?"



Ochako n'avait pas réellement réfléchi à la question. Qu'est-ce qu'elle voulait au fond ? Elle savait qu'elle ne voulait pas perdre ce qui lui restait d'elle.



"Je sais pas. Je la veux juste elle. J'aurais été prête à aller la voir en prison. Pour lui offrir mon sang. Si j'avais pu la trouver plus tôt, si je lui avais accordé mon attention plus tôt, est-ce que j'aurais pu la sauver ?"


"C'est ce qu'on se demande tous les jours. Est-ce que j'aurais pu les sauver ? Mais je pense que cette question elle est inutile. Parce qu'on peut pas refaire le monde avec des "et si ?" et on peut pas remonter dans le temps. Et même s'il existe un alter capable de faire ça, on ne pourra pas résoudre tous les problèmes de cette manière. Parce que le problème était beaucoup plus profond"


"C'est la manière de faire de la société qui a précipité leur perte. Toi aussi tu aurais voulu les sauver ?"


"J'ai eu des visions via le One for All. D'un Shigaraki enfant. Du temps où il s'appelait encore Tenko Shimura. Je me suis vu enfant. Et je me suis demandé ce qu'il se serait passé si j'avais tendu la main. Si je l'avais accompagné avec moi. Si je ne l'avais pas laissé seul"


"Moi aussi. Moi aussi, je me suis vu enfant. Tendant mon bras alors qu'elle pleurait. Pour qu'elle puisse boire mon sang. Toi aussi Shigaraki pleurait ?"


"Toutes les larmes de son corps"



Ils restèrent assis en silence, continuant de regarder la forme du miroir. Les larmes d'Ochako s'étaient taries mais la piqûre de douleur aux coins de ses yeux continuait de persister.



"Je me suis jamais posée de question sur moi-même avant. Tu sais, les hommes aiment les femmes. Les femmes aiment les hommes"



"Tu penses autrement maintenant ?"


"Elle, elle aimait tout le monde. Sans distinction. Elle pouvait voir la beauté dans n'importe qui. Et même si je veux me vanter de pouvoir faire la même chose, j'en ai pas vraiment été capable. Et maintenant que je me dis qu'une femme aussi peut aimer une femme, c'est son sourire que je vois. En train de me dire que l'amour c'est fantastique et magnifique"


"Et ça l'est, n'est-ce pas ?"


"Oui. Ça l'est. Mais maintenant, je pense que je l'ai aimé. Sauf qu'elle n'est plus là. Et que la seule chose qui me reste, c'est mon chagrin"


"Et les miroirs"


A la réponse d'Izuku, Ochako rigola à nouveau faiblement. Ça lui faisait vraiment du bien de discuter avec lui. Elle avait eu raison de rester au dortoir. Elle était déjà suffisamment blottie contre lui pour ne pas avoir besoin de réduire encore la distance.



"Et les miroirs. Quand je me regarde et que je souris, je la vois aussi"


"Tu aimes ça ?"


"Je pense. J'en suis pas sûre. Je suis sûre de rien. Sauf que je veux qu'elle soit là avec moi. C'est tout ce que je veux"


Izuku se décala afin de pouvoir passer ses bras autour des épaules de son amie. Ochako s'était remise à pleurer. Elle ne l'avait pas connu longtemps. Elle n'avait même pas été si proche d'elle avant qu'Ochako ne cherche vraiment à la comprendre. Elles avaient parlé. Mais très peu.



Ochako aurait voulu de longues soirées sous les étoiles. Elle aurait voulu se promener dans les magasins, lui demander quelle tenue lui allait le mieux. Elle aurait voulu la voir sourire sur un chemin de campagne, riant avec douceur du vent la décoiffant. Ochako voulait des instants de bonheur qu'elle ne pourrait plus jamais avoir. Parce que la guerre les avait détruites.



Elle se demanda comment elle ferait maintenant. Si elle serait à nouveau capable d'aimer comme elle pouvait l'aimer. Blottie contre Izuku, elle était sûre de l'avoir aimé aussi. Mais maintenant, elle ne savait plus comment elle l'aimait et comment elle était censée l'aimer. Izuku lui murmura doucement à l'oreille qu'être amis était très bien.



Ils avaient toujours été amis et ils pouvaient parfaitement le rester. Ochako soupira. Oui, elle pouvait rester amie avec Izuku pour l'instant. Parce que pour l'instant, la seule chose qui comptait était le souvenir du sourire saisissant et époustouflant de beauté de Himiko Toga qu'elle s'était mise à aimer.










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Mouais ...

Je ne suis pas très satisfaite mais encore une fois, je ne vois pas comment faire pour améliorer ça alors je laisse ça comme ça. Je trouve que je ne suis pas allée assez loin dans les sentiments d'Ochako, vous me direz ce que vous en pensez.


L'idée m'est venue instantanément après le chapitre 395 qui m'a brisé le cœur. Je n'avais jamais été une très grande fan de Toga comme certains. Je l'aimais et aimais son développement de caractère mais sans plus. Mais son dernier combat contre Ochako m'a bouleversé et je voulais absolument écrire sur elles.


Vous avez peut-être remarqué mais le titre comporte aussi un "des filles" comme mon canaki "les désirs des filles". J'ai pensé que je pourrais en faire une série avec uniquement des ships lesbiens donc. Je verrais plus tard ce que ça donne parce que j'aime l'idée mais comme d'habitude, je sais pas si j'arriverais à écrire plus.


Playlist écriture : - "Girls" Girls in Red


Sinon, comme d'habitude, en espérant que vous avez aimé ^^



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