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XXX : Être et avoir été


Chronologie :
2 mai 1998 : Bataille de Poudlard
26 décembre 2003 : Mariage de Harry et Ginny
20 juin 2004 : Élection de Ron à la tête de la guilde de l'Artisanat magique
17 juillet 2005 : Naissance de James Sirius Potter
04 janvier 2006 : Naissance de Rose Weasley
26 juin 2006 : Naissance d'Albus Severus Potter
16 mai 2008 : Naissance de Lily Luna Potter
28 juin 2008 : Naissance de Hugo Weasley
Décembre 2009 : Harry devient commandant des Aurors
30 juin 2011 : Inauguration du musée de la Magie
22 mars 2014 : Élection d'Adrian Ackerley comme ministre de la Magie
Période couverte par le chapitre : 24 décembre 2015 au 23 juin 2016

Les fêtes se passèrent tranquillement en famille, comme d'habitude. Il y avait encore des enfants très jeunes : Lucy, la petite dernière d'Audrey et Percy, avait trois ans et demi, et sa sœur Molly presque six ans. Pour leur bénéfice, Charlie, le seul des frères Weasley resté célibataire et sans enfant – reconnus, du moins, comme le disait Ron –, jouait toujours le rôle du père Noël.

Hugo, Lily et Roxane, sept ans, et Louis, Albus, Rose et James, neuf et dix ans, s'amusaient à en accréditer l'existence en racontant des anecdotes farfelues aux deux benjamines. Frederik et Dominique les écoutaient d'un air supérieur du haut de leurs douze ans. Victoire et Teddy, quinze et dix-sept ans, étaient passés dans le camp des adultes : celui qui achète les cadeaux et décore la maison pour faire vivre la magie de Noël.

Pour une raison que Harry ne s'expliquait pas, la chanteuse et son chaudron plein de passion étaient devenus une coutume à Noël pour les sorciers britanniques, tout comme le discours de la Reine l'était pour les Moldus. Un quart d'heure avant minuit, Molly commença à regarder en direction du poste de radio. C'est à ce moment qu'Hermione demanda l'attention de l'assistance.

— Vous nous préparez un petit troisième ? s'enquit George.

— Tu te présentes pour être le prochain ministre de la Magie ? tenta de deviner Charlie.

— Tu divorces ? fit mine de s'inquiéter son mari.

— Ron, on ne plaisante pas avec ça ! s'offusqua Molly.

Hermione sourit aux facétieux frères et annonça :

— J'ai fait passer une motion importante au Magenmagot juste avant la levée de la session de cette année.

— Et sur quoi portait ton texte ? demanda Bill.

— Sur la classification des créatures magiques.

— Celle de 1811 ? se fit préciser Ginny qui, avec l'élaboration de son musée, avait acquis de solides bases en histoire.

— C'est cela.

Harry siffla tout bas tandis que Percy indiquait pour son épouse :

— Cette classification, adoptée sous l'impulsion du ministre Grogan Stump, a réparti les créatures entre les Êtres, les animaux et les esprits. Elle...

— Les esprits ? l'interrompit Audrey.

— La catégorie des esprits a été créée pour les fantômes qui ont demandé un régime spécial, refusant d'être assimilés aux Êtres, « car on ne peut pas être et avoir été », précisa Percy qui devait être l'un des rares élèves à ne pas dormir pendant les cours d'histoire de la magie. Ce qui compte le plus, c'est la différence entre les Êtres et les animaux. Les Êtres sont protégés par nos lois et, en théorie, peuvent même participer à leur élaboration.

— Mais les centaures n'en font pas partie, se souvint Harry dont la précédente enquête avait ravivé ses connaissances sur le sujet.

— C'est exact. Les centaures, tout comme les êtres de l'eau, demandèrent finalement à en être exclus, préférant s'organiser indépendamment des sorciers, plutôt que de se retrouver assimilés aux harpies et aux vampires, expliqua Percy.

— Mais grâce à Harry, les choses vont changer, fit Hermione ramenant l'attention de l'assistance sur elle.

— Hein ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ? s'étonna l'interpellé.

— Tu as créé une situation favorable.

— Ah bon ?

— Tout à fait. Et grâce à laquelle Sturgis et moi avons pu convaincre Ackerley que c'était le moment de régulariser la situation. Le ministre a admis que la communauté a plutôt bien réagi quand des sorciers ont été condamnés pour avoir tué une centauresse. Il n'y avait donc pas de risques politiques pour lui. Par ailleurs, les centaures ont pu mesurer notre bonne foi à leur égard et n'ignorent pas que tu avais résolu l'enquête grâce à une harpie. Cela les a mis dans des dispositions favorables pour accepter d'intégrer la catégorie des Êtres. Au fait, Harry, tu savais que Bane a été mis en minorité et que c'est désormais Firenze qui est le chef de clan des centaures ?

— J'ignorais, reconnut Harry, surpris et ravi par la nouvelle. Tant mieux pour lui. C'est bien pour nous, non ?

— Très bien. Tu penses que je l'ai fait remarquer à Ackerley. J'espère qu'il te fera davantage confiance, la prochaine fois.

— Donc, ta motion a changé les centaures de catégorie, Hermione, c'est ça ? vérifia Charlie.

— Oui, et celle des êtres de l'eau aussi. Des émissaires leur ont été envoyés. Leurs excellentes relations avec Albus Dumbledore ont sans doute joué dans leur décision.

— Tu as fait tout ça toute seule ? demanda Fleur, impressionnée.

— Non, bien entendu. Déjà, vous savez que Hestia Jones a pris sa retraite ?

— J'ai entendu, fit Harry. Elle a été remplacée par Twonk Tugwood qui était son second. Tu as travaillé avec lui ? Comment est-il ?

— Pour commencer, ce n'est pas juste une question d'âge si Hestia est partie. C'est parce qu'elle s'est opposée à Ackerley, qui a enfin compris que régulariser nos relations avec les créatures était une bonne chose pour la sécurité à long terme des sorciers. Il lui a donné le choix entre la démission et le renvoi. Elle a choisi l'option la moins déshonorante.

— Je ne pensais pas que cela avait été aussi houleux, s'étonna Percy. Ackerley a fait un très joli discours pour son dernier conseil de département.

— Ackerley n'est pas du genre à humilier les autres. Il ne se fait pas d'ennemis mortels quand il peut l'éviter, commenta Hermione. Quoi qu'il en soit, c'est Tugwood qui a mené les négociations avec chacun de ces deux peuples. Sturgis et moi avons simplement écrit le texte qui formalise l'acceptation des centaures et êtres de l'eau à appartenir à la catégorie des Êtres. Nous l'avons ensuite soumis au Magenmagot pour ratification.

— Donc, c'est maintenant officiel, conclut Ginny.

— Tout à fait. Et ce n'est pas tout. Nous en avons profité pour ajouter une proposition qui mettra fin à une anomalie qui perdure depuis un siècle : le fait que les loups-garous soient ballottés entre le service des Animaux et celui des Êtres.

— Comment ça ? s'enquit Teddy qui restait de plus en plus avec les adultes pendant les réunions familiales.

— Eh bien, si le bureau d'Assistance sociale aux loups-garous est rattaché au service des Êtres, le Registre des loups-garous et l'unité de Capture des loups-garous dépendent du service des Animaux, le renseigna Hermione.

— Le Registre des loups-garous ? s'étonna Molly. Mais je croyais qu'ils n'avaient plus l'obligation de s'y inscrire ! C'est toi qui as fait passer ça, Hermione.

— C'est vrai, mais le Registre existe toujours, et ceux qui avaient fait la démarche avant la nouvelle réglementation peuvent être retrouvés. Il restait donc un maillon qui avait résisté à nos efforts. Cette fois-ci, c'est terminé : la rupture est consommée entre le service des animaux et les loups-garous, ce qui supprime de facto le Registre des loups-garous et l'Unité de capture.

— Bravo Hermione ! s'exclama Fleur.

— Et maintenant, qui s'occupera des loups-garous qui ne prennent pas leur potion et qui blessent ou tuent quelqu'un, s'ils ne dépendent plus du département des Créatures magiques ? s'inquiéta Angelina.

Hermione sourit en regardant alternativement Angelina et Harry.

— Quoi !? s'exclama le commandant des Aurors en réalisant qu'on venait d'étendre son domaine de compétence. Euh, tu as bien fait Hermione, assura-t-il, bien qu'il ne fut pas ravi de cette nouvelle responsabilité.

— Et les elfes ? demanda brusquement Bill.

L'aîné des Weasley n'était pas le membre de la famille le plus engagé dans la libération des elfes de maison, mais il en avait deux enterrés dans son jardin, se souvint Harry.

— Les elfes libres sont des Êtres et ceux qui sont encore en esclavage des créatures, répondit la juriste d'un ton pincé. Nous avons envisagé de supprimer le Registre des elfes également, mais nous avons considéré que le nombre d'elfes possédés par des sorciers ne peut que diminuer, et avons décidé d'attendre qu'il se vide de façon naturelle.

— Mais les membres du Magenmagot n'ont rien vu venir ? douta Arthur.

— Bien sûr que si. Mais concernant les centaures, ils ont pu constater il y a peu qu'ils étaient capables de se soumettre à la justice sorcière, même en cas d'attaque meurtrière contre eux. Pour les loups-garous, cela fait des années qu'on n'entend pas parler de morsures ou de ravages imputables à des personnes transformées.

— C'est ça que tu voulais me faire comprendre dans le mot que tu m'as envoyé après la sentence contre les frères Elphick, réalisa enfin Harry.

— Oui, exactement.

— Je peux savoir de quoi vous parlez tous les deux, demanda Ron d'une voix alourdie par des sous-entendus que démentait le pétillement de son regard.

— Hermione me faisait remarquer que l'opinion des sorciers a changé sur les centaures. En fait, cela a changé pour toutes les créatures magiques. Elles ne font plus aussi peur qu'avant, analysa le commandant des Aurors. Même s'il reste encore beaucoup d'incompréhension et une certaine défiance, compléta-t-il se souvenant de l'attitude d'Owen pendant l'enquête.

— Va-t-il y avoir des protestations ? s'inquiéta Andromeda. Je suppose que cela va paraître dans La Gazette, après les fêtes.

— Je ne sais même pas combien de sorciers étaient au courant que les centaures et les êtres de l'eau étaient encore classés dans les animaux, commenta Hermione.

— C'est vrai que le professeur Binns est tellement soporifique que l'histoire de la magie est très peu connue, fit remarquer Ginny qui l'avait souvent déploré et s'était efforcée d'y remédier avec son musée.

— Cela ne fera pas une si grande différence, temporisa Percy. Ils restent des créatures magiques après tout. Ce n'était qu'une sous-catégorie. Imaginez-vous les centaures ou les sirènes se pointer chez nous pour demander qu'on modifie une loi qui les concerne ?

Tous les fonctionnaires qui se trouvaient autour de la table hochèrent la tête, comprenant l'argument. En théorie, les centaures avaient, même auparavant, la possibilité de faire entendre leur voix auprès du département des Créatures magiques. Or aucun d'entre eux ne l'avait jamais fait. Être envoyé au bureau de liaison des centaures était d'ailleurs un synonyme d'une mise au placard dans les couloirs du ministère.

— Et les loups-garous ? insista Teddy.

— Nous n'avons aucune idée de la manière dont cela sera reçu, reconnut Hermione. Mais je pense que si Adrian a laissé passer, c'est qu'il estime que ce sera maîtrisable.

— Ce qui est bien dans cette famille, conclut George, c'est que chaque année est un nouveau défi.

*

Finalement, les réactions furent très limitées.

La Gazette fournit l'information sur la modification du statut des centaures, êtres de l'eau et loups-garous de manière relativement neutre. Elle évoqua cependant la possibilité que les équidés aient négocié cette avancée de leurs droits en compensation de la violation du traité dont les frères Elphick s'étaient rendus coupables.

Magie, Quidditch et Tradition fit paraître un article qui s'insurgeait contre cette terrible décision, passée en catimini, qui met les sorciers en danger. Lee et Padma, dans leur supplément du mercredi, produisirent des statistiques qui démontraient que les affaires criminelles et délictuelles dont les loups-garous étaient les auteurs avaient chuté vertigineusement depuis qu'ils pouvaient se procurer la potion Tue-loup améliorée et qu'ils trouvaient plus facilement du travail.

Globalement, les sorciers réagirent assez peu. Les traités avec les centaures et avec les Buveurs de sang restaient en vigueur, et la régularisation des loups-garous était entrée dans les mœurs. Il y eut un rassemblement à Pré-au-Lard, devant le sentier menant à la Forêt, où furent scandés des slogans hostiles aux créatures magiques. Mais personne n'eut la mauvaise idée de s'enfoncer sous ses arbres pour injurier directement les centaures. Visiblement, les harpies eurent la sagesse de ne pas utiliser le passage pendant les trois heures que dura l'incident, ce qui évita l'intervention de la police magique et des employés du département des Créatures qui surveillaient la situation.

Au mois de mars, Sturgis Podmore prit sa retraite, et Hermione fut nommée à sa place à la tête du département de la Justice. Cela faisait neuf ans qu'elle avait quitté le département des Créatures magiques, et toute la famille avait pensé qu'elle monterait en grade plus rapidement. Mais Hermione n'était pas intéressée par les titres et avait préféré privilégier ses objectifs plutôt que sa carrière.

Alors que Sturgis était prêt à lui laisser la place depuis plusieurs années, elle avait objecté qu'elle n'aurait plus le temps de terminer sa revue complète des lois sorcières, si elle avait tout le département à gérer. Patiemment, au cours des années, elle avait expurgé la législation de ses éléments les plus rétrogrades et réécrit plus clairement les textes redondants ou contradictoires qui s'étaient empilés dans l'appareil législatif. Grâce à elle, les règles qui régissaient les sorciers, leurs biens, leurs contrats et leurs relations avec les Moldus étaient devenues plus accessibles et moins ambiguës.

Harry savait qu'elle aurait aimé revoir de la même manière les liens juridiques qui unissaient les sorciers et les créatures magiques, mais ces textes étaient hors de sa juridiction. En modifiant les termes de la classification des créatures, Hermione avait été aussi loin qu'elle le pouvait. Il semblait bien que Twonk Tugwood, avec qui elle avait veillé à avoir de bonnes relations, soit beaucoup plus souple que ne l'avait été Hestia Jones. Il s'était impliqué de manière constructive dans le changement de statut des êtres aquatiques et des centaures. Il était manifestement convaincu qu'alléger les contraintes imposées aux créatures ne mettait pas les sorciers en danger.

— Il reste encore à compiler notre jurisprudence, confia Hermione à Harry quand il la félicita pour ce qu'elle avait accompli. Mais là, je passe la main. Le juge Wiggleswade, qui a pris sa retraite depuis l'année dernière, a accepté de présider un groupe de travail composé de juges et d'avocats dont l'objectif sera de rassembler les décisions par thème et de rédiger des commentaires.

— Nous allons avoir le système juridique le plus moderne de tout le monde sorcier, se félicita Ginny.

— Oh non, les Français ont un appareil législatif beaucoup plus construit et hiérarchisé que le nôtre, affirma Hermione. La Sorbonne y veille depuis des siècles.

Fleur approuva de la tête et développa :

— Les Moldus nous ont même copiés au XIXe siècle en résumant toutes leurs lois dans trois codes, précisa-t-elle. Il paraît que maintenant, ils en ont une dizaine, et que cela ne leur suffit toujours pas, mais du côté sorcier, nous avons su rester raisonnables.

— Et que va être ton nouveau chantier, maintenant que tu es cheffe de département ? questionna Bill.

— Je n'ai encore rien prévu. Je pense que veiller à ce que tous les services marchent normalement et conformément à la loi est déjà un travail à plein temps.

— Eh bien, on n'a pas intérêt à foirer nos dossiers, fit remarquer Harry à l'intention d'Angelina.

— Les Aurors dépendent du département de la Justice magique ? interrogea Audrey.

— Non, nous sommes directement sous l'autorité du ministre, expliqua Harry. Mais les dossiers passent sous la responsabilité du service de la Justice magique quand ils quittent le nôtre pour être soumis aux magistrats. Les policiers par contre, sont sous l'autorité d'Hermione.

— La Justice a en réalité peu de possibilités d'intervenir dans leur fonctionnement, tempéra immédiatement la nouvelle cheffe comme si elle craignait qu'Audrey soit choquée par la confusion des pouvoirs exécutif et judiciaire. C'est le ministre qui nomme le commandant de la police. Nous n'intervenons que sur leur budget.

— C'est un moyen de pression assez efficace, jugea Audrey.

— C'est bien vrai, confirma Harry qui se souvenait de la manière dont Ackerley le lui avait rappelé quelques mois auparavant.

— En cas de désaccord, le ministre peut intervenir en tant qu'arbitre, précisa Percy.

— En tout cas, nous savons qu'Hermione fera merveille et que la justice n'a qu'à bien se tenir, coupa Ron avec fierté.

À la demande de Molly, Arthur alla chercher une bouteille de champagne à la cave et ils burent à la santé d'Hermione et de la Justice magique.

*

Début avril, Harry reçut un message de Jersey Tissard, le maître de la guilde des Tisserands. Il était convié à le rencontrer, deux jours plus tard, pour la présentation d'un produit, fruit de nos recherches et susceptible de vous intéresser car il peut améliorer la sécurité des membres du corps des Aurors.

Harry se demanda un moment pourquoi cela lui rappelait quelque chose, avant de se souvenir du chercheur qui se faisait ramener des toiles d'acromentule par les harpies. Selon Ron, la guilde des Tisserands étudiait les propriétés de ces fils en espérant mettre sur le marché un nouveau type de tissu. Il se demanda si Tiern Watchover, dont les services avaient enquêté sur le sujet, avait reçu la même invitation. Après réflexion et discussion avec son adjoint, il décida de ne pas en parler à son homologue de la police magique, du moins dans un premier temps.

— Attends de voir ce que te propose Tissard, avait conseillé Stanislas.

Le jour dit, Harry se présenta à la maison des Tisserands, là où se réunissaient les membres de la guilde. Jersey Tissard vint lui-même à sa rencontre et l'introduisit dans son bureau. S'y trouvait déjà Tiern Watchover. Les deux hommes se saluèrent avec un sourire ironique, amusés de constater qu'ils avaient tous deux choisi de ne pas communiquer sur cette invitation.

Les deux visiteurs se virent offrir des rafraîchissements, puis le maître de guilde entra dans le vif du sujet.

— Comme aucun de vous ne l'ignore, nous étudions depuis plusieurs mois le fil d'acromentule. Il est remarquablement résistant, très extensible et, encore plus intéressant, fixe extrêmement bien les sortilèges. Nous avons donc pensé à l'utiliser pour fabriquer du tissu non seulement souple et léger, mais aussi imprégné de sorts d'imperméabilité ou de protection.

Tissard vérifia que ses interlocuteurs le suivaient bien avant de continuer :

— Nous avons espéré, grâce à cette étude, être capables de le reproduire et en avoir des quantités suffisantes pour créer un marché. Malheureusement, nous n'avons toujours pas trouvé comment procéder. Nous n'avons pas abandonné nos recherches, mais en attendant l'aboutissement de nos efforts, nous avons pensé que nous pourrions d'ores et déjà travailler avec les toiles récupérées dans la Forêt interdite. Ce sera un produit rare, coûteux... mais unique.

Si Harry comprenait bien, la guilde allait vendre à prix d'or des vêtements en fil d'acromentule naturel, ce qui permettrait de financer la poursuite des recherches pour la production d'un fil reproduit magiquement.

— Mais une fois que le fil pourra être fabriqué, remarqua Watchover qui avait dû suivre la même pensée que Harry, vos produits uniques ne le seront plus, et vos acquéreurs privilégiés auront l'impression de s'être procuré très cher une faveur bien éphémère.

— Nos acheteurs auront ce produit avant les autres, répliqua Tissard, et nous sommes prêts à leur accorder l'exclusivité de certains enchantements pour une période négociée. Ils resteront donc les seuls à pouvoir se procurer les biens qu'ils auront acquis, même si le similifil d'acromentule se répand.

— De quels produits s'agit-il exactement ? demanda Harry.

— De vêtements de protection. Nous avons réussi à les enchanter pour qu'ils résistent aux sorts agressifs communs, comme le Stupéfix, mais aussi à certains sorts noirs, comme le Sectumsempra.

— Résisteront-ils aux Impardonnables ? s'enquit Harry.

— Pour des raisons évidentes, nous n'avons pas utilisé ces sorts pendant nos tests. Il est possible qu'ils les atténuent, mais je n'irai pas jusqu'à prétendre qu'ils peuvent les contrer complètement.

— Ces vêtements sont-ils pratiques ? interrogea Watchover. Nous avons des métiers qui peuvent être très physiques.

— Nous y avons pensé, tout comme nous nous sommes demandé ce qui serait le plus adapté pour vous. Nous avons finalement opté pour des sous-vêtements, ce qui garantit qu'ils peuvent être portés sans que personne ne le sache. Cela permet aussi d'avoir des formes qui collent au corps et le protège mieux. Nous vous proposerons donc des caleçons longs et courts, ainsi que des maillots de corps à manches variables. Nous avons évidemment prévu des modèles pour femmes et pour hommes.

Harry et Watchover se regardèrent, séduits par cette présentation.

— Nous sommes une trentaine d'Aurors et il y a à peu près quarante policiers, fit remarquer Harry. Il faudra plusieurs jeux de vêtements par personne. Cela fait beaucoup de fil. Avez-vous assez de stock ?

— Pas encore, mais cela ne saurait tarder, lui assura Tissard.

— Comment vous procurez-vous ce fil ? s'inquiéta Harry. Toujours en donnant de l'argent aux harpies ?

— Il est vrai, Monsieur Potter, que vous êtes connus pour votre implication dans les bonnes relations entre les sorciers et les créatures magiques, commenta le maître de guilde. Sachez donc que nous avons pris contact avec le département de Contrôle et de régulation des créatures magiques, et qu'ils se sont montrés très inquiets à l'idée que des sorciers tentent de pénétrer dans la Forêt interdite par appât du gain. Nous nous sommes donc engagés à n'acheter ce fil qu'aux créatures pensantes qui y demeurent, c'est-à-dire les Buveurs de sang et les centaures, et de refuser catégoriquement de traiter avec les sorciers, qu'ils soient récoltants ou intermédiaires. Il y aura un prix fixe établi à la toise par le département pour éviter toute dérive ou spéculation. Nous ne voulons encourager personne à entrer en conflit avec les acromentules ou à trop s'aventurer sur leur territoire. Twonk Tugwoog songe même à établir des quotas, soupira Tissard, d'un ton désapprobateur.

— Je vois que votre projet est bien engagé, commenta Harry.

— Effectivement, mais vous êtes les premiers à qui nous faisons une proposition. Nous ne doutons pas cependant que d'autres personnes soient très intéressées par ce que nous pouvons leur offrir.

— Ce privilège et cette exclusivité ont un prix, traduisit Watchover.

— Le prix qui est à la hauteur du produit, n'en doutez pas, assura le tisserand, sans vouloir cependant révéler ses tarifs à ce stade.

L'heure suivante fut réservée à la démonstration. Les commandants furent présentés au directeur de recherche qui leur donna des précisions techniques et s'offrit comme cobaye pour que l'Auror et le policier puissent tester sur lui les sorts les plus courants que leurs équipes devaient encaisser.

Ce n'est qu'ensuite que Tissard accepta d'avancer ses prix : environ cent gallions par vêtement. Harry et Watchover, après avoir fait un peu de calcul mental échangèrent un regard : équiper tout leur effectif reviendrait plus ou moins à l'équivalent de leur budget annuel.

— Vous surestimez la générosité du ministère, résuma Harry à l'intention du maître de guilde.

— Je suis certain que vous saurez convaincre le ministre de l'avantage que cela peut avoir pour vous. Un Auror ou un policier immobilisé coûte cher aussi.

Harry évalua ses chances au regard de ce qu'il avait obtenu les années précédentes et finit par indiquer :

— À mon avis, on nous octroiera, au mieux, deux cents gallions supplémentaires chacun. Que pouvez-vous nous proposer pour cela ?

Au bout de deux heures de discussion, ils décidèrent qu'il serait plus pratique d'avoir des vêtements qui pouvaient se partager entre collègues. Ils demandèrent donc des capuches, tuniques et vestes qu'ils pourraient dissimuler sous une cape. Ils se contenteraient de peu d'articles au début, les réservant aux brigades partant pour un assaut. Deux conditions furent établies : la guilde devait proposer aux Aurors et aux policiers les mêmes articles et leur garantir les mêmes prix. Par ailleurs, les sorts de protections contre les attaques les plus offensives devraient leur être réservés pour cinq ans. Au-delà, cette exclusivité devrait être renégociée. De leur côté, les policiers et Aurors devraient si possible garder le secret sur l'existence de leurs protections particulières, mais surtout sur le détail des sortilèges dont elles prémunissaient.

— Cela nous évitera d'avoir trop de pression pour vendre à d'autres ce que nous nous sommes engagés à vous réserver, justifia Tissard.

Il fallut ensuite plusieurs semaines avant de signer le contrat définitif et commencer à recevoir les premiers vêtements. Harry et Watchover exigèrent d'autres tests qui mirent du temps à être mis en place : on ne lance pas un Feudeymon dans un coin de labo. Il y eut aussi de difficiles négociations avec Ackerley pour obtenir les fonds. Les commandants demandèrent ensuite à leurs meilleurs duellistes d'essayer les prototypes lors de batailles simulées. Des ajustements furent requis, tant pour s'adapter aux postures des combattants que pour mieux les protéger.

Au bout d'un mois, l'information arriva jusqu'à Ron.

— Il paraît que tu fais affaire avec les tisserands, interpella-t-il Harry.

— Il paraît, répondit celui-ci, n'ayant pas l'intention de révéler le secret de ses discussions.

— Dis-moi la vérité, le pria Ron. On a raté un marché super-lucratif ?

— Pour le moment, c'est surtout un marché de luxe, consentit à lui indiquer Harry. Mais le potentiel est énorme.

— Ahh ! Mais pourquoi je n'y ai pas pensé ! Je parie qu'aucun d'entre eux n'a été dans le nid de ces bestioles, alors que moi, si ! Comment ont-ils fait ?

— Peut-être n'avaient-ils pas de phobie envers les arachnides, proposa Harry.

— C'est ça, moque-toi de moi ! J'espère qu'il y aura suffisamment de personnes de bon sens pour refuser de porter de la bave d'araignée.

— Excellent contre-argument de vente, convint Harry en riant.

*

Un soir de juin, alors que Harry travaillait dans son bureau, Square Grimmaurd, Miffy vint lui annoncer :

— Madame Sarah Dursley à la cheminée pour vous.

Pour faciliter les déplacements de Sarah, cela faisait des années que le couple avait fait installer une cheminée dans leur chambre à coucher, espérant, par cette localisation, éviter qu'un invité moldu ne surprenne le retour de la jeune femme chez elle.

— J'arrive, s'empressa Harry.

Dans sa cuisine, Harry s'agenouilla devant l'âtre.

— Bonjour Sarah, quoi de neuf ?

— Le père de Dudley a eu une crise cardiaque cet après-midi, et il vient de décéder, l'informa-t-elle d'un ton ému.

Harry en resta sans voix plusieurs instants.

— Dudley est là ? finit-il par l'interroger.

— Non, il a rejoint sa mère à l'hôpital il y a plusieurs heures.

— Comment va-t-il ?

— Il était encore sous le choc quand il m'a appelé. Il m'a demandé de te prévenir.

Si Harry se voulait indifférent à ce qui arrivait à son oncle et sa tante, il se sentait désolé pour son cousin et touché que Dudley pense à lui dans des circonstances aussi dramatiques.

— Tu me diras quand je pourrai passer vous voir, pria-t-il Sarah.

En sortant de la cuisine, Harry réalisa qu'il était ébranlé par cette disparition soudaine. Il monta à l'étage où Ginny lisait une histoire aux enfants avant qu'ils ne s'endorment. Appuyé sur le montant de la porte, il contempla le tableau que représentait sa famille réunie sur le lit de Lily et écouta la voix de sa femme lire Le vent dans les prêles. Une fois le chapitre terminé, elle leva les yeux vers lui et dit :

— Regardez qui est là. Papa attend d'avoir son bisou !

Une fois qu'ils furent redescendus au rez-de-chaussée, Harry suivit Ginny dans le salon.

— Tu as fini de travailler ? s'enquit Ginny.

— Non, mais j'ai eu Sarah à la cheminée. Mon oncle est mort d'une crise cardiaque.

Sa femme ouvrit la bouche d'étonnement :

— Oh. Et... ça va ?

— Ça... Ça me fait quelque chose, quand même. C'est lui qui m'a élevé, même s'il ne m'aimait pas.

Ginny s'avança et le prit dans ses bras.

— C'est normal que cela te fasse un choc, assura-t-elle. Il fait partie de ton enfance.

Elle laissa passer un moment en le serrant contre elle avant de s'enquérir :

— Tu vas aller voir ta tante ?

— Je ne sais pas. Je doute que ce soit un réconfort pour elle. Je me demande même si j'ai envie de lui en apporter un.

Il tenta d'analyser ses sentiments avant de confier :

— Ce que je ressens est trop mélangé. Il ne vaut mieux pas que je lui parle.

Il entraîna Ginny sur le canapé pour qu'ils y prennent place tous les deux.

— Dans un sens, explicita Harry, je déteste mon oncle pour avoir été aussi sévère et injuste avec moi. Mais d'un autre, il m'a accepté sous son toit alors que je représentais ce qu'il détestait le plus, et cela m'a protégé. Je ne peux pas faire comme s'il n'y avait pas de liens entre nous. Pour Pétunia, c'est encore plus compliqué. Ma mère l'a aimée et elle-même a eu suffisamment de sentiments envers ma mère pour m'imposer à son mari. Je n'aime pas Pétunia, je lui en veux, mais je ne peux pas la rejeter sans avoir l'impression de rejeter un peu ma mère.

Ginny hocha la tête avec compréhension.

— Fais les choses comme tu le sens, lui conseilla-t-elle.

*

Ce ne fut que deux jours plus tard que Sarah passa au QG des Aurors :

— Tu peux venir voir Dud ce soir, si tu es libre, proposa-t-elle. Il est rentré à la maison, et sa mère est à Privet Drive avec sa belle-sœur Marge.

— Je peux arriver en cheminée ?

— Bien entendu. Je vais la débloquer pour toi.

Harry s'était demandé ce qu'il allait dire à son cousin, mais, quand il posa les yeux sur lui, il comprit qu'il n'y avait qu'une seule chose à faire. Pour la première fois de sa vie, il le prit dans ses bras et le serra contre lui.

— C'est tellement dur, souffla Dudley.

— C'est difficile de perdre quelqu'un, compatit Harry.

Dudley recula et dit d'une petite voix :

— Je sais qu'il avait des défauts et qu'il s'est mal conduit envers toi.

— Il t'aimait et il a fait son possible pour être un bon père pour toi, lui rappela Harry. Tu n'as pas à t'excuser de le pleurer.

Dudley raconta à Harry comment les choses s'étaient passées. En milieu d'après-midi, Vernon, désormais à la retraite, était en train de laver sa voiture dans le jardin quand il s'était subitement effondré. Pétunia avait appelé les secours, et il avait été transporté à l'hôpital le plus proche, mais il n'avait pu être ranimé. Il était resté plusieurs heures dans le coma avant de s'éteindre.

— On l'enterre demain, conclut Dudley.

— Tu veux que je vienne ? questionna Harry.

Son cousin considéra l'offre.

— J'aimerais que tu sois là, mais pour ma mère, je ne sais pas.

— Les voisins risquent de trouver louche que je m'abstienne, fit remarquer Harry qui estimait que c'était un élément important pour sa tante.

— Je ne me sens pas le droit de te demander de venir pour une raison aussi stupide, protesta Dudley.

— Je serai là également un peu pour moi, lui assura Harry. Ton père représente une partie de ma vie. Pas la plus plaisante, mais pas la pire non plus.

— Merci, Harry, accepta Dudley.

*

Vernon devait être inhumé dans le même cimetière que l'avait été Mrs Figg. Harry put donc y transplaner directement, en visualisant la tombe qui se trouvait à côté de celle de son ancienne voisine. Pour être certain de ne pas être surpris par un Moldu, il se blottit sous sa cape d'Invisibilité avec Ginny qui avait décidé de l'accompagner.

À leur arrivée, il n'y avait personne en vue. Ils purent se rendre visibles et se recueillir à la mémoire de la cracmolle, avant d'attendre le fourgon mortuaire à l'entrée du cimetière. La plupart des voisins des Dursley s'y trouvaient déjà.

— Nous pensions que vous étiez avec Pétunia et Dudley pour la levée du corps, insinua Mrs Polkiss, preuve que le cancanage avait de beaux jours devant lui à Privet Drive.

— Je ne supporte pas ce genre de chose, justifia adroitement Ginny.

Ils n'eurent pas longtemps à attendre. La voiture des pompes funèbres qui transportait Vernon arriva avec la ponctualité légendaire dont il avait toujours fait preuve de son vivant. En voyant Pétunia, le visage figé, soutenu par Dudley et la tante Marge, Harry ne put s'empêcher de la plaindre.

Ce fut une cérémonie très convenable, ni trop longue, ni trop courte. Peut-être Marge manqua-t-elle de retenue dans l'expression de sa douleur fraternelle, mais Pétunia montra beaucoup de dignité et accueillit les témoignages de sympathie de l'assistance avec ce qu'il fallait de reconnaissance attristée.

Quand Harry se retrouva devant la sœur de Vernon, il ne dit mot. Il réagit d'un regard froid à son « Oh, tu es là, toi ! » méprisant et se décala pour se positionner devant sa tante.

— Je ne pensais pas que tu viendrais, dit Pétunia en se penchant pour une parodie de baiser – ses lèvres restèrent soigneusement à plusieurs centimètres de la joue de Harry qui ne fit rien pour se rapprocher.

— Dudley m'a prévenu, répondit-il simplement.

Il ne parla pas à son cousin, mais le serra affectueusement contre lui avant d'embrasser la joue de Sarah.

— Tu as préféré ne pas amener Markus ? demanda Ginny à celle-ci.

— C'est une source de tracas de moins pour ma belle-mère, chuchota Sarah. Et puis il est un peu jeune. Nous reviendrons demain pour qu'il voie sa grand-mère et nous lui montrerons la tombe s'il le souhaite.

Harry dut convenir que ce n'était pas le jour pour prendre le risque d'un accident de magie incontrôlée.

Cela fut étrange pour Harry de se retrouver dans le salon de son ancienne maison, non pas en catimini comme le jour où il était venu récupérer sa malle des années auparavant, mais officiellement invité. Très rapidement, il se mit à faire le service. Quinze ans avaient passé, mais il retrouva facilement ses marques, aidant à trouver un grand plat pour la tarte amenée par une voisine, dénichant le stock de jus de fruits dans le garde-manger, puis lavant les verres quand il n'y en eut plus de disponibles.

C'était la première fois que Ginny mettait les pieds dans cette demeure. Il la vit contempler la décoration du salon d'un œil horrifié – il est vrai que le goût des Dursley en matière d'ameublement était sujet à caution – avant d'ouvrir le placard de l'escalier et en évaluer la surface d'un air pincé. Après avoir demandé où se trouvait la salle de bains, elle s'absenta longtemps à l'étage. Il aurait pu parier qu'elle était en train de profiter de la situation pour inspecter toutes les chambres. Il espéra qu'elle garderait son calme en voyant les barreaux à la fenêtre de la pièce qui servait désormais de salon de couture à sa tante. Elle ne fit aucune réflexion en descendant, se contentant de prendre un torchon et essuyer les verres qu'il venait de rincer dans l'évier.

Peu à peu, les invités rentrèrent chez eux. Pétunia se permit enfin de s'effondrer dans un fauteuil, et sa belle-sœur lui mit d'office entre les mains une tasse de thé dans laquelle elle avait versé une bonne lampée de brandy. Sous le regard des deux molosses de Marge qui s'étaient installés sur le canapé après le départ des voisins, Harry et Ginny aidèrent Dudley et Sarah à ranger le salon et la cuisine. Enfin, ils s'apprêtèrent à s'en aller à leur tour.

Pendant qu'ils passaient leurs manteaux, Marge recomptait ostensiblement l'argenterie. Elle avait contemplé Harry d'un air tellement suspicieux quand il l'avait déposée sur la table après l'avoir lavée, qu'il était évident que ce n'était pas l'indélicatesse des voisins qu'elle craignait. Elle se montrait par contre totalement indifférente au regard désolé de Dudley, interloqué de Sarah et furibond de Ginny. Marge a raison, pensa Harry avec dérision. Après tout, mes parents étaient des chômeurs alcooliques et j'ai dû être envoyé dans une maison de redressement. Pétunia, le regard dans le vide, ne semblait se rendre compte de rien.

— Au revoir, tante Pétunia, fit Harry en se plantant devant elle.

— Au revoir, répondit-elle d'une voix lointaine sans paraître le voir.

Ginny lui adressa un signe de tête assez raide, et ils se dirigèrent vers le vestibule.

— Merci d'être venus, fit Pétunia alors qu'ils atteignaient la porte d'entrée.

Harry marqua un temps d'arrêt puis, sans se retourner, tira le battant et sortit avec Ginny. Ils marchèrent un moment en silence dans la rue.

— On ne peut pas transplaner ? finit par demander Ginny. Il fait presque nuit et il n'y a personne.

— Tu plaisantes ? Tous les voisins sont en train de nous épier derrière leurs rideaux, la détrompa Harry.

— J'allais dire Quelle maison!, mais c'est tout le quartier qu'il faudrait rayer de la carte, marmonna Ginny.

— Certaines familles sorcières ne valent pas mieux, lui rappela Harry.

— Ça n'excuse rien, mais je suppose que tu n'as pas envie d'en débattre, rétorqua son épouse.

Harry la prit par l'épaule et la serra affectueusement contre lui avant de la faire bifurquer dans une ruelle aux murs aveugles pour qu'ils puissent regagner le monde sorcier.

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Twonk Tugwood : (ancien) Chef du département des créatures magiques

Le vent dans les prêles : hommage au classique anglo-saxon de fantasy enfantine Le vent dans les saules, de Kenneth Grahame qui raconte la charmante et extravagante histoire de monsieur Taupe, de monsieur Rat et de l'insupportable monsieur Crapaud. JK.Rowling a raconté qu'elle a découvert ce livre à 4 ans, et que c'était le premier à l'avoir inspiré.

Grogan Stump : Ministre de la Magie, 1811-1819. Créa les trois divisions du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques : Êtres, Animaux et Esprits (Carte des Sorciers célèbres).

Les précisions sur le traité de 1811 et la répartition des créatures viennent du livre de JKR Les animaux fantastiques.

Merci à Fabian Devroye qui m'a donné l'idée d'utiliser le fil d'accromulente.


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