II : Travail d'été
Repères chronologiques
2 mai 1998 : Bataille de Poudlard
26 décembre 2003 : Mariage de Harry et Ginny
20 juin 2004 : Election de Ron à la tête de la guilde de l'Artisanat magique
17 juillet 2005 : Naissance de James Sirius Potter
2006 : Naissance de Rose Weasley (4 janvier) et d'Albus Severus Potter (26 juin)
2008 : Naissance de Lily Luna Potter (16 mai) et d'Hugo Weasley (28 juin)
Décembre 2009 : Harry devient commandant des Aurors
30 juin 2011 : Inauguration du musée de la Magie
Période couverte par le chapitre : 4 juillet – 13 octobre 2011
La Gazette du Sorcier l'attendait sur son bureau quand Harry y parvint le lundi matin. Le journal était ouvert sur la double page d'une tribune signée Caedmon Selwyn. Harry décida que cela pouvait attendre quelques minutes. Il commença par offrir un petit gâteau à son adjoint, venant d'une boîte en fer blanc qui lui avait été donnée par Molly. Ce matin-là, tous les adultes qui étaient partis du Terrier pour travailler avaient pris la cheminée munis d'un petit paquet, dont le contenu était propre à leur faire supporter leur dur labeur.
Les courageux travailleurs avaient partagé leur petit-déjeuner avec Teddy, qui allait passer sa première journée en tant qu'employé de Ron et George. L'adolescent, fier d'agir en adulte, avait troqué pour l'occasion son chocolat chaud contre une tasse de café. Harry avait eu l'impression que le breuvage n'était pas au goût du jeune homme, qui avait retenu une grimace et avalé le fond de sa tasse d'un seul coup. Molly et Andromeda avaient échangé un regard : Harry avait eu la certitude qu'un bon chocolat serait proposé le lendemain, comme si cet épisode n'avait jamais eu lieu.
Si Teddy s'était montré excité en se préparant à commencer sa nouvelle carrière, Harry s'installa sans enthousiasme à son bureau et entreprit de lire ce que le fondateur de Magie, Quidditch et Tradition avait à dire sur le musée de la Magie. Comme il s'y attendait, le politicien désapprouvait fortement que de la magie non humaine soit mise à l'honneur au côté de la magie sorcière. Car non seulement toute une pièce était réservée aux créations gobelines et à l'art de la divination des centaures, mais on montrait également comment les sorciers s'en étaient inspirés pour inventer des sorts.
Il est bien dommage que cette entreprise, à laquelle nous avons tous participé puisque les guildes et le ministère ont versé des gallions, ait été détournée de son objectif annoncé au profit d'une désinformation partisane, s'emportait Selwyn. C'est avec indignation que j'ai découvert que la communauté magique avait été spoliée. Ce qui aurait dû faire notre fierté est en fait un instrument de propagande anti-sorcière. Non seulement on tente de nous faire croire que les sorciers n'ont rien inventé par eux-mêmes, mais en plus ce sont des créatures non humaines – elfes et loups-garous – qui sont en charge de nous guider dans notre propre musée.
— Ce cher Selwyn est égal à lui-même, remarqua Harry en reposant le journal.
— Je suis content que tu le prennes ainsi, le félicita Pritchard.
— Bah, ce n'est pas ce genre de remarques qui va décourager ma femme et ses associées, assura le commandant des Aurors.
Effectivement, le soir même on commenta l'article au Terrier et Ginny jugea que c'était même plus mesuré qu'elle ne s'y attendait.
— Vu le nombre de personnes qui sont venues voir et celles qui ont donné un coup de miroir pour prendre des renseignements, on n'a pas de souci à se faire, confirma Fleur.
— Il laisse quand même entendre que vous avez détourné de l'argent pour votre propagande personnelle, s'inquiéta Percy.
— Mais comme les maîtres de guilde ont mis la main à la bourse et ont suivi de près ce que faisait Ginny, ils seront les premiers à défendre le musée, remarqua Ron. Si nous ne le faisons pas, on va passer pour des incapables.
— Surtout, ne t'en mêle pas, le mit en garde Percy. Il ne manquerait plus qu'on l'accuse d'avoir fait jouer ses relations familiales pour financer son détournement.
Ron leva les yeux au ciel sans répondre. Il était évident qu'il n'avait pas besoin de son frère pour arriver à cette conclusion.
— Teddy, tu ne devrais pas trop tarder à te coucher, déclara Andromeda changeant opportunément de sujet. Tu commences tôt demain.
— Grand-mère ! protesta l'adolescent. Il n'est que neuf heures.
— Il te faut bien une heure pour être effectivement dans ton lit, soutint-elle.
— Nous non plus n'allons pas tarder à aller dormir, renchérit Ron. Les premiers jours des vacances sont toujours très chargés.
— Ah, au fait, tu es au courant de ce qu'il se passe quand on arrive en retard au travail chez nous ? demanda George.
Teddy lui lança un regard méfiant, ne sachant pas si on se moquait de lui ou non.
— Les retardataires sont désignés volontaires pour tester les nouveaux produits, continua le sorcier facétieux.
— Et ce n'est pas une blague, affirma Angelina d'un ton compatissant.
— Je confirme, intervint Harry. Owen a assez protesté quand Éloïse s'est retrouvée pendant trois jours avec des pattes de canard.
— Mais si personne n'est en retard, qui teste les nouveaux produits ? interrogea Teddy qui ne voulait pas s'en laisser conter.
— George et moi, sourit Ron. Privilège d'inventeurs. Mais ça nous repose quand ça tombe de temps en temps sur les autres. Au lit, jeune homme.
— C'est valable pour tout le monde, fit Ginny en regardant l'horloge. Allez, dans la tente, les petits Potter !
— Mais on ne travaille pas demain, nous, protesta James.
— Mais vous êtes plus jeunes, justifia Fleur. Les Weasley Delacour, au lit !
Bon gré mal gré, la jeune génération fut envoyée se laver les dents.
*
Le mercredi suivant, Alternatives Magiques fit paraître une interview de Ginny. En effet, Lee avait estimé qu'il serait intéressant de permettre au musée de répondre aux accusations distillées par Selwyn deux jours auparavant dans La Gazette du Sorcier, et Padma était venue interroger la directrice de la nouvelle institution.
Alternatives magiques : Madame Potter, vous avez sans doute lu les reproches faits à votre musée par le leader de Magie, Quidditch et Tradition. Que souhaitez-vous répondre ?
Ginny Potter : Eh bien, il n'est pas tout à fait faux de dire que de mettre en évidence nos sources d'inspiration est un choix politique. Mais les ignorer l'aurait été tout également. On oriente forcément la manière de présenter les choses. Nous avons tenté de refléter au mieux ce qui nous a semblé la vérité historique et magique.
AlterMag : Vous reliez très souvent les innovations magiques à des pratiques antérieures observées chez des créatures magiques. Ce n'est pas ce que l'on nous enseigne habituellement.
G. Potter : Mais nous n'avons rien exagéré : que les elfes se soient déplacés instantanément d'un endroit à l'autre bien avant les sorciers est largement reconnu dans les ouvrages portant sur les transports magiques. Que l'inventeur du transplanage ait eu cet exemple à l'esprit ne fait aucun doute. De même, aucun livre sérieux ne peut parler de l'artisanat ancien sans faire état de l'influence que le savoir-faire gobelin a eu sur l'évolution de nos techniques. Nous nous sommes contentées d'illustrer cet état de fait en montrant des pièces sorcières et gobelines classées de manière chronologique et géographique.
AlterMag : Est-ce vrai que votre personnel est largement non humain ?
G. Potter : Nous employons des elfes, c'est vrai, tout simplement parce que ce sont eux qui se sont présentés les premiers quand nous avons fait paraître des annonces dans la presse et qu'ils présentaient les compétences dont nous avions besoin. Mais il y a aussi des sorciers qui travaillent avec nous.
AlterMag : Sont-ils loups-garous comme le pense Monsieur Selwyn ?
G. Potter : (rires) Si Monsieur Selwyn peut reconnaître un loup-garou d'un coup d'œil, il est plus fort que moi. Autrefois, on pouvait avoir des soupçons en découvrant sur eux les griffures et morsures qu'ils s'infligeaient lors des pleines lunes. Mais maintenant qu'ils ne se transforment plus grâce à la nouvelle potion Tue-Loup, je ne vois pas comment on peut les différencier des autres sorciers.
AlterMag : Mais en employez-vous ?
G. Potter : Je n'en sais rien. Je ne demande pas à mes employés ce qu'ils font de leurs nuits de pleine lune.
AlterMag : Êtes-vous satisfaite des entrées des premiers jours ?
G. Potter : Nous avons eu beaucoup de monde, c'est très encourageant. Nous avons aussi reçu des demandes de visites pour des groupes étrangers. Mes associées et moi-même sommes très heureuses de la manière dont se présentent les choses.
*
Les choses se présentaient tellement bien que Ginny débarqua le vendredi midi dans le bureau de Harry.
— Ma chérie ? s'exclama Harry, surpris mais nullement inquiet, car elle arborait un large sourire.
— Je sors du département des Transports magiques, où je suis allée pour demander une seconde cheminée pour le musée, indiqua Ginny. On déjeune ensemble ?
Cela faisait longtemps que le couple ne s'était pas retrouvé seul pour partager un repas, et ils décidèrent d'en profiter. Harry passa un coup de miroir à la Divine Cuisine, un restaurant français renommé. Théoriquement, il fallait réserver longtemps à l'avance, mais le Survivant obtint deux couverts dans l'heure. Il souffrait assez des obligations entraînées par sa notoriété pour estimer qu'il avait parfois le droit d'en profiter.
— Alors, tout se passe comme tu veux ? s'enquit Harry une fois qu'ils eurent pris la commande.
— Je suis épuisée, confessa-t-elle. Mais évidemment, pas question que je m'absente ce week-end.
— Allez-vous fermer lundi comme prévu ? s'inquiéta Harry.
Exceptionnellement, le musée avait ouvert ses portes tous les jours la première semaine.
— On ferme, sinon le personnel ne tiendra pas le coup, le rassura Ginny. Je me demande même si je ne vais pas engager des extra juste pour l'été.
— Quelques sang-purs pour faire taire les mauvaises langues ? demanda Harry.
— S'il s'en présente, oui, on les prendra, assura Ginny. C'est un peu vrai qu'on a favorisé jusqu'à maintenant ceux qui nous paraissaient avoir le plus de mal à trouver un travail, reconnut-elle en baissant la voix.
— J'en apprends de belles sur vous, mon épouse, plaisanta Harry sur le même ton.
— Si on changeait de sujet ? proposa-t-elle. J'aimerais bien redevenir le temps d'un repas une femme au foyer sans responsabilités.
— Et moi un Auror de base ? s'amusa Harry. Je ne suis pas certain qu'on tienne jusqu'au dessert.
Ils se sourirent. Ils savaient pertinemment qu'ils adoraient leurs fonctions malgré les obligations intenses qui en découlaient.
— La prochaine fois que tu veux révolutionner la communauté sorcière, tu me préviens un peu à l'avance, exigea Harry. Histoire que je me prépare à ce que tout le monde me demande des nouvelles de ma femme sans m'accorder le moindre intérêt.
— C'est ce qui se passe ? Tu me dois une faveur, alors.
— Je suis à vos ordres, gente dame.
— Si on commençait par déguster nos entrées, suggéra-t-elle en voyant arriver deux assiettes magnifiquement dressées.
*
Le mois de juillet passa rapidement. Teddy avait travaillé quatre semaines sans discontinuer sous la direction de ses « oncles ». Ceux-ci n'avaient pas ménagé le jeune homme, mais étaient très satisfaits de ses services. C'est avec des compliments qu'ils lui remettaient ses cinq gallions chaque samedi soir.
Ron et George avaient rassuré Andromeda. Son petit fils était tout à fait capable de faire de l'excellent travail, pour peu qu'il soit correctement encadré et intéressé par ce qu'il faisait. Même s'il ne brillait pas dans ses études, il ferait un bon artisan.
— On va le laisser prendre deux semaines de congés avec ses amis, avait proposé Ron. Ensuite, on le reprendra la seconde quinzaine d'août, et on lui montrera en quoi consiste la gestion d'un magasin. Je veux qu'il comprenne que s'en tenir aux manipulations n'est pas suffisant, et qu'il doit élargir ses connaissances s'il veut être son propre patron un jour. Sans compter qu'il va falloir qu'il donne un sérieux coup de collier en métamorphose et enchantements.
— Je ne sais pas ce que je ferais sans vous, avait admis Andromeda avec reconnaissance.
— Personne ne peut élever un enfant tout seul, avait remarqué Arthur. La communauté a toujours son rôle à jouer.
Cette réflexion donna à penser à Ron :
— Il est courant qu'on prenne des jeunes en apprentissage dans nos magasins, remarqua-t-il. Mais on se limite à ceux qui connaissent quelqu'un qu'on connaît. On devrait peut-être aller les piocher à Poudlard directement, pour que tous les gosses aient leur chance.
— On donne une liste d'artisans intéressés et on demande aux gosses d'écrire eux-mêmes pour se dégotter un boulot, histoire de les dégourdir un peu ? développa George.
— Pourquoi se limiter à l'artisanat ? fit remarquer Hermione. Ils pourraient passer quelque temps au ministère de la Magie, dans nos fermes, chez les restaurateurs et autres.
— Et si tous les élèves de Poudlard devaient se débrouiller pour passer deux semaines dans le monde du travail durant les vacances d'été, à la fin de leur sixième année ? proposa Angelina. Cela leur octroierait des points supplémentaires pour leurs ASPIC.
— On a ce genre de stages obligatoires chez nous, leur apprit Audrey.
— Il faudrait qu'ils soient majeurs pour avoir le droit de faire de la magie hors de Poudlard, mit en garde Hermione.
— On pourrait obtenir des dérogations pour ceux dont l'anniversaire tombe fin août, remarqua Arthur.
— S'ils limitent leur pratique magique à leur lieu de travail, c'est envisageable, reconnut Percy.
— Plus qu'à proposer ça au conseil d'administration de Poudlard, conclut Harry, en se demandant combien d'idées naissaient dans les autres familles, mais n'aboutissaient pas car leurs inventeurs n'avaient pas le réflexe d'en parler à ceux qui pouvaient les mettre en pratique.
*
Isabel et David, les amis de Teddy, arrivèrent au Terrier début août. Il était clair que la jeune fille plaisait beaucoup à Teddy et que c'était réciproque. Pour sa part, Harry les trouvait mignons. Les autres enfants semblaient assez indifférents à cette idylle. Savoir qui choisissait le jeu ou qui dirigeait les parties d'Auror et Mage noir était plus important. Victoire était très dominatrice et jalouse de son autorité, mais ni Isabel ni David ne songèrent à contester sa position. L'aînée de Bill et Fleur respectait cependant la prééminence de l'âge en ce qui concernait Teddy et prenait en compte ses desiderata. Il y avait évidemment des frictions et des disputes sporadiques, notamment dans les fratries. Mais dans l'ensemble, la petite troupe jouait bien ensemble, souvent par groupes d'âge, et semblait passer d'heureuses vacances.
*
Quelques jours après l'arrivée des invités, les grands-ducs de l'école apportèrent les lettres de Poudlard. Les notes de Teddy se révélèrent décevantes. Il était meilleur que l'année précédente, mais il lui restait encore des efforts à faire pour se maintenir dans le groupe des bons élèves. Il se montra dépité par sa note en potions, un simple A, qui était bien en dessous de ce qu'il avait espéré.
— Je crois que j'ai paniqué, expliqua-t-il.
— Il fait si peur que ça le nouveau prof ? s'étonna Harry. Je croyais que tu l'aimais bien.
Le professeur Slughorn avait finalement pris sa retraite et un certain Lecreuset l'avait remplacé. Teddy l'avait décrit comme « pas trop vieux » – moins de trente ans, avaient traduit les adultes – et sympathique. « Certains ne connaissent pas leur chance », avait commenté Ron.
— Non, ce n'est pas du prof que j'ai eu peur, c'est de tout rater. Jusqu'au dernier moment, tu peux faire une petite erreur qui peut tout mettre par terre.
— C'est vrai qu'il ne faut pas grand-chose pour faire tourner une potion, reconnut Harry. Mais en travaillant, tu acquiers des réflexes qui te sauvent la mise. Crois-moi, j'ai souffert avec cette matière, mais j'ai fini par vaincre. Cela n'a été ni facile ni agréable mais, comme cela m'a permis de décrocher mon travail actuel, je pense que mes efforts ont valu le coup.
Teddy acquiesça en levant les yeux au ciel. Harry décida que c'était la meilleure réponse que ce discours moralisateur pouvait avoir de l'adolescent.
*
Quelques jours plus tard, Andromeda demanda à Harry et Ron de participer à une conversation. Il s'agissait de déterminer les matières supplémentaires que Teddy suivrait au cours de sa troisième année.
— Teddy a choisi de prendre technologie moldue et soins aux créatures magiques comme options, commença la grand-mère. Pour la troisième, il insiste pour prendre divination ou études des Moldus, alors que je voudrais qu'il étudie l'arithmancie ou runes.
— À quoi ça me servirait ? questionna Teddy.
— À t'apprendre le raisonnement et la logique, répondit-elle. Et ça, tu en auras besoin toute ta vie.
— Mais ça demande beaucoup de travail ! protesta Teddy.
— Nous y voilà ! fit Andromeda d'une voix coupante. Ton choix va vers la matière qui te demandera le moins d'efforts. Cela ne me paraît pas un très bon critère, bien au contraire.
Ron et Harry échangèrent un regard avant de détourner précipitamment les yeux pour ne pas éclater de rire en souvenir de leurs propres raisonnements.
— Je pense que tu devrais prendre soit runes, soit arithmancie pour t'apprendre la rigueur et le goût du travail, insista Andromeda.
Teddy serra les dents et il était évident qu'ils n'avaient fait que répéter leur précédente discussion.
— Andromeda, que souhaitons-nous pour Teddy ? intervint Ron.
— Qu'il travaille correctement, répondit la grand-mère un peu surprise par la question.
— Nous savons que Teddy est capable de bien travailler, assura Ron. Il l'a prouvé tout l'été. Je pense que ce que nous souhaitons, c'est que ses études lui permettent d'exercer la profession qu'il voudra plus tard. Un travail à la hauteur de ses possibilités, et qu'il puisse aimer.
— Bien entendu.
— Alors ce qu'il lui faut, c'est d'avoir les bonnes notes dans les bonnes matières à ses ASPIC. On considère que cinq ASPIC, c'est un niveau correct. Il aura besoin des fondamentaux que sont la métamorphose, les sortilèges, les potions et défense. Donc quatre ASPIC auxquels il ajoutera une autre matière, celle qu'il pensera le mieux réussir, a priori technologie moldue. Nous sommes d'accord ?
— Eh bien, oui... dit lentement Andromeda qui se méfiait manifestement de la suite.
— Il est très juste en fondamentaux. Alors il me paraît judicieux de ne pas le surcharger de travail et de lui permettre de dégager du temps pour s'améliorer dans ces quatre matières et avoir la possibilité de les garder en sixième année. Qu'il prenne étude des Moldus ou divination, peu importe, tant qu'il arrive à grappiller un A à ses BUSE pour ne pas avoir perdu son temps.
Un silence méditatif suivit cette tirade. Andromeda soupesait les arguments présentés et Teddy regardait Ron avec reconnaissance. Harry tenta de justifier sa présence :
— Je pense qu'étude des Moldus sera plus intéressant que divination. Et puis cela peut compléter utilement la technologie.
Teddy implora sa grand-mère du regard.
— D'accord, qu'il prenne études des Moldus ! accepta-t-elle en soupirant. Mais tu as bien compris, Teddy, nous voulons que tu n'aies que des E et des O dans tes fondamentaux. Et tu en es encore loin, il va falloir que tu t'y mettes sérieusement !
— Oui, Grand-mère.
— Je ne veux pas des promesses, mais des résultats.
— Oui, Grand-mère.
— Bien, je pense que c'est réglé. Tu peux rejoindre tes cousins.
Teddy sortit précipitamment, comme s'il craignait que sa grand-mère revienne sur sa décision. Andromeda considéra ses deux vis-à-vis.
— Merci à vous deux. Plus il grandit, plus je me sens dépassée, avoua-t-elle.
— Il faut savoir déléguer les tâches secondaires, la réconforta Ron. Vous lui apportez la stabilité affective et représentez l'autorité, ce qui est le principal. Moi j'ai juste apporté ma connaissance du monde du travail. Quant à Harry... à quoi tu as servi, au fait ?
— Je l'ai détourné de divination, rappela-t-il humblement.
— Tu es un bon parrain, concéda Ron. Dites, ce n'est pas l'heure de l'apéritif ?
*
L'avant-dernière semaine du mois d'août, il fallut songer à se rendre sur le Chemin de Traverse pour l'achat des fournitures scolaires. Andromeda avait pris sa journée, ainsi que Fleur, qui voulait accompagner sa fille pour l'achat de sa première baguette. Le soir, Victoire montra à ses cousins sa nouvelle malle, son uniforme et surtout son messager, une chouette hulotte brune qui fut baptisée Athéna.
Victoire brûlait d'expérimenter les sorts proposés par ses livres, mais ses parents se montrèrent fermes, et la baguette fut mise de côté pour prévenir toute tentation. La jeune fille était déçue qu'on ne lui ait pas acheté de balai, mais Bill et Fleur avaient décidé que cela attendrait l'année suivante et qu'elle devait se contenter des cours qu'elle avait suivis durant l'été. Victoire s'était montrée une bonne élève, moins intrépide que Teddy, mais plus attentive aux conseils qu'on lui prodiguait. Ginny, qui l'avait vue voler, avait assuré qu'elle avait d'excellentes bases et que, une fois les réflexes acquis, elle serait très habile.
Bien trop vite, il fut temps de boucler les malles et de conduire les deux aînés à la gare de King's Cross. Comme à son habitude, Harry accompagna son filleul.
— Amuse-toi bien, souhaita rituellement Harry.
— Travaille pour avoir de bonnes notes, recommanda Andromeda. Rappelle-toi ce qu'ont dit Ron et George.
— Oui, Grand-mère, soupira Teddy.
— Veille sur Victoire, continua-t-elle. Les premiers jours sont un peu difficiles.
Effectivement, non loin d'eux, Victoire semblait avoir du mal à quitter les bras de ses parents.
— Ne vous en faites pas ! On a convenu d'un langage secret pour se parler de loin et faire savoir si tout va bien, révéla Teddy. Le premier qui l'embête va voir de quel bois je me chauffe.
— Tu ne dois pas te battre, rappela Andromeda d'une voix soucieuse.
— Tu es à Poufsouffle, pas à Gryffondor, rappela Harry.
Teddy leur fit un sourire pas rassurant du tout, avant de les embrasser et de monter dans le train.
— On se voit à Noël, lança-t-il avec désinvolture. Allez, Vic, on y va ! Isabel m'attend dans le troisième wagon.
Bill monta dans le train pour installer la malle de sa fille et la cage de la chouette. Il sembla à Harry qu'il donnait, lui aussi, des directives à Teddy.
— C'est loin, Noël ! soupira Fleur. Je n'ai jamais compris pourquoi Poudlard garde les enfants si longtemps. Pourquoi ne leur permettent-ils pas de rentrer chaque fin de semaine comme à Beauxbâtons ?
— C'est l'influence moldue, d'après Hermione, répondit Harry. À ce que j'ai compris, quand l'école a été modernisée au XIXe siècle, ils se sont alignés sur l'habitude anglaise des pensionnats.
— Peut-être qu'il serait temps de moderniser de nouveau, suggéra Fleur.
— Tout le monde est tellement habitué à ce calendrier que ce sera difficile d'y déroger, jugea Harry. Je ne pense pas que le conseil d'école accepterait une telle révolution.
Le sifflet du chef de gare retentit. Il y eut encore quelques exclamations de familles retardataires qui arrivèrent tout juste pour faire grimper malles et enfants dans la dernière voiture, puis le train disparut dans un panache de fumée.
*
Le lendemain, la nouvelle se répandit par les miroirs familiaux : Victoire avait intégré Serdaigle.
— C'est plutôt une bonne chose de continuer à sortir de Gryffondor, jugea Ginny.
— Pas de pression sur nos enfants, alors ? la taquina Harry.
— Qu'ils aillent où ils veulent, pourvu qu'ils ne soient pas ensemble. Albus sera plus heureux sans avoir James sur le dos.
— Ils peuvent changer d'ici là, remarqua Harry.
Si James veillait sur son frère à l'école et ne laissait personne l'ennuyer, il ne se privait pas lui-même de le taquiner en lui cachant ses affaires ou en répondant de travers à ses questions à un point qui était parfois à la limite du supportable pour le pauvre Albus.
À la base l'attitude de James dénotait un naturel taquin et expansif, ce qui n'avait rien de répréhensible. C'était un enfant vif et charmeur, qui avait bon cœur mais qui aimait bien se faire remarquer par ses facéties. Ces dernières n'étaient pas toujours bien supportées par Albus, qui se montrait particulièrement sensible. Ginny et Harry devaient donc régulièrement intervenir pour rappeler leur aîné à l'ordre.
Albus était beaucoup plus calme, plus observateur, plus discret. Au contraire de son frère, il pouvait rester un long moment sans faire de bruit, absorbé par un jeu, se suffisant à lui-même. Ses yeux verts hérités de Lily et son air doux faisaient des ravages parmi les adultes qui le prenaient volontiers dans leurs bras pour le câliner, ce qui le comblait d'aise. Il s'entendait particulièrement bien avec Arthur, dont la douceur tranquille correspondait à son tempérament.
Durant l'été, les deux frères avaient passé beaucoup de temps avec Louis et Rose qui réagissaient placidement aux bouffonneries de James, et Albus avait réussi à calquer son attitude sur celle de ses cousins. Les relations fraternelles s'étaient donc améliorées, mais Ginny craignait que l'effet des vacances ne s'estompe rapidement.
Après la rentrée des classes, la fréquentation du musée chuta brusquement. Certains sorciers avaient attendu la fin des vacances pour découvrir le nouvel endroit en toute quiétude, mais on était loin de l'afflux du début. Il fut décidé de n'ouvrir que quelques heures par jour pour que le personnel, qui n'avait pas compté ses heures durant l'été, puisse prendre du repos. Comme ils se l'étaient promis deux mois auparavant, Ginny et Harry firent un voyage qui les éloigna d'Angleterre durant deux semaines. Molly fut ravie de garder James, Albus et Lily, et de ne pas voir sa maison se vider complètement après deux mois aussi actifs.
Ils commencèrent par l'Europe continentale avec l'Espagne, où Ginny devait voir un collectionneur qui était spécialisé dans les témoignages de chasse aux sorcières du XVIIe siècle. Il leur montra notamment des pierres qui étaient dressées sur le faîte des cheminées moldues pour empêcher les sorcières de s'y poser. Il refusa de prêter ses pièces au musée, mais il leur fit admirer sa collection, agrémentant leur visite de passionnantes explications.
— Tu envisages de montrer ce genre de choses chez toi ? questionna Harry, une fois qu'ils en eurent terminé.
— Pourquoi pas ? Cela fait partie de notre histoire et de nombreux sorts, comme celui de Chatouillis, ont été inventés à cette époque pour échapper aux persécutions. Pareil pour les sortilèges importants que sont les Repousse-Moldus et l'incartabilité. Je sais que tu ne souhaites pas qu'on rappelle ce que nous pouvons reprocher aux Moldus, mais je donnerais entièrement raison à Selwyn si j'écartais ce pan essentiel de notre histoire pour des raisons politiques.
— Je comprends, reconnut Harry. Mais dans ce cas, pourquoi n'est-ce pas déjà dans le musée ?
— Nous avons dû faire des choix, et certains sujets ont été repoussés, pour des raisons de temps et d'argent. Mais c'est sur notre liste et ce sera exposé un jour. Notre collectionneur m'a donné plein de pistes et d'adresses pour trouver ce dont j'ai besoin.
Leur étape suivante était en Italie, à Venise, où la tradition sorcière était très forte. La magie notamment permettait à la ville de ne pas sombrer dans la lagune, et les sorciers se mêlaient chaque année à la population lors du célèbre carnaval. Ils visitèrent l'île incartable de Santa Morgana, puis Harry se promena dans les rues moldues tandis que Ginny se rendait à la bibliothèque de la Scuela, l'université sorcière vénitienne.
Ensuite, ils partirent pour Genève pour visiter le siège central des banques gobelines. C'était un privilège rarement accordé aux humains. Bill avait été fort étonné, et un peu jaloux, quand il avait appris que leur demande de rendez-vous avait été acceptée. Il en avait conclu que le département gobelin du musée avait beaucoup plu aux créatures magiques. Harry fut fort impressionné par ce qu'il apprit des défenses pour garder les bâtiments. Il réalisa, à cette occasion, que l'établissement du Chemin de Traverse, bien qu'il soit jugé inviolable par la plupart des sorciers britanniques, avait des protections qui étaient loin de refléter l'étendue du savoir-faire gobelin.
— Vous n'auriez pas pu pénétrer ici, et encore moins en sortir, fit d'ailleurs remarquer leur guide à Harry, avec une mimique que le forceur de coffre interpréta comme un clin d'œil.
— Je m'en rends compte, répondit-il humblement. D'ailleurs, je n'ai absolument pas l'intention de recommencer, précisa-t-il. C'était une manœuvre désespérée dans une situation très spéciale.
Leur guide haussa les épaules :
— Personnellement, je vous trouve moins à blâmer que le directeur de l'établissement. Il a d'ailleurs été rétrogradé et envoyé dans un pays tropical – nous n'aimons pas trop la chaleur, vous savez.
Harry comprit pourquoi les gobelins anglais l'appréciaient si peu. Il était le symbole d'une profonde humiliation.
— Je suppose que la protection de la banque du Chemin de Traverse a été revue, avança Ginny.
— De fond en comble, confirma le gobelin.
Ils partirent ensuite en Europe centrale. Dans les Carpates, ils visitèrent une colonie de vampires puis se rendirent en Russie, où ils firent un détour pour voir la maison de Baba Yaga, soigneusement préservée en mémoire de la plus célèbre sorcière de la région.
Deux semaines s'étaient écoulées. Harry dut, à ce moment-là, rentrer pour reprendre son poste. Ginny continua sans lui. Elle partit en Inde, où un cousin de Parvati et Padma l'hébergea et lui fit rencontrer un fakir avec qui elle eut une discussion passionnante.
Repartant vers le sud-ouest, elle fit plusieurs étapes en Afrique où elle eut la chance d'assister à un spectacle de danses et rites animistes. À son retour, elle confia à Harry qu'elle espérait que d'autres familles, instruites par son musée, seraient curieuses d'en connaître davantage sur les magies étrangères et viendraient en voir les manifestations sur place.
*
Ils retrouvèrent une vie paisible. Leurs trois enfants étaient désormais scolarisés. Harry les voyait le matin quand il ne partait pas trop tôt, ainsi que le soir, si rien ne l'avait retenu au bureau.
Ginny avait retrouvé des horaires plus sereins. Le musée continuait à recevoir quelques visiteurs chaque jour, mais elle n'avait plus à s'en occuper, les elfes gardiens remplissant parfaitement leur tâche. Il lui restait à améliorer certaines pièces que la pratique avait révélées moins fonctionnelles que prévu. Avec Andromeda et Fleur, elle travaillait également sur des projets d'expositions temporaires qui pourraient amener leurs précédents visiteurs à revenir les voir.
À sa grande satisfaction, cela lui donnait largement le temps de s'occuper de ses enfants. Si son travail était moins exaltant que durant l'année écoulée, elle retrouvait un calme fort appréciable après tant de mois passés sous pression. Les trois enfants étaient ravis de retrouver leur mère quand ils étaient à la maison.
*
Le mois d'octobre était bien entamé quand Harry reçut un message de Sarah, l'épouse de Dudley, par une des notes volantes du ministère. Elle lui demandait s'il pourrait prendre un moment pour la voir. Il lui donna rendez-vous deux heures plus tard dans un café du Chemin de Traverse.
Il arriva le visage transformé et se fit reconnaître de la voix. Ils commandèrent leur repas au comptoir puis s'installèrent dans une table du fond, où il put reprendre sa physionomie normale. Une fois qu'ils furent assis, il réalisa qu'elle paraissait très ennuyée :
— Un problème ? s'enquit-il avec inquiétude.
— Je pense, oui, grimaça-t-elle. Markus a fait de la magie involontaire devant sa grand-mère.
Harry, qui venait de prendre sa première bouchée, faillit la recracher.
— Tu veux dire Pétunia ? vérifia-t-il inutilement, après avoir laborieusement dégluti.
Sarah confirma d'un signe de tête.
— Et ? demanda Harry s'attendant au pire.
— Elle s'est excusée, répondit Sarah.
— Quoi ?
— Elle s'est mise à pleurer et m'a demandé pardon. J'ai réussi à l'entraîner dans la cuisine avant qu'elle ne traumatise Markus, et elle m'a dit que tout était de sa faute, que c'était dans son sang et qu'elle était désolée.
Harry en resta sans voix, partagé entre le fou-rire et la consternation. L'air troublé de sa cousine par alliance le dissuada de laisser pointer son hilarité.
— Oh ! parvint-il à éructer. Et qu'as-tu répondu ?
— Rien. J'étais tellement surprise que j'en suis restée sans voix un moment, puis Vernon est rentré du jardin, et elle m'a suppliée de ne rien lui dire, avec un air tellement terrifié que je n'ai pas pu faire autrement qu'accepter. Elle est allée à sa rencontre en tentant de faire comme si de rien n'était, et cela m'a mis tellement mal à l'aise que j'ai inventé un prétexte pour partir le plus vite possible.
Harry reprit son sandwich en tentant d'imaginer les suites de cette révélation. Sarah lui demanda :
— À ton avis, je dois lui dire la vérité à mon sujet ?
— Qu'en pense Dudley ? s'enquit Harry sans trop se mouiller.
— Il pense que je devrais me taire. Mais pourquoi ? Elle avait l'air d'être affreusement malheureuse. Les choses se passeraient sans doute mieux, si on lui révélait tout.
Harry se donna le temps de réfléchir avant de trancher :
— Tu n'as pas à prendre en compte la tranquillité d'esprit de Pétunia. Elle ne le mérite pas. C'est à Markus que tu dois penser et à lui seul. À mon avis, elle se conduira mieux envers lui en pensant qu'elle est responsable de sa nature, plutôt qu'en réalisant que tu es sorcière et qu'il tient de toi.
Le regard surpris de la jeune femme lui fit prendre conscience de la brutalité de sa réponse. Il avait visiblement moins bien réglé ses comptes avec son passé qu'il ne le pensait.
— Tu penses qu'elle ne va jamais accepter le fait que Markus soit un sorcier ? s'inquiéta-t-elle.
Harry se dit qu'il valait mieux continuer à parler franchement :
— Non, elle n'acceptera jamais une chose pareille. À mon avis, elle va s'arranger pour voir Markus le moins possible, à partir de maintenant. Elle aura bien trop peur qu'il recommence devant Vernon.
— Je peux m'arranger pour qu'elle vienne le voir sans son mari, commença Sarah.
— Sarah, elle déteste autant la magie que lui, si ce n'est plus, expliqua sans fard Harry. Elle n'a jamais avalé le fait que sa sœur soit sorcière, et pas elle.
— C'est à ce point ?
— Tu ne te rappelles pas de ce qu'elle a dit quand je l'ai croisée par accident chez Dudley, il y a quelques années ? Tu étais venue m'en parler. Ce jour-là, tu as entendu ce qu'elle pense réellement.
— Mais là, il s'agit de son petit-fils ! Elle lui est très attachée.
— Et moi, je suis son neveu. Ne te fais aucune illusion. Elle craint et déteste tout ce qui se rapproche de la sorcellerie. À partir du moment où elle a compris qu'elle ne serait jamais sorcière, elle a réussi à se convaincre que la magie était anormale, et elle ne veut rien avoir à faire avec l'anormalité.
Sarah dévisagea Harry avec surprise. Ce n'était pas la première fois qu'ils abordaient le sujet, mais jamais Harry ne s'était montré aussi péremptoire au sujet de sa tante.
— D'accord, murmura-t-elle. Je ne lui dirai rien.
Ils terminèrent de manger en silence. En son for intérieur, Harry ne pensait pas qu'avoir moins de contact avec ses grands-parents paternels serait une grande perte pour Markus. Il avait une piètre estime pour leurs talents d'éducateurs. Il était d'ailleurs étonnant que Dudley s'en soit si bien tiré. Mais en y repensant, son cousin s'était éduqué tout seul après l'électrochoc causé par le Détraqueur venu pour Harry. C'était d'ailleurs, à sa connaissance, la seule bonne action qu'on pouvait mettre au crédit des ignobles créatures.
C'est sur cette pensée dérangeante qu'il quitta Sarah pour retourner travailler.
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Site de J.K. Rowling 2007 :
o Deux ou trois personnes m'ont dit qu'elles espéraient voir Dudley à King's Cross dans l'épilogue, accompagnant un enfant sorcier. Je dois admettre que j'ai pensé faire exactement ça, mais une courte période de réflexion m'a convaincue qu'aucun gène magique latent ne survivrait au contact de l'ADN de l'Oncle Vernon, alors je ne l'ai pas fait.
Comme vous pouvez le constater, j'ai choisi d'explorer une autre direction pour Markus, car cela apportait des développements intéressants.
Si j'imagine Beauxbâtons comme un pensionnat laissant ses élèves rentrer chez eux chaque semaine, c'est influencée par La Ligue de Ruth Dedallime.
Le passage sur Venise est très inspiré de La Distinction de Fénice.
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