Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 8

En sortant du tunnel, Palmyre et Eloise débouchèrent sur une immense bibliothèque. Comme l'avait dit cette dernière à Paula quelques instants plus tôt, d'élégantes colonnes de pierre soutenaient de grandes étagères de bois, sculptées de givre. Au centre de la pièce, une fontaine de glace faisait jaillir de petits filets d'eau, et une immense pendule de feu se faisait apercevoir au bout d'une allée.

Des dizaines de milliers de livres se trouvaient sur ces étagères, et pourtant seulement quelques centaines en étaient réellement. Le reste étaient des illusions, afin d'embrouiller tout intrus pénétrant dans ce lieu sans autorisation.

Et pour s'assurer que tout soit bien en ordre, divers animaux montaient la garde, se baladant dans les allées, aussi bien de petites coccinelles que d'imposants lions.

Eloise se dirigea d'un pas sûr vers l'horloge, Palmyre sur les talons. Arrivée devant, elle leva la tête pour la contempler. Elle posa sa main sur le mur, avant de créer une petite flamme sous sa paume. De sa main gauche, elle fit la même chose, mais cette fois-ci en gelant la partie du mur autour sa main. Elle ferma les yeux pour se concentrer. Au bout de quelques secondes, une petite plaque de glace sortit du mur, avec un tout petit trou au milieu, qu'il était impossible de voir si on n'en connaissait pas l'emplacement exact.

"-Palm, tu peux me passer la dague s'il te plaît?"

-Qu'est-ce que c'est? Demanda la panthère avec curiosité en voyant son ihmisen tendre la main vers elle.

-Ce que je rajoute à la bibliothèque.

-Qui est?

-Une sécurité supplémentaire pour empêcher quiconque de pénétrer dans la deuxième pièce." Elle pianota quelque chose dans le vide, et fixa attentivement les flammes qui se trouvaient autour de la plaque. Comme si les flammes l'avaient comprise, elles tournèrent rapidement autour de la glace avant de se stopper brusquement à leur place initiale.

L'Impératrice attrapa la dague ornée d'une lame noire que lui tendait son Compagnon. Délicatement, elle en planta la pointe dans la petite encoche. Un petit clic se fit entendre, et le mur s'ouvrit en deux pour laisser apparaître une très vieille porte, aux abords très peu résistante.

Pourtant, la blonde savait qu'il n'en était rien. Quiconque n'ayant aucune idée de ce qu'il se cachait derrière cette porte ne pouvait la pousser. Et il valait mieux, vu tous les noirs secrets qui s'y trouvaient.

Mais elle, savait parfaitement, connaissait sur le bout des doigts chaque recoin de cet endroit si mystérieux.

Elle poussa la porte, laissant passer Palmyre, et la referma, en vérifiant bien que personne ne l'avait suivie.

En se retournant, elle lâcha un soupir.

Ce lieu était magnifique. Liya et Orane l'avait aménagé, elle avait terminé leur œuvre. Ainsi, elle avait l'impression de s'y sentir mieux, bien que cette désagréable sensation de tristesse, de colère et de malaise ne la quittait que lorsqu'elle en sortait.

C'était la plus petite pièce de tout le palais. Eloise et Palmyre pouvaient à peine bouger. Mais certainement la plus magnifique, comme si les rares personnes qui y étaient entrées cherchaient à se donner bonne conscience face à cette atmosphère lugubre. Les murs étaient en réalité des chutes d'eau, parsemées se petits cristaux de glace. Le plafond était recouvert de feu, éclairant l'endroit. Dans chaque coins, des lianes recouvertes de fleurs grimpaient. Sur l'un des murs, à la place de l'eau, se trouvaient deux visages si connus et pourtant jamais vus. Une fumée noire s'échappa de la tête d'Eloise, et se posta entre les deux autres visages de fumée, avant de se transformer elle aussi en visage.

S'il ne causait pas tant de dégâts, et si on oubliait que la moitié de la tête restait figée dans une fumée plus que noire, la partie visible aurait pu passer pour angélique. Une peau blanche surmontée de grands yeux aussi noirs que la longue cascade de cheveux, et de fines lèvres roses.

L'Impératrice contempla un instant les trois visages réunis, et soupira. Elle aurait préféré ne jamais voir ce spectacle. Palmyre se frotta à ses jambes en ronronnant. Eloise se pencha pour lui gratter doucement le derrière des oreilles, un petit sourire attendri sur les lèvres. Puis elle se redressa et se tourna vers l'unique livre de la pièce, posté en plein milieu sur son socle de glace.

N'ayant pas le courage d'aller jusqu'à lui malgré les quelques petits mètres qui les séparaient, Eloise tendit la main. Comme mû par une force soudaine, le gros ouvrage se retrouva bientôt en train de voler, puis se figea dans la main de la blonde, qui regarda attentivement sa couverture. Un élément en particulier lui fit lâcher une grimace.

"Histoire de Kevyt. Les Légendes des trois Maudites. Par Maddalena Valtonen."

Ce titre, elle le connaissait par cœur, de même que chaque détail, chaque mot de cet ouvrage, qu'elle avait découvert dix ans plus tôt. Quand sa mère l'avait laissée entrer dans la bibliothèque pour son sixième anniversaire, Eloise n'en avait pas cru pas ses yeux. Et sa surprise avait été encore plus grande lorsqu'elle avait découvert ce qui l'attendait. Elle avait d'abord lu le Livre des Légendes, dans lequel chaque keijut s'étant vu attribué une Légende, généralement des membres influents de la société, voyait son nom apparaître sur le sommaire. Dès lors, il devenait le réalisateur d'une Légende. Et une Légende se réalisait toujours, cela n'avait rien à voir avec les contes, ces histoires que l'on murmurait dans tout l'Empire en ne sachant s'il fallait y croire ou non.

Les Légendes, elles, existaient réellement, et possédaient leur propre conscience, bien que celle-ci n'ait qu'un seul et unique but: réaliser les évènements inscrits dans le Livre des Légendes. La Légende choisissait le moment qu'elle pensait le plus judicieux pour elle pour inscrire le nom de son réalisateur dans le sommaire. On appelait ces moments les cycles de vie, car tous les vingt ans, les Légendes pouvaient avoir accès à un corps physique et choisir de marquer ou non le nom du réalisateur. Ils commençaient le lendemain du sixième anniversaire du keijut, et revenaient vingt ans plus tard, le lendemain de l'anniversaire. Si la Légende choisissait que le moment était venu, le réalisateur se mettait alors soudainement à entendre une voix.

Dès lors qu'il l'entendait, le keijut n'était plus maître de lui-même. Il se rendait alors à la bibliothèque impériale, déjouant sans en avoir conscience les hauts systèmes de sécurité. Une fois entré dans la bibliothèque, la voix était si forte qu'elle en devenait douloureuse, et le seul moment de taire la douleur était de lire sa Légende. A partir de l'instant où le réalisateur avait lu le dernier mot le concernant, il n'était plus seul dans sa tête.

Sa Légende avait élu domicile dans un recoin de son esprit, complètement vide à la base, sous forme de fumée.

Commençait alors une sorte de cohabitation où réalisateur et Légende avaient presque le même lien que Compagnon et ihmisen. La seule différence résidait dans le fait que désormais, sa Légende contrôlait sa vie, et il ne pourrait changer aucun évènement qui était inscrit dans le Livre.

Seulement, il existait un deuxième livre de Légendes bien plus dangereux, et Eloise le tenait entre ses mains.

Jamais personne, excepté les trois seuls noms inscrits sur le sommaire, n'avait eu vent de sa réelle existence, et cet ouvrage et son contenu faisaient partie de ces contes que l'on se racontait au coin du feux pour se faire peur.

Seulement voilà. Trois personnes, trois Impératrices, savaient que tout cela était vrai.

Eloise n'avait jamais entendu de voix pour le premier Livre. Elle avait juste laissé faire son instinct. Elle avait bien tenté de lire les Légendes des autres réalisateurs, mais le livre refusait de lui en accorder l'accès. Et dix ans plus tard, elle se disait que c'était décidément une bonne chose que l'on ne puisse lire que sa propre Légende.

En revanche, elle avait entendu une voix, et avait ressenti cet état de léthargie en reposant le premier Livre des Légendes. C'est à ce moment-là qu'elle avait découvert la petite pièce dans laquelle elle se trouvait actuellement. Dès qu'elle y était entrée, elle avait su que plus tard, elle finirait par regretter. Le deuxième Livre se trouvait déjà au milieu de la pièce, elle l'avait pris en tremblant.

En voyant son nom sur le sommaire, écrit de la délicate écriture de Maddalena, elle avait compris qu'elle ne pouvait plus reculer.

Elle avait tout lu, les larmes aux yeux et les mains tremblantes. Enfin tout, pour les passages qui apparaissaient. Car certains n'étaient pas encore écrits, ou n'apparaissaient pas encore, et pourtant Eloise savait que plus elle grandirait, plus d'autres évènements horribles allaient s'inscrire noir sur blanc sans qu'elle ne puisse rien faire pour l'empêcher.

En finissant sa lecture, la petite princesse avait fermé l'ouvrage violemment, et l'avait posé brusquement sur son socle. Une rage sourde s'était emparée d'elle, et à ce moment-là, elle avait perdu le contrôle pour la première fois. Les esprits de ses deux pouvoirs avaient pris possession de son corps. Les éléments s'étaient déchainés autour d'elle, mais elle n'y avait pas prêté attention, jusqu'à ce que tout ne s'arrête brusquement.

Elle avait alors senti une brûlure sur sa nuque, et en passant le doigt dessus, elle avait senti le contact rugueux d'un tatouage.

Et pas n'importe lequel.

Un tatouage en forme d'œil, posé sur sa nuque.

Puis elle avait entendu une voix dans sa tête. Sa Légende était arrivée.

Mais si Elämää, Kuollorut et Unded étaient appelées les Légendes Maudites, c'est qu'elles avaient quelque chose que les autres Légendes ne possédaient pas, outre leur conscience bien plus développée.

Elles donnaient chacune un pouvoir à leur réalisatrice, faisant de cette Impératrice une Maudite.

La première Maudite, Liya, avait hérité d'Elämää, la Légende du quatrième pouvoir, celui de la vie. Si cela sonnait parfaitement inoffensif, il n'en était rien. Chacune des victimes de la Légende avait vu sa vie devenir un véritable enfer, à tel point qu'elle finissait par se suicider lorsqu'Elamää lui proposait d'abréger ses souffrances en lui tendant un poignard.

La deuxième Impératrice Maudite, Orane, était la petite-fille de Liya et la grand-mère d'Eloise. Kuollorut lui avait apporté le troisième pouvoir, celui de la mort. Selon la Légende, le plus rapide était le mieux, ce pourquoi elle se délectait des armes à feux, laissant un véritable carnage derrière son passage.

Selon les contes, la Grande Impératrice, la dernière Maudite, possédait le cinquième pouvoir, mélange parfait du troisième et du quatrième, le pire de tous.

Et Eloise vivait avec depuis ses six ans.

***

Les livres des Légendes en média

Hello hello!

Oui oui vous ne rêvez pas, j'ai bien publié la suite rapidement xD

J'ai littéralement passé toute mon après-midi à corriger le chapitre, à le réécrire surtout.

Il est très très lourd en informations, et la manière dont je l'avais écrit avant ne me convenait pas.

N'hésitez pas si vous avez des questions parce qu'il est vraiment très très dense.

Mais nous entrons maintenant dans le vif du sujet, plus que 2/3 chapitres et on passe à l'épisode 2 (qu'il faut que je termine avant de commencer à le poster d'ailleurs).

Il restera quelques chapitres un peu explicatifs par la suite, mais pas aussi lourds que celui-ci, promis ;)

Il est vraiment très important pour bien comprendre l'histoire et c'est pour ça que je veux m'assurer que j'ai été bien claire dans mes explications avant de me lancer définitivement dans la suite.

(Et surtout pour la fin, n'oubliez pas que toutes les infos que je donne sont disséminées dans un but précis, et oui c'est aussi voulu que tout soit aussi vague au début xD

Promis c'est pas du spoil -je préfère préciser xD)

Et comme d'habitude, toute remarque sur une erreur d'orthographe est la bienvenue ;)

Voilà voilà, je vais essayer de bien avancer avant la rentrée, parce que je sais que j'aurai beaucoup de travail avec les tonnes d'options que j'ai prises...

À plus!

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro