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Chapitre 4 : Lebal

"Lebal, au nord de la Tirima, est l'une des plus grandes villes portuaires du Nord, avec Mildi, Algard et Kyr. Elle possède le plus grand port du nord du continent, une académie navale de grande renommée et, surtout, le feu Tirimien. Ce liquide a l'incroyable propriété de tout brûler, l'eau ne pouvant en rien l'arrêter. Il a permis à la Tirima de posséder un incroyable avantage militaire qui fit que nul ne peut maintenant s'opposer à elle sur mer. Mais le plus étonnant, c'est que le feu Tirimien n'est en rien magique, bien que sa méthode de fabrication soit l'un des secrets les mieux gardés..."

 Extrait de"Histoire de la Tirima" par Korn de Chêne-Vert, érudit et historien humain.

- Hola, hola, cria Alanón.

Ignir ne semblait croire qu'il pouvait cesser de trotter. Après une longue décade de voyage pénible, entrecoupée de trop brefs et rares arrêts, les deux compagnons arrivaient enfin à Lebal. Ses grandes portes ouvertes devant eux les laissaient voir les bruyantes rues colorées, animées de la ville. Malgré l'épaisse chape de fatigue qui courbait ses épaules et le manteau de douleur qui l'enveloppait, Alanón sourit. Il avait utilisé ses pouvoirs pour vaincre la fièvre et refermer les plaies du combat contre les Aras en évitant l'infection.  Mais l'énergie ainsi dépensée l'avait laissé pentelant, avec juste assez de force pour s'accrocher aux rênes de sa monture. Lui et Brom mangeaient en selle et ne dormaient que quelques heures avant de reprendre la route. Ce rythme infernal ne l'avait guère aidé à se rétablir mais ils ne pouvaient perdre plus de temps que nécessaire. Ils se reposeraient dans le bateau, là où ils ne pourraient rien faire d'autre. L'état de Brom ne surpassait pas de beaucoup celui d'Alanón, bien qu'il soit plus habitué que lui aux chevauchées infernales comme celle-ci. Pour l'heure, les deux compagnons avaient le sourire aux lèvres, pour la première fois depuis leur départ du Monastère. Ils entendaient presque les draps chauds d'une cabine d'un navire les appeller.

Les gardes, vêtus du tabard au navire vert de Lebal, approchèrent, voulant manifestement arrêter ces deux voyageurs armés avant qu'ils ne rentrent dans la cité. Mais à la vue de leur plastron orné du Triple Croissant, ils se regardèrent, puis retournèrent à leur poste sans mot-dire. La prudence leur soufflait de laisser passer deux Nollgolires visiblement en mission urgente sans faire de remous, au risque d'être les premiers à en souffrir. Alanón, suivi de Brom, passa ainsi la porte puis la herse avant d'arriver dans Lebal. De grandes maisons aux toits de tuiles colorées de vert bordaient ses larges rues droites envahies par la foule. Des petites ruelles serpentaient en partant de ces artères, bien moins propres et sûres . Les Lebalois semblaient heureux, riant et profitant de ces jours de beau temps, sûrement les derniers de cette année, avec l'hiver qui approchait. Les deux Nollgolires se frayèrent avec difficulté un passage dans cette masse chamarrée, bruyante. Leur monture leur permirent d'écarter les badauds plus aisément, ceux-ci se poussant pour s'éloigner des serres accérées des pérégrils. Ils finirent par la traverser puis déambulèrent dans les rues de la ville. Ils refirent le plein de provisions, affutèrent leurs épées et se lavèrent dans un établissement public. Le soleil était à son apogée quand ils étaient entrés dans la ville mais la lumière commençait à baisser quand ils arrivèrent au Quartier de la Mer.

Les docks fourmillaient d'activité, encombrées de caisses de marchandises, le sol de bois battu par des marchands furieux et des marins occupés. Aux quais, Alanón compta plus de trente navires marchands amarrés, bien qu'il ne puisse tous les dénombrer tant était grand le port . L'un d'eux devait bien partir pour Algard. Il était émerveillé devant la taille du port, n'en ayant jamais vu de telle importance. Rolmen, sa ville de naissance, trônait sur une colline à côté de l'Allalre, le plus grand des fleuves d'Orlunië et il n'avait qu. Mais aucun port ne pouvait rivaliser avec Lebal dans tout le Nord. Elle disposait des plus grands chantiers navals, des meilleurs constructeurs et des plus fins stratèges. Seules les Iles-Liges, au nord, osaient contester sa supériorité maritime mais jamais elles ne s'étaient engagées dans une véritables bataille pour trancher la question. 

- Qu'est ce qu'on fait ?, demanda Alanón en coupant Alfëel dans sa réflexion.

- Je sais pas, 'faudrait demander, répondit celui-ci en tournant la tête vers son interlocuteur.

Ils démontèrent et, tenant les rênes de leur monture à la main, ils questionnèrent un mousse qui passait non loin. Celui-ci, sale mais les yeux pétillants de malice, leur demanda un sou, s'assurant en le mordant que c'était un vrai, avant de les mener jusqu'au Vif  Balval.  Vif et élancé, ce bateau de taille moyenne semblait être conçu pour la vitesse. Quelques marins dans les cordages déroulaient ses grandes voiles vertes et le navire semblait prêt à partir. Ne voulant pas perdre leur chance, Alanón et Brom se précipitèrent sur les quais et hélèrent le capitaine. Ce dernier sortit du pont arrière et s'approcha d'eux, les toisant de sa hauteur.

-  Qu'est ce vous voulez, les corbacs ? cracha-t-il avec dégoût.

- Un voyage rapide jusqu'à Algard, payé en or, répondit Alanón, le visage fermé.

- Une sacré trotte, plus de six-cents kilomètres à vol d'oiseaux...Hum, 60 pièces d'or par tête, plus 15 par bête. Non négociable et la bouffe est pas comprise dans le tarif, vociféra le marin avec un grand sourire de cupidité sur le visage.

Alanón jura entre ses dents. Le tarif avait été gonglé mais il savait que s'ils voulaient partir maintenant, ils devaient accepter. Sinon, ils allaient devoir attendre le lendemain, sans avoir l'assurance de faire une vraie économie. Et puis, l'argent n'était pas un problème.

- D'accord, acquiesça l'elfe avec un signe de tête.

D'abord incrédule devant le succès inattendu de son esbrouffe,  le capitaine se reprit cependant assez vite. Il ne pouvait laisser une telle occasion de faire du profit lui filer entre les mains. Il fit monter les deux Nollgolires mais leur demanda l'argent d'un ton suspicieux, craignant un subterfuge. Quand Alanón compta les pièces puis lui tendit la somme promise dans une bourse, il eut beau les mordre, vérifier les bords, les soupeser soigneusement, tout semblait indiquer qu'elles étaient authentiques, au bon poids et non rognées de surcroît. Heureux d'avoir gagné une somme aussi importante, il accompagna les deux hommes jusqu'à leur cabine commune, une petite pièce tout juste assez grande pour deux hamacs de seconde main. Alanón et Brom se regardèrent, avant d'hausser les épaules, désabusés. Ils pourraient au moins dormir sans craindre pour leur vie, enfin l'espéraient-ils...






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