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Les danseurs et les danseuses


Ils tournoyaient. Ils étaient tous ou presque en robe. Ils volaient, bondissaient, sans qu'aucun puisse surpasser son suivant. Les éventails décrivaient de grands arcs et la lune leur jetait des reflets argentés ou pourpres. C'était comme une valse, en somme. Les danseurs et les danseuses s'essoufflaient mais on n'entendait pas un bruit, si ce n'est leurs pas sur la terre meuble qui glissaient comme sur le sol laqué de la salle de bal, ou parfois comme le bruit d'un liquide qui coule : un verre de vin qu'on renverse et dont la tâche se répand, le cri strident des éventails qui se croisent et s'entrechoquent avec fureur. Les musiciens ne s'arrêteront jamais de jouer leur valse. Ce sont des frères qui se font face. Ils devraient sourire. Mais non, leurs regards ne sont que des reproches ou des interrogations muettes "Pourquoi ?" et enfin la colère. Certains des danseurs sont à terre, essoufflés. Ils plaquent une main sur une partie de leur corps, un liquide aux reflets pourpres perce à travers leurs doigts. Les autres - ceux qui sont encore debout - continuent de s'agiter sans prendre garde à eux, au sol. Leurs doigts sont crispés sur leur éventail. Au début de la soirée, il était blanc, éclatant comme de la dentelle mais désormais, il dégouline du liquide dans lequel on l'a trempé. Un liquide écarlate. Le même imbibe lentement leur robe.

Soudain le roi de la soirée s'avance, celui qui a attendu le dernier moment pour entrer en scène. Il brille, il brille vraiment, scintille d'une lumière sans aspérités, blanche et uniforme. Certains le trouvent parfait, d'autres répugnant. Il est grand. Un homme plus petit le suit, il écarte d'un coup d'éventail ceux qui veulent s'approcher. Il est semblable au roi, mais il est plus petit. Le prince peut être. Tous deux s'avancent vers un homme en particulier. Celui-ci est le contraire des gens royaux : il n'est que de noir sauf sa peau pâle et les traces rouges qui lui barrent la figure et les mains. Il en a sans doute d'autres sous sa robe. C'est un excellent danseur. Il lève des yeux voilés de fureur vers le Roi et vers le Prince. Le premier rit en le voyant et tend une main vers lui; il la retire sitôt que le sombre traite lui barre la route avec son éventail. Quelqu'un essaie de le rejoindre, son regard est désespéré. Celui-ci est flamboyant de ses cheveux à sa robe, en passant par ses yeux et son éventail. Mais quelqu'un d'autre le retient. Celui-ci est petit mais robuste et semble fulminer de rancœur. L'autre semble n'en avoir que faire.

Le traitre souffle lentement. Il sait très bien que sa dernière danse avec le Roi sera un échec. Il n'a pas envie de partir maintenant. Il a un amant, il a des enfants. Mais aucun ne peut le rejoindre. Alors il se campe bien sur ses deux jambes, brandit son éventail dégoulinant et écarlate. Il est épuisé. Il n'a pas le choix. Le Roi rit silencieusement. Il n'a pas le droit de rompre le calme. Il prend la même position, exhibe son éventail. La danse commence. Le traitre a beau s'acharner, essayer de mener la danse, l'autre reprend aisément la main. Ce n'est pas juste.

Soudain, un bruit. Tout s'arrête. Toustes se tournent vers l'endroit d'où vient le murmure. L'homme de feu, l'aristocrate, retire son éventail du ventre de son danseur, il s'écarte tendis que celui-ci s'effondre. C'est son frère.


Il lui jette un dernier regard et l'abandonne. Il se dirige droit vers le Roi et lui dit ces mots :

- De deux contraires on ne peut rien tirer : l'eau et le feu, la lumière et les ténèbres. Le vrai combat se joue dans le même camp, de le même nature. Alors, Gamalsy, dit moi, qui de la vie ou du rien à raison ? Vaut-il mieux vivre avec tout ce qui cela implique : les hauts, les bas, la tristesse, la joie, le plaisir et le désespoir, le désir et la mort, enfin; ou bien l'immortalité plate et sans la moindre saveur ?

Et Gamalsy ne sut que répondre à cela car il ne connaissait pas le premier cas et, pour tout dire, s'était ennuyé dans le second. Noraus secoua la tête.

- Tu n'es rien, tu es stupide.

Il jeta son épée à terre à la stupéfaction de toustes. Il saisit Gamalsy au cou avec la vitesse du serpent bondissant sur sa proie et la-dite proie n'eut pas le temps d'esquisser un geste. Noraus avait cette capacité de faire ployer les gens sous son regard et sa volonté s'il le désirait. Des fissures commencèrent à apparaitre sur le corps immaculé. Des fissures rouges et brûlantes.

- Reviens quand tu auras compris, murmura Noraus de sorte que seul Gamalsy l'entende.

Celui-ci éclata et il ne resta de lui que des étincelles blanches. Cet évènement prit le nom de Thelka ("Guerre du silence" de "Thel", "guerre" et "Ika" "silence").

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