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Chante...


Cette discution donna sujet à réflexion à Lorkem, qui la rapporta bien sur à Noraus. Eux mêmes la décrivirent à Asquine. Elle retourna au près de son ruisseau. Mais Gamalsy était introuvable et la peut soudaine qui avait étreint Lorkem s'atténua.
Ainsi, Asquine était constituée avec ces contraintes parce que sinon, elle serait trop dangereuse. Elle se sentait seule.
Alors elle enfonça ses bras jusqu'aux coudes dans la boue et la saisit à pleines mains. Elle commença à se façonner un compagnon de terre en se racontant des histoires à haute voix.
Elle retourna voir ses parents et leur confia qu'elle était triste d'être ainsi limitée. Lorkem et Noraus sourirent. D'un sourire tendre et affectueux, entendu, qui disait "Je comprends. J'y ai cru moi aussi." Puis Lorkem se pencha et saisit la petite main d'Asquine dans la sienne.

- Tu dois savoir plusieurs choses. La première, c'est que rien est impossible tant qu'on s'en donne les moyens. La seconde est plus compliquée. Si le Néant a décidé que tu serais limitée à cette forme, et que tu en veux une autre, alors casse cette obligation et recrée tes propres règles. Notre forme n'est pas censée nous permettre d'aller sous l'eau pourtant Margan et Omir le font. Nous ne pouvons voler, pourtant Norl se repose souvent dans un doux lit de nuages.

Asquine hocha la tête et repartit en courant. Elle s'assit de nouveau dans son coin habituel. Elle prit la boue malléable à pleines mains et commença à façonner une personne, semblable à elle même. Elle le fit à peu près de la taille de sa main et se mit à lui raconter des histoires en courant dans la forêt, la plaine ou le littoral. Puis elle songea que les monologues n'étaient pas ce qu'elle préférait et songea qu'elle devait lui donner vie. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre. Elle résolut donc de faire un essaie avec une autre sculpture. Celle là était étrange. La créature n'avait pas de bras mais des ailes (sauf que personne ne savait ce qu'était une aile), une tête, un doux plumage et un long bec. Elle avait utilisé un peu d'ocre qui donnait une teinte rougeâtre à la sculpture.
Asquine réfléchit. La source de tout était l'eau. "Cette créature va voler, il faut donc qu'elle soit constituée de l'essence même de son milieu." La jeune Seigneure s'empressa de récupérer quelques nuages et en enroba "l'oiseau", ainsi le nommait-elle. Il se mit à pleuvoir, un peu. Alors Asquine jeta sa création, aussi fort qu'elle le put, vers le ciel. Soudain le plumage fut ébouriffé par le vent, les ailes s'animèrent et se mirent à battre furieusement. Un cri échappa à l'animal, court et strident. Mais l'ocre de la terre ne se lava pas de son plumage. Un éclair soudain jaillit et sous les yeux horrifiés d'Asquine, frappa la bête qui disparut, réduite en un tas de cendre. La Seigneure se précipita auprès des cendres. Les larmes roulèrent sur ses joues en vain. Sans trop qu'elle sache pourquoi, elle sortit la petite flamme que Noraus avait confié à chacune de ses filles, et elle la déposa dans le creux de poussière. Avec un cri de surprise, la déesse s'écarta : les cendres brûlaient d'un feu vif. En leur centre, un oisillon au pelage brûlant renaissait de ses cendres.

Tendis qu'Asquine s'occupait du futur phénix, il se passa quelque chose pour sa création première, sa poupée de terre qu'elle voulait faire vivre. La pluie dilua la terre et il s'enfonça dans le sol, perdant sa forme. Lorsqu'Asquine se retourna, elle se comprit pas pourquoi il avait disparu. Un amas de terre commença à se former. Cet amas à prendre forme et la création rejaillit de terre. Ce n'était pas un humain, pas un elfe, aucune créature a qui il pourrait s'apparenter plus tard. Ce n'était pas non plus un Seigneur. Mais Asquine l'aima, tel qu'il était et tel qu'elle le voyait.

- Je suis homme et femme, annonça-t-iel d'une voix monocorde.

Asquine fronça les sourcils. Il avait la même taille qu'elle et la même voix. Comment lui donner une vraie voix, une voix à lui ?

- Répète après moi, demanda-t-elle.

- Après moi.

Il avait la même voix que la Seigneure.

- Répète après la pluie.

- Après la pluie.

- Qu'y a-t-il après la pluie ?

- Qu'y a-t-il après la pluie ?

- Non, réponds à ma question.

- Il y a la pluie encore.

- Et après ?

- Tout dépend de ce que ressent Norl.

- Qui est Norl ?

- Le Seigneur du ciel.

- Comment le sais-tu ?

- C'est la terre qui me l'a dit. La terre sait tout.

- Quelle est la voix de la terre ?

- Elle n'a pas de voix. Ses estafettes sont les vents et les plantes. Elle parle à travers eux.

- Quelle est ta voix ?

- Celle que tu veux.

- Je veux ta voix, ta voix à toi.

- Je n'ai pas de voix à moi.

- Chante.

- Quoi ?

- Chante.

- Chanter quoi ?

- Chante la terre, le ciel et la mer. Chante l'envol du phénix, la lune et le soleil. Chante la vie et la mort, chante pour tout ce qui t'entoure.

- Il y a plusieurs voix à cette symphonie.

- Chante la tienne.

Alors il se mit à chanter, une mélopée douce et lente, profonde mais pas triste, ni joyeuse. Juste une mélodie qui s'envole avec le vent. Et quand il s'arrêta de chanter, il avait trouvé sa voix.

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