Chapitre 2
POV katsuki :
Je me réveille avec un mal de tête intense, j'ai la bouche pâteuse et je suis seul dans notre lit. Je cherche à me lever, mais je peine un peu. Je me tiens au mur pour rejoindre la cuisine ou je trouve mon homme concentré sur son ordinateur. Je le rejoins et l'embrasse dans le coup avant de passer rapidement ma main à sa taille pour une douce et chaste caresse.
– Hey, bien dormi ?
Je grogne et me sert à boire, je récupère un médicament contre la gueule de bois et m'assieds près de lui.
– Alors les news ? Je suis en top tendance ?
– Oui et de loin, ils ont tous une version différentes, je suis impressionné par toutes les hypothèses qui sont partagées. Ils veulent savoir pourquoi tu es malentendant.
– Et les autres héros, ils ne se prononcent pas sur le sujet ?
– Non, pas vraiment, Izuku t'a fait un message de soutien. J'ai quand même posté un truc pour dire que c'est pas un sujet simple et ouvert à la critique et tout le blabla pour calmer les haters qui commençaient à t'incendier.
– Ils ont rien d'autre que ma surdité ?
– J'ai vu des trucs comme quoi, tu aurais une copine qui serait peut-être la cause de ton handicap, mais j'ai pas bien compris le rapport. Sans parler de ceux qui disent que c'est parce que tu es un piètre héros.
Je soupire et l'embrasse avant d'aller dans la salle de bain. Ma tête est horrible à voir. J'essaie de rattraper le coup et je me brosse les dents. Je retourne dans la chambre enfiler des vêtements confortable et décontracter.
Je reviens au salon tout mon matériel à la main : ordinateur, tablette, téléphone. Shoto me rejoint et nous arpentons l'internet. Je finis par trouver une vidéo de la cérémonie, on entend clairement ma discussion avec Gabi. Je soupire et lis les commentaires, je ne suis pas surpris de trouver une multitude de commentaires haineux qui m'accuse de plein de chose, notamment d'appartenir à un gang, de violenter un adolescent. Bref, je suis le méchant, rien n'y changera pour eux.
Mon écran devient noir, je remarque la main de mon compagnon sur le fin bouton d'alimentation. Je relève la tête doucement. Il me retire l'appareil des mains doucement. J'essaie de le garder, je veux continuer à lire ces commentaires.
– Tu te fais du mal, balance juste une annonce sur les réseaux comme tu sais si bien le faire et on reprend notre vie de héros comme avant.
– J'ai besoin de savoir ce qu'ils disent, les journalistes aime bien fouiller la petite bête et si je ne me prépare pas, ils pourraient bien me prendre au dépourvu.
– Je sais que tu aimes t'organiser en avance, et mieux que personne, mais là, tu te fais du mal. Je te propose qu'on regarde ça ensemble de manière à ne pas impacter ta santé, même si elle est très solide ça reste quelque chose qui peut mettre à mal les gens. Ou tu te laisses porter et tu suis rapidement les annonces sans trop te pencher dessus.
Je comprends son inquiétude et je me mords l'intérieur de lèvre, frustré de n'avoir pensé qu'à ses merdeux qui me descende sur les réseaux. Je remarque qu'il attend une réponse, que je n'arrive pas à lui donner. Le dilemme est compliqué. Je veux continuer à creuse, mais j'ai une peur irrationnelle qu'il s'éloigne de moi. Je porte mon pouce à ma bouche, rongeant mon ongle, stressé par la situation.
– On peut déjà commencer par écrire ton annonce.
– Je voulais finir les commentaires de la vidéo que je regardais avant, elle a capturé la discussion que j'ai eue avec Gabi quand il était tenu par les policiers.
– On regarde ensemble ?
– Je peux juste regarder et tu restes tout près ? Je veux pas que tu regardes aussi.
– C'est mon rôle de patron, je me dois de savoir ce qui est dit sur mes employés.
– Alors joue ton rôle de petit ami.
– Pourquoi tu ne veux pas que je les lise avec toi ? Je comprends pas et bien que j'essaie de ne pas te mettre dans une situation embarrassante, mais ça me blesse que tu puisses autant me repousser sur ça.
Je me sens mal, très mal. On ne se dispute jamais, et on élève rarement la voix sérieuse contre l'autre, mais l'entendre comme ça, avec cette amertume de l'impuissance en travers de la gorge, toute cette situation compliquée me brise. Alors, je laisse échapper une larme, la première larme de tristesse, de culpabilité, de ce mélange de sentiment négatif et douloureux, en six ans. J'ai déjà pleuré de rire ou de plaisir avec lui, enfin grâce à lui. Il me regarde pleurer sans bouger, le visage marqué par la surprise et qui peu à peu se ferme sur une douloureuse tristesse. Je sens de nouvelles larmes traverser mon visage, Je les essuie rageusement. La situation me dépasse et je ne sais pas comment agir.
Je finis par me laisser tomber en arrière, je n'arrive plus à le faire face. Je suis allongé sur le divan, le bras sur les yeux et les larmes qui continuent de rouler le long de mes joues. Je ne sais pas combien de temps passe, mais une main vient attraper mon poignet et les yeux verront de mon copain capte mon attention. Il me tire à lui et nous nous enlaçons, nos bustes sont collés, notre position n'est pas très confortable, mais extrêmement réconfortante.
POV Shoto :
Il est une heure du matin, Katsuki a mis un temps fou à se calmer, il ne voulait pas prendre de médicament et il voulait absolument lire la suite des commentaires. Je suis resté très proche de lui pendant ce temps-là. Je lui répète doucement que c'est juste des messages vide de sens et qu'il n'a pas à les lire, mais il persiste.
Je l'ai obligé à aller au lit, nous avons passé un long moment câlin avant qu'il n'arrive à s'endormir, et là encore, il gémissait peu après être entré dans son sommeil profond. Je m'inquiète énormément pour lui et je déteste le savoir si mal, mais ce que je déteste encore plus c'est qu'il veuille le gérer seul. Nous avons longuement parlé de son annonce sur les réseaux, il l'a écrit lorsque je réchauffais notre repas. Je l'ai découvert plus tard lorsqu'il était à la douche. Il a tout de même essayé d'appliquer les conseils que je lui ai donnés, mais il s'emporte sur la fin du message. Beaucoup de personne, on réagit à ce message et le critique encore plus sur sa mauvaise gestion des émotions.
Je l'observe dormir longuement, son visage serein me réchauffe le cœur, je m'allonge près de lui et l'enlace comme pour venir le protéger de ce monde cruel. Le lendemain matin, je me suis réveillé le premier. J'ai décidé de faire le petit déjeuner préféré de mon homme : tamagoyaki et poisson grillé. Je lance une vidéo d'information pour me tenir informer des actualités du monde, j'appellerai Mirai pour prévenir de notre absence pour la semaine, ou plus s'il ne va pas mieux.
Le plus compliquer maintenant, c'est de prendre soin de celui qui prend toujours soin de moi pour qu'il n'ait rien à faire, pas même râler.
Je dresse la table, assez loin de mon téléphone qui diffuser toujours cette chaine d'information en ligne. Je crois rêver quand j'entends les infos sur mon copain. Je recule la vidéo et m'assied à table, mon téléphone bien en main.
"Nouvelle choque, après l'annonce surprise de la surdité du héros Dynamight un média divulgue une image qui semble faire polémique sur les réseaux. En effet, la première de couverture du magazine en question n'est autre que le héros numéro un et le numéro deux dans une ruelle et très intime. Les fans sont révoltés que des héros puissent agir ainsi. Le nouveau numéro un des héros se retrouve au cœur d'une tempête médiatique qui ne risque pas de se calmer."
Je coupe la vidéo et mon visage se déforme, je sens un trop-plein d'émotion m'envahir. Je choisis d'aller vérifier la merde qui se passe sur internet moi-même et je vois que je suis là, devant Bakugo ivre, derrière le bâtiment de la fameuse réception en l'honneur de la cérémonie. Je découvre des commentaires qui me brisent le cœur, je savais que je n'avais pas choisi un homme très aimé, mais il est devenu l'ennemie numéro un des internautes. Je savais qu'il avait mauvais caractère et que sa réputation n'était pas des plus ensoleillés. Tous les jours, on recense un nombre incalculable de commentaires haineux à son égard, même si une autre personne est concerné, s'il est de notre agence ou ne serait juste un simple héros, Katsuki est toujours mis en faute. Je trouve ça abject, mais là leurs messages dépassent les bornes. Je bous, j'ai la rage au ventre et je ne me retiens plus, je commence à écrire mon annonce, mais je suis stoppé par la main de mon copain qui me pique mon téléphone en plein milieu.
– Qu'est-ce qui est si important pour que tu ne m'entendes même plus arriver.
– Je... c'est rien, je commençais une nouvelle annonce pour taire dans l'œuf les critiques, ils y en a encore plus ce matin.
– Je me permets de lire alors... Bonjour, je voudrais intervenir sur le lot de commentaire haineux qui sont déversés sur plus d'une communauté qui n'a rien demander. Un héros possède une vie privée qu'il choisit ou non de taire, nous n'avons pas décidé d'exposer la nôtre, mais nous ne voulions pas le cacher non plus. On vivait juste, si vous n'avait rien remarqué, c'est votre problème, mais maintenant qu'un média le confirme, vous nous détestez sans demander votre reste ? Vous portez les héros dans le haut du panier par votre soutien et dès qu'il fait quelque chose de mal, vous le descendez directement, cherchant toujours plus de quoi l'insulter et le pousser à une limite dangereuse pour eux ? C'est vraiment un comportement-
Je baisse la tête dès qu'il termine de lire, j'entends mon téléphone effacer le brouillon et il le lance sur la table, se tenant devant moi, les bras croisés et le regard dur.
– Qu'est-ce qu'il se passe Shoto ?
– C'est rien Katsuki, je t'assure, je vais m'en occuper.
– Dis-moi ce qu'il se passe Shoto todoroki !
– Rien, je t'assure
– DIS-MOI CE QU'IL SE PASSE PUTAIN !
Je fonds en larme, incapable de le retenir plus longtemps, il ne bouge pas et me regarde m'effondrer sur mes genoux, les mains essayant de caler cette eau salée empreinte de tristesse et de rage. Je hoquette, il n'a pas bougé et mes sanglots se calme, même si les larmes, elles ne tarissent pas, je pleure en silence. Je n'arrive plus à contrôler mon corps et la fatigue me tombe dessus d'un coup sec et inattendu. Je m'accroche à ses jambes et cette scène me rappelle mon enfance. Mon ventre est complètement en vrac et je finis par vomir avant de perdre connaissance.
POV katsuki :
Je me penche immédiatement vers le corps étendu à mes pieds, cette fois, j'ai merdé. Il est plus impacté par la merde qui m'arrive que je ne le pensais, je ne voulais justement pas que ça arrive. Je le déplace vers la salle de bain pour enlever ces vêtements emplis de vomis et le nettoyer un minimum. Je me sens terriblement coupable de cette merde, si j'avais été plus prudent, moins imprudent, il ne serait pas inconscient dans cette baignoire, couvert de son propre vomi.
Je chasse ses pensées de mon esprit le temps de m'occuper de lui. Je prends mon temps et lave chaque parcelle de son corps, je lui lave rapidement les dents avec un minimum de dentifrice. Je l'emmène à la chambre, je l'ai entièrement séché et il choie sur notre lit le temps que je lui sorte une tenue légère. Je reviens et l'habille. Je le laisse après lui avoir caressé les cheveux et lui avoir volé un rapide baisé. J'ai passé ma journée à nettoyer la maison. Je ne me suis pas arrêté à cette flaque de vomis.
Durant mon appel avec Mirai pour parler de notre absence à notre patron et moi-même, j'ai bien senti dans sa voix cette amertume du dégoût. Elle ne cachait pas son aversion pour moi, déjà qu'elle ne m'aimait pas trop avant, je ne pense même pas être encore un humain à ses yeux. C'est après que j'ai appris ceux qu'il se passait, un anonyme a vendu une image très bien prise de moi et Shoto, j'étais complètement ivre et je me souviens très peu de cette fin de soirée. C'est Shinso qui est venu me voir directement, il est resté un moment avec moi pour vérifier que je mange au moins un petit déjeuner, heureusement que Shoto avais fini de préparer notre repas. Notre amie et collègue est resté un moment, il m'a aidé avec beaucoup de choses. Ma mère aussi a fini par nous appeler. Je me suis rapidement expliqué, elle n'a pas crié. C'est bien la première fois que nous entretenons une discussion sans nous insulter si nous chercher des noises, elle était sincèrement inquiète et je la comprends.
Il est seize heures et Shoto ne semble pas se réveiller, je le rejoins au lis et me serre contre son flanc. Je discute en même temps par message avec nos amis qui nous souhaite un long bonheur et qui prennent des nouvelles. Je fais une photo de nous et je l'envoie sur note groupe d'ancien élève de Yuei et j'annote en légende "j'espère qu'il va bien, nous resterons en retrait un moment."
J'éteins mon téléphone pour me concentrer sur le visage endormi de mon beau bicolore. Il commence à gigoter, me redonnant espoir, je viens faire pression sur son corps pour qu'il se décide à ouvrir les yeux, mais il vient juste se repositionner contre moi de manière à nous entrelacer les jambes. Je souris et embrasse son visage tout de même décidé à le réveiller pour qu'il mange un bout.
Il ouvre péniblement les yeux, j'ai pris soin de nous isoler de la lumière naturelle et nous sommes dans une pénombre offerte par l'opacité des rideaux. Je l'embrasse directement, mais il me repousse. Mon cœur se sert et je lui offre le verre d'eau que j'avais posé sur la table de chevet après l'avoir aidé à se relever. Il sent certainement le gout du dentifrice mal rincer dans sa bouche encore pâteuse. Je viens près de lui pour venir lui caresser le dos. Le silence ne reste pas longtemps, car il s'appuie contre mon torse et ouvre la bouche plusieurs fois avant de réussir à articuler quelques mots.
– Je suis désolé, je voulais pas t'inquiéter plus, mais c'était horrible, tout le monde t'insulte sans chercher quoi que ce soit, il y en à même qui disent que tu joues juste avec moi. Ils pensent tout savoir, mais ils ne connaissent même pas un quart de qui tu es vraiment. Ils m'énervent de te voir en prendre autant dans la gueule tout le temps pour qu'il puisse se sentir un peu plus puissant dans leur peau de merdeux que tu sauves.
J'esquisse un fin sourire.
– Fais attention, tu commences à parler comme moi.
Il pouffe doucement, mais garde cette mine grave. Je soupire et j'essaie à mon tour de lui dire quelques choses sans pour autant savoir comment.
– Je suis tout aussi désolé, je voulais tellement te protéger de cette merde, mais j'ai pas tellement réussi, j'étais très inquiet que tu ne te réveilles pas après t'être évanoui à mes pieds. J'aurais pas dû m'énerver. En fait, il y a énormément de chose que je n'aurais pas dû faire et assumer notre relation en fait partie. Si je l'avais fait cinq ans plus tôt, on aurait pu éviter beaucoup de problèmes. Je t'aime et je m'excuse pour tous mes mauvais choix de vie, merci d'être resté avec moi et d'avoir pris soin de moi.
– Ne dis pas n'importe quoi, tu n'es pas en tort. Et c'est toi qui as toujours pris soin de moi, je m'en suis rendu compte lorsque je nous réchauffais à manger. Sans ton aide, je n'aurais jamais supporté mon nouveau poste.
On se fixe longuement, on passe un bon moment de câlin sans parler, juste nos corps qui se réconforte dans une étreinte de plus en plus intime. On laisse couler la haine et on profite juste de nous.
POV Shoto :
Deux semaines se sont écoulées, et nous n'avons pas touché à nos comptes sur les réseaux. Pour éviter une nouvelle polémique, nous avons juste éteint nos mobiles sans désactiver nos comptes. Shinso s'occuper d'informer nos amis et collègues de notre état. Notre grand retour se fait sur un plateau télé ce soir. J'ai accepté une requête expresse d'un média qui nous connait bien et qui je sais respectueux des héros, même les pires d'entre nous.
Nous avons passé la journée à préparer des infos a divulgué et à prendre connaissance des questions envoyées par le plateau. Katsuki à décider d'être totalement transparent et de parler de son fameux passé qui est bien vite remonté en top une des tendances pendant plusieurs jours. Nous avons quand même discuté un peu avec Akio qui s'est chargé de gérer les gamins du gang qui voulait divulguer une vérité qui pourrait être mal prise.
Nous sommes donc dans notre salle de bain à nous habiller et à nous préparer le mieux possible pour cette interview exclusive.
J'ai remarqué que Katsuki est très agité, je le vois galéré à boutonner sa chemise. Je vais pour l'aider, mais dès que j'arrive, il arrive à faire son premier bouton qui cède aussitôt sous la pression qui lui était exercée. Je rigole de bon cœur à la scène qui se présente devant moi. Il me regarde incrédule, il n'a pas travaillé depuis deux semaines, mais à la place, il s'est dédié entièrement à toutes les activités possibles, nettoyage, cuisine, sport. Je lui fais signe de retirer sa chemise et lui temps un ensemble que j'avais acheté au début de notre relation avec une marge énorme sachant pertinemment que ça pourrais servir. Je ne savais pas qu'il nous servirait six ans plus tard pour mettre au clair notre relation publiquement, mais je ne regrette pas de l'avoir acheté.
– Arrête de rire, je pensais pas avoir autant pris en si peu de temps
– Ne pense pas avoir grandement changer, tu étais déjà à la limite de tes tenues avant ces deux semaines.
Il enfile enfin ses vêtements et après un dernier baiser, on sort fièrement de notre appartement, dehors une horde phénoménale de personne, nous accueil, tous des journalistes qui essaient d'obtenir un nouveau scoop. Je remarque que Katsuki n'a pas ses aides, il passe sans les calculer et me tire derrière lui. Je souris fortement amusé par cette situation particulière.
Nous arrivons rapidement en loge, plusieurs petites mains s'occupent de nous et on se retrouve rapidement prêt à monter sur le plateau. C'est une émission en direct, nous devons maintenant attendre l'heure dite. Autant dire que le stress commence à monter, Katsuki pense dévoiler publiquement ce qu'il a pris six ans à me dévoiler. J'avoue que j'ai une petite amertume en travers de la gorge, mais elle passe rapidement lorsque je sens la main de mon copain venir se poser sur ma cuisse. De petits regards curieux nous épient, j'en profite pour leur montrer toute la gentillesse de mon homme et lui demande un petit massage des épaules dans le creux de l'oreille. Il m'embrasse et s'exécute sans broncher.
Je remarque que les femmes du staff fondent devant nous et les hommes expriment pour quelques-uns des mines dégoûtées. Nous sommes finalement appelés à nous mettre en place, le tournage commence dans quinze minutes. On est donc conduit au canapé des invités. La personne qui doit nous interviewer est déjà là. Il se lève pour nous serrer la main. Nous discutons rapidement de la pluie et du beau temps, je remarque même un fin sourire sur le visage de mon compagnon.
L'émission commence et le présentateur traite rapidement des différents sujets de l'émission. Je me permets avec Katsuki de lui demander comme il va en langue des signes. Il me répond tout de même et me prend la main pour nous rassurer. Quand vient notre tour, il se déplace de sa chaise haute pour venir s'assoir sur le canapé en face de nous.
– Bien, nous voilà à la partie que tout le monde attend, bonjour Katsuki, bonjour Shoto, je suis ravie de vous accueillir sur mon plateau.
Nous le saluons et nous discutons des actualités mentionnées rapidement juste avant avec lui avant que le premier sujet important ne tombe.
– En parlant de vie privée, j'ai cru comprendre que plusieurs de vos "secrets" ont été révélés il y a deux semaines, vous avez un mot à dire sur ce que dit la presse ?
– Je n'ai pas grand-chose à dire, les médias ont fouillé très loin dans ma vie privée pour alimenter les rumeurs et les bêtises d'internet. J'ai même appris que j'avais été marié à une femme que je trompais avec Shoto.
– Voulez-vous être au clair ce qui est vrai et ce qui est faux ?
– Bien sûr, c'est le meilleur moyen pour tout expliquer. Bien, on commence avec le début, après la guerre contre la ligue, j'ai eu de graves cicatrices et mes oreilles ont été touchés par mes propres explosions lors de l'éveil de mon alter. Je suis le seul responsable de ma surdité. Je l'ai longuement caché et c'est d'ailleurs lorsque Shoto l'a compris que nous avons commencé à se fréquenter, on n'était pas vraiment ami. Il m'aidait à surmonter mes démons liés à plusieurs événements antérieurs et à la fin de notre terminal, nous avons décidé de nous mettre ensemble purement et simplement.
– Donc finalement, vous êtes en couple depuis bien plus longtemps que l'on ne le pense.
– Oui, on a vécu toute notre carrière héroïque ensemble, au début, on a commencé par le cacher par peur des scandales, mais nous avons finalement arrêté et personne n'a jamais notifié. Nos collègues eux-mêmes n'avait pas cherché à connaitre la raison de notre proximité.
– Je vois, un couple invisible, mais très soudé en quelque sorte.
Plusieurs blagues sont faites, l'ambiance est vraiment agréable, et je vois Katsuki se détendre de plus en plus. Lorsque c'est mon tour de parler de ce qui m'a poussé à sortir avec lui, je signe en même temps pour lui redemander comment il va.
– C'est la personne brisée, mais audacieuse qu'il a pu être qui m'a séduit, et maintenant, c'est juste l'homme en sa totalité.
Je rigole légèrement et il grince des dents me répondant en signant qu'il irait mieux dès que je serais puni pour cette private joke. Ceux qui m'ont fait tomber pour lui, c'est son côté romantique et on le sait tous les deux.
L'interviewer nous sourit et ne demande pas de détails sur nos discussions en signe.
– Maintenant que votre couple est publiquement officiel et que ta surdité est expliqué, nombre de nos auditeurs aimeraient en savoir plus sur cette fameuse discussion avec le gamin de la cérémonie. Tu peux nous en dire plus ?
– Ouais, c'est simple. J'ai toujours eu une relation assez mouvementer avec ma mère, on s'aime comme ça, avec violence, et quand j'étais au collège, j'ai trouvé une sorte de groupe où j'ai été vite accepté. C'étaient des gamins abandonnés à leur sort dans la rue. Un adulte s'occupe d'eux, on devait être une dizaine et j'étais très bagarreur donc dès que quelqu'un venait leur chercher des noises, j'intervenais. Il m'accueillait pour que je puisse fuir ma maison et en échange, j'apportais une protection à ces gamins. Sauf, que le vieux est mort il y a trois ans et un de mes vieux camarades à repris le groupe qui est devenue un genre de gang aux yeux des délinquants. Ce même camarade vendait les infos qu'il recueille pour subvenir au besoin des petits. J'ai aussi commencé à leur envoyer la moitié de mon salaire à ce moment-là.
– Ceux qu'il ne dit pas, c'est qu'après notre rencontre avec eux pendant une enquête, nous avons pris la décision avec leur "chef" de les aider à devenir un refuge officiel et il sera bientôt inauguré.
On discute rapidement de cette information et vient le temps des questions des auditeurs.
– Accueillons notre premier auditeur, Julie, c'est à vous, quelle est votre question ?
– C'est une question pour Shoto, Comment est Katsuki comme petit ami ?
Je souris et claque fortement la cuisse de mon homme avec mon visage fendu par mon sourire.
– Je ne saurais pas par où commencer, mais pour faire simple, s'il n'avait pas été dans ma vie, je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui. J'ai parlé plus tôt de ce que j'ai fait pour lui et ce qui nous a rapproché, mais j'étais moi aussi empreint au démon de mon passé à cette époque et je le suis toujours un peu aujourd'hui. Il m'aide énormément que je pourrais en être dépendant.
– Super, je vais arrêter alors ça te fera un retour aux sources, tu découvriras les joies des tâches ménagères.
– J'espère qu'ils ont pu répondre à votre question, que l'on puisse passer à la prochaine avant qu'une scène de ménage ne commence sur mon plateau.
On arrête de se chamailler et on en rigole avec lui. Plusieurs questions s'enchainent sur ce qui s'est passé durant notre pause et des réactions de nos familles et tout le blabla lié à cela.
– Prochain auditeur, Touya,
Je me tends immédiatement lorsque j'entends son nom. Avant que l'on puisse entendre la question, Katsuki prend la parole.
– Tu es déjà sorti de prison ? Tu n'es pas encore le bienvenu pour Shoto. N'en fais pas une affaire publique, même si c'est pour des excuses, je ne souhaite pas que ses démons soient exposés en plein jour alors que je suis déjà la cible de toutes les critiques.
– Bien, je vous souhaite une bonne journée, je ne vais pas poser ma question finalement.
Un blanc se fait sur le plateau, je suis très embarrassé, mais Katsuki relance vite la discussion avec une chaste excuse et en blaguant sur sa surdité.
L'émission reprend son cours et c'est maintenant le moment de découvrir l'invité que la production a prévu. Elle viendra parler un peu de nous et répondre à des questions récupérées sur les réseaux grâce à un hashtag.
Il nous demande de fermer les yeux et nous entendons des pas résonner dans la pièce, nous ouvrons les yeux et on découvre Izuku. On lui fait une petite place sur le canapé et nous rigolons sur le fait que ça nous rappelle notre trio héroïque.
– Je vais un peu changer la première question pour qu'elle soit plus précise et pertinente. Lors de votre trio héroïque, la relation entre Shoto et Katsuki vous a-t-elle dérangé, étiez-vous au courant ?
– Oui, je suis un des médiateurs qui les a poussés l'un vers l'autre dans l'ombre. Leur relation ne m'a jamais dérangé et même durant les missions underground, ils ont toujours eu la priorité au civil et surtout à la mission avant leur partenaire. La confiance qu'ils se portent est exemplaire, je voudrais avoir là même relation.
On se sourit et Izuku ajoute une petite blague
– Je ne dirais pas non s'il me propose une place dans leur couple, je serais tellement aimé et chouchouté que je pourrais même prendre ma retraite pour en profiter à plein temps.
Je rigole franchement et Katsuki lui grogne dessus, qu'il peut toujours rêver, qu'il peut toujours essayer de chercher, il trouvera jamais.
– Aller, Kats ça peut être marrant, imagine à quel point ça donnera de la matière aux internautes. " Le top trois des héros font ménage à trois, mais où va le monde ?"
– Comme toujours le meilleur des gros titre reconverti toi en journaliste.
On en rigole encore un peu, mais l'heure de fin de l'émission arrive très rapidement.
– Dernière question, toujours pour vous Izuku, enfin, double question en une, je pense. Que pensez-vous de cette relation ?
– Comme je l'ai dit, je les envie, en six ans de vie pas une dispute, enfin, ils leur arrivent d'élevé la voie, mais ils ne se fâchent pas entre eux et reste soudé. Mais oui, la question cachée, c'est que je suis heureux pour eux et si c'est entre homme, c'est leur préférence. Je suis moi-même bisexuelle, donc je ne pourrais jamais leur jeter la première pierre et surtout pas sur une relation si saine et mignonne. Je sais que je vais perdre énormément de fan avec cette déclaration, mais ce n'est pas grave, car ceux qui restent derrière nous sont ceux qui nous aiment vraiment, je pense.
– Bien, c'est maintenant l'heure de terminer cette émission spéciale, L'un de vous a-t-il une dernière chose à dire ?
Dès que la caméra est braquée sur nous, Katsuki m'embrasse en cachant bien grâce à l'angle le baiser par un doigt d'honneur. Je fonds sous ce baiser osé, il éveille en moi une envie frustrante.
– Il me démangeait celui-là, je rêvais de répondre à tous les commentaires sur mes choix de vie par une image choque.
Il sourit malicieusement et nous ne pouvons pas nous empêcher d'en rire. Le présentateur termine son émission et dès que le générique de fin est lancé, on rigole et discutons sur l'émission.
POV katsuki : 🍋
(smut âme sensible s'abstenir, il y a un petit épilogue plus bas, vous pouvez déjà vous y rendre)
Dès que nous entrons dans la voiture, Shoto me descend mon siège et quitte le sien pour se mettre à califourchon sur mon bassin. Je le regarde faire un peu surpris. Il bouge son bassin doucement, caressant mon torse.
– Ton baiser m'a chauffé, je suis comme ça depuis.
Il pose ma main sur son érection. Je souris et la malaxe doucement, il se cambre et j'en profite pour me relever. Je lui enlace la taille, nous collant l'un contre l'autre. Je l'embrasse et je passe peu à peu mes mains sous ses vêtements. Je l'embrasse de plus en plus bas. Je finis par lui proposer de rejoindre les sièges arrière. Il accepte, me passe dessus pour rejoindre la banquette puis je le rejoins et nous remontons le siège.
Je le pousse tendrement, il est affalé sur deux sièges, mon corps entre ses jambes. J'abaisse les tissus et me défait de mes bas entièrement avec agilité. Ses vêtements sont vite abandonnés et mes baisers remontent le long de sa jambe. Je le caresse, le taquine et le lèche. Il commence à gémir faiblement, plus je remonte, plus il en demande. J'évite habillement ses parties intimes me concentrant juste sur les zones les plus sensibles de ses jambes et de ses hanches. Je passe mes mains de plus en plus loin, elles se retrouvent vite sur ses hanches et redescendent vers ses fesses.
Je les malaxe allégrement et commence à me rapprocher de sa cuisse intérieure, je remonte doucement, une fois arriver au plus près l'attrape l'arrière de ses genoux pour le relever et je commence à lécher son trou. Il crie de surprise et je continue ma besogne avec malice, je m'amuse de la situation et je finis par terminer avec une morsure sur une de ses cuisses. Il me tire les cheveux en arrière et je gémis sous son geste, il me regarde avide. Je souris et commence à le caresser, il gémit fortement dès que je le touche, il réagit comme je le voulais, il pousse lui-même ma tête vers ma convoitise.
Je le prends d'un coup, directement au fond de ma gorge. Il gémit fortement et je continue avec des va-et-vient amples. Sa voix me fait fondre, la chaleur m'emporte et le silence entre couper de ses gémissements m'excite encore plus. L'ambiance suave qui s'est installée me porte dans mes gestes. Je descends une de mes mains sur ma propre érection, totalement ivre de luxure. Je soupire, et je le sens frissonner, je souris et je frotte le bout de son membre ce qui le fait frémir.
– Prend moi... Katsuki prend moi s'il te plait.
Il me tend les bras, s'offrant entièrement à moi, mais je continue. Je poursuis ma besogne et je me réjouis de ses réactions. Après un court moment, je le reprends en bouche, il se cambre directement. Il est au bord de la jouissance, je ralentis de plus en plus jusqu'à m'arrêter, le laissant redescendre un peu.
– Kats, putain, continue. peine-t-il à articuler.
– C'est pas toi qui la nettoies la voiture.
– Pas d'orgasme sec, kats, s'il te plait fais-moi jouir.
– Deux semaines d'abstinence et tu me supplies de te vider ? Tu crois que je ne sais pas que tu te branlais sous la douche au lieu de me demander de t'aider après tes rêves certainement érotiques.
Il rougit fortement en se cachant le visage.
– Un 69 alors... essaie-t-il d'une petite voix.
Je ne réponds pas, mais je m'assieds sur l'autre siège. Il comprend que je cède, encore une fois, à sa demande et me laisse la place. Il se met rapidement à quatre pattes au-dessus de moi et je m'humidifie deux doigts pour venir lui faire un massage de la prostate en plus de finir ma fellation. Dès qu'il pose sa deuxième jambe, il me prend en bouche et savoure le moment. Nous ne faisons pas souvent de position où les deux parties reçoivent et donne du plaisir en même temps. Nous aimons dominer entièrement l'autre, contrôler le sexe et donner notre propre rythme sans que l'autre ait sont mots à dire.
Je le prends enfin en bouche et enfonce deux doigts dans son trou, il relève la tête pour me regarder, je ne lui prête pas attention et continue les mêmes mouvements de va-et-vient. Je continue tout de même à bouger mes doigts, les plier et l'entendre gémir la bouche pleine. Nos bruits humides gonflent l'ambiance obscène qui s'était installé et nous amène de plus en plus vers la jouissance.
Nous tremblons légèrement, signe que nous sommes proches. Je remonte un peu plus, voulant le terminer rapidement. Mes doigts vont et viennent de plus en plus vite. Il fait de même, il me prend presque entièrement en bouche, avec des gestes de mains plus ample. Je sens son liquide gicler dans ma bouche, je pose ma tête sur le siège bouche ouverte, le branlant pour qu'il n'y ait pas une goutte à côté. Dans la lancée, je jouis aussi dans sa bouche. Il me prend entièrement et l'avale, léchant même les quelques gouttes qui restent sur mon membre.
On se rhabille rapidement et nous nous rendons chez nous où nous reprenons nos activités de chambre de plus belle.
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Dès le lendemain de notre interview, les messages d'encouragement était plus visible, la majorité était remontée de notre côté et les fans de Shoto nous ont soutenu. Des stars internationales ont eu vents de notre situation et les messages se sont multipliés. J'ai officiellement été promu d'assistant personnel et codirecteur de l'agence. Je l'aide à temps plein et j'ai délaissé un peu plus mon travail sur le terrain. J'ai récemment reçu une offre pour enseigner à Yuei, et nous sommes en train de réfléchir à la réponse à donner. Shoto a appris sérieusement à faire à manger et en échange de mes cours, il me laisse choisir nos activités au lit.
FIN ?
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