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Chapitre 12


   Une odeur prononcée de bois... Telle fut la première chose qui attira l'attention de Link. Dans un premier temps, il n'osa pas ouvrir les yeux à cause de cette profonde nostalgie qu'il ressentait. Il connaissait ce parfum. Pourtant, cela remontait si loin dans ses souvenirs que le jeune homme ne savait pas exactement à quoi le relier. Il était sûr d'une chose : le sortilège d'Impa avait l'air de fonctionner. Maintenant, il devait rouvrir les yeux et rejoindre Zelda dans les plus brefs délais.

    Ses paupières se soulevèrent pour lui dévoiler des marches d'escalier juste au-dessus de sa tête. Link fronça les sourcils, ne comprenant pas ce que cela signifiait. Il n'était pas au château. Mais alors... Ses yeux s'écarquillèrent, il se releva brusquement dans le lit et observa l'environnement dans lequel il se trouvait. Un lit sous les escaliers, un bouquet de fleurs et de céréales séchées accroché au mur... Il n'y avait plus de doute, il était de retour chez lui. Des voix lui parvinrent. Deux, pour être exact. Deux voix qu'il chérissait depuis si longtemps et dont il avait fini par oublier la tonalité au fil des années. La gorge sèche, Link quitta le matelas et se décala afin de ne plus avoir l'escalier qui lui obstruait la vision en direction de la pièce principale. Sa mère apparut devant lui, attablée en train de siroter un thé à la camomille, tandis que son père parlait tout en examinant la petite bibliothèque dans un coin. Le cœur du prodige se serra si fort que ses yeux le piquèrent et un vaste sentiment de solitude s'empara de lui. Tout cela... Ce n'était qu'une illusion, une reconstitution de sa précédente vie. Ces êtres qu'il avait tant aimés n'étaient pas réels, Link en avait conscience. Mais les revoir après tout ce qu'ils avaient vécu, cela le peina profondément.

- Link, tu émerges enfin de ta sieste, sourit Adélaïde après l'avoir vu. Jeannot est passé te voir. Je lui ai dit que tu dormais.

   Son père se retourna et posa une main sur sa hanche.

- Il doit sans doute t'attendre au moulin de Justin, ajouta le chevalier qui vint s'asseoir à côté de sa femme.

   Sans voix, Link les dévisagea avec émotion. Adélaïde n'avait pas des cheveux châtains si longs dans ses souvenirs. Étaient-ils si altérés pour avoir une vision trouble du visage de sa propre mère ? À travers ses yeux, il reconnut les siens. C'est vrai, il avait hérité de leur couleur bleue. Quant à son père, ses cheveux blonds restaient les mêmes qu'à l'époque. Les voir vivants, tous les deux, suffisait à sidérer le jeune prodige.

- Pourquoi pleures-tu, Link ? s'inquiéta sa mère en se levant. Tu te sens mal ?

   Il n'avait même pas osé retenir ses larmes de tristesse mêlées à une infime joie. Il aurait préféré ne pas apparaître ici. Cela lui faisait bien trop mal de les revoir. Adélaïde posa une main sur son épaule et s'accroupit devant lui pour l'examiner.

- Laisse-le, il a dû faire un cauchemar. Comme toutes les autres fois.

- C'était il y a plusieurs années, Karl, lui rétorqua sa femme en se relevant. Je n'ai pas l'impression que ce soit ça.

   Elle donna un mouchoir en tissu à son fils pour qu'il sèche ses yeux ainsi que ses joues. Link le fit dans un silence inhabituel aux yeux de ses parents. Une fois qu'il eut repris ses esprits, sa mère l'invita à s'asseoir mais l'Hylien refusa en silence. Il n'avait pas de temps à perdre. Zelda allait devoir l'attendre bien plus longtemps que prévu... Le trajet entre Elimith et le château durait entre trois et cinq heures à cheval.

- Tu as faim ? lui demanda son père face au mutisme de son fils.

- Non, pas vraim... commença à répondre Link avant de s'arrêter, les sourcils haussés par la stupéfaction.

   Il porta une main à sa gorge, choqué, mais ne trouva qu'une peau lisse. Son cœur parut rater un battement et l'incompréhension le gagna. Sa voix... Elle n'avait rien de celle d'un homme. Ce n'était même plus la sienne. Non, c'était bien la sienne mais il y a bien trop longtemps pour qu'il s'en souvienne. Déstabilisé, Link recula et chercha l'unique miroir de la maison. Il monta les marches quatre à quatre pour rejoindre la mezzanine et se jeta littéralement devant la glace, le cœur battant la chamade. Son portrait finit par l'assommer. C'était un enfant qu'il voyait devant lui. Ou du moins, la moitié de son visage puisqu'il dut se mettre sur la pointe des pieds pour voir le reste.

- Par les saintes déesses... murmura-t-il, interloqué.

- Mais tu es devenu une fille durant ta sieste ! s'écria Karl qui arriva en courant.

- Quoi ?! s'écria Link d'une voix aigüe due à son jeune âge.

   Il se regarda, dépité, face à ses cheveux longs tombant en-dessous des épaules. Comment était-ce... Derrière lui, son père rit à gorge déployée et dut se tenir à la rampe pour ne pas rouler par terre tant il était hilare. Ah, ce n'était qu'une de ses vieilles farces... Link calma un peu sa panique et grimaça en se tournant vers lui. Il faisait face à un tout autre problème. Oui, il était bien dans le passé, mais pas au bon moment. Lui qui pensait rejoindre sa chambre de chevalier, cela n'avait rien à voir. Il était retourné dans son corps d'enfant...Quel âge avait-il physiquement d'ailleurs ? Ce détail lui tordit le ventre.

- Ce n'est pas possible...

   Il posa une main sur sa tête, eut un mouvement de recul et s'assit sur le lit de ses parents, le visage pâle. Puisqu'il n'était qu'un enfant, jamais il ne pourrait rejoindre Zelda avec facilité. L'accès au château serait encore moins aisé. Personne ne lui laisserait parler à la princesse. Encore fallait-il qu'elle ait aussi été envoyée dans cette époque.

- Je te taquinais, Link ! Ne sois pas aussi atterré.

   En vérité, Karl ne pouvait connaître la véritable raison de son air sombre. Son fils se leva et passa à côté de lui pour revenir au rez-de-chaussée.

- Je vais... retrouver Jeannot, annonça-t-il d'une voix nonchalante. Je vous rejoindrai en fin d'après-midi, comme d'habitude.

   Il quitta la maison, laissant une atmosphère vraiment étrange derrière lui. Karl descendit à son tour et croisa les bras en regardant à travers la fenêtre. Il paraissait soucieux.

- Toi aussi, tu l'as vu ? le questionna sa femme qui finissait son thé.

   Un air peiné passa sur le visage du chevalier.

- Oui, répondit-il simplement.

   Il reprit place à côté d'Adélaïde et observa de loin le lit de son fils.

- Son regard était éteint.

oOo

   L'un des seuls moyens pour comprendre à quelle époque précisément il se trouvait était pour Link de rejoindre Jeannot, son ami d'enfance. En toute honnêteté, il avait presque fini par l'oublier. Sur son chemin, le jeune Hylien revit maints visages connus et appréciés, des villageois qui appartenaient à son enfance et qui avaient peut-être péri après l'arrivée du Fléau. Tant de souvenirs remontaient à sa mémoire, la nostalgie lui serrait la poitrine. Jeannot l'attendait sans doute sur la plage derrière le village puisqu'il n'était pas au moulin, alors Link s'y rendit le plus vite possible.

   Presque rien n'avait changé mis à part quelques terrains où les maisons de l'actuel Elimith ne figuraient pas. Il n'y avait pas non plus de laboratoire antique en haut de la colline. Link dévala la pente qui menait à l'océan et courut en direction de banc de sable qu'il parcourait jadis. Tout était fidèle à ses souvenirs, la magie sheikah était vraiment époustouflante.

- Link ! l'appela son ami en accourant vers lui.

   Jeannot possédait de courts cheveux roux et de grands yeux marron qui le caractérisaient tant. Il dépassait Link de plusieurs centimètres, ce qui avait le don d'agacer ce dernier quand il était plus jeune.

- Tu ne fais pas de sieste d'habitude, se plaignit Jeannot en croisant les bras. T'as pas dormi cette nuit ou quoi ?

  Il fallait jouer le jeu.

- Oui... Désolé Jeannot, j'espère que tu n'as pas trop attendu.

- Je suis resté avec Florine en attendant puis elle a dû revenir à la teinturerie pour aider son père.

   Maintenant, Link devait trouver un moyen pour connaître son âge et ainsi mettre au point la meilleure solution pour rejoindre Zelda. Il espérait avoir plus de dix ans...

- Jeannot, ça me fait un peu de peine d'y repenser mais depuis combien de temps est morte la reine ?

   Le roux haussa un sourcil, le regard rivé vers le ciel pendant sa réflexion. Successivement, il étira ses commissures de lèvres, donnant l'impression qu'elles se balançaient comme un pendule.

- Il y a cinq ans, je crois. Presque six.

   Mon corps a donc onze ans, pensa Link en grimaçant légèrement. Ce n'était pas assez pour se présenter en tant qu'apprenti chevalier. Et même si cela avait été le cas, son père n'avait normalement pas encore réuni l'argent nécessaire pour payer la formation. Rien qu'à l'idée de devoir infiltrer le château, Link déglutit. Il ne manquait plus que ça... Et si jamais il ne pouvait pas rejoindre Zelda, elle allait devoir enquêter toute seule.

- Bon, on joue ? s'impatienta Jeannot qui trépignait.

    Le blond baissa légèrement la tête, son visage se rembrunit et témoignait de son état d'âme.

- Pas aujourd'hui, lui répondit Link d'une petite voix. Je n'ai pas le cœur à ça pour le moment. Mais dès que Florine sera disponible, tu n'auras qu'à lui demander.

    Sans un mot de plus, le jeune prodige s'éloigna d'un pas lourd qui, à cet âge, n'avait rien d'habituel. Tous les plans mis au point avec Zelda, toutes ces indications précises qu'il aurait dû respecter si tout s'était passé comme prévu... Au final, ils tombaient à l'eau. Link préféra s'isoler à la limite du village, assis non loin du bord de la petite falaise en regard du nord. En tailleur, il fixait l'horizon, le ciel qui prenait lentement une teinte orangée. D'ici, il ne pouvait pas voir le château ni même savoir comment se portait la princesse. En fait, il ressentait ce même sentiment que le jour où il avait quitté le Sanctuaire de la Renaissance.

   Livré à lui-même dans un corps dont il n'avait plus les repères.

    Ce monde pouvait être le fruit de ses souvenirs, il n'en restait pas moins réaliste et conforme à tous les codes que le chevalier avait connus à cette époque-là. Se rendre à la citadelle comme si de rien n'était et entrer dans la forteresse s'avéraient impensable. Les gardes postés aux différentes entrées ne laissaient passer les civils seulement s'ils travaillaient pour la famille royale ou s'ils venaient pour une livraison. Un autre motif pour entrer était de se prétendre futur apprenti mais pour cela, Link avait besoin de son père. Et il avait parfaitement conscience que ce dernier ne pourrait l'aider sans la moindre explication de sa part. De plus, à onze ans, personne n'était accepté en tant qu'écuyer. L'Hylien se frotta la tête puis se renfrogna. Ce n'est pas en restant passif qu'il parviendrait à avancer dans sa mission...

    Le temps s'écoula sans qu'il ne s'en rende compte, plongé dans ses pensées. Sa mère dut venir en personne pour le rappeler à la maison. Le regard rivé au sol, il passa devant elle et revint chez lui dans un silence lourd et perturbant. Link se lava les mains, geste qu'il faisait rarement au vu de la surprise de ses parents, puis il vint s'attabler en attendant le souper. Karl lui servit le potage et observa son fils boire.

- J'ai entendu dire que le neveu du chef s'était rendu aux... à la forêt interdite, se corrigea rapidement Adélaïde pour engager la conversation. D'après ses dires, ce n'était qu'un défi lancé par ses camarades soldats. Il a failli se perdre et il a dû revenir sur ses pas.

    Karl plissa les yeux et s'accouda sur la table, l'air étonné.

- Je ne pensais pas que les soldats tenteraient eux aussi de trouver... Enfin, tu sais, ajouta-t-elle.

    Leur fils ne les regardait pas, cependant, le simple fait d'éviter de prononcer certains mots l'agaça sincèrement. Les événements récents l'avaient mis à cran, si bien que des choses aussi futiles parvenaient à l'énerver. Non... Le fait de ne pas avoir réellement ses parents en face de lui l'insupportait. Dès qu'ils parlaient, son cœur se serrait désagréablement et lui rappelait constamment que ce n'était qu'une illusion.

- Même s'il était parvenu à traverser les Bois Perdus, jamais il n'aurait pu déloger la Lame Purificatrice de son piédestal, répliqua Link d'une voix froide qui le surprit dans un second temps. L'épée l'aurait tué en un instant.

    Il ne voulait pas être aussi sec dans ses paroles... Adélaïde se figea et le regarda avec des yeux écarquillés, contrairement à son père qui avait froncé les sourcils.

- Link qui... qui t'a parlé de ça ? demanda sa mère avec inquiétude.

    Le jeune garçon se crispa. À onze ans, son père lui avait-il parlé des Bois Perdus ? Non, cela devait arriver bientôt et Link l'avait oublié. Il posa sa cuillère et regarda sur le côté dans le but d'éviter les yeux perçants de sa mère.

- Je lui en ai parlé hier quand nous nous promenions tous les deux, assura son père pour apaiser sa femme. J'ai jugé qu'il était suffisamment grand pour le savoir.

    Adélaïde le dévisagea avec méfiance tandis que Link montra de l'incompréhension. Son père mentait, jamais il ne le lui avait appris ainsi durant son enfance.

- Karl, nous en avons déjà discuté, le sermonna sa femme. Il est trop jeune pour entendre de tels récits. Une épée qui ôte la vie à celui qui n'est pas digne de la tenir, c'est terrifiant pour un enfant !

- Je n'ai pas eu si peur quand je l'ai appris.

    C'était la vérité.

- Personne n'est parvenu à trouver l'épée jusqu'à présent, de toute manière, termina-t-il d'un ton neutre.

- Je suis toute ouïe de savoir comment tu peux l'affirmer, mon fils.

    Ils se fixèrent un long instant. Adélaïde affichait une nette inquiétude sur son visage tandis que Link préférait ne rien montrer.

- La réponse se trouve dans le nom de la forêt, « Les Bois Perdus ». Pour moi, cela signifie clairement que quiconque y met les pieds risque de ne pas retrouver son chemin.

- Tu parles comme un adulte, j'ai l'impression d'entendre ton père, se plaignit-elle en croisant les bras. Peu importe, je ne veux plus que l'on aborde ce sujet. Il ne manquerait plus que tu t'y rendes toi aussi, par une folie qui m'échappe, et que tu y perdes la vie.

     Cette fois-ci, le prodige esquissa un discret sourire et reprit son repas. Sa mère ne pensait pas si bien dire. Jamais ses parents n'avaient imaginé une seule seconde qu'il soit l'un des élus des déesses. Malgré ce début de repas un peu tendu, le reste se passa d'une meilleure humeur et permit à Link de retrouver cette ambiance regrettée pendant longtemps.

- Je sais... que je ne le dis pas souvent, commença-t-il avant de marquer une pause. Je... Je vous aime profondément.

    Les deux adultes restèrent quelques instants muets, se demandant sans doute pourquoi de tels aveux maintenant. Finalement, tous deux se regardèrent et s'accordèrent un sourire avant de faire de même avec leur fils.

- Link, nous le savons déjà, le rassura Karl tandis que sa femme posait une main sur celle du garçon.

    Adélaïde l'approuva.

- Il y a certaines choses que l'on ne peut exprimer avec des mots. Tu nous as déjà suffisamment montré que tu nous aimais.

    La gorge de Link s'assécha et sa faim se coupa définitivement ce soir-là. Le lendemain, le prodige passa le plus clair de son temps à élaborer une idée afin de rejoindre Zelda sans problème et ne pas s'attirer les ennuis. À l'écart du village, il dédia une grande partie de sa journée à confectionner un plastron en cuir qui ressemblait à celui porté en temps normal dans la réalité. Sans la moindre armure - de toute manière, jamais il ne pourrait en revêtir une avec son corps actuel -, Link ne pouvait que compter sur cette infime protection en cas de dérapement. Ses amis d'enfance s'en plaignirent mais il dut les congédier bien que cela l'attristait. Le soir, rien d'exceptionnel ne se déroula si bien que le prodige alla se coucher tôt.

    En effet, il se leva avant l'aube et prit soin de ne faire aucun bruit en s'habillant puis en quittant la maison. Link se dirigea vers la cabane à l'arrière du jardin, ouvrit silencieusement la porte puis se glissa dedans. Il ne voyait pas grand-chose mais la veille, l'Hylien avait fait un repérage. À tâtons, il attrapa son carquois de cuir, celui qu'il avait pu retrouver avec son réveil, quelques flèches ainsi que son arc. Il les équipa avec des mouvements habiles qui témoignaient de son expérience. Au cas où, il s'empara d'une dague ayant été forgée par un forgeron originaire d'un pays du nord. Il sangla son étui à sa ceinture puis se retourna pour sortir.

- Où comptes-tu aller à une heure pareille ? lui demanda une voix grave qui le fit sursauter.

     Link déglutit et discerna la silhouette de son père sur le seuil de la porte. Comment avait-il... ? Pourtant, le jeune prodige était certain de n'avoir fait aucun bruit. Du moins, pas assez pour réveiller quelqu'un. Son silence parut révélateur pour Karl qui soupira et croisa les bras.

- Tu n'es pas mon fils, c'est ça ?

Link ouvrit la bouche, affecté par cette question. Il baissa les yeux et serra légèrement les poings.

- Si, je le suis bien, affirma-t-il avec le plus d'assurance possible. Seulement... Je n'appartiens pas à cette époque.

    Son père le fixait difficilement à cause de la pénombre. Il haussa un peu les sourcils puis passa une main dans sa chevelure en signe d'incompréhension.

- Je vois... C'est difficile à croire, tu me l'accorderas.

    Link ne répondit rien.

- Mais cela expliquerait bien des choses. Ton regard éteint, tes connaissances sur les Bois Perdus, ta soudaine maturité. Tu m'as l'air d'être devenu un adulte.

- En réalité, j'ai vingt ans, lui apprit Link qui n'osait pas regarder son père.

    Une lueur de fierté passa dans le regard du chevalier. Il ne savait d'où elle venait mais au fond de lui, Karl sentait que son fils avait accompli de grandes choses. Soudain, Link se précipita vers lui, entoura son abdomen de ses bras puis le serra avec force avant d'éclater en sanglots. Peut-être n'aurait-il pas réagi ainsi dans son corps d'adulte, peut-être était-ce le fait d'occuper son corps d'enfant qui le rendait un peu plus fragile. Mais peu importe. Étreindre son père n'était plus qu'une nécessité. Dans un premier temps, Karl fut surpris mais il finit par lui rendre son étreinte. Il pensait comprendre mais n'en avait pas la certitude.

- Pardonne-moi ! s'excusa Link malgré les trémolos dans sa voix enfantine. Si seulement... Si seulement j'avais pu être à tes côtés ce jour où... où tu...

    Il ne put poursuivre tant ce terrible souvenir le tiraillait. Oui, Link éprouvait toujours des remords et s'en voulait profondément de n'avoir rien pu faire. Il pensait avoir fait son deuil depuis longtemps mais ce n'était pas le cas, en fin de compte. Au fond, il n'avait jamais accepté ce qu'il était arrivé à Karl lors de cette bataille. Link laissa s'écouler sa peine dans les bras protecteurs de son père, touché par les sentiments qui habitaient son garçon.

- Rassure-moi. Tu ne comptes pas assassiner quelqu'un avec un tel équipement, j'espère ?

    Cela parvint à faire rire Link qui renifla puis s'écarta en se séchant les joues. Il hocha négativement la tête.

- Non, je dois retrouver une amie au château. Mais au vu de la dangerosité de certaines routes, je préfère pouvoir me défendre.

- Personne ne te laissera entrer, tu le sais ?

    Link opina et regarda son père reculer dans le jardin pour le laisser sortir.

- Bon, il n'y a qu'une seule chose que je puisse faire pour t'aider. Mais tu n'iras pas bien loin avec...

     Link se montra très attentif pendant qu'il continuait à sécher les dernières larmes qui roulaient sur ses joues. Il était étonné par l'aide proposée mais il ne la rejetterait certainement pas. Karl le pria de l'attendre quelques minutes puis il disparut pour rejoindre la maison. En attendant, Link s'assit au pied d'un arbre et contempla le ciel puisqu'il ne voyait que lui avec distinction. Plus tard, Karl revint et lui tendit une lettre. Intrigué, le jeune Hylien la prit et se demanda ce qu'elle pouvait bien contenir.

- Cette missive stipule que tu es mon fils et que je t'envoie chercher un nouveau bouclier de chevalier à la forge de notre armée. Toutefois, si tu entres dans l'enceinte même du château, ta présence sera vu comme intrusive et tu te feras jeter dehors.

    Link se remit debout et son père posa une main sur son épaule.

- Ne fais rien qui soit risqué, d'accord ? Si ce que tu dis est vrai et que nous ne sommes pas tes vrais parents... sache qu'Adélaïde sera quand même morte d'inquiétude. Ne l'oublie pas.

- J'y veillerai, lui promit avec sincérité. Merci de vous être comportés naturellement avec moi... Ces quelques moments passés avec vous m'ont rappelé à quoi point j'avais des parents formidables.

     Le chevalier se donna un coup sur la poitrine et remercia son fils pour ce dernier compliment inattendu. Tous deux se dirigèrent vers l'écurie car Karl acceptait de lui prêter sa monture pour le trajet. Il lui demanda toutefois de la ramener une fois la mission accomplie. Link le lui promit aussi. Il se hissa difficilement sur la selle du cheval, empoigna les rênes puis regarda une dernière fois son père. Ce dernier semblait en pleine réflexion.

- Avant de partir à l'aventure, dis-moi. Notre royaume connaîtra-t-il enfin la paix ?

- Oui, lui assura son fils.

- Je suis heureux de l'apprendre. Et celui que tu as connu le serait très certainement aussi.

     Le jeune garçon esquissa un sourire triste mais aussi reconnaissant. Il acquiesça puis ordonna au cheval de se lancer au trot. Karl l'observa s'éloigner jusqu'à disparaître dans la nuit. Jamais il n'aurait pensé que son fils deviendrait ainsi. Il avait tout l'air d'être devenu un homme sage, sûr de lui et honnête. Le chevalier regagna sa maison et remonta à la mezzanine pour se coucher auprès de sa femme. Celle-ci l'attendait et décala les couvertures pour qu'il puisse la rejoindre.

- Il est parti ? le questionna-t-elle d'une voix enrouée.

- Oui, pour le château.

    Il s'allongea sur le dos et fixa la fenêtre à sa gauche.

- C'est un brave garçon, nous pouvons en être fiers.

- J'ai toujours été fière de lui, le reprit Adélaïde dont les yeux se refermèrent inexorablement.

oOo

    À certains moments, Link lançait sa monture au galop afin de dépasser rapidement des endroits douteux où des voyageurs avaient été attaqués par des forbans. Mieux valait ne pas s'y attarder. Néanmoins, durant ce long trajet, le jeune garçon put redécouvrir Hyrule telle qu'elle était cent ans plus tôt ; il n'y avait pas de ruines, aucune tour sheikah ne se dressait à l'horizon, de nombreux voyageurs sillonnaient les différentes routes du royaume. Tout cela participait à accroître sa nostalgie. Mais ce qui était passé devait le rester. Accepter ce qu'il s'était produit permettait d'aller de l'avant et d'en faire une force. Du retour du Fléau, Link en avait tiré une grande expérience en matière de survie et d'humilité.

    Après de longues heures de chevauchée, il aperçut enfin les plus hautes tours du château et ne cacha pas son soulagement. Il approchait du but. Maintenant, Link devait se soucier de l'heure et être très précis. S'il parvenait à passer les deuxièmes remparts, il devait se rendre près de l'étude de Zelda et attendre qu'elle sorte pour lui faire signe. Bien entendu, cela ne fonctionnerait que si la princesse jouait le rôle de l'enfant qu'elle était. Sans cela, leurs chances de se revoir devenaient presque nulles.

     Quand Link passa les portes de la citadelle, il fut d'abord frappé par son changement. Du moins, elle ne ressemblait pas à la nouvelle citadelle après la défaite de Ganon. Les pierres des maisons étaient noircies par le temps et les cendres des cheminées, les tuiles n'avaient plus ce bleu éclatant que Link connaissait à présent. Il y avait des trous dans les rues, certains gorgés d'eau de pluie. Voilà bien quelque chose qu'il aurait aimé oublier... L'Hylien descendit du cheval, le prit par la bride puis le mena à travers les passants pour gagner la forteresse. Quelques habitants furent surpris de voir un enfant avec un tel équipement, mais aucun d'eux ne voulut parler avec lui. À leurs yeux, il ressemblait sans doute à un vagabond. Concentré sur son objectif, Link poursuivit sa route et traversa le petit pont menant aux grandes portes des deuxièmes remparts. Là-bas, deux gardes se mirent au travers de son chemin, ils le toisèrent avec un regard hautain.

- Où penses-tu aller comme ça, gamin ? lui demanda le premier.

     Le prodige tiqua mais ne préféra pas relever cette appellation familière. À la place, il opta pour un air innocent digne de son âge physique.

- Je viens de la part de mon père, le chevalier Karl, les informa-t-il en leur tendant sa lettre.

     Le deuxième homme la lui arracha des mains, l'ouvrit à la hâte et parcourut vite les quelques lignes. Il ne s'en montra pas moins méfiant.

- Il ne pouvait pas venir chercher ce bouclier par lui-même ? lui demanda l'homme sur un ton de reproche.

- Mon père a pour mission de protéger mon village. Il ne peut pas se permettre de le quitter pour un simple bouclier, répliqua Link qui tâchait de garder son calme.

- Je vois.

    Les deux gardes se concertèrent à travers un simple regard et la lettre fut rendue au garçon.

- Tu n'as pas intérêt de traîner, tu entends ? On ne veut pas avoir de problèmes.

    Link les remercia brièvement puis entra enfin dans l'enceinte du château une fois qu'un des deux hommes lui eut désigné l'emplacement de la forge. Tout d'abord, le prodige feignit de s'y rendre mais changea bientôt de direction pour se diriger vers l'ouest. Il ne restait plus que quelques minutes avant que Zelda ne sorte de son étude... Jamais Link n'y serait à temps en restant à pied. Tant pis, il sauta sur le dos de son cheval et se mit au galop pour gravir le chemin montant vers les parties hautes du château. Les chevaliers présents poussèrent des exclamations en le voyant passer à toute allure puis lui hurlèrent de s'arrêter sur-le-champ. Tout un groupe se lança à sa poursuite mais Link les sema grâce à sa monture. Il trouverait bien un moyen de leur échapper définitivement. La fameuse tour se dessina devant lui, reliée par un pont à la chambre de Zelda. Cette dernière s'apprêtait d'ailleurs à y entrer, la tête baissée.

    La princesse s'arrêta sur le seuil, soudainement alertée par les cris qu'elle entendait et le bruit des sabots qui claquaient sur les dalles de pierre. Elle se dirigea vers le parapet puis observa le chemin qui passait sous le petit pont. Elle découvrit un jeune cavalier sur son cheval qui se précipitait vers elle, les cheveux blonds au vent. Il ne lui en fallut pas plus pour reconnaître Link, ce dernier fit cabrer son cheval pour s'arrêter et dévisagea Zelda. Pour la première fois, ils se voyaient enfants comme s'il s'agissait d'une première rencontre. Quel soulagement de le voir... Non, ce n'était pas le moment de se laisser rattraper par les sentiments. Le groupe de chevaliers arriva et empoigna Link par le bras avant de le tirer pour le faire descendre.

- Non, laissez-le ! ordonna Zelda dont la voix était elle aussi adaptée à son âge.

- Mais, Princesse... dit un des Hyliens en levant la tête.

    Zelda leur adressa un regard sévère.

- Ce garçon s'est perdu, inutile de le traiter comme un malfrat. Occupez-vous plutôt de le ramener aux portes du château.

- Bien !

    Aussitôt, elle fit quelques discrets signes à Link : elle mima un triangle, une prière, puis le nombre treize. Il comprit le message et se laissa docilement conduire en dehors des murs de la forteresse. De justesse... Zelda l'avait tiré d'affaire. Rendez-vous à la cathédrale, à treize heures. Tel était son message. Autour de lui, les chevaliers pestaient et s'indignaient qu'on puisse laisser entrer un gosse aussi insolent et impétueux. Et quelle idée de lancer son cheval au triple galop ?! Sur le chemin pour la citadelle, Link fut sermonné de toute part mais n'y prêta aucune espèce d'attention, ce qui agaça encore plus les preux. Finalement, il repassa les grandes et lourdes portes de métal tandis que les deux gardes se faisaient littéralement hurler dessus. Link s'éclipsa en douce pour ne pas subir leurs représailles, il se dirigea vers le parc de la cathédrale et attacha son cheval à un arbre avant d'entamer son attente.

    Une fois de plus, le temps lui parut long, si long que son ventre manifesta sa faim et le fit grimacer à de nombreuses reprises. Hélas, Link n'avait pas un seul rubis et ne pouvait que compter sur Zelda pour essayer de manger quelque chose, si toutefois elle trouvait le moyen de l'aider. Pour s'occuper, l'Hylien sculpta un morceau de bois humide tombé d'un arbre. Il repensa à Zelda et se demanda comment cela se passait pour elle. Avait-elle aussi suscité des doutes ? De toute manière, qui pourrait lui faire la moindre remarque douteuse mis à part... D'un coup, la poigne de Link serra si forte le morceau de bois que ce dernier tenait craqua et l'obligea à se calmer s'il ne voulait pas le casser.

    Oswald... Ce traître et conseiller qui travaillait pour la famille royale. Il représentait un véritable obstacle aux deux élus. Cent ans plus tôt, le chef du clan Yiga n'avait jamais attenté directement à la vie de la princesse, ou même de Link. Il avait toujours cherché des moyens subtils pour les assassiner sans avoir de sang sur les mains. Mais dans cette réalité alternative, s'il découvrait la vérité, qui pouvait affirmer qu'il ne passerait pas à l'acte ? Link connaissait les capacités d'Oswald, il utilisait aussi la magie sheikah, tout comme Impa.

     Link jeta un coup d'œil à l'horloge solaire placée sur le clocher de la cathédrale. Il était bientôt l'heure. Il se leva et entra dans le bâtiment imposant avant de prendre place sur un banc du premier rang. Une fois installé et ayant constaté qu'il n'était pas seul, le garçon feignit de prier en direction de la statue de la déesse Hylia. Une dizaine de minutes s'écoula puis les portes s'ouvrirent et deux silhouettes firent leur apparition.

- Veuillez m'excuser mais vous devez laisser place à la princesse ! les pria Impa en regardant les six personnes présentes. Personne ne peut assister à sa séance de méditation.

    Link l'observa un bref instant et constata qu'elle n'avait qu'une quinzaine d'années, tout au plus. Derrière elle, Zelda lui fit signe de sortir par la porte du fond. Il acquiesça et se faufila derrière les quelques colonnes pour se soustraire à la vue perçante de la Sheikah. Il sortit par la porte réservée habituellement aux religieux puis il arriva dans un petit jardin entouré de hauts murs en pierre. C'était un potager relativement bien entretenu.

    De son côté, Zelda demanda à Impa de l'attendre elle aussi à l'extérieur puis elle se dirigea vers la statue imposante. Une fois sa nourrice partie, la princesse passa à son tour la porte du fond et tomba nez-à-nez avec le prodige qui inspectait les choux. À son arrivée, il se releva et tous deux se dévisagèrent de la tête aux pieds. Pour eux, c'était... vraiment étrange de se voir ainsi. Ils avaient l'impression d'être face à une personne différente.

- Pour une surprise, celle-ci me paraît impensable, commença Zelda avec embarras. J'imagine que tu as aussi été perturbé en te retrouvant dans ton corps d'enfant.

    Il hocha la tête et décala ses longues mèches de cheveux qui lui fouettaient le visage à cause de vent. Ah, il savait qu'il aurait dû les couper avant de partir ! Rien n'était plus embêtant que des cheveux détachés, selon lui.

- Tu as pu trouver des pistes à propos de la clé ? lui demanda Link en reportant son attention sur elle. Je me demande si...

  Le blond se tut face aux yeux écarquillés de la princesse. Avait-il dit une bêtise ? Son amie se mit à rire de manière incontrôlable et lui tourna le dos par respect pour lui. Un peu perdu, Link la regarda avec interrogation et dut attendre qu'elle regagne son calme. Zelda tâcha de reprendre son sérieux et lui refit face, honteuse de s'être moquée de lui.

- Excuse-moi, Link. Quand tu as parlé, je ne m'attendais pas...

   Elle laissa sa phrase en suspens, n'osant aller plus lui. De discrètes rougeurs témoignèrent de l'embarras du garçon qui n'eut plus du tout envie de décrocher le moindre mot jusqu'à la fin de leur mission.

- Peu importe, concéda-t-elle après un long silence. Je ne suis pas encore allée dans le bureau des conseillers. Je n'en ai pas du tout eu le temps... Quand je me suis réveillée et que j'ai compris que le sortilège n'avait pas fonctionné comme espéré, j'ai immédiatement pris la situation en main. J'ai joué mon rôle en espérant qu'on puisse se rejoindre.

- Et si je n'avais pas pu ?

   Zelda croisa ses mains devant le ventre.

- Je me serais débrouillée toute seule. Cependant, il y a tellement d'obstacles que mes chances de réussite s'avéraient bien minimes...

- Et maintenant, que faisons-nous ? Personne ne me laissera entrer dans le château, pas une seconde fois.

    Sa compagne esquissa un sourire triomphant montrant qu'une idée venait de lui traverser l'esprit. Seul, bien sûr qu'il ne pourrait plus y entrer. Mais s'il l'accompagnait, cela serait tout autre.

- Tu vas venir avec moi, décréta Zelda avec assurance. Je prétendrai que tu veux devenir un garçon d'écurie. Cependant, si on me demande pourquoi une personne de mon rang accompagne un roturier, je ferai mine qu'il s'agit d'un caprice. Je ne pense pas qu'on vienne embêter la fille du roi pour cela.

   En repensant à son père, elle perdit son sourire. Elle l'avait revu à de rares moments mais ils n'avaient jamais de véritables discussions depuis son arrivée dans ce monde factice.

- Avec mon équipement, je risque d'éveiller des doutes, souligna justement Link qui désignait son arc et la dague.

    Cette dernière commençait à lui peser, notamment car ce corps n'était pas habitué à porter ce genre de poids pendant de longues heures.

- Pourquoi ne pas le laisser quelque part ? lui suggéra Zelda pour pallier au problème.

- Ce n'est pas envisageable. N'oublie pas qu'Oswald se trouve en ce moment même dans le château.

- Il ne s'en est jamais pris à moi durant mon enfance.

- Zelda, nous sommes justement en train de changer une partie de celle-ci même si ce monde est illusoire. Je sais ce qu'il advient quand le passé est changé. Et je ne veux jamais que cela arrive...

   Touchée de le voir ainsi, la jeune fille lui prit la main et lui offrit un regard empli d'empathie. Au moment où elle s'apprêtait à prononcer son prénom, la porte de la cathédrale s'ouvrit derrière la princesse et Impa apparut sur le seuil, affolée par la disparition de la fille du roi. La Sheikah se figea en les voyant tous les deux, main dans la main, puis sentit la colère monter brusquement.

- Que... Que faîtes-vous, tous les deux ?! s'exclama-t-elle avec indignation. Toi, lâche la princesse sur-le-champ !

    Link s'exécuta et recula de plusieurs pas quand Impa arriva vers lui, furieuse.

- Tu essayais de capturer Son Altesse ?!

- N-Non ! se défendit Link en levant les mains.

- Tu voulais la dépouiller de ses biens, alors ?

- Non, je...

- Pourquoi tu lui tenais la main, dans ce cas ?!

    Soudain, Zelda s'interposa entre eux et repoussa Impa de peur qu'il arrive quoi que ce soit à son fiancé. Elle n'avait pas du tout prévu que sa nourrice arrive ainsi et les surprenne...

- Impa, je t'ai pourtant demandé de rester devant la cathédrale ! la sermonna Zelda.

- Oh, parce que vous aviez prévu de voir ce garçon en cachette ?

    Déconcertée, la Sheikah les regarda tour à tour sans comprendre. Elle n'avait jamais vu cet Hylien, alors comment la princesse pouvait-elle le connaître ? Impa était presque toujours avec elle. Son incompréhension se lut à travers son silence pesant. Elle attendait des explications. Les deux élus des déesses s'échangèrent un coup d'œil inquiet, ce qui poussa Zelda à prendre en main la situation.

- Impa, je te promets de tout t'expliquer d'ici un jour ou deux mais en attentant, j'aimerais que tu ne poses pas plus de questions et que tu gardes tout ça pour toi.

- Rassurez-moi, vous ne prévoyez rien qui vienne à l'encontre de votre père ?

    La princesse le confirma en souriant avec le plus d'innocence possible. La Sheikah émit un soupir bruyant puis toisa de nouveau Link avec méfiance tant et si bien qu'elle lui demanda de décliner son identité.

- Je m'appelle Link, lui donna-t-il comme unique réponse.

- Bien. La princesse se montre clémente envers toi alors tâche de lui témoigner tout ton respect ainsi que ta reconnaissance.

    Impa reporta son attention sur Zelda qui conclut la discussion par :

- Je ne suis plus disposée à prier aujourd'hui. Rentrons au château afin de ne pas perdre de temps.

    Toutes deux se mirent en route pendant que Link marchait à plusieurs mètres derrière elles. Lorsque son ventre gargouilla désagréablement, il posa une main dessus et grimaça. Quand ils seraient arrivés au château, il demanderait à Zelda de l'aider à trouver de quoi manger. 

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