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Chapitre 38

"Honneur. Discipline. Bravoure. Pour ma Reine !"

~Devise de la Chevaleresse de feu

Milisandre observa Lumière disparaître dans l'entaille inter-dimensionelle d'Immeron. Les yeux remplis de rage, elle se retourna lentement.

Elle était bien trop vieille pour combattre : 89 ans d'existence pour 46 voués aux combats, elle méritait amplement sa retraite. Aller combattre une sorcière assoifée de pouvoir, très peu pour sa jambe, elle avait eu sa dose.

Mais ce n'était pas son avis.

Elle ne voulait pas laisser ses connaissances les plus anciennes, en particulier Lumière, partir seuls, sans elle, au combat. Il fallait qu'elle les protège... Qu'elle le protège.

Mais elle ne le pouvait pas. Satanée jambe.

Alors, elle ne fit que murmurer :

- Que ma reine vous protège, mes amis.

Puis elle s'en alla, sa canne tapant contre le sol poussiéreux.

~~~~~

Ferelith revint dans son atelier. Elle referma la porte de bois, de fer, et de verre derrière elle. Elle alla, dans un premier temps, s'asseoir sur le tabouret de son établi de bijoutière, et retira tout ses bijoux. Colliers, bracelets, bagues... ne laissant que ses piercings des oreilles. Puis l'elfe inspecta ses bijoux avant de les trier.

Au bout d'une quinzaine de minutes, Ferelith se releva et remit deux de ses colliers. Les autres restèrent sur l'établi. Elle raviva le feu avec l'aide de son animal de compagnie : le petit dragon était ravi de revoir sa maîtresse.

- Aithne, peux-tu t'occuper du feu ?

Le jeune dragon se leva d'un bond et commença à souffloter sur la braise. Ferelith se saisit d'une barre de métal avant de la faire chauffer sur le nouveau feu. L'acier n'était pas encore assez mou pour être travailler, et Ferelith fit un signe à Aithne pour faire en sorte que le feu soit plus chaud.

- Minimum 700°, Aithne. Rappelle toi.

Le jeune dragon souffla sur le feu avant de faire tomber un peu plus de charbon. Grâce à un mécanisme en métal que Ferelith avait créé, Aithne pouvait totalement s'occuper du feu.

Ferelith commença à frapper le métal avec un marteau. Elle le remettait souvent dans le feu, et recommençait ensuite à frapper le métal, encore, et encore.

Était-ce la rage qui lui donnait la force ? Non, seule la haine contre l'accident qui s'était produit.

Elle continua son manège, frappant le métal et le remettant dans le feu quand la matière était trop écrouie. Forger une lame de qualité prenait plusieurs jours à être construite.

La porte de la forge s'ouvrit, puis se referma. Milisandre tapait sa canne contre le sol régulierement.

-Bonjour, Ferelith.

Aithne fut alerté par le bruit et s'éloignait de son poste pour accueillir Millisandre, qu'il avait reconnu. Ferelith ne remarqua l'autre vie que grâce à son dragon. Elle se tourna et fut surprise de voir sa grand-mère.

- L'odeur du feu est très accueillante !

Ferelith sourit en entendant les paroles de Millisandre.

- Aithne est un bon apprenti.

Le petit dragon sautilla de joie et retourna près de la forge pour reprendre l'entretien du feu. Ferelith posa son travail sur l'enclume pour le continuer plus tard. Elle prit un chiffon noirci et s'essuya les mains avant de retirer son tablier.

-Je vois ça... Le feu d'un dragon est très bien pour une forge, bien que les salamandres soient encore plus efficaces.

Ferelith sourit de plus belle. Elle adorait passer du temps avec sa grand-mère, que cela soit une seconde, une minute, des heures ou des jours.

- Oui, c'est vrai. Et je le sais car tu me l'as très bien appris, Mamie. Qu'est-ce qui t'amène dans la région ? Toujours ton voyage habituel ?

- Pour cette fois, pas vraiment...

Ferelith perdit son sourire et observa Millisandre, inquiète.

- Que se passe-t-il, alors ? Un problème à la forge ?

- Des problèmes qui vont bien au-delà de la forge, malheureusement... Je me fais vieille, et voir mes vieux amis partir dans une quête de combat épique... Ça me rend nostalgique.

Ferelith regarda sa grand-mère en fronçant les sourcils.

- Et... tu souhaiterais partir avec eux ?

Ferelith retira le peu de paperasse qu'elle avait mit sur une table ronde en bois, de taille moyenne. Elle invita Millisandre à s'asseoir et demanda à Aithne de préparer la bouilloire pour du thé. Le petit dragon avait plusieurs aptitudes, et grâce à différents mécanismes mis en place par Ferelith, il pouvait faire plusieurs tâches pour l'aider.

Milisandre alla s'asseoir avant de répondre.

-J'aurai bien aimé, mais... je me fais bien trop vieille. Je n'ai même pas su défendre ma propre forge.... Saleté de jambe.

Ferelith fronça les sourcils. Elle lui demanda, en contrôlant son affolement :

- Ta forge à été attaquée ?

-Toute la ville dans les arbres des elfes... a été attaqué.

La voix de Milisandre était brisée. Comme si des larmes qu'elle retenait voulait lui couper la voix.

-Les quelques survivants sont là, au jardin...

Ferelith était choquée. Il était rare qu'elle se montre vraiment sans masque... Mais avec Millisandre, elle n'en avait pas besoin.

- Pardon ? Qui a attaqué le royaume ?

Elle observa sa grand-mère avec inquiétude.

- Es-tu blessée ?

-Les humains... Leur reine...

Elle frissonna. Trop de trucs horribles...

-Et non, je ne suis pas blessée.... Juste besoin d'un peu de compagnie, je présume.

- Oui, bien sûr. Tu peux rester ici autant que tu veux.

La bouilloire, qui avait commencé à siffler il y a un petit moment, émit un son trident, signe qu'elle était chaude. Aithne enclencha le mécanisme pour la récupérer et l'amener à Ferelith et Millisandre. La jeune elfe récupéra la bouilloire et la versa dans de grandes tasses en porcelaine.

Milisandre sourit. Sa petite-fille était vraiment ingénieuse...

-Sinon, comment se passe ta vie d'Artiste en ce moment ?

Ferelith soupira. Elle voyait bien que sa grand-mère voulait changer de sujet, et elle ne la blâmerait pas pour ça.

- Je commence à m'y faire. Je suis restée beaucoup dans mon coin, mais, ces derniers temps, je commence petit à petit à m'intégrer.

Elle lui fit un léger sourire.

- La vente des armes ne se fait pas beaucoup, ce qui est normal dans une terre qui est neutre.

-C'est cool ! Mais je ne comprends pas trop pourquoi la vente d'arme ne se fait pas... Les trafiquants et les voleurs ne viennent même pas te voir ?

Millisandre posa sa canne par terre.

- Très peu. Je n'exhale que très peu ma boutique... Je crains encore avoir peur de ce qui s'était produit.

Elle détourna le regard pour servir le thé, et fit attention de ne pas trembler. Elle faisait référence à l'incendie qui avait emporté presque toute sa famille. Ne restait aujourd'hui des Gaelen que Milisandre et Ferelith... La première y avait perdu la mobilité d'une de ses jambes, anéantissant son rêve de poursuivre la voie de la chevallerie, et la deuxième était profondément traumatisée.

-Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, fit Milisandre tristement. Ce qu'il s'est passé... Je sais, fit-elle simplement.

Ferelith sourit tristement et hocha légèrement la tête. Elle voulait que cette douleur qu'elle ressentait dans son cœur disparaissen. Ou plutôt, que la profonde blessure cicatrise enfin. Elle avait eu une idée, il y a quelques temps, mais elle avait un peu peur de la réaliser.

-Il faut s'avoir prendre des décisions et avancer, finit Millisandre. Malgré toutes les épreuves...

Elle ne le savait qu'on ne peut mieux : son rêve de chevalier réduit à néant à cause de la blessure à la jambe lors de l'incendie, et réduite à retourner définitivement chez les elfes alors qu'elle avait passé sa vie chez les humains : tout ça à cause des idées racistes de l'époque. Sa reine, morte assassinée, alors que si elle était là, elle aurai pu la protéger.

Ferelith connaissait l'histoire de sa grand-mère. Elle savait que cette dernière aurait voulu être chevalière plus longtemps. Elle voulu changer de sujet pour penser à autre chose.

- Je me demandais, Mamie... Es-tu déjà allée aux Monts Brumeux ?

La jeune elfe connaissait la réponse : oui. C'était un moyen comme un autre de détourné la conversation sans être trop directe.

-Les Monts Brumeux ! Bien sûr, pardi ! C'était le centre de mes aventures épiques quand j'étais jeune ! Quelle nostalgie... Immeron, Lilianna, Arachnéa, la Brume... Que des choses fascinantes !

Ferelith sourit en voyant sa grand-mère en parler avec des étoiles dans les yeux. La jeune elfe n'avait pas eu l'occasion d'y aller dans son enfance, étant toujours occupée; que ce soit dans son travail ou dans l'apprentissage de son métier. Les Gaelen avaient été enterrés aux Monts Brumeux, mais elle n'était jamais allée les voir. Elle avait peur d'y aller seule.

- Penses-tu.... Que tu pourrais m'accompagner ? Je voudrais m'y rendre pour faire une offrande aux divinités, et également aux Gaelen, lui avoua t-elle.

Elle avait commencé à dessiner des idées de bijoux pour les offrandes, mais ils ne seraient prêts seulement que dans une ou deux semaines, si elle voulait en faire pour toute sa famille.

-Il va falloir attendre que le ciel noir se dégage, fit simplement Millisandre en haussant les épaules.

Puis elle revint sur ses mots.

-Une... offrande ?

- Oui. J'ai pensé que cela m'aiderait dans ma fin de deuil, et il faut bien aller tenir un peu compagnie aux défunts.

Elle marqua une pause avant d'ajouter.

- De toute manière, nous ne pourrions pas y aller avant une ou deux semaines, le temps que je réalise les offrandes pour tous.

-Je vais t'aider... En tout cas, au moins dans les offrandes pour les divinités.... Tant de choses pour leur offrir une offrande !

Millisandre se fit une queue de cheval, avant de boire à pleine gorgée son thé.

Ferelith était reconnaissante d'avoir sa grand-mère à ses côté pour cette aventure qui la soignerait. Elle enverra des prières au ciel pour le remercier de s'occuper d'elle.

Elle prit également sa tasse, mais contrairement à Millisandre, elle bu de petites gorgées.

-Déjà, pour les dieux, de l'or pur, et de l'argent pour les morts, sertis de pierres et joyaux différents selon ce que l'on veut. C'est l'une des bases des offrandes.

Ferelith leva les sourcils en soupirant.

- Ho oui, je le sais. Et j'ai la chance et l'opportunité de posséder une collection de pierres précieuses depuis de nombreuses années. Nous trouverons probablement ce qu'il nous faut ici même.

Ferelith avait gardé toutes les pierres qu'elle trouvait ou recevait. Sa collection s'était bien agrandie, surtout depuis qu'elle avait trouvé un bon fournisseur.

-Pour Immeron, une graine en or. Pour Lilianna, un bracelet d'or. Pour Arachnéa, un bijou qui se serti dans le corps. Les offrandes sont plus puissantes quand on les personnalise...

Un large sourire se dessina sur le visage de Millisandre, et le même sourire se dessina sur le visage de Ferelith.

Telle grand-mère, telle petite fille.

- Tu t'y connais bien, mamie, et je suis rassurée. Tu pourras m'éviter des erreurs.

Elle se leva et alla chercher son cahier de dessin de bijoux, rangé dans son établi. Elle revint vite et prit des notes avec sa fidèle plume de dessin.

Aithne était posé en sphynx sur un rebord large de fenêtre. C'était devenu une de ses places préférées.

-Les dieux des Monts Brumeux m'ont appris tout ça, c'est tout. Ou une épée, pour Immeron. Cela mérite réflexion...

Ferelith commença à dessiner une épée, dédiée à Immeron. Une épée qui devra être sublime.

- Une épée fantômatique est très dure à concevoir, je te préviens d'avance...

- Mais cela pourrait être un challenge. Avec tes connaissances, nous pourrions peut-être nous en sortir ?

Elle regarda sa gand-mère dans les yeux, des étoiles dansant dans ses yeux hazel et vert. Elle adorait les nouvelles créations, et surtout les compliquées, car la satisfaction quand elle les terminait était la meilleure sensation qu'elle éprouvait dans son métier.

Millisandre se lécha la lèvre inférieure.

-Moui, mais il faudrai s'y mettre dès maintenant...

Millisandre aimait les défis. Les épées fantomatiques en étaient un. Elle adorait, car la défaite était toujours plus proche que la réussite.

Ferelith se redressa.

- Qu'est-ce qu'on attend, alors ?

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