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Chapitre 11

"Dans l'éternité, chaque visage qui s'efface est une étoile qui s'éteint, laissant un vide que le temps ne peut combler. Mes amis s'en vont, leurs rires résonnent encore dans ma mémoire, mais je reste, un témoin impuissant de leur départ. La divinité m'offre l'immortalité, mais elle me rappelle aussi la douleur de voir le monde se flétrir, alors que je reste figé dans le cycle incessant de la vie."

~Immeron


Une jeune femme arriva au cimetière d'Immeron, perdue, serrant la main de son grand-père comme si elle voulait le forcer à rester auprès d'elle pour toujours.

Cléa de Saint-Clair était ce genre de personne perdue entre la résiliation, l'impuissance et le refus. Ces lieux : ce cimetière la troublait, elle n'aimait pas cet endroit, ça ne lui plaisait pas... On était entre la vie et la mort, ici...

Dans ses cheveux blonds se trouvait entrelacée entres les boucles blondes une rose rouge, dont la couleur de velours s'accordait parfaitement à son chemisier ample.

Immeron pouvait se souvenir de ces mystérieuses paroles... Cette métaphore du cosmos qui fait des roses un espoir contre les ombres qui profilaient à l'horizon.

"Les roses ne t'aiderons pas à arrivé".

Il suffisait de les guider. Comme si Dame Liliana avait prévu les choses.

Elle était là, la rose vêtu de rouge... Cléa entra dans le cimetière et serra la main de son grand-père.

- Et maintenant...

Ses mots tremblant cachaient ses pensées...

Pas la mort...

Tout sauf son grand-père.

-Oh, bonjour Lucrate, bonjour Cléa, je vous attendais, fit Immeron, un sourire sur le visage.

Le fantôme était assis, en pleine méditation devant la statue qui lui était dédiée. Il ne pouvait rien faire d'autre, après tout.

-Bonjour, mon vieil ami. Comme te portes-tu ? demanda Lucrate.

-On ne peut mieux ! Mais je ne peux pas dire la même chose de toi apparemment...

L'ancien conseiller recracha une nouvelle fois du sang en guise de réponse au Faux Dieu.

-Je suis prêt à rendre mon dernier souffle ici...

Immeron fronça les yeux.

-Ah non non, t'as pas le droit de mourir maintenant. Je ne croyais jamais dire ça, mais non. Je t'ordonne de ne pas mourir.

Cléa ne pouvait que se plier au silence, elle voyait de ses yeux le fantôme... C'était la première fois qu'elle voyait un fantôme, elle aurait penser que ces créatures étaient terrifiantes comme dans les contes... Pourtant, quand elle regardait Immeron, elle ne voyait que des vapes de mélancolie et d'empathie.

Elle se rapprocha de son grand-père, déchirer entre le voir disparaître ou le voir souffrir... Cléa ne savait quel destin est le mieux...

Et pourtant, elle ne pouvait qu'admirer la force que ce dernier avait, il restait droit, digne, et si respectueux... Alors que le sang lui remontait dans les poumons, que la mort déchirait son âme pour le happé jusqu'à elle ne sait quel monde qu'elle espèrait meilleur.

-Pardon ? fit Lucrate.

Immeron fit apparaître un petit bocal, avec des feux follets à l'intérieur. Des feux follets de Régénération. Leur belle couleur rose ressemblait toujours autant à celle des feux follets de Charme... Tant de nostalgie.

-Tu ne vas pas... ? demanda l'ancien conseiller.

-Désolé...

Le petit bocal se brisa et les feux follets se jetèrent sur Lucrate.

C'était bien connu. Sous "consommation" importante, ils taient connus pour faire rajeunir.

La sensation des feux glissant entre ses doigts et sur la moindre parcelle de peau n'était pas désagréable pour Lucrate. Les Bibliothécaires n'avaient pas peur des feux follets, alors pourquoi Lucrate aurai peur de ce qui était lié à lui depuis la naissance ?

Au bout de quelques minutes, les feux follets s'écartèrent enfin de lui. Ses rides n'étaient plus qu'un souvenir oublié, ses cheveux étaient redevenus aussi longs et blancs que dans son souvenir, et surtout. Surtout. La masse de muscle qu'il avait perdue au fil des années étaient revenus. Cette musculature qui lui faisait l'impression de ses sentir sans danger...

-Mais je ne peux pas te laisser mourir, termina Immeron. C'est un cadeau des kitsunes. De base, je ne suis pas censé influencé le destin des mortels. Mais les morts ne voient plus la lune et j'ai besoin de ton aide.

-Je me suis juré de ne plus combattre avec l'épée. Plus jamais, soupira Lucrate.

-Dans ce cas, bats-toi avec ta langue et tes belles paroles sans queue ni tête de conseiller. Je ne te laisse pas le choix.

Cléa était émerveillé par les feux valsant dans l'air, avec cette gracilité qui montrait cette magie qui défiait les lois de la nature... Comme un compte à rebours qui se rembobinait, elle n'avait jamais vu son grand-père aussi jeune... On avait rajouter de l'eau dans la clepsydre, là était le plus important...

- Est-ce que... tu te sent mieux ? Grâce à cette magie ?

Cléa tendit la main, et un feu follet s'aventura jusqu'à elle, se déposant sur ses doigts comme pour l'accepter. La chaleur des flammes mystiques dévoila quelque chose en Cléa, tissant des liens ardents et mystique avec ses feux follets.

Ceux-ci vinrent de plus en plus nombreux vers la jeune femme, la lumière se courba et entoura ce qui se révèlait être une Bibliothécaire.

-Je dirai bien que oui... marmonna Lucrate dans sa barbe mal rasée.

Il fit des étirements pour tester son corps.

-Bon, il n'y a pas de séquelles à ce que je vois.

Il ne fût pas surpris que sa petite fille était Bibliothécaire. Il en était presque certain auparavant, et maintenant, c'était sûr. Raison de plus pour l'inciter à aider le monde, et raison de plus pour ne montrer aucun étonnement.

Immeron, quant à lui, regardait la scène avec une certaine nostalgie.

Cléa, vêtue de la couleur vermeil des roses, semblait comprendre les feux follets autant que eux pouvait comprendre la Bibliothécaire. Les roses avait éclots et les paroles de Dame Liliana prenaient enfin du sens. Il y avait toujours un espoir. Les roses n'avait pas tarder à arriver.

Cléa, suivie du cortège de feux mystiques, enlaca son grand-père a nouveau jeune. Elle avait eût si peur de le perdre. Elle remercia le ciel, le destin, les kitsunes et les feux follets de lui accorder ce délai supplémentaire.

- Mais pourquoi ?

Car Cléa n'était pas non plus naïve... Immeron semblait avoir besoin de Lucrate. Pourquoi ? Que ce passait t-il ici, ou plutôt dans ce monde ?

-Et bien... Ton grand-père risque d'être utile si les morts continuent d'hurler leur peine... Surtout si la guerre entre les humains et les elfes débute.

Immeron n'avait pas vraiment envie de parler de ça. Les roses avaient de nouveau fleuris ! Oui ! Il était content, pour le moment. S'il devait devenir Cauchemar pour protéger sa Dame à cause des guerres, il ne serai plus jamais le même... De plus, il avait une nouvelle tombe à prendre soin. Raison de plus pour missionner Lucrate. Il détestait se salir les pattes...

Cléa commençait à comprendre ce qui se passait. Elle se rappella des questions de Lucrate durant leur voyage... Si les deux royaumes étaient en danger... Est-ce que son grand-père avait deviner ce qui allait ce passé ?

- Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Cléa se sentait si impuissante dans cette histoire.

-Tu as tellement de possibilités... fit Immeron, pensif.

-Tu peux autant aller prévenir les Bibliothécaires que le monde va rentrer en guerre et apprendre leur technique que parcourir le monde avec moi... Mais je préférerais la première option, fit Lucrate.

Cléa se sentit tout à coup emportée, comme noyée dans un courant marin, emportée par le destin sans qu'elle n'ai apprit à nager.

À nager, plonger tête la première dans la suie immonde de tout les problèmes de ce monde.

Mais Cléa était bel et bien la petite fille de Lucrate pour quelque chose : Elle hocha la tête, serra le point et annonça.

- Je suis pas prête pour tout ça... Mais je vais le faire. Trouver mes coéquipiers.

À sa dernière phrase elle reprit les mots de son grand-père : Elle ne sera pas seule. Et elle sauvera le monde.

- Je vais devenir une Bibliothécaire.

-Bonne résolution, firent les deux en hochant la tête. Tu peux demander un enseignement aux kitsunes, si tu leur dit que c'est Immeron et Lucrate qui t'envoie...

Le deuxième regarda le ciel.

-J'aurai bien voulu t'accompagner. Mais le peu de sang de Bibliothécaire que j'ai dégoûte les personnes qui habitent là-bas, bien que je puisse rentrer dans la Bibliothèque des Âmes.

Il soupira.

-Tu devras donc y aller seule.

Cléa hocha de la tête, tout était devenue trop sérieux, depuis qu'elle s'était enfuie du royaume. Elle repensa à ce pauvre Valentin qui devait sûrement être en proie aux rumeurs et aux colères de ses parents...

Mais Cléa, malgré l'urgence de la situation, eût pour la première fois une sensation agréable, comme la sensation d'être enfin à sa place.

Étrange, puisqu'elle se trouvait dans un cimetière. Mais il aura fallu qu'elle aille dans le monde des tombes pour se sentir acceptée non pas par les morts : mais par son destin. Cléa allait enfin apporter quelque chose, elle existait n'ont pas pour les héritiers qu'elle avait à offrir dans l'ombre des hommes, mais enfin pour ce qu'elle était...

Une bibliothécaire.

- Elle est où, cette bibliothèque ? demanda la jeune femme d'un air déterminé.

- Située sur l'extrémité ultime entre la forêt elfique et la capitale humaine, se trouve la porte qui permet d'y accéder, commença le gardien du cimetière, toujours aussi pensif..

-Ou l'on peut y accéder par la méditation. Mais la première option est bien plus simple pour une débutante comme toi. La méditation fait presque mal et est très minutieuse, termina Lucrate.

Le vent souffla, imbibant le cimetière d'odeur de rose et de bois tout neuf. L'ancien conseiller huma l'air.

- Et toi, grand-père ? Que vas-tu faire ?

Cléa aurait sans aucun doute préféré avoir son grand-père avec elle. Mais il semblait que le destin en avait décider autrement.

-Bonne question... Pour commencer, je vais calmer un peu le jeu politique... Je vais essayer tout du moins. Et si je n'y arrive pas, et bien... Je trouverai autre chose.

Cléa baissa les yeux, pensive. Quand elle releva son regard sur son grand-père, admirative.

- Alors... on ce sépare ici ? fit-elle d'une petite voix fébrile, triste.

Elle enleva de ses cheveux blonds la rose, les feux follets qui s'était mis à tournoyer autour d'elle valsaient maintenant jusqu'aux pétales.

Ils firent éclore le carmin de la rose solitaire. Ils rendent mystiques les pétales, et Cléa ne pouvait qu'admirer ce que les feux follets faisaient pour elle : c'était comme s'ils savaient ce qu'elle voulait. Les feux se cachèrent entre les pétales et disparurent dans le velours rouge de la fleur.

-Tiens...

Au moins, la petite-fille sera toujours avec son grand-père... Où qu'ils soient, les deux seront toujours réunis.

-Je serai toujours là, fit Lucrate en lui indiquant son cœur. Puis, ce n'est que temporaire !

Il fût touché par le geste de sa petite fille, très touché, même. Il prit la rose, et la glissa entre ces doigts, l'admirant.

Avant de partir, Cléa enlaça son grand-père, et dans des paroles de moins en moins compréhensibles, trop rapides et émotives, elle lui dit qu'elle l'aimait, elle lui souhaitait bonne chance, bon courage, elle lui ordonna catégoriquement de rester en vie, de ne pas prendre de risques inutiles, d'être là à son retour...

Elle lui ordonna de la retrouver quoi qu'il arrivait.

De rester à jamais une famille unie. Car c'était ça qui terrifiait le plus Cléa, être privée de son grand-père comme elle avait été privée de ses parents depuis leur banissement.

Et puis, elle se détourna de lui, détourna le regard pour ne pas qu'on voit pas ses larmes...

Et elle partit, en direction du portail mystérieux.

Une fois qu'elle n'était plus qu'un point noir dans l'horizon, Lucrate se tourna vers Immeron, blasé.

-Un vrai plan ?

Un sourire machiavélique apparut sur les lèvres transparentes du fantôme. C'était ça, l'autre version du fantôme. Un cauchemar. Un truc qui tuait tout ce qui bougeait si on l'énerver trop.

-J'ai besoin de toi pour faire... Du ménage. Je ne peux pas sortir du cimetière, mais j'ai une liste de personnes à tuer. Des crimes trop atroces que même le dieu des Enfers se sent concerné...

Il énuméra des noms que Lucrate mémorisa parfaitement. Dedans, les derniers barons des Lastrie Vinois, une famille elfique ayant détourné beaucoup d'argent du pays pour ses propres affaires personnelles, et un autre nom. Un nom qu'il ne connaissait que trop bien.

Augustus II.

-Heureusement que je t'avais dit que je ne toucherai plus à une épée. C'était une promesse que je m'était faite à l'époque.

-Au revoir, Lucrate, déclara simplement le fantôme.

La brume tomba d'un coup sur le cimetière, et Lucrate se retrouva à l'entrée des Monts. Il se frotta les yeux pendant une bonne minute, puis décida d'aller tuer les gens sur sa "liste".

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