Epilogue
Lucas est mort dans la nuit, j'avais jamais ressenti un tel vide de toute ma vie. Plus aucun sentiments, plus aucune émotion, juste quelque chose qui me bloquait. J'ai cru que mon coeur ne battait plus. Son enterrement s'est passé sous la pluie, personnes n'avait été capable de prononcer ne serait-ce qu'un mot, mise à part Emma qui s'était effondrée en pleure auprès de sa tombe, criant à l'injustice, hurlant qu'elle aurait dû mourir à sa place. J'aurai voulu parler aussi, ou la soutenir, mais je crois qu'au fond, on la tient un peu tous responsable, pourtant c'est ridicule, elle n'a pas choisi d'avoir son problème au poumon.
Le temps est passé, la routine est revenue. J'avais nommé mon fils Lucas, en souvenir de son père défunt. Moi qui m'étais toujours moquée de ces personnes, appelant leurs enfants comme leur parent défunt, je crois que j'en avais besoin. La dépression m'avait aussi frappée et l'unique personne ayant été là chaque jour avait été Arthur. Il avait réussi à monter sa boîte, avec ses amis.
Il a demandé ma main un soir d'été, un coup de tête ? Sans doute ...
Nous avions deux vies de célibataires, avant de passer à colocataires lorsque j'ai perdu mon job, pour finalement reprendre nos vies séparément. Il fallait dire que prendre un appartement seule faisait vide, bien que Lucas soit jeune et énergique, ça ne remplaçait pas la présence d'un homme. On a sans doute retrouvé nos sentiments bien enterrés par le temps.
Notre vie de couple est devenue une routine, rythmée par l'attente d'un second fils pour moi, et du premier d'Arthur. Même s'il a toujours été comme un père pour Lucas, attendre un enfant venant de soi est différent, du moins, c'est que qu'il m'avait confié un jour.
Emma est devenue journaliste, elle visite le monde à sa façon, rédige des articles, nous transporte dans la vie de chaque personne qui lui donne de son temps. Elle vient souvent en France, marraine de Lucas, l'unique fils de Lucas, ayant hérité du nom de son père.
Sarah, mon ancienne colocataire, a refait sa vie quelque part au Canada, avec sa copine, un vieux rêve d'enfant ... elle m'envoie une carte de temps en temps.
J'ai connu une vie plus mouvementée et plus belle qu'Arthur aurait peu la rêver, mais du moins, aussi tordue que ces rêves.
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