7- Le Post It
Je me souviens, après cette nuit où j'avais hébergé Arthur, il avait laissé un post it sur le plan de travail, et était reparti comme un voleur. Il avait seulement mis une couverture sur moi. J'avais rangé les tasses de chocolat de la veille et avait lu son post it.
Hey,
Je ne serais plus là quand tu te réveilleras, mais merci pour cette nuit, je ne sais pas où j'aurai été sinon. J'espère que tu es heureuse, je ne souhaite que ça.
Je pars demain pour notre campagne, mon père vient de décédé, il t'aimait beaucoup ...
Tu me manques,
Arthur
Je n'ai pas hésité ce jour-là, j'ai pris mon sac, y ai mis un t-shirt, un bas et je suis sortie. Courant dans les rues, sautant dans le premier train pour chez moi, priant pour qu'il ne soit pas trop tard. Arthur n'a jamais connu sa mère, et son père avait été son seul repère. Je me suis très longtemps reproché de ne avoir vu qu'il souffrait le veille, je voulais peut-être juste retrouver l'ami que j'avais perdu...
Je suis rentrée chez moi, dans ce village qui m'avait vu grandir. Il n'y avait personne dans les rues, peu étonnant, M. Robert était un homme fort apprécié, maire depuis dix-sept ans, il n'aura même pas finit cette année. Je n'avais pas pris la peine de déposer mon sac chez mes parents, ce qui comptait c'était d'être au cimetière, dire adieu à l'homme qui s'était occupé de moi, presque autant que mon père. Martin Robert avait été mon second père.
J'avais laissé mon sac tomber de mon épaule en entrant dans ce lieu aux sol couvert de tombes et de fleurs fanées. Je m'étais effondrée avant même d'être entrée, je suis restée là près d'une demie heure, pleurant en écoutant les derniers mots de chacun pour cet homme si héroïque. Il avait élevé son fils seul, et soutenu chaque personne de ce village, toujours souriant, c'était un homme fabuleux.
J'avais utilisé le peu de force qu'il me restait pour atteindre le banc le plus proche. Les premières personnes commençaient à partir, alors j'ai attendu que chaque personne quitte ce cimetière. Ça ne m'avait pas demandé tant de temps. Je m'étais ensuite approchée de la tombe, m'essayant juste à côté.
" Salut Martin,
Je, il est plus simple de te parler seul à seul, non ? J'aimerai savoir pourquoi, pourquoi toi. Je sais ce que tu me demanderais si tu le pouvais, et je ne peux te le promettre, mais je ferais tout ce que je peux pour m'occuper d'Arthur. J'aurai dû venir te voir, toutes les semaines, ou t'appeler comme je le faisais avec mes parents, car tu t'es occupé de moi comme si j'étais un membre de ta famille. J'aimerai que tu puisses m'entendre, et j'espère que tu le peux, de là-haut, juste après ces mots, je me suis simplement effondrée, comme l'heure d'avant.
- Je suis sûr qu'il t'a entendu, avait dit une voix derrière moi, Arthur ..."
Il s'est assis à côté de moi, avant que l'on ne s'effondre tout deux dans les bras de l'autre, pleurant en coeur un être cher.
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