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⤞ Chapitre 8 || Discussion, mère de compréhension

   Caitlin s'arrêta de courir abruptement. Elle n'avait aucune idée d'où Luke pouvait bien se trouver. Elle aurait dû lui envoyer un message avant de courir désespérément dans les couloirs. Elle ne savait même pas ce qu'elle lui dirait.

  Elle tapa à toute allure et envoya la même chose à Mike, bien qu'il dorme encore. Essoufflée, elle prit le temps de se calmer. Peut-être que pour une fois, Luke ne s'était pas levé tôt ce samedi...

   Les pensées ne cessaient plus d'affluer dans son esprit. Ce qu'elle avait ressenti dans les bras de Zoey, ce n'était pas anodin. Un nouveau sanglot franchit ses lèvres. Ce n'était pas le moment, son coeur ne pourrait pas le supporter, la blessure était encore trop fraîche, et puis ... Elle écarquilla les yeux, comprenant ce que tout ça impliquait.

   Elle regarda son téléphone d'un air hagard. Luke avait répondu. Elle reprit sa course sans réfléchir et débarqua dans la salle où il était, couverte de larmes et à bout de souffle.

— Caitlin ? demanda-t-il, de dos, les yeux fixés sur le tableau où les équations dansaient déjà.

   Emprisonnée dans une torpeur soudaine, elle ne put prononcer le moindre mot. Alors, elle était attirée par quelqu'un d'autre ? Sa main serra fort le bord d'une table, au point qu'un de ses ongles trop longs se cassa dans un bruit sec.

  Luke se retourna, elle le regarda sans le voir, sans remarquer l'inquiétude qui plissait ses traits. Pourtant, elle était certaine d'avoir aimé Gaël, alors pourquoi ?

— Tout va bien ? questionna-t-il en s'approchant.

— LUKE ! LUKE ! LUKE ! hurla tout d'un coup Caitlin. EMBRASSE-MOI ! EMBRASSE-MOI !

— Quoi ?! s'étonna-t-il. Caitlin, calme-toi ! Pourquoi veux-tu que je t'embrasse ?

— TAIS-TOI ET FAIS-LE !

— Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Où est Gaël ? Tu vas bien ? Pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il t'a-...

   Caitlin le coupa et plaqua violemment ses lèvres contre les siennes. Sans réfléchir, Luke répondit au baiser, et cela ne dura qu'un instant car Caitlin se recula vivement.

— ÇA NE ME FAIT RIEN ! cria-t-elle. RIEN ! répéta-t-elle d'une voix suraiguë.

Elle éclata en sanglots. Luke s'avança et la prit dans ses bras. Elle s'y cramponna comme si sa vie en dépendait.

— Pourquoi ça ne me fait rien, sanglota-t-elle, le visage enfoui dans le torse de Luke.

— Parce que tu n'éprouves que des sentiments amicaux à mon égard, répondit-il, doucement en lui caressant le dos.

— Et Gaël, poursuivit-elle d'une voix blanche, pourquoi ça ne me fait rien non plus ?

   Sa voix avait tremblé. Elle ne s'était pas sentie aussi vulnérable depuis des années. Depuis Kris, en fait. Vulnérable. Elle détestait ce mot, elle haïssait ce sentiment et l'irrévocable pitié qu'il entraînait chez les gens. Il sonnait comme un glas au creux de ses oreilles.

— Parce que tes sentiments se sont éteints, argumenta calmement Luke.

— Non ! Tu ne comprends pas ! s'égosilla-t-elle en le repoussant brutalement.

Luke planta son regard azur dans le sien.

— Je ne comprends pas quoi, Caitlin ? Que tu es en train de tomber amoureuse de Zoey ? Que tu t'es détachée de Gaël qui n'arrêtait de montrer à tout le monde que tu étais sa chose ? Ne me prends pas pour un con, Caitlin, je vois tout, je sais tout. Je sais quand tu es malheureuse, je sais quand tu es épanouie. Pourquoi crois-tu que je me suis disputé avec Gaël, hier soir ? Pourquoi Mike et moi essayons de passer un maximum de temps avec toi et lui et de monopoliser la conversation ? On n'est pas aveugles, Caitlin ! rétorqua alors son meilleur ami sous ses yeux médusés.

— Tu ... sais ? balbutia-t-elle.

— Oui, je sais, affirma-t-il, d'une voix nette et dure, comme si cette seule certitude lui donnait toute la confiance du monde.

— Je... Je suis un monstre, murmura-t-elle, sans pouvoir le regarder dans les yeux, je lui ai brisé le coeur sans aucun remords.

— Bien-sûr que non, tu n'es pas un monstre, affirma calmement son meilleur ami. Tu n'appartiens à personne. Tu es libre de faire tes choix. Qu'ils soient bons, mauvais, qu'importe tant que tu en apprends. Alors, que se passe-t-il ? reprit-il. Tu l'as plaqué ?

— Oui, avoua Caitlin, du bout des lèvres.

   La réalité de ces mots la frappa tout d'un coup. Elle se sentit déchanter. Faiblir. Comme une boussole dont les aiguilles tournaient à un rythme effréné, elle était désorientée. Qu'allait-elle faire, désormais ?

— C'était la meilleure décision que tu pouvais prendre, Cait'. Tu n'allais pas lui mentir et faire semblant, t'inventer des sentiments pour sauver les apparences. Tu as bien agi. Ce n'était pas facile, je le sais. Mais tu as bien fait, déclara Luke. Maintenant, tout va aller mieux, tu verras. Tu vas sourire, tu vas dormir, tu vas te sentir légère, te donner les moyens pour avoir ton école d'arts appliqués. Bref, tu pourras cueillir le bonheur, en faire un bouquet éternel et l'avoir toujours avec toi.

— Tu le penses vraiment ? Je lui ai fait mal, je l'ai vu, je l'ai senti, avoua-t-elle d'une toute petite voix.

— Oui, je le pense, certifia-t-il, sans la moindre hésitation.

Elle lui sourit et se jeta à nouveau dans ses bras. Quelques larmes coulèrent encore. Elle assimila tout ce qu'il venait de lui dire.

— Attends..., fit-elle en décollant sa tête de son torse pour le regarder. Tu t'es disputé avec Gaël hier soir ?

Il hocha la tête.

— Je n'ai pas trop apprécié son numéro avant le contrôle de physique. Pour être honnête, je voulais juste savoir pourquoi il avait fait ça. Il s'est quand même tiré une balle dans le pied. Il s'est énervé dans la seconde. Du coup, j'ai crié plus fort.

— Et... pourquoi a-t-il fait ça ? Je n'ai pas compris.

— Il n'a pas eu le courage de me le dire. J'ai deviné. Il voulait me décrédibiliser à tes yeux pour que tu sois de son côté.

— Mais c'est puéril ! s'exclama Caitlin,

— C'est aussi ce que je lui ai dit. J'ai aussi précisé que tu n'aurais jamais gobé un truc pareil... Et qu'il y a des façons beaucoup plus intelligentes d'attirer l'attention.

— Il voulait que je m'éloigne de toi, expliqua-t-elle. Cela fait des semaines qu'il me fait des scènes parce que "je vous préfère à lui, toi et Mike", dit-elle en mimant les guillemets.

— Bah franchement... il y a de quoi. En fait, depuis la seconde, il n'a pas changé. Tu as vraiment bien fait de rompre, affirma Luke en la relâchant.

— Je sais, confia-t-elle. C'était bizarre, ça s'est passé comme dans un rêve. J'avais du mal à croire que c'était réel. Mais en même temps, j'étais persuadée de faire ce qui était juste.

— Comment tu te sens, maintenant ? questionna-t-il.

— C'est horrible, mais je me sens mieux. Libérée d'un poids.

— Ce n'est pas horrible de se sentir soulagé. Je ne pense pas que ça soit une mauvaise chose.

— En fait, j'ai du mal à réaliser. Mais je n'en pouvais vraiment plus.

— Rester et lui mentir aurait été la pire chose à faire. Ça vous aurait fait du mal à tous les deux. Il n'y a rien de pire que de vivre dans l'illusion.

Caitlin eut un pâle sourire. Elle n'était pas fière d'elle.

— Je n'oublierai jamais son regard, soupira-t-elle. Je ne veux plus jamais vivre un moment pareil.

— Ça ira mieux, tu verras, affirma-t-il, sûr de lui.

Elle hocha la tête, bien qu'elle n'en soit pas sûre pour le moment.

— Et pour Zoey, qu'est-ce que je fais ? J'ai tellement peur ! s'exclama-t-elle.

— Pour le moment, rien, Caitlin. Rien, répondit-il. On y pensera plus tard. Il faut d'abord que tu guérisses de ça. Les prochains jours ne vont pas être faciles, ni pour toi, ni pour Gaël. Vous êtes deux dans cette histoire. C'est important que ça soit complètement derrière toi si tu veux tenter quelque chose.

— Comment tu as su ? Moi je n'ai compris que... qu'il y a quelques minutes.

— En tant qu'ami, je vois les choses que tu as du mal à interpréter. Les regards, les gestes qui te semblent anodins ne le sont pas toujours. Et puis, je te connais par coeur. Je sais comment tu te comportes quand quelqu'un te plaît, détailla-t-il en lui souriant tendrement.

— Tu peux garder ça pour toi ? Je ne veux pas que ça se sache, demanda-t-elle.

— Bien-sûr.

— Et... Tu as raison, je ne vais pas m'en occuper tout de suite.

— Evidemment que j'ai raison. En tout cas, Cait', tout ce que je veux, c'est que tu sois heureuse. Je t'accepterai toujours comme tu es, même si tu prenais les pires décisions du monde. Et je te souhaite de tomber amoureuse de quelqu'un de bienveillant qui saura te comprendre et t'aimer pour la personne que tu es, parce que crois-moi, c'est l'une des meilleures choses que j'ai pu connaître.

— Merci, répondit-elle en souriant.

— Oh ! En plus, je t'ai fait sourire ! Je suis vraiment trop fort ! s'exclama-t-il, fièrement.

Caitlin s'esclaffa légèrement. Luke ne changerait jamais !

— Bien-sûr. Tu ne serais pas mon meilleur ami sinon.

Il lui offrit un large sourire.

— Tu as pris un petit-déjeuner ? reprit-il en plissant les yeux.

— Non, avoua-t-elle. Je n'avais pas faim.

— OK ! Eh bien allons-y, décréta-t-il.

— Mais Luke, je ne-...

— Ta-ta-ta ! coupa-t-il en levant son index. Je ne veux rien entendre !

— D'accord, accepta-t-elle. Je te suis.

Il lui sourit et ouvrit la porte. En se mordant la lèvre, Caitlin attrapa son meilleur ami par le poignet. Une question brûlait encore ses lèvres :

— Pourquoi as-tu mis fin à ta relation avec Emmy alors que tu l'aimais encore ?

Il suspendit son geste, décontenancé par sa question, puis se reprit.

— Ça n'aurait pas marché. Et qui te dit que je l'aimais encore ?

Il tourna les talons et lui offrit son fameux sourire, celui qui rendait folle la moitié des filles (et garçons) du lycée. Caitlin n'ajouta rien. C'était pourtant évident, qu'il l'aimait. Son choix lui échappait et elle songeait que c'était peut-être parce qu'il avait eu peur de ses sentiment, qui, trop positifs, lui avaient fait perdre pied au point de se convaincre qu'il ne méritait ni la joie ni l'épanouissement. Peut-être pensait-il mériter de vivre en souffrant.

Sa silhouette mince s'éloignait déjà. Elle secoua la tête et le rattrapa. Elle était pourtant sûre que c'était Émilie qu'il avait évoquée toute à l'heure. Elle lui attrapa le bras .

— Oui ?

— Tout me porte à croire que tu l'aimais encore, affirma-t-elle sans ciller.

— On en parlera une autre fois, répliqua-t-il d'un ton neutre.

— Non, je ne crois pas, insista-t-elle en le regardant dans les yeux.

— Tu connais déjà la réponse dans ce cas.

~

Bonsoir ! Comment allez-vous ? :)

Merci d'avoir lu ce chapitre ! 🧡

Passez de bonnes vacances et à la semaine prochaine ! 🖤

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