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⤞ Chapitre 7 || Du courage pour tourner la page

Sa décision était prise. L'honnêteté avait toujours été sa meilleure qualité et se laisser aliéner par sa peur de le blesser ne ferait que lui faire plus de mal et retarder l'inévitable. Et puis, il fallait aussi qu'elle pense à elle. Si elle ne le faisait pas, personne ne le ferait.

Caitlin avait pensé à ce qu'elle lui dirait toute la nuit. Elle connaissait Gaël. Elle devait aller droit au but et ne pas tourner autour du pot, rester droite et stoïque, ne pas laisser transparaître la moindre émotion sur son visage, empêcher la moindre faille d'apparaître, pour ne pas qu'il s'y engouffre.

Elle avait également décidé de ne pas s'occuper de ce qu'il s'était passé quand Zoey l'avait prise dans ses bras hier. Après tout, ce n'était rien. Elle était juste préoccupée à se moment-là.

Elle ne dormait pas. Elle errait dans sa chambre comme une âme en peine, à deux doigts de débouler dans la chambre de Gaël pour tout lui dire avant qu'elle ne perde toute sa confiance. Ses lèvres tremblaient mais elle ne pleurait plus. Comme un roc face aux tempêtes, elle ne flancherait plus jamais.

Elle avait tapé les grandes lignes de ce qu'elle voulait dire dans les notes de son téléphone et n'avait de cesse de les relire pour les imprimer au plus profond d'elle-même. Elle ne voulait rien oublier, c'était important. Il fallait bien faire, être franche sans être méchante, ne pas lister toutes les erreurs qu'il avait pu faire, rester factuelle. Elle était trop blessée pour être suffisamment objective et avoir une discussion constructive avec lui.

   Il n'avait pas tous les défauts du monde, elle en avait conscience. Il avait aussi ses qualités, elle savait ce qu'elle perdait. Son estomac était tellement noué qu'elle ne pourrait rien avaler au petit-déjeuner. Il était sept heures et elle était aussi démunie qu'un poisson se tortillant sur le sable humide. Elle se promit, au cas où elle faiblirait, de se souvenir d'à quel point elle s'était sentie mal à ce moment-là, d'à quel point elle s'était rendue compte qu'elle était acculée à un mur. Aucun retour en arrière ne serait possible. Si elle restait avec lui, ce ne serait pas pour les bonnes raisons.

L'heure continuait de tourner. Elle savait qu'il se levait aux alentours de huit heures. On était samedi, aujourd'hui.

Elle lui envoya un message pour lui demander si elle pouvait le retrouver dans sa chambre avant le petit déjeuner. Elle passa de l'eau froide sur son visage et frissonna de tout son être alors qu'elle se répétait que tout irait bien. Elle ferait tout pour.

Elle enfila en vitesse des vêtements confortables et s'assit sur son lit, tapant nerveusement du pied sur le sol. La lointaine cloche d'une église sonna huit heures et Caitlin se remémora ce qu'elle souhaitait lui dire. Elle vida son esprit pour s'apaiser, sans réussir à calmer les battements frénétiques de son cœur taché de peur et de douleur.

Son téléphone vibra. Il lui répondait qu'il l'attendait. Caitlin prit son courage à deux mains et se leva. Elle prit ses clés et ce fut la dernière chose qu'elle fit consciemment. Elle sortit de son corps. Maintenant, elle était spectatrice, effacée au plus profond d'elle-même.

Il y a des moments qui nous semblent irréels tant les enjeux qu'ils portent sont importants. Le temps s'y écoule goutte à goutte, au point qu'on les entend tomber sur nos pieds. L'instant semble si onirique qu'on n'a même pas conscience qu'il arrive. C'était ce que Caitlin était en train de vivre.

   Comme dans un rêve, l'adolescente traversa les couloirs jusqu'à la porte de Gaël. Elle remarqua tous les détails des murs et du sol sur son chemin, les fissures, les taches, les surépaisseurs. Elle toqua sans hésiter, prise dans sa lancée. Il se pencha pour l'embrasser et elle l'évita.

— Non, dit-elle. Il faut qu'on parle.

   Son regard larmoyant tenta de l'en dissuader mais elle n'en tint pas compte. Elle n'avait plus peur. Son cœur pulsait très lentement, suffisamment pour lui rappeler qu'elle était bel et bien vivante.

— De nous ? questionna-t-il d'une voix plaintive.

Caitlin hocha la tête et il lui agrippa la main. Il la porta à son front en gémissant.

— Oui, de nous, répéta-t-elle en dégageant sa main.

Il se redressa d'un mouvement brusque et elle lui jeta un regard dur.

— Tu m'écouteras sans m'interrompre ? demanda-t-elle d'une voix assurée.

Ses mains tremblantes étaient pressées contre ses jambes. Le masque était en place.

— Oui, affirma-t-il, comprenant qu'il ne pourrait pas y échapper.

Caitlin cligna des yeux. C'était le moment. Elle parla sans réfléchir, sans flancher.

— OK. Donc, je ne vais pas passer par quatre chemins , commença-t-elle. Mes sentiments pour toi ont évolué et je... je ne suis plus amoureuse de toi. On ne-...

— Tu me vois comme un pote ? coupa-t-il.

— Oui, avoua-t-elle. Je ne peux pas continuer comme ça, tu comprends ? Ce serait te mentir.

   Il se prit la tête entre les mains, effondré et Caitlin se sentit faiblir. Chacun de ses muscles se tendirent comme la corde d'un arc, mais elle ne flancha pas.

— C'est un cauchemar, c'est impossible, marmonna Gaël.

— Regarde-moi, reprit-elle, intraitable.

Elle devait aller jusqu'au bout. Si elle ne lui disait pas ça, elle s'en voudrait toute sa vie et il avancerait sur de fausses suppositions.

Il releva la tête, le regard complètement détruit. C'était son œuvre à elle. Elle était monstrueuse. Pourtant, elle ne plia pas sous le vent.

— Ce n'est pas de ta faute. Vraiment. Les sentiments ne se contrôlent pas. Je suis sincèrement désolée. Mais sache que je ne regrette pas ce qu'il s'est passé entre nous. Si c'était à refaire, je le referais sans hésitations. Je suis désolée, expliqua-t-elle avec plus de douceur.

— OK. D'accord, répondit-il, simplement.

Le soulagement qui étreignait Caitlin fut tel qu'elle manqua de s'écrouler. C'était fait. Elle avait épanché son cœur.

— Je te jure que je serai toujours là pour toi, affirma-t-il, les yeux brillants.

Un noeud serra la gorge de Caitlin.

— C'est gentil...

Sa voix avait été trop incertaine. Mais elle ne savait pas comment réagir.

— S'il y a quoi que ce soit que j'ai mal fait, quoi que ce soit que je puisse faire, si tu veux une deuxième chance...

— Non, refusa Caitlin en secouant la tête. Non. Je suis désolée.

— Je l'ai senti venir. Ça fait des semaines que tu t'éloignes de moi.

— Ah, oui... J'ai mis du temps à ouvrir les yeux et à prendre ma décision, confia-t-elle. Je te l'ai dit dès que j'ai pu.

— Qui est au courant ? Tu t'es confié à quelqu'un ?

— Non. Personne n'est au courant. Pas même Luke. Pas même Mike.

— Tu as quelqu'un d'autre dans ta vie ? questionna-t-il, une lueur étrange dans le regard. Je ne suis pas assez ?

Cette fois, Caitlin était mal à l'aise. Elle sentait la situation lui échapper. Ce n'étaient pas ses affaires, non ?

— Non, personne, et non ce n'est pas ça, tu le sais très bien.

Il se mit dos à elle et elle se massa les tempes. Elle devait clore la conversation avant qu'elle ne perde pied.

— On était à plus d'un an de relation, déplora-t-il. On aurait pu aller si loin.

— Mais est-ce que tu penses que ça aurait été une bonne chose, dans ses conditions ? questionna-t-elle, délicatement.

Il ne répondit pas.

— Ça n'aurait pas été juste, ni pour toi ni pour moi, ajouta-t-elle face à son silence.

Étrangement, elle ne ressentait rien.

« Je suis sans cœur. Mais pourquoi j'ai envie de pleurer ? »

— Sans doute, répliqua-t-il d'une voix froide.

— Écoute, je vais te laisser, annonça Caitlin en reculant de quelques pas.

— Attends ! Je peux te faire un dernier câlin ? interrogea-t-il avec espoir.

Sachant pertinemment qu'elle le regretterait toute sa vie si elle refusait, elle dit oui, pour lui.

— Oh... Oui, accepta-t-elle.

Raide comme un piquet, elle l'observa s'avancer et à la serrer très fort contre lui. Elle n'eut pas la force de lui rendre son étreinte. Elle fonderait en larmes si elle le faisait. Il finit par la relâcher et elle mit la main sur la poignée.

— Salut, conclut-elle en lui souriant péniblement.

Elle ouvrit la porte et regagna son corps. Elle referma soigneusement et partit en courant, les larmes et les sanglots dévalant son visage d'ambre. « Je suis un monstre. » Son regard brisé par sa faute la hantait déjà.

Elle s'arrêta en bas des escaliers. Elle haletait et ses sanglots résonnaient terriblement dans le silence des couloirs.

Comment des sentiments aussi forts que ceux qu'elle avait ressentis pour lui avaient pu disparaître comme ça ? En proie au désespoir, elle se laissa glisser contre le mur.

Ça avait commencé par des frissons, puis des papillons, un peu comme quand Zoey l'avait enlacée hier. « Oh mon Dieu » pensa-t-elle. Comment en était-elle arrivée là ?

Elle se leva d'un bon et prit son téléphone dans sa poche.

« Luke » se dit-elle en recommençant à courir. « Je dois trouver Luke ! »

~

Bonsoir ! Comment allez-vous ?

Merci d'avoir lu ce chapitre ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez 🖤

A la semaine prochaine ! 🍁

Prenez soin de vous ! 🧡🍂

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