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Je parcourais la ville de maison en maison, en espérant trouver quelqu'un possédant le sixième sens. Plus les jours passaient et plus nous étions nombreux. Huit petites filles m'accompagnaient en plus des trois qui m'avaient demandé de l'aide au départ. J'étais autant désespéré qu'elle, je voulais aussi arrêter cet homme qui m'avait privé de ma vie.

Cela faisait plus d'une semaine que nous cherchions quelqu'un susceptible de nous aider. Mais soudain, je sentis un regard, un regard lourd et remplit de peur. Je tournais la tête et découvris qu'une jeune femme nous observait, tremblante et horrifiée par ce qu'elle voyait. 

Assise sur les marches de son perron, elle se leva rapidement et fonça à l'intérieur de sa maison. Je courus rapidement, mais arrivant à proximité de la porte, je fus éjecté par une force invisible et incroyable. Sachant que je suis déjà mort avec la nuque brisée, je n'ai ressenti aucune douleur. Cependant, j'étais incroyablement surpris, je ne pensais pas que cela était possible, que c'était-il réellement passé ?

- La maison est protégée, annonça la petite fille à la tête coupée.
- Comment le sais-tu ? lui demandai-je.
- Avant de te trouver, nous aussi, on a parcouru plusieurs maisons. Certaines étaient protégées de la même façon, expliqua-t-elle.

Depuis plus d'une semaine, cette personne était la seule à nous avoir vraiment vue, même si la maison était protégée, je savais qu'elle pouvait m'entendre. Je me déplaçais afin de pouvoir apercevoir à travers un carreau, pour repérer la jeune femme. Dès que je la vis, je me mis devant et commençais à hurler de toutes mes forces comme un taré.

- S'il vous plaît, je sais que vous me voyez... Nous avons besoin de vous, de votre aide.
- Partez ! cria-t-elle de l'intérieur.

Elle n'avait pas l'air très ouverte à la conversation, mais elle était notre seule chance. J'allais devoir faire preuve de grande persuasion avec elle, je devais la prendre par les sentiments. Je réfléchis un petit instant et je trouvais rapidement une solution, en espérant que celle-ci marche, mais si cette femme était comme moi, cela irait.

- Je m'appelle Jordan, j'avais ce don moi aussi, mais je n'ai pas été assez vigilant en aidant trois des petites filles qui sont avec moi...

Par chance, le début de mon histoire avait attiré sa curiosité. Elle se leva de son fauteuil et s'approcha de la fenêtre. Elle était maintenant face à moi, seul ce mur, ce carreau et cette protection nous séparaient, mais elle m'écoutait.

- Je me suis fait tuer en découvrant comme ces petites filles avaient perdu la vie. J'ai besoin de vous pour le dénoncer, le temps que la vérité n'éclatera pas au grand jour et que d'autres seront en danger, on ne pourra pas partir, expliquai-je.
- Je sais comment tout ça fonctionne, s'énerva-t-elle.

Je ne pouvais pas m'énerver, je la comprenais, j'avais été comme elle au début. J'essayais d'être comme l'homme qui m'avait tout appris, gentil, compréhensif, il fallait que je lui montre que je la comprenais. Démontrer à une personne qu'on la comprend installe une confiance, j'avais appris ça en cours de psycho quand j'allais encore à la fac, avant que les fantômes occupent ma vie entière.

- Je comprends votre peur, votre colère, j'étais pareil. Vous aimeriez qu'on vous laisse tranquille, car vous n'avez jamais demandé à voir ou aider qui que se soit n'est-ce pas ?

D'un signe de tête, elle confirma mes paroles. J'avançai doucement avec cette femme, qui devenait de plus en plus réceptive.

- Je suis là pour vous aider. Sachez qu'aucun mort ne vous veut du mal, ils ont juste besoin de vous pour que le monde entier sache qui leur a fait subir ces horreurs. Je vous en pris, aidez-nous !

La carte du mec désespéré, je ne savais pas si cela allait vraiment marcher, mais je n'avais pas le temps, il fallait que sa bouge. Elle se décala, je ne la voyais plus. J'essayais de m'approcher un peu, mais une fois de plus, j'avais été un peu trop près et je fus éjecté quatre mètres plus loin. 

En me redressant, je vis qu'elle avait ouvert la porte d'entrée, elle était prête à m'entendre. Ou du moins, nous entendre, car nous étions assez nombreux maintenant. Je m'approchai jusqu'au perron, sans y mettre le pied dessus. J'avais eu ma dose en voltige pour la journée, je ne voulais pas être éjecté une fois de plus.

- Vous pouvez entrer, mais uniquement vous Jordan, annonça-t-elle.

J'hésitais, mais elle m'expliqua que la protection de cette maison empêchait les fantômes non autorisés d'entrée. Je mis un pied sur la première marche et découvris que je n'étais pas chassé. Elle disait vrai, maintenant qu'elle m'avait autorisé, je pouvais enfin entrer.  

***

Hey voici la suite de sixième sens. Je ne sais pas vous, mais je suis fan de cette histoire, j'aurais bien voulu en faire une oeuvre mais d'autre projet x).

Que pensez vous de cette seconde partie ? 

Qu'attendez vous pour la suite ?

N'hésitez pas a signaler les fautes horribles si vous en trouvez ^^

Un petit vote fait toujours plaisir *.*