Chapitre 29

  Dès que j'avais saisi la dague de l'immortalité, le labyrinthe avait subitement disparu. On s'était retrouvés seuls au milieu d'un plateau rocailleux. La dague avait une lame très tranchante et recourbée couleur or, et un manche noir ou était incrustée une pierre rouge. Le soleil se couchait, teintant la forêt de pins et de chênes verts d'une lueur orangée. J'ai rangé l'arme dans mon sac à dos, bien enveloppée dans du tissu.

-Prochaine étape: île des sirènes. A dit Maïwen.

-Jinn a dit que c'était sur la côte du Maroc n'est-ce pas? A demandé Djenn.

-Oui. Et c'est très loin... Soupira Shenyou.

-On pourrait peut-être prendre l'avion? Ai-je suggéré. 

-Ça sera compliqué... Mais on essayera. A dit Maïwen.

  On a ensuite regagné la voiture, au grand désespoir de Djenn, et on a commencé notre longue route vers la ville la plus proche. Aisha était assise à l'arrière, le visage enfoui entre les mains tandis qu'elle réprimait des sanglots. Elle s'étaient entendues à merveille, elle et Myluna, mais maintenant, Aisha craignait de ne plus jamais la revoir. À notre grand désarroi, la voiture s'arrêta subitement au beau milieu d'une route qui serpentait dans la forêt.

-Oh non. Soupira Maïwen. On a plus d'essence.

-Eh bien on va devoir continuer le voyage à pied. A dit Djenn.

On est donc sortis du véhicule, hésitant entre suivre la route ou couper par la forêt. Maïwen a consulté une carte que Jinn nous avait prêtée.

-On ira plus vite par les bois, et on pourra donc s'arrêter dans une petite ville qui n'est pas très loin d'ici. A-t-elle dit. 

On a donc entrepris notre marche à travers la forêt peuplée de pins et de chênes verts. Le sol était tapissé d'herbe jaunie, et quelques rochers en calcaire s'élevaient par endroits. Ici, en Espagne, les forêts étaient plus sèches. Dans la vallée ou se situait le village de Montli, chez moi, toutes les forêts étaient plutôt vertes et humides. Le soleil s'était déjà couché. Maintenant, la nuit tombait, et j'ai donc pu produire une lumière bleutée dans mes mains seulement par la pensée. On a choisi de dormir dans un petit cercle entouré de rochers que j'ai façonné grâce à la magie, la terre étant mon élément. Ces efforts m'ont tellement fatiguée que j'ai d'abord refusé la nourriture, puis finalement accepté à cause de Maïwen qui m'y a obligée. Après un repas que Jinn nous avait offert, je me suis endormie en quelques secondes. Malheureusement, ce fut à nouveau le même cauchemar qui vint me tourmenter l'esprit.

Le même couloir aux murs gris ou étaient dressées des colonnes de pierres de chaque côté, la même porte en bois et en métal qui s'ouvrait toute seule, et mes amis qui se trouvaient au centre de la pièce, immobilisés par quatre figures encapuchonnées qui tenaient un couteau juste sous leur menton. Puis l'homme tout habillé en noir qui me parlait, et les corps de mes amis qui s'effondraient au sol, sans vie.

Je me suis réveillée en sursaut, le corps recouvert de sueur froide, les bras et les jambes tremblants. Il faisait toujours nuit, et la lune brillait dans le ciel, éclairant légèrement la forêt. Dans le dernier rêve ou Nuit m'avait parlée, celle-ci m'avait dit d'apprendre à utiliser mes pouvoirs. Pourquoi pas maintenant? Me suis-je dit. Je me suis levée lentement, en quête du moindre bruit. La faible lueur pâle que la lune produisait ne suffisait pas à éloigner ma peur de l'obscurité. J'ai formé dans mon esprit l'image d'un globe de lumière, et celui-ci est apparu dans mes mains. Puis j'ai essayé de le faire grossir, en l'imaginant doubler de taille. La boule de lumière s'est donc agrandie, produisant plus d'éclairage. Je l'ai laissée flotter dans l'air, tandis que j'imaginais le sol se ramollir juste devant moi. Après avoir vérifié à l'aide d'un bâton, j'ai compris que la terre qui était dure quelques secondes avant, était maintenant devenu une zone de sables mouvants. Puis je me suis exercée à sculpter un rocher à l'aide de ma pensée. Ensuite, je me suis entraînée à former un bouclier invisible autour de moi. Malheureusement, je n'avais personne pour le tester. Mais ce que j'avais vraiment besoin d'apprendre à faire c'était de former un énorme halo comme celui qui avait détruit plusieurs Saïds dans la vallée du soleil bleu. Ce qui risquait de faire du bruit... Je me suis éloignée de mes amis, entourée par des sphères de lumière flottantes. Je me suis placée devant un rocher, les mains tendues vers l'avant, et j'ai essayé de placer toute ma puissance et ma colère à l'intérieur. Un rayon noir au contours bleutés est parti de mes mains pour venir impacter le rocher, qui s'est brisé en deux moitiés. Mais ce n'était pas gagné. L'halo que j'avais produit au camp avait été beaucoup plus puissant. Après plusieurs essais vains, j'ai rejoint mes amis, morte de fatigue.

Le lendemain, on a ramassé nos affaires et déjeuné quelques fruits et un peu de pain qu'on avait gardé dans nos sacs, puis on a continué notre marche. Maïwen estimait qu'on allait arriver dans la ville vers midi. Plus tard, alors qu'on marchait le long d'une rivière au courant beaucoup trop fort pour traverser, deux grandes silhouettes se sont dessinées dans le ciel bleu : des dragons. 

  La panique se propagea immédiatement dans le groupe, renforcée par le fait qu'on se trouvait à découvert. La forêt se situait plus loin en contre-bas. Les deux dragons, l'un beaucoup plus grand que l'autre, se rapprochaient de nous

- Djenn ! Tues-les ! hurla Maïwen. S'ils nous voient ils nous dévoreront !

  Le concerné a encoché une flèche dans son arc, visé, puis tiré. Le projectile a touché le plus petit dragon, qui tomba vers le bas en effectuant une vrille. Je savais que l'animal n'était pas mort, mais j'ai tout de même ressenti une grande tristesse à le voir tomber. Ivre de rage, le grand dragon qui devait être la maman a foncé sur nous, les ailes déployées. On a bondi sur le côté pour l'éviter, mais il a balayé le sol de sa queue, envoyant Maïwen quelques mètres plus loin. Le dragon a ensuite bondi là ou Aisha et Liam se trouvaient un instant plus tôt. Il voulait sûrement nous tuer, mais ça ne m'a pas empêché de l'admirer: ses écailles qui allaient du vert au doré, ses griffes tranchantes longues comme des poignards, ses énormes yeux violets... Il était si beau... Pourquoi le combattre? Mais je n'avais pas le choix. Il fallait qu'on réussisse à passer cette épreuve, quoi qu'il arrive. Mais alors que je m'approchais du dragon, mon épée double prête, celui-ci m'a décoché un violent coup de queue, m'envoyant dans la rivière. 

La fraîcheur de l'eau m'a tout d'abord impactée, puis j'ai compris que si je ne sortais pas immédiatement de là, j'allais me noyer. J'ai essayé de garder ma tête à la surface de l'eau, mais il y avait tellement de chutes et de remous que c'était pratiquement impossible. Une vague m'a engloutie, m'entraînant vers le fond. Je ne pouvais pas remonter, les remous étaient trop puissants. Mes poumons cherchaient désespérément de l'oxygène, mes bras et mes jambes tentaient de me faire remonter, mais la force de l'eau agitée m'en empêchait. Je ne devais pas me noyer, non. Il fallait que je remonte. Soudain, un courant d'eau m'a poussée vers le haut, et j'ai inspiré pleinement, remplissant mes poumons vidés. Une cascade assez haute m'a fait plonger à nouveau vers le fond, mais je me suis impulsée vers le haut avec tellement de force que j'ai aperçu une bonne partie de la rivière qui s'étalait devant moi. J'ai alors entendu l'énorme chute d'eau qui descendait dans un grand fracas. Il y avait quelques rochers au milieu de la rivière, et j'ai aperçu ici ma seule chance. Le courant m'entraînait avec une force impressionante, me rapprochant chaque fois plus de la chute. J'ai essayé d'attraper un premier rocher, mais mes doigts ont glissé sur la surface humide. J'ai commencé à paniquer, essayant en vain de remonter le courant, mais il était beaucoup trop puissant. J'ai alors aperçu une deuxième chance, un rocher qui se tenait juste devant moi. J'ai tenté a nouveau de l'attraper, mais malheureusement, la pierre était trop glissante. La terreur m'a envahie, j'entendais le grand bruit de la cascade juste devant moi, et je savais que mes chances étaient vaines. Et qu'est-ce qui se passerait après? Peut-être que la mort n'était pas si terrible finalement... Mais je ne voulais pas mourir. Pas avant d'avoir détruit Saouro et ses créatures des ténèbres. Utilisant toute la force que j'avais, j'ai nagé le plus vite possible vers un rocher qui dépassait de l'eau. Mes doigts glissaient sur la pierre, sans pouvoir s'agripper fermement. Puis soudain, un creux dans la roche m'a sauvé la vie. J'ai tiré de toute mes forces, tandis que le courant me tirait vers la chute. Alors que je posais mon pied sur la pierre lisse, j'ai vu l'énorme cascade juste un mètre plus loin. En regardant les remous et les rochers pointus tout en bas, j'ai compris que si j'étais tombée, plus rien ne m'aurait sauvée. Maintenant, il fallait que je rejoignes la rive. J'ai sauté sur une pierre devant moi, puis sur une autre, jusqu'à atteindre le tapis d'herbe qui m'attendait sur la terre ferme. Je me suis affalée par terre, le cœur battant à se rompre, les jambes tremblantes et les bras en compote. J'ai soufflé pendant quelques minutes, oubliant presque que mes amis étaient en train de combattre un dragon. Puis je me suis relevée difficilement, et j'ai commencé à marcher. 

Des plaintes aiguës venant de la forêt ont attiré mon attention. Intriguée, j'ai marché vers celle-ci. Les bruits se faisaient chaque fois plus forts, attirant tellement ma curiosité que je ne pensais plus à mon but. Puis j'ai aperçu le dragon allongé sur le sol. La panique m'a envahie, mais j'ai compris ensuite qu'il ne pouvait pas me faire de mal: une flèche était plantée sur sa patte. Oubliant complètement que les dragons étaient censés être des créatures dangereuses, j'ai couru vers lui. Ses écailles viraient du bleu foncé au violet, ses griffes étaient argentées et tranchantes, et il était plutôt petit en comparaison aux autres dragons. Du sang bleu coulait de la plaie que la flèche avait causée. L'animal ailé semblait avoir peur de moi. Il essayait de se relever, mais il n'y arrivait pas.

-Je ne veux pas te faire de mal. Lui ai-je dit en m'approchant lentement.

Le dragon semblait se calmer, me regardant tout de même d'un œil inquiet. Je me suis agenouillée devant lui, le regardant fixement dans ses yeux verts. J'ai ensuite approché lentement ma main vers lui, puis je lui ai caressé doucement la tête. Ses écailles étaient légèrement humides, un peu comme la peau d'un serpent. Le dragon n'a pas bougé, il me regardait fixement.

-Je peux essayer de te guérir? Ai-je demandé.

Le magnifique reptile n'a pas réagi à mes paroles, il continuait à me regarder. Je me suis donc approchée de la plaie, et le dragon à gémi. J'ai tenté de lui faire comprendre que je voulais le guérir, en lui transmettant mes pensées. Puis j'ai retiré la flèche, provoquant une plainte aiguë de la part du jeune dragon. Le sang a continué de couler, mais la blessure n'était heureusement pas trop profonde. J'ai déchiré une bande de mon pantalon, puis je l'ai appliquée sur la plaie, je l'ai ensuite nouée autour de sa patte.

-Ça va mieux? Ai-je demandé. J'ai une amie qui saura mieux s'y prendre.

Le dragon s'est relevé d'un coup. Il était beaucoup plus grand qu'un cheval, mais plus petit que les autres dragons que j'avais vu.

-Doucement! Tu n'es pas guéri.

L'animal ailé a baissé sa tête, puis il l'a frottée sur moi. J'ai ri, tandis que le dragon me faisait tomber par terre. J'ai alors senti la connexion qui s'était établie entre nous deux, un lien qui allait nous unir pour l'éternité. Tandis que je savourais ce moment, toutes mes responsabilités me sont retombées subitement sur les épaules.

-Oh non... Ai-je dit en pensant a Maïwen, Shenyou, Liam, Djenn et Aisha.

Je me suis relevée d'un bond, et j'ai regardé le dragon dans les yeux.

-Tu pourrais m'y emmener?

Le reptile géant a refermé ses dents sur mon tee-shirt, puis il m'a envoyé sur son dos, m'arrachant un cri de terreur. J'ai souri en comprenant ce qu'il voulait faire, et le dragon a alors ouvert ses ailes, puis décollé du sol. Nous nous sommes envolés par-dessus la cime des arbres, contemplant la rivière, les plaines et les forêts. Puis j'ai aperçu le grand dragon qui combattait mes amis.

-Là-bas. Ai-je dit en les montrant du doigt.

Ma monture a piqué vers le sol, tandis que le vent me fouettait le visage. Puis nous nous sommes arrêtés juste derrière mes amis. Ils étaient terrifiés, jusqu'à ce que je descende du dos du dragon.

-Mais... S'est étranglé Djenn.

Ils étaient sidérés.

-C'est n'importe quoi ce qu'on dit sur les dragons. Ils sont supers gentils. Ai-je dit.

La maman dragon est venue vers son enfant, nous survolant, puis elle nous a montré ses crocs, menaçante. Je me suis avancée lentement vers celle-ci, la regardant droit dans les yeux. Je me suis ensuite agenouillée devant elle, en tentant de lui faire comprendre qu'on ne lui voulait plus aucun mal. Le dragonne a descendu son long cou vers moi, m'a reniflée, et s'est envolée. Son enfant est resté là avant de se mettre à brouter tranquillement comme un cheval.

-C'est une femelle. M'a dit Maïwen.

J'ai hoché la tête, même si je ne savais pas. Mais une chose m'intriguait.

-Pourquoi elle ne suit pas sa mère? Ai-je demandé.

-Parce qu'elle n'en a plus l'âge. Au bout d'un certain temps, les bébés dragons décident de devenir indépendants. Je pense qu'elle est restée pour toi. A dit Maïwen.

-Comment tu sais tout ça? Ai-je demandé.

-J'ai beaucoup étudié sur les dragons à la vallée du soleil bleu. M'a-t-elle répondu.

-Alors je vais l'appeler... Ai-je dit en réfléchissant. Myaji.

Puis je me suis approchée de la dragonne. 

-Myaji... 

L'animal ailé a frotté affectueusement sa tête sur mon bras, puis il a continué son repas qui était apparemment plus intéressant que moi.

-Pourquoi tu es partie? M'a demandé Liam sur un ton de reproche.

-Je suis tombée dans la rivière, et j'ai bien failli crever. Ai-je répondu. 

-Ça nous aurait fait des vacances... A dit Liam en riant. 

-L'important c'est qu'on est vivants. A dit Shenyou pour calmer l'orage qui se formait.

Mais je ne l'écoutais déjà plus. Je me suis dirigée vers Myaji qui était en train de plumer un arbre de ses feuilles, et je lui ai caressé l'encolure. «Elle est si belle...» Ai-je pensé. 

-Myaji?

Le dragon s'est retourné, me fixant de ses magnifiques yeux verts. Ils étaient si beaux! Tachetés de turquoise et de bleu, ils ressemblaient à l'océan. Puis une lumière rouge est apparue dans ses yeux, prenant peu à peu la forme d'une pierre précieuse. Une silhouette d'humain la prenait, puis la glissait dans sa poche. Il s'approchait ensuite d'une autre personne et les deux partaient en courant. Ils couraient à travers des arbres flous, jusqu'à arriver devant une porte. Une énorme silhouette qui avait à peu près la forme d'un humain leur ouvrait, et ils rentraient à l'intérieur d'une vaste pièce. Ils s'avançaient vers un autre géant, et lui tendaient la pierre rouge. Puis une figure encapuchonnée surgit de derrière lui, et baissa sa capuche, laissant apercevoir son visage. Tayrako tapa des mains et un filet tomba sur l'une des deux silhouettes, puis ce fut le noir.

J'ai vacillé sur mes jambes, et je suis tombée à la renverse, le souffle coupé. J'ai regardé à nouveau les yeux de Myaji, mais ils étaient redevenus turquoise. Qui étaient ces gens? Je n'avais reconnu personne à part Tayrako, le Nawas qui nous avait attaqués à l'entrée du labyrinthe. Quand aux autres, je n'en avais aucune idée. Et que signifiait cette vision? Ça pouvait être autant une hallucination qu'une prémonition. Peut-être que l'un des deux personnages du début était Myluna, mais rien ne le prouvait. Myaji s'est alors couchée sur l'herbe, émettant une plainte aiguë. Je me suis rappelée qu'elle était blessée, et j'ai couru vers Maïwen.

-Maïwen! Myaji est blessée. Tu crois que tu peux la guérir?

-J'ai utilisé tous mes flacons de sirop de fleurs Espinis. Je n'ai plus aucune potion pour guérir. M'a répondu Maïwen.

-C'est à cause de ma flèche? A demandé Djenn.

J'ai hoché la tête.

-Montre-moi. A-t-il dit.

Je l'ai emmené vers Myaji qui était toujours couchée, et mon frère s'est agenouillé à côté de sa plaie. Alors qu'il s'apprêtait à la toucher, une lumière blanche a jailli de ses mains, juste sur la blessure. Celle-ci a commencé à se refermer, et quand la lumière s'éteignit, la plaie avait disparu.

-Comment t'as fait ça? Ma suis-je exclamée.

-Je sais pas. C'est arrivé tout seul. M'a répondu Djenn, aussi sidéré que moi.

Myaji s'est relevée, a remercié mon frère d'un petit coup de tête affectueux, puis elle a continué  à manger de l'herbe.

-Euh... Shenyou? Ai-je demandé. Est-ce que les Lumius ont des pouvoirs de guérison?

-Normalement non. Mais il paraît que certains peuvent guérir à l'aide de la magie. M'a-t-il répondu.

-Et bien je crois qu'on a l'un d'eux dans le groupe. Ai-je dit en prenant Djenn par le bras.

-Lâche-moi! A-t-il crié en me tapant le bras.

Je l'ai lâché, et il est allé directement vers Maïwen, Liam, Shenyou et Aisha.

-Est-ce que l'un de vous est blessé?

-Moi. A dit Aisha. Le dragon m'a griffé le bras.

Elle lui a montré son bras recouvert de sang. Djenn a passé sa main au-dessus, guérissant presque instantanément sa plaie.

-Waouh! S'est exclamée Aisha.

Mon frère a commencé à soigner tout le monde, jusqu'à ce qu'il s'écroule d'épuisement.

-Tu aurais du nous dire que t'étais crevé. A dit Maïwen.

Djenn a hoché la tête, puis il s'est relevé péniblement.

-Bon, on y va? A-t-il demandé.

-On prend l'avion? Nous a questionné Liam.

-Et si on prenait plutôt le dragon? Ai-je dit avec un sourire.