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Le massacre

                                                                                     chapitre 34

 Mes pieds retombèrent brutalement sur le sol. Il faisait tellement sombre que je n'étais pas sûre d'avoir quitté l'océan d'encre où m'emmenait l'Ombriporteur. Mais sentir la terre ferme sous mes pieds m'a convaincue que j'étais arrivée à destination. J'ai produit une sphère de lumière entre mes mains afin d'explorer les lieux. Un cri retentit. Je me suis retournée vivement pour me retrouver face à face avec mes amis. Ils étaient terrifiés, recroquevillés au sol et enchaînés au mur. Mon visage... mon visage leur faisait peur ! Le rêve était donc réel ?! 

— Non ! ai-je hurlé avant de me laisser tomber au sol.

— Wanda ! C'est toi ? a fait la voix de Maïwen.

— Il m'a eu ! Je suis un monstre ! ai-je crié au bord des larmes.

— Wanda, arrête de délirer, a dit la voix de Liam.

— Il m'a arraché les yeux... ai-je dit en sanglotant.

Sur ce, ils ont éclaté de rire.

— Super ! Non mais c'est bon, on a compris, a fait Liam, sarcastique.

— Comment est-tu arrivée ici ? demanda la voix de Shenyou. On vous croyait morts ! Et où est Djenn ?

Je n'ai pas répondu. À la place, j'ai approché la boule de lumière vers mon visage pour leur montrer qu'il avait changé.

— Wanda ? demanda Maïwen. Tu peux nous sortir de là ?

— Est-ce que j'ai des yeux ? ai-je demandé sans lui répondre.

—  Ben oui, comme tout le monde, a fait Aisha en haussant les épaules. 

— Pourquoi vous avez eu peur alors ?

— T'aurais pas peur toi si quelqu'un apparaissait comme ça devant toi ? a répondu Shenyou.

Il avait raison. J'avais fait un truc totalement débile. Alors, je leur ai tout expliqué : la pierre des Enfers, la trahison, ma rencontre avec Saouro, mon rêve, l'Ombriporteur et Myluna.

— Tu l'as vue ?! s'est écriée Aisha. Et tu ne l'a pas emmenée ?

— Je ne pouvais pas. Elle a changé de camp.

— Mais...

 Je lui ai donc expliqué en détail notre rencontre.

— Elle ne peut pas... commença Aisha.

— Je te le jure. Elle est peut-être ensorcelée, mais Li Shang nous avait prévenus.

  Une longue seconde de silence s'ensuivit tandis que les dernières paroles du disparu résonnaient dans ma tête: « Son âme est pure mais elle sera peut-être prise au pouvoir de Saouro. » Elle était bel et bien prise au pouvoir de Saouro mais, pourquoi ?

— Et tu as rêvé que tu n'avais plus d'yeux ? a demandé Aisha.

— Ce n'était pas un rêve normal, il était trop réel, ai-je dit en repensant à notre discussion avec Saouro.

— Pourquoi la pierre des Enfers a explosé ? Et pourquoi tu n'es pas morte aussi ? a demandé à son tour Liam.

J'allais ouvrir la bouche mais Maïwen fût plus rapide.

— Il existe une vieille légende sur cette pierre, a-t-elle commencé. Il y a longtemps, une jeune fille qui possédait des pouvoirs magiques vivait au bord d'un grand lac. Un jour, elle y découvrit une pierre rouge et brillante qu'elle décida de garder sans en parler à personne. Ses pouvoirs grandissants effrayaient son entourage, et des idées de monstre, sorcière ou démon commençaient à naître dans leurs esprits terrifiés. Un jour, son propre père décida de la tuer en la noyant dans le lac. La jeune fille mourut en emportant avec elle la pierre des Enfers. Mais certains disent qu'elle avait survécu, et que depuis ce jour elle hante un lac souterrain où serait cachée la pierre des Enfers. Nul ne sait exactement quels sont ses pouvoirs, mais il n'y a pas de doute que cette pierre est magique. Certains prétendent qu'elle a sauvé la fille de sa mort certaine.

— Alors cette fille, c'était la naïade ? ai-je demandé.

— C'est possible, très possible, a répondu mon amie avec une voix mystérieuse.

— Mais où est Djenn ? m'a demandé Liam.

— Il était avec moi quand les Nawas m'ont capturée. Venez, on va le chercher. 

— Et comment veux-tu qu'on vienne avec ça ? a fait Maïwen en montrant les chaînes qui retenaient ses poignets.

J'ai regardé mes propres bras qui étaient eux aussi liés par une chaîne en réfléchissant.

— Je vais chercher Djenn et trouver les clés pour vos menottes. Pour moi, on trouvera bien une solution, ai-je dit avant de disparaître avec l'Ombriporteur. 

   J'avais choisi d'arriver à la salle du trône de Galanor, et c'est là que je me suis retrouvée. L'endroit était éclairé par des torches, mais j'aurais préféré qu'il fasse sombre car la vue qui s'offrit à mes yeux me remplit de dégoût. Des cadavres, du sang, des armes éparpillées sur le sol... Une odeur de mort planait dans la grotte, et rien ne perturbait le silence. La plupart des corps sans vie appartenaient à des Gerrioks, mais j'ai également aperçu quelques humains qui baignaient dans du sang noir. Des Nawas. Des lames ressortaient du ventre ou du dos des cadavres, tandis que d'autres avaient la tête coupée. J'avais envie de vomir, de partir, de quitter des yeux cette horrible scène. Mais je devais d'abord trouver Djenn. Certaines parties de la grotte étaient effondrées, et des taches de sang rouge ou noir recouvraient les parois. La vue des morts dont le visage était figé dans une expression de terreur était insupportable. Avançant prudemment parmi les cadavres en me bouchant le nez, j'ai cherché Djenn en priant pour qu'il soit toujours en vie. J'ai eu un frisson d'horreur en voyant une tête de Gerriok coupée qui me fixait à travers des yeux vitreux. Je voulais partir. J'étais dégoûtée, horrifiée, et la vue de tous ces corps ensanglantés rendait mes jambes flageolantes. Mon frère n'était pas là. Mais il ne pouvait pas avoir échappé au carnage. À cause du grand nombre de Gerrioks morts, j'en ai déduit qu'ils avaient subi une trahison de la part des Nawas. Ils nous avait trahi, pour ensuite se faire trahir à leur tour. Bien fait. Ai-je pensé en regardant leurs cadavres. Une nouvelle envie de vomir m'a traversée et j'ai détourné le regard vers le plafond. Djenn ne pouvait pas avoir survécu. Les Nawas avaient tout détruit, tout tué. Ils auraient vu un jeune garçon tenter de s'échapper. Et puis s'il était vivant, mon frère aurait bien évidemment tenté de délivrer mes amis. Les larmes me montaient aux yeux, mais je luttais contre le désespoir, refusant de croire qu'il était mort. J'ai fait un pas de plus tout en le cherchant parmi les cadavres. Quand mon pied s'est soudainement enfoncé dans une flaque de sang, j'ai hurlé et mon cri s'est percuté à travers les murs de la grotte. Ma tête tournait, revoyant les cadavres, les membres arrachés et les mares de liquide rouge et noir. J'ai eu un haut le corps avant de vomir mon dernier repas. Je ne pouvais plus rester ici.

— Wanda ! a crié une voix derrière moi.

J'ai fait volte-face. Djenn se trouvait au bout de la salle, debout devant l'entrée d'un tunnel. Je devais faire une drôle de tête car il m'a demandé :

— Ça va ?

— Je crois que je vais encore vomir. 

Je suis allée vers lui en titubant, et malgré mes poignets liés, je l'ai pris dans mes bras en le soulevant du sol. Il était léger comme une plume. 

— Eh ! On se calme ! s'est-il écrié tandis que je l'étouffais dans mon étreinte.

— Je croyais que tu étais mort !

— Et bien je suis en vie. Mais tu pourrais me lâcher ?

Je l'ai relâché. Son regard s'est posé sur ma hanche ensanglantée.

— Je vais guérir ça dès que le jour se lèvera.

— Merci. Ça fait assez mal, ai-je dit.

— Comment tu t'es échappée ?

Je lui ai donc raconté tout ce qui s'était passé. Puis ce fut à mon tour de lui poser des questions.

— Combien de temps ça fait que je suis partie ? Et comment as-tu survécu au Nawas et aux Gerrioks ?

— Il s'est écoulé une journée entière depuis qu'ils t'ont capturée. Et pour  répondre à ta deuxième question, il y avait tellement de bruit et de gens que j'ai réussi à passer inaperçu en m'aidant de l'obscurité. J'ai d'ailleurs repris la pierre des Enfers. Mais ça a été difficile : les Nawas, tout comme les Gerrioks, voulaient à tout prix la prendre, a-t-il dit en sortant la pierre rouge et lumineuse de sa poche.

— Et tu as risqué ta vie pour ce truc ? ai-je demandé en haussant les sourcils.

— Tu as vu comment «ce truc» a détruit la naïade et son armée de squelettes ?

Je n'ai pas répondu, sûrement parce que je ne savais pas quoi dire.

— Et ça ne t'es même pas venu à l'idée d'aller délivrer les autres ? ai-je dit pour changer de sujet.

Djenn a rangé à nouveau la pierre des Enfers dans sa poche en la fermant avec soin.

— J'essaye depuis ce matin ! Mais la bataille a effondré le plafond de la galerie permettant d'accéder à leur cellule. Je craignais qu'ils aient été tués par les Gerrioks. Mais j'ai les clés, et on peut y aller avec ton truc, a-t-il dit en designant l'Ombriporteur.

— Accroche-toi.

Il m'a pris le bras et le tourbillon glacial nous a emportés. Après être arrivés dans la prison humide de mes amis, on a détaché leurs fers puis, impatients de quitter l'endroit, on s'est téléportés dans la forêt où les Gerrioks nous avaient capturés. Il faisait sombre. Les arbres cachaient bonne partie de la lune et le vent doux faisait bruisser les feuilles.

— Je meurs de faim, s'est plainte Aisha.

— Tu n'es pas seule, a fait Liam d'un ton maussade.

— Euh, les gens ? Ça vous dérange de me débarrasser de toutes ces armes ? ai-je dit en leur montrant mes poignets enchaînés.

Mes amis ont détaché avec soin les épées et les poignards, puis Shenyou a pris mes mains afin d'examiner les menottes.

— Elles n'ont pas été fermées à l'aide d'une clé, a-t-il dit avec un air de détective.

— Ça je sais mais... ai-je commencé.

— Ce sont des Djezaï.

J'allais protester pour lui signaler que ce mot n'était pas français, mais il a levé la main pour dire : «Ferme-la et laisse faire le pro.» Tandis qu'il tâtait le fer, un petit clic s'est fait entendre et les menottes se sont ouvertes avant de tomber au sol.

— Elles sont magiques et ne ferment pas vraiment, a-t-il dit tandis que mes yeux sortaient de leurs orbites. Il suffit d'appuyer sur un petit bouton invisible.

— Wow ! Merci ! Mais comment le savais-tu ? ai-je demandé, ébahie. 

— Quand j'étais petit, des Nawas m'avaient kidnappé dans la rue après m'avoir vu utiliser mes pouvoirs. Ils voulaient avoir des informations sur la fille de Saouro. Heureusement, Arwen et d'autres personnes du camp m'avaient sauvé et m'avaient montré comment ouvrir les Djezaï, les menottes que les Nawas m'avaient mises, a-t-il dit avec une pointe de mélancolie dans la voix.

C'est là que je me suis rendue compte à quel point je ne connaissais pas mes compagnons de voyage.

— Et toi Aisha, comment es-tu arrivée au camp ? ai-je demandé.

— Je vivais seule avec ma mère, et le jour où des Saïds nous ont attaquées, elle a préféré m'emmener à la vallée du soleil bleu.

— Ça vous dit d'aller dormir ? a fait Liam en baillant.

— Moi je crève de faim, a dit Maïwen.

— Les Gerrioks ont pris nos sacs. On pourrait peut-être aller les chercher ? a proposé Djenn.

— Pour moi, c'est hors de question ! ai-je dit en repensant à la grotte remplie de cadavres. 

— Mince ! Ils ont aussi pris la dague de l'immortalité du coup ! Bon d'accord, j'y vais, s'est porté volontaire Shenyou.

— Je t'accompagne, s'est rajoutée Maïwen.

Je leur ai donné l'Ombriporteur en leur expliquant la façon de l'utiliser.

— Je vous conseille de vous boucher le nez ! a crié Djenn tandis qu'ils disparaissaient.

— On parie que quand ils vont revenir leur visage sera vert ? ai-je dit à mon frère.

Il a souri faiblement, sans doute hanté par les images du massacre. 

Un peu plus tard, Maïwen et Shenyou sont apparus devant nous. J'ai observé leurs visages : à proprement parler, ils n'étaient pas verts. Mais peints d'une expression de dégoût et d'envie de vomir. 

— C'est horrible, a fait Shenyou en laissant tomber trois sacs à dos au sol.

— Dégoûtant, a renchérit Maïwen en faisant de même.

— Ça m'a même coupé l'appétit ! s'est exclamé Shenyou.

— Non ! Sérieux ? a demandé Liam en haussant les sourcils.

Sans répondre, Shenyou s'est attaqué à la nourriture et j'ai vite compris qu'il était toujours mort de faim.

— On a pris nos armes, au passage, a dit Maïwen tandis qu'elle croquait dans une pomme à pleines dents. Et la dague.

— Super, merci, s'est réjoui Djenn.

   On a dévoré toute la nourriture qui restait (c'est-à-dire pas grande chose) comme des loups affamés avant de s'enrouler dans nos couvertures. J'ai posé mon sac à dos sous ma tête en essayant de m'endormir. En vain. Trop de questions trottaient ou même galopaient dans mes pensées. Mon sauveur mystérieux, les pouvoirs de la pierre des Enfers, l'étrange rêve dans lequel Saouro m'avait enlevé les yeux... et Myaji. Je ne l'avais pas revue depuis deux jours et la petite dragonne me manquait. Après avoir passé quelques minutes à regarder la lune, j'ai entendu un froissement de tissu à côté de moi. J'ai tourné lentement la tête pour découvrir Maïwen et Shenyou debout au milieu de la nuit. Le souvenir de leur discussion m'est revenu et un petit pressentiment m'a traversé l'esprit.

— Tu viens Shen ? a dit Maïwen en le prenant par le bras.

Ils se sont éloignés en courant à travers les bois. Je suis restée là, perplexe, à les regarder partir dans la noirceur de la forêt. Djenn, Liam et Aisha dormaient profondément, blottis entre leurs couvertures. J'étais dons la seule à avoir vu les deux aînés s'en aller. Ce qu'ils étaient allés faire ? Je n'en savais rien. Après un temps interminablement long, j'ai enfin aperçu les silhouettes de Maïwen et Shenyou. Ils marchaient côte à côte et chuchotaient des mots que je ne pouvais pas entendre. Puis ils se sont arrêtés avant de se prendre les mains. Je me suis attendue au pire. Leurs visages se sont rapprochés, lentement. Je ne pouvais pas les voir distinctement mais j'apercevais leur silhouette grâce à la clarté de la lune. Leurs lèvres se sont touchées et j'ai détourné le regard, choquée. Ma meilleure amie était tombée amoureuse de Shenyou ? Je n'aurais jamais pu le croire, jusqu'à maintenant. Même si j'avais un léger pressentiment depuis leur dernière discussion, c'était comme si je venais de recevoir un violent coup de poing au ventre, bloquant ma respiration. Une sensation d'abandon m'envahissait, et malgré la guerre qui se préparait, cette mission vitale pour le monde et notre profonde amitié avec Maïwen, j'étais jalouse. De Shenyou. De Will. Et même si ce dernier n'était plus rien pour mon amie, une pointe de jalousie restait et resterait à tout jamais dans mon cœur. Essayant d'oublier le monde autour de moi, j'ai fermé les yeux en pensant à un pays rempli de fées et d'arcs-en-ciels. 

Une goutte de pluie. Froide, désagréable, roulant sur ma joue. Puis une autre, et encore une autre. J'ai ouvert les yeux en clignant des paupières tandis qu'un déluge s'abattait sur la forêt.

— Oh non ! Encore de la pluie ! s'est exclamée Aisha en se levant.

—  Rassemblez les affaires ! hurla Shenyou. Nous partons pour le Maroc !

— Comment ? À pied ? Ou bien... a commencé Maïwen.

— Et oui ! J'ai pas mal voyagé quand mes parents ont quitté la chine pour aller vivre en france.

— Tu es allé au Maroc ? ai-je demandé.

— Ouais, vers la côte atlantique, pas loin du désert du Sahara.

— Waouh ! Quelle chance ! s'est exclamé Liam.

On a terminé de rassembler nos affaires sous le ciel gris du matin. J'ai pris soin de glisser la dague de l'immortalité dans un fourreau qui pendait à ma taille. La pluie tombait sans s'arrêter, mouillant nos vêtements et martelant les feuilles des arbres. Je suis allée vers Shenyou, grimaçant à chaque pas ; ma hanche me faisait souffrir.

— Tiens, ai-je dit en lui tendant l'Ombriporteur.

— Prêts ? Alors, allons-y ! a-t-il dit tandis que le rond doré s'illuminait.

J'ai crispé les doigts sur l'épaule de Shenyou et le tourbillon glacial nous a emportés. Nos pieds sont entrés en contact avec le sol dans un grand fracas, suivis d'un cri de douleur et d'un juron. Djenn était tombé sur des rochers pointus et il était maintenant en train de les maudire tout en frottant sa cuisse.

— Tu t'es fait bobo où ? ai-je demandé.

Il m'a fusillée du regard avant de se relever.

— On est où là ? a demandé Aisha.

J'ai observé le paysage qui m'entourait. Des rochers et du sable s'étendaient à perte de vue devant moi, tandis que de l'autre côté, une grande étendue bleue brillait sous un soleil éclatant. L'océan. Quelques arbres poussaient un peu plus loin malgré la sécheresse.

— Nous ne sommes pas très loin de la ville d'Essaouira. On aimait venir se baigner ici avec mon frère.

— Il fait bon, a dit Maïwen en levant la tête vers le soleil.

— On devrait trouver la position exacte de l'île des sirènes. Tu as la carte ? a demandé Shenyou en posant ses yeux sur mon amie.

Maïwen a extirpé une feuille en papier de son sac et l'a dépliée avant de la poser sur le sol.

— Nous sommes ici, a dit l'adolescent aux cheveux noirs en posant le doigt sur le nom « Essaouira ».

J'ai regardé attentivement la carte. Elle représentait la côte atlantique du Maroc et les villes qui la bordaient. À côté d'un village du nom de Sidi kaouki, une flèche indiquait l'endroit où on devrait prendre une embarcation qui nous mènerait à l'île.

— Ce n'est pas très loin, non ? a demandé Liam.

— Non, pas trop. Mais on devra marcher car je ne suis jamais allé là, a dit Shenyou.

— Alors, allons-y ! ai-je dit en m'étirant.

Alors que Maïwen rangeait la carte, Shenyou s'est soudainement plié en deux, semblant être proie à une étrange douleur.

— Shen ! a crié mon amie.

Alors qu'on se précipitait pour voir ce qui lui arrivait, l'adolescent s'est écroulé au sol.

— Shenyou ! Qu'est-ce qu'il y a ? a demandé Maïwen en s'agenouillant à côté de lui.

— Jaïli... il est en danger, a-t-il dit d'une voix faible.

— Qui ça ? a demandé Djenn.

— Mon frère. Nous avons un collier qui nous permet d'appeler l'autre en cas d'urgence. Et il vient de m'appeler.

Shenyou a sorti un pendentif de sous son tee-shirt : une pierre rouge entourée de fil de fer noir et doré.

— Je dois y aller. Je vous promets de revenir vite.

— Où se trouve ton frère ? a demandé Maïwen.

— En France, mais j'irai seul. Poursuivez notre mission, et je vous rejoindrai.

— Mais comment vas-tu aller en France ? Avec l'Ombriporteur ? ai-je demandé.

Shenyou a hoché la tête.

— Sauf si vous ne voulez pas. Je vous laisse décider.

Après avoir échangé un rapide coup d'œil avec nous tous, Maïwen a pris la parole.

— Vas-y. Et tâche de ne pas mourir.

— Toi aussi.

J'aurais parié qu'ils se seraient embrassés si on n'avait pas été là. Mais ils n'ont fait que se regarder dans les yeux.

— On se revoit dans pas longtemps, a dit Shenyou.

Il a disparu tandis que Maïwen passait la main là où il se trouvait une seconde plus tôt. L'adolescente s'est retournée vers nous avant de prononcer ces mots d'une voix qui se voulait pleine de détermination:

— Allez ! Délivrons ces maudits dieux une bonne fois pour toutes !




Salut ! Avez-vous aimé ce chapitre ? Il ne s'est pas passé grand chose mais le prochain promet d'être meilleur...  Ce chapitre m'a pris énormément de temps à écrire. Tout comme les autres. J'ai l'impression que mon histoire prend chaque fois plus de retard ! N'hésitez pas à me donner votre avis, et merci ÉNORMÉMENT pour lire ! Et maintenant, en suivant l'idée d'une de mes amies sur Wattpad ( hdrannosiphie allez lire ses magnifiques histoires !!! ) je vais vous apprendre 6 trucs totalement inutiles sur mon histoire :

1. J'ai commencé cette histoire il y a un an, en mai 2018, quand j'avais treize ans. C'est la première histoire que j'écris — sans compter les histoires que j'écrivais à l'âge de 8 ans ou 10 ans — et du coup c'est un peu comme un premier essai. Il n'y aura pas de tome deux, mais je suis sûre que j'écrirais un autre livre ( bien mieux ) en finissant celui-ci.

2. Je vais me taper une honte si je vous dis ça, mais bon, je vais être sincère : ce livre que vous êtes en train de lire a été écrit sur un petit carnet tout rose ( même les pages sont roses ) avec une grosse tête de Charlotte aux fraises sur la couverture et plein d'autres têtes d'elle sur chaque page. ( je ne vais pas me lancer dans une énorme description. ) Je fais ça car ça me permet d'emmener mon carnet partout au lieu d'avoir à trimbaler un ordi. 

3. Certains éléments de l'histoire ont été inspirés de ma vraie vie, comme ceux-ci : l'endroit ou Wanda emmène ses amis pour son anniversaire ( le toboggan) est un endroit qui se situe en Argentine. J'y suis allée et j'ai glissé dans le toboggan !!! Vous avez sans doute remarqué que mon héroïne s'énerve très facilement. Et bien je me suis inspirée de moi. Je suis comme ça, je veux toujours me venger et quand je me mets en colère je pète un cable. J'ai aussi pris une idée d'un moment de ma vie quand Wanda essaye de monter sur le dos de Yori, le pégase, et tombe de l'autre côté ! Ça m'est arrivé à moi aussi mais pas sur un pégase mais sur un cheval ( logique ). Et un autre truc c'est que j'ai un animal de compagnie, un dragon plus exactement, qui ressemble beaucoup à Myaji ! ( Euh... Qui m'a cru ? Bon, c'était pas vraiment vrai ça... )

4. Voici d'où j'ai tiré l'idée des noms de mes persos : alors, déjà, il y a Myluna qui est le nom de mon chat. Puis la plupart des noms ont été pris d'un roman qui m'a beaucoup plu : " les chevaliers d'émeraude " comme : Djenn, Liam, Sheehy, Jasson, Shangwee, Lazuli, Wanda, Amayelle, Myaji... d'autres ont été inventés par moi : Shenyou, Li Shang, Jaïli, Raywa, Maty, Niwali, Myluna, Andanaël, Saouro... et d'autres que je connaissais déjà : Maïwen, Arwen, Will, Aidan, Linka... en gros, c'est des noms qui me plaisent.

5. Ce roman touche un peu à sa fin : environ une dizaine de chapitres que j'essayerais de publier le plus rapidement possible. 

6. Au début, Li Shang était censé être une petite fée de quelques centimètres du nom d'Ayadassizana. Je ne sais pas comment l'idée d'un mec chiant m'est venue en tête, mais je l'ai trouvée bonne.


Voilà, je ne sais pas vraiment quoi dire d'autre. Je vous remercie infiniment pour vos lectures, votes et commentaires ! À bientôt ! On se voit dans une autre histoire !








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