L'île de Jinn
Chapitre 25
On marchait à travers la forêt, en silence. Les oiseaux piaillaient, les grillons chantaient, et on entendait le bruit de l'eau qui coulait. La forêt laissa ensuite place à un grand près entouré d'arbres, ou une cascade se jetait dans un grand lac turquoise. Des dragons blancs un peu moins grand que Ardjan se trouvaient tout autour, et certains même dans l'eau. Des bébés dragons suivaient leur maman en poussant des petits cris, et d'autres se baignaient. l'un d'eux vint vers nous en trottinant, et je me suis agenouillée près de lui pour le caresser. Il était si petit! Il atteignait mes genoux, et sa fourrure était douce et chaude.
-Il est trop mignon! Me suis-je exclamée.
Comme s'il me comprenait, le dragon poussa un petit cri joyeux.
-On pourrait demander à papa et maman si on peut en avoir un. Ai-je dit à l'intention de Djenn.
Pour toute réponse, mon frère se tapa le front avec sa main en soupirant. Mais il se laissa attendrir par le petit bébé et lui caressa affectueusement la tête.
-On devrait y aller. A dit Shenyou.
À contre-cœur, je me suis éloignée du petit dragon. Après avoir traversé l'épaisse forêt, on a atteint l'endroit ou se trouvait la maison en bois. Le lac scintillait à la lumière du soleil couchant, et donnait une envie irrésistible de s'y baigner. Un homme d'une cinquantaine d'années sortit alors de la chaumière. Il portait une longue tunique couleur ocre, et ses longs cheveux brun clair étaient tressés et attachés avec des lamelles de cuir. Sa peau était légèrement foncée, ses yeux bleus étaient si clairs qu'ils semblaient presque blancs, et des petites rides couvraient son visage. Il sourit avant de dire:
-Je vous attendais.
-Je... Euh... Nous... Balbutia Shenyou.
-Je sais pourquoi vous êtes là. Voulez-vous bien rentrer à l'intérieur pour discuter? Demanda-t-il.
On l'a suivi dans la petite maison. L'intérieur était meublé d'une table avec plusieurs chaises autour, d'un lit et de quelques étagères remplies de livres. L'homme nous fit signe de nous asseoir.
-Je suis Jinn. A-t-il dit après que tout le monde fut installé.
On s'est présentés, puis Maïwen lui a expliqué la situation.
-Arwen, le chef de notre camp nous a fait venir parce que...
-Vous cherchez à rassembler les pierres de lune et de soleil, n'est-ce pas?
-Euh... Oui, c'est ça. A répondu Shenyou. On devait trouver d'abord la pierre de soleil. Comment le savez-vous?
-Disons que je fais parfois des rêves prémonitoires. J'ai vu certaines choses troublantes. A poursuivi Jinn. Les dieux ont étés emprisonnés.
-Quoi ? Se sont exclamés mes amis.
-Puisqu'ils n'arrivent même pas à reprendre un simple caillou, ce n'est pas si extraordinaire. Ai-je lâché.
Jinn m'a lancé un regard désapprobateur.
-Ils ont capturé facilement Nuit puisqu'elle n'avait presque plus de pouvoirs, puis ils ont tendu un piège à Jour.
-Comment ça se fait que Nuit n'a presque plus de pouvoirs? A demandé Maïwen.
-La pierre de lune était sa source principale de magie. Quand Wanda est née, Saouro l'a volée. Il s'en sert à très mauvais escient. Les dieux, quand à eux, ont étés emprisonnés sur l'île des sirènes, retenus par les chaînes d'Olou, l'un des rares objets capables de contenir un dieu. Créées par Olou lui-même, elles sont presque impossible à détruire. Seul...
-La dague de immortalité et le sang de l'enfant de jour, délivreront les dieux des chaînes d'Olou. A poursuivi Maïwen. Arwen nous a montré cette prophétie.
-Je vous donnerai des indications pour retrouver la dague, mais il reste à savoir qui est l'enfant de jour.
-Quand on est arrivés, un de nos amis est tombé. Mais il nous a livré des informations concernant une fille de Saouro qui aurait de grands pouvoirs nocturnes et diurnes. A dit Shenyou en retenant ses larmes.
-Ah oui, la fille de Niwali. Je suis désolé pour votre ami. C'était Li Shang, n'est-ce pas?
On a hoché tristement la tête.
-Il est déjà venu ici. Un brave garçon, je suis vraiment désolé.
-Qui est Niwali? Ai-je demandé.
-La déesse de l'air, sœur de Nuit et Jour. On n'entend pas beaucoup parler d'elle et de ses frères et sœurs. Lazuli, dieu de l'eau, Maty, dieu de la terre, et Raywa déesse du feu. Ils sont pourtant bien plus puissants que Jour et Nuit. Enfin, cette fille de Saouro et Niwali, j'ignore qui c'est.
Il marqua une pause durant laquelle chacun se mit à réfléchir sur ses paroles.
-Vous devrez donc traverser le labyrinthe, qui se trouve en Espagne, prendre la dague de l'immortalité, et aller à l'île des sirènes. La prophétie est vague sur la façon de les libérer, je suggère donc que vous emportiez un flacon de mon sang, puisque je suis moi-même un enfant de Jour. Mais ça ne sera pas simple, je sais que le labyrinthe de la dague est parsemé d'effroyables pièges. Chaque pas que vous ferez à l'intérieur peut s'avérer mortel, et je ne pourrais dire combien de monstres guettent l'arrivée de voyageurs. Il y a très peu de chances que vous surviviez, et personne n'a jamais atteint le centre du labyrinthe. L'île des sirènes est tout aussi dangereuse, on raconte qu'elle est gardée par des monstres assoiffés de sang dont il est presque impossible d'échapper. Je doute que vous survivez, mais une étincelle d'espoir c'est mieux que rien.
Jinn avait l'air triste et abattu, ses paroles pessimistes ne m'encourageaient guère.
-Et c'est nous qui devrons le faire. Ai-je dit avec une pointe d'agacement dans la voix. Mais bon c'est pas grave. Prêts pour le suicide? On aurait peut-être une mort plus agréable si on sautait tout simplement dans le vide, mais bon, on va se contenter de se faire transpercer par les crocs d'un dragon enragé.
Jinn me regardait avec mépris, tandis que mes amis semblaient vouloir me donner la raison.
-L'avenir du monde est en jeu. Ce n'est pas le moment pour les sarcasmes. A-t-il dit avec amertume.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi des gosses sont sensé être plus forts que deux grands dieux aux pouvoirs illimités. Ai-je lâché.
-Les dieux n'ont pas des pouvoirs illimités. M'a corrigée Jinn. Et vous quatre êtes destinés à vaincre Saouro. Enfin, sauf Wanda qui doit aussi l'aider à détruire le monde.
Il a prononcé ces derniers mots d'un ton sec qui a fait remonter la colère en moi. Je me suis levée brusquement, et je suis partie en claquant la porte derrière moi.
-Wanda! M'a appelée Maïwen depuis la maison.
Je l'ai ignorée en partant d'un pas décidé vers le bord de l'île. Arrivée là, je me suis assise au bord, les jambes pendantes dans le vide. Le soleil était couché depuis peu, laissant sur son passage des teintes roses et orangées. Les nuages formaient un paysage magnifique. Je n'aimais pas que l'on parle de la prophétie des ténèbres, encore moins si c'était pour me mettre en colère. J'avais peut-être dit quelques trucs pas très polis, mais je ne pouvais pas me contenir. Cette mission était du suicide, on avait peut-être quelques micros chances de réussir, mais ça n'avait pas du tout l'air simple. Je n'allais pourtant pas laisser tomber, Saouro voulait envoyer une armée de monstres pour réduire la planète en cendres. Mais pourquoi? Pourquoi voulait-il faire ça? Il fallait l'en empêcher. Venir sur cette île avait été plutôt compliqué, et Jinn disait que ça allait être pire. J'avais peur de perdre mes amis, on avait frôlé la mort tellement de fois! Mais on ne pouvait pas se terrer dans un lit sous de chaudes couvertures pendant que Saouro rasait le monde. Alors que je me lamentais sur cette quête impossible, une main se posa sur mon épaule, et Maïwen s'assit à côté de moi. Je l'ai regardée, elle a souri.
-Ça va? M'a-t-elle demandé.
J'ai soupiré, puis je lui ai répondu:
-On n'a aucune chance sur cette mission.
-Si, tu sais bien qu'on peut y arriver. On a traversé beaucoup d'épreuves, et on est toujours vivants. Je sens qu'on peut réussir.
De nature optimiste, mon amie de toujours arrivait souvent à me consoler.
-Peut-être, mais ça sera plus dangereux maintenant. Et puis cette prophétie...
J'ai lutté pour empêcher les larmes de me monter aux yeux.
-Wanda, tu es ma meilleure amie, je sais que tu feras le bon choix. Les Lumius et les Obscurius ont chacun un côté mauvais, mais il faut empêcher ce côté de nous envahir, comme il a envahi Saouro.
-Qu'est-ce que tu veux dire sur ce «côté mauvais»? Ai-je demandé.
-Regarde le cas de Saouro: il est avide de pouvoir, et est devenu sombre et solitaire. Bien sûr que c'est aussi le cas pour certains enfants de Jour. Il paraît que quelques uns se sont même ralliés à Saouro.
J'ai posé mon regard sur les nuages cotonneux qui couvraient le ciel. On pouvait penser qu'ils étaient solides, mais pourtant, poser un pied sur eux nous ferait tomber en chute libre vers le sol. Alors qu'on croit pouvoir tenir sur eux, ils sont en réalité des traîtres. Comme l'espion du camp...
-Tu crois savoir qui c'est le traître de la vallée du soleil bleu? Ai-je demandé.
-Non, je n'en ai pas la moindre idée.
-J'ai des doutes sur Shangwee. Tu sais, le type qui m'a provoquée en duel.
-Ce n'est pas parce qu'il n'est pas gentil qu'il doit forcément être un espion au service de Saouro.
-Et l'enfant de Jour de la prophétie? Et la fille de Saouro et Niwali?
-Trop de questions sans réponses. Mais je pense qu'on croisera leur chemin.
-D'ailleurs je me demande la raison pour laquelle on se connaissait déjà très bien avant d'être au courant pour la prophétie.
-Arwen dit que les élus des prophéties sont attirés les uns aux autres. Jinn pourait être l'enfant de Jour, et je pense que la fille de Niwali se montrera bientôt.
On est restées sur le bord de l'île à contempler le paysage, jusqu'à ce que Liam, Djenn, Shenyou, Aisha et Myluna arrivent.
-Jinn nous invite à dormir et manger sur l'île. Nous a annoncé Shenyou.
-Cool! S'est exclamée Maïwen. Je meurs de faim!
-Dans combien de temps? Ai-je demandé.
-Une heure, à peu près. A répondu Djenn.
-On en profite pour se baigner un peu? A demandé Aisha.
-Pourquoi pas. A dit Maïwen en haussant les épaules.
On s'est dirigés vers le plus grand lac, celui qui se trouvait à côté de la maison de Jinn. Aisha et Myluna furent les premières à plonger dans l'étendue d'eau, aussitôt rejointes par Liam, Djenn, Maïwen et moi. Shenyou était resté au bord. Les deux plus jeunes commencèrent à nous asperger d'eau, tandis qu'on ripostait de la même façon. Djenn forma une énorme boule d'eau qui plana au-dessus de nous avant de tomber sur la tête de Myluna et d'Aisha. Alors qu'on mourrait de rire, Myluna envoya une bourrasque d'air si puissante qu'elle souleva une énorme vague qui nous engloutit tous les quatre. Ça faisait au moins une semaine que je ne pensais que à Saouro et ses plans de destruction, ça me fit donc le plus grand bien de jouer et de me détendre.
-Shenyou! Tu viens? Ai-je crié.
-Je préfère rester. A-t-il dit en riant puisque une autre vague m'engloutissait.
J'ai ressorti la tête de l'eau, et je me suis approchée de Maïwen.
-On le lance à l'eau? Ai-je demandé.
Un sourire malicieux s'est formé sur le visage de mon amie. On s'est approchées du rivage, et alors qu'on marchait vers lui, Shenyou a compris le plan. Il s'est levé pour partir en courant, mais Maïwen lui a saisi les poignets à temps, et j'ai attrapé ses pieds.
-ARRÊTTEZ!!! C'est pas drôle! Non, non, NOOOON!!! A-t-il hurlé tandis qu'on l'emmenait vers l'eau.
On a commencé à le balancer d'un côté à l'autre.
-Un, deux, TROIS!
On a jeté Shenyou dans l'eau en riant. Il s'est levé pour nous pourchasser, mais on a plongé dans l'eau en s'éloignant à la nage, étouffées par les éclats de rire. Shenyou s'est donc mêlé à la bataille. Entre concours de noyade et blagues, on s'est amusés pendant une bonne heure.
Il faisait sombre quand on a quitté l'eau. Nos vêtements étaient trempés, mais Aisha et Liam nous ont séché en un rien de temps, puisque leur élément était le feu. Jinn avait dressé une table ou brûlaient quelques bougies, mais aucun plat ne s'y trouvait.
-Et le manger? S'est plaint Aisha.
-Il arrive. A dit Jinn dans un grand sourire. Vous pouvez vous asseoir.
Alors qu'on prenait place autour de la table, des dizaines de plats divers arrivèrent par la voie des airs.
-Waouh! S'est exclamée Aisha.
Les assiettes remplies de nourriture se posaient sur la table, animées par une magie inconnue. Il y avait des légumes, des pâtes, du riz, des œufs au plat, des fruits, et plein d'autres aliments délicieux. J'ai pris du riz qui était mélangé à des poivrons frais, de l'oignon et des carotes. Il était suculent. Depuis que l'on était partis du camp, donc une semaine, je n'avais mangé que des fruits, des racines et des plantes en maigre quantité. Je me jetais presque sur la nourriture, maintenant. Mes amis faisaient de même, ils étaient affamés.
-C'est vous qui faîtes ça? A demandé Maïwen.
-Non, ce sont des petits êtres invisibles qui cuisinent grâce à la magie. A répondu Jinn.
Je me suis servie une part de gâteau au chocolat surmonté de framboises. Il était tellement bon! Tandis qu'on mangeait, un dragon blanc se posa à côté de la table, poussant des petites plaintes en direction de Jinn.
-Plawmi...
Jinn s'approcha du dragon et lui caressa la tête.
-Tiens.
Il lui tendit une pomme que le dragon engloutit immédiatement. Ensuite, ce dernier continua à pousser des plaintes comme si il en voulait encore.
-Plawmi, c'est pas le moment maintenant. Allez, va.
Le dragon s'envola vers le ciel étoilé.
-Plawmi est un petit malin. A dit Jinn en s'asseyant à nouveau.
-Pourquoi ces dragons sont-ils si gentils comparés aux autres? Ai-je demandé.
-Les dragons blancs sont des êtres pacifiques, mais les Naygin, ou reptiliens, veulent protéger leur territoire et se sentent souvent menacés par les humains.
On a poursuivi tranquillement notre repas sous les étoiles. La brise fraîche nous caressait le visage, et les grillons chantaient dans le silence de la nuit. Après s'être rassasiés, Jinn nous a prêté quelques couvertures et nous a proposé de dormir près du lac. On s'est installés confortablement en nous emmitouflant dans les couvertures. Malgré ma fatigue, je n'arrivais pas à fermer l'œil. Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Qui était la fille de Niwali? Et l'enfant de Jour? Quels dangers protégeaient la dague de l'immortalité? Et l'île des sirènes?
J'ai poussé un soupir de découragement en quitant le cocon de couvertures. Autour de moi, tout était silencieux. J'avais besoin de me balader un peu. J'ai allumé une lumière bleue dans mes mains, tout en marchant vers la forêt. À la lisière de celle-ci, j'ai frissonné. Ma lumière éclairait légèrement les arbres, mais la forêt restait très sombre. Armée de courage, je me suis décidée à la traverser. «La peur fait partie des épreuves de la vie, il faut la combattre.» disait mon père quand j'étais enfant. Apparemment je faisais des progrès. Normalement, j'aurais tremblé de peur dans cette sombre forêt. (Ce qui était un peu le cas, maintenant). Je suis arrivée dans une clairière entourée d'arbres. Une étrange lueur violette brillait à quelques pas de moi. Je me suis approchée de cette source de lumière, étonnée de découvrir que c'était un lac qui brillait! Des petits points violets et lumineux qui se trouvaient au fond semblaient produire l'éclairage. J'ai éteint la lumière de mes mains, et j'ai touché l'eau du lac: elle était chaude! J'ai donc laissé mes habits sur la berge avant de rentrer dans l'étang violet. Le contact de l'eau me fit le plus grand bien. Elle était si chaude! Je me suis laissée flotter en appréciant les ondulations et la chaleur du lac. Puis les points violets et brillants attirèrent ma curiosité. C'étaient des petits cristaux semi-transparents et magnifiques. J'ai plongé pour en ramasser un, puis je l'ai relâché aussitôt. Il était brûlant! Puis j'ai compris: les cristaux violets chauffaient l'eau.
Après avoir écouté longuement les grillons et le ruissellement de l'eau, je me suis à nouveau perdue dans mes pensées. Le lendemain-même, on allait partir pour une mission extrêmement dangereuse. Retrouver la dague de l'Immortalité, délivrer les dieux et tenter de rester en vie. Mais pourquoi des enfants? Pourquoi pas une armée? La prophétie... Oui, bien sûr. Je ne comprenais même pas le sens de ces mots. Et puis les rêves que j'avais eu ces derniers jours? C'était Nuit, j'en étais sûre. Elle me disait d'apprendre à maîtriser mes pouvoirs, mais comment? Le désespoir m'envahissait, j'avais une envie folle de péter une crise et sauter de l'île, mais non. Je ne devais pas abandonner. Mes amis, ma famille et le monde étaient en jeu. Puis la pensée de mes parents me fit monter les larmes aux yeux. Ils m'avaient menti, oui. Mais ils m'avaient aimée et protégée comme leur véritable fille. Je n'allais peut-être jamais les revoir. J'ai plongé la tête sous l'eau pour tenter d'enlever toutes mes pensées négatives.
Après quelques minutes dans le lac lumineux, je me suis résignée à aller dormir un peu. J'ai rejoint mes amis grâce à la lumière que mes mains produisaient, et je me suis emmitouflée dans les chaudes couvertures. La fatigue me gagna presque instantanément.
Mais évidement, je devais faire un cauchemar. Je marchais dans un couloir aux murs gris dépourvus de couleurs. De temps en temps, des colonnes de pierre sculptée se dressaient de part et d'autre du couloir. Je tournais à gauche, puis à droite, mais il ne se terminait pas. Je continuais d'avancer dans ce passage sans fin, jusqu'à une porte énorme faite de bois et de métal. La porte s'ouvrit toute seule, laissant apparaître une grande salle aux murs ocres, ou des colonnes sculptées entouraient le centre, et des lampes électriques illuminaient le tout. Des escaliers se trouvaient devant moi. Mais ce qui attira mon regard furent les trois adolescents, Maïwen, Liam et Djenn, qui se trouvaient au milieu de la pièce. Trois humains encapuchonnés les tenaient fermement en serrant un poignard sur leur cou. Puis une autre silhouette apparaissait derrière eux. Portant une longue tunique noire et une capuche qui empêchait d'apercevoir son regard, l'homme s'arrêta et parla. Mais les mots pénétraient dans mon esprit sans que j'en comprenne le sens, et soudain mes trois amis s'effondrèrent au sol, poignardés.
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