Chapitre 23

Un froid glacial m'a soudain réveillée. J'ai alors remarqué l'eau qui ruisselait sur tout mon corps, et Li Shang qui éclatait de rire, un seau vide entre les mains. Je me suis relevée d'un coup, et je lui ai crié une série d'insultes que je ne vais pas répéter ici.

-T'ES QU'UN IMBÉCILE DE... ESPÈCE D'ABRUTI! JE TE HAÏS!!!!!! Ai-je hurlé, hors de moi.

( Enfin, je pense que j'en ai fait un peu trop...) J'ai arraché le seau des mains de Li Shang, et j'allais le lui lancer dessus, mais Shenyou m'a stoppée net.

-Ça va, calme-toi. Il t'a juste lancé un peu d'eau car tu ne te réveillais pas. M'a-t-il dit.

-Ouais... Un peu, juste un peu d'eau...

Voyant que ma vengeance devrait attendre, j'ai hurlé comme un dragon enragé, et je suis allée rejoindre Maïwen, Liam, Djenn, Aisha et Myluna. Ces deux dernières semblaient s'entendre à merveille. Au moment ou je m'asseyais, Maïwen m'a murmuré:

-J'aurais bien aimé que tu lui lances le seau dessus...

J'ai souri, puis j'ai croqué dans une pomme qui traînait par là. Oubliant ma colère, j'ai mangé avec appétit les fruits que mes amis avaient ramassé, car je n'avais rien avalé depuis hier matin.

Quelques instants plus tard, on a commencé à marcher à travers la forêt. Les heures passaient lentement, et la chaleur insupportable nous ralentissait. Puis le soir venu, on s'emmitouflait dans nos couvertures à côté d'un bon feu. Après quatre longues journées de marche, Li Shang annonça qu'on était bientôt arrivés.

C'était le matin, on prenait notre petit déjeuner à base de fruits, graines et racines. Le soleil commençait à se lever, et on s'apprêtait à partir. Une demi-heure plus tard, on s'est mis en route, guidés par Li Shang. Les heures passaient lentement, et nos jambes souffraient déjà. Le paysage changeait au fur et à mesure que l'on avançait: passant d'une grande forêt, à des plaines puis des champs cultivés. Ensuite, la silhouette d'une petite ville est apparue à l'horizon.

Vers midi, on se trouvait déjà au cœur de la ville dont j'ignorais le nom. Les klaxons retentissaient, on entendait le moteur des milliers de voitures, les papotages des gens... Je n'étais allée que quelques fois en ville, et ça faisait vraiment bizarre. Des dizaines de maisons, boutiques, boulangeries, pâtisseries et restaurants bordaient les deux côtés de la rue, les gens rentraient et sortaient des magasins, les voitures passaient... Enfin, comme dans une ville normale. Li Shang semblait savoir ou il allait, il marchait d'un pas décidé en tournant à gauche ou à droite dans les bifurcations. Mais, partout ou l'on passait, les gens nous regardaient bizarrement, en essayant de nous éviter. En même temps, je les comprenais: sept adolescents et une petite fille, tout seuls, les vêtements déchirés et couverts de boue, armés d'arcs, épées et poignards, égratignés de partout et certains tachés de peinture bleue et brillante (le sang du dragon). Ce n'était pas ce qu'ils voyaient tout les jours. Malgré les regards des passants, on a continué de marcher en suivant notre guide.

Notre estomac réclamait un petit quelque chose à manger, et Aisha fut la première à se plaindre. Avec des pierres précieuses qui appartenaient à Yaranou, Myluna nous a acheté des friandises.

-Ils n'ont pas cru qu'elles étaient fausses? A demandé Liam.

-J'ai utilisé un petit peu de magie, histoire de les convaincre. A répondu Myluna.

Li Shang n'arrêtait pas de tourner à gauche ou à droite, empruntant des rues vieilles et humides. Ces rues n'étaient presque pas peuplées, seulement quelques gens devaient habiter là.  Ça faisait environ une heure que l'on marchait dans la ville, et j'avais l'impression de tourner en rond. Li Shang s'est alors arrêté, puis il a regardé un peu partout. J'ai alors remarqué un magasin devant lequel on était déjà passés.

-Mais on tourne en rond! Ai-je explosé.

-Tais-toi! J'essaye de réfléchir! A dit Li Shang, irrité.

Après un instant, Celui- ci s'est rendu à l'évidence.

-Euh... Je sais plus ou c'est...

-Mais on cherche quoi? A demandé Maïwen.

-Un miroir qui permet de passer dans l'autre ville... La dernière fois, il était dans une rue très vieille, plus que toutes celles que l'on vient de passer..

-J'ai remarqué une vieille rue où l'on est pas encore passés. A dit Shenyou.

-Où? A demandé Li Shang.

-Suivez-moi.

Shenyou a tourné à droite, et on l'a suivi en courant. Après quelques virages, on a emprunté une rue tellement sale, humide et couverte de débris, que personne ne devait y habiter. L'odeur de moisi planait partout, les façades des maisons tombaient en pièces, et bien qu'il faisait beau, la rue était sombre. On a avancé en se bouchant le nez, jusqu'à ce qu'une voix réclame:

-Pas un pas de plus, ou vous mourrez.

On a regardé partout, affolés, quand une dizaine d'humains vêtus de noir nous ont encerclés. Chacun braquait un pistolet sur nous. Des petites flammes apparurent sur les doigts d'Aisha, prête à attaquer, mais Shenyou les éteignit d'un geste.

-Non. On ne doit pas les tuer, et ils ne doivent pas connaître l'existence de la magie. 

Un homme tout aussi vêtu de noir s'est avancé vers nous. Selon moi, ça devait être le chef. Il tenait lui aussi un pistolet, qu'il n'arrêtait pas une seconde de pointer sur nous.

-Toi. A-t-il dit en pointant Maïwen. Donne-moi ton sac.

Des bandits... Maïwen n'a pas bougé un seul muscle, elle est demeurée de pierre.

-Comme tu veux. A dit le chef en pointant son arme sur mon amie.

-NON! Ai-je crié. Donne-lui.

Enragée, Maïwen a balancé son sac à dos sur le bandit. Celui-ci a ricané.

-Et toi aussi. A-t-il dit en pointant Li Shang.

L'adolescent n'a pas insisté, il savait bien que c'était inutile. Le chef a ordonné à chacun de nous de lui donner notre sac à dos.

L'homme noir s'est alors approché d'Aisha.

-Toi petite, viens par là.

-Non... Ai-je commencé, craignant qu'ils l'embarquent.

Deux bandits ont alors attrapé Aisha par les poignets.

-ARRÊTEZ! A crié celle-ci en se débattant. 

-Ne fais rien! A crié Djenn car, un seul geste agressif et on serait tous morts.

-On les prend tous? A demandé l'un des bandits.

-Non, que la petite.

Maïwen a voulu intervenir, mais le chef de la bande l'a brutalement jetée au sol, en pointant son arme sur elle. Aisha a ensuite été assommée, et elle s'est écroulée au sol.

-Tu commences sérieusement à m'énerver. A dit le chef à mon amie.

J'avais envie de lui envoyer mon poing dans sa face, mais les autres bandits auraient immédiatement réagi. On ne pouvait rien faire. Les deux voleurs qui s'en étaient pris à Aisha l'avaient ligoté et bâillonnée, puis, l'un d'eux l'avait jetée sur son épaule.

-Maintenant, restez ici. Si vous nous suivez, vous savez ce qui vous attend. A dit le chef des bandits.

De toute façon, on ne pouvait rien faire. Même si on utilisait nos pouvoirs, ils étaient trop nombreux et nous tueraient. Mais il fallait qu'on ramène Aisha.

Une fois que la bande se fût éloignée, je n'ai pas pu m'empêcher de lancer une pierre sur le mur en hurlant.

-Il faut qu'on sauve Aisha. A dit Myluna.

-En plus mon sac contenait le sifflet d'argent. A soupiré Li Shang.

-Mais comment? Ces types ont des flingues! A explosé Liam.

-Si on utilisait nos pouvoirs? A demandé Myluna.

-Ils sont bien trop nombreux. S'est désespéré Djenn.

-Oui, et le temps qu'on lance un rayon, un autre bandit nous aura déjà lancé une balle. A dit Shenyou.

Aucune idée ne nous venait à l'esprit, et abandonner Aisha n'était pas une possibilité à envisager.

-J'ai un plan. A soudain dit Maïwen, un sourire énigmatique aux lèvres. Suivez-moi.

Ma meilleure amie s'est élancée dans la direction opposée que les bandits venaient de prendre.

-Je ne lui fais pas confiance... A murmuré Li Shang.

-Alors tu n'as qu'à rester ! Lui ai-je répondu en m'élançant vers Maïwen.

Après avoir tourné dans une ruelle, mon amie s'est arrêtée devant une échelle qui donnait accès au toits. 

-Tu es sûre? A demandé Djenn, visiblement inquiet.

-Archi-sûre. A tranché Maïwen en grimpant les échelons.

On l'a tous suivie, même Li Shang. Une fois en haut, la lumière du soleil nous a envahis, et on pouvait voir toutes les maisons de cette ville. Djenn, qui souffrait un peu de vertige, faisait bien attention à rester au milieu du toit. Maïwen a ensuite commencé à courir. Arrivés à la limite, on a observé la distance entre notre toit et celui d'en face. Mon amie l'a franchie d'un bond, bien que la distance était trop grande.

-Mais comment? S'est étonné Djenn.

-L'air, c'est mon élément. A répondu l'intéressée.

-Et nous alors? A demandé Liam.

-Essayez. 

Maïwen a tendu les mains vers moi, et j'ai compris. J'ai pris de l'élan et j'ai sauté. En plein milieu du saut, j'ai senti une bourrasque me pousser vers le toit d'en face. Ma meilleure amie a fait passer tout le monde de la même façon, sauf Myluna qui s'est facilement débrouillée seule. On est repartis en courant. Maïwen et Myluna nous aidaient à traverser les espaces entre les toits, si bien que au bout d'un moment, on a vu la bande de malfaiteurs dans une ruelle. Aisha était toujours inconsciente, et on devait passer à l'action. Maïwen nous à alors exposé son plan:

-Tout d'abord on doit descendre. On va se cacher au coin de cette rue, et quelqu'un devra faire diversion. Les autres les cribleront de flèches.

-Mais tu es folle! On ne vas pas les tuer! S'est exclamé Djenn.

-Les flèches ne vont pas les tuer, seulement les endormir. Elles seront enduites de ce poison somnifère. A dit Maïwen en sortant une petite fiole de sa poche.

 Un liquide violet la remplissait, et elle était vraiment minuscule.

-Mais c'est de la sève de Liguatro! Où l'as-tu trouvée? A demandé Li Shang, étonné.

-Sur le chemin. A répondu mon amie.

J'ai pensé au plan de Maïwen: il m'avait l'air pas mal, sauf que celui qui devrait faire diversion prenait beaucoup de risques.

-Je me charge de la diversion. Ai-je annoncé. Puisque je ne sais pas très bien viser...

Mes amis se sont regardés entre eux.

-OK, mais fais gaffe. A tranché Maïwen.

-Action! Ai-je dit en détalant vers le bord du toit.

On est descendus en bas, puis chacun a rejoint son poste. Seule, j'ai emprunté une rue parallèle à celle des bandits en courant.

Les brigands se situaient plutôt au milieu de la rue, j'étais à l'angle, tout en haut, et mes amis étaient au tout au bout, prêts à attaquer. J'ai pris une profonde inspiration, et je suis sortie de l'ombre, à découvert. Les bandits étaient surpris, leur chef a braqué son pistolet sur moi en annonçant:

-Je n'aime pas forcément tuer, mais maintenant, je suis contraint de le faire.

Il a appuyé sur la gâchette, et je me suis jetée immédiatement au sol. J'ai entendu une grosse explosion, mais heureusement, je n'avais rien. Je me suis relevée d'un bond. Celui qui avait essayé de me tuer a fait signe aux autres, qui ont immédiatement tiré sur moi. Morte de peur, j'ai tenté de me réfugier derrière un mur. Une balle a frôlé ma jambe, et une autre est passée à ras de mon bras. Malgré l'horrible douleur, j'ai tout de même réussi à atteindre l'angle de la rue, à l'abri des tirs des pistolets. En me traînant par terre, je suis arrivée derrière un tas de décombres et je m'y suis cachée. J'ai entendu le sifflement des flèches, et les bandits s'écrasant au sol, inconscients. Les bruits se sont tus quelques instants après. Tout doucement, j'ai quitté ma cachette et j'ai observé les brigands évanouis: Ils étaient tous parterre, une flèche fichée dans le dos. J'ai remarqué Aisha entre eux, et je me suis approchée d'elle, lentement. Maïwen, Myluna, Djenn, Liam, Shenyou et Li Shang sont arrivés, et ils ont commencé à récupérer les flèches.

-Ils ne sont pas morts non? A demandé Djenn.

-Bien sûr que non. Lui a répondu Maïwen.

Aisha était allongée à côté de l'un des bandits, et elle était encore évanouie. Je me suis agenouillée devant elle en la regardant: ses cheveux blonds en bataille étaient couverts de boue, sa peau égratignée et sale, et ses vêtements déchirés. Tandis que j'allais la prendre dans mes bras. Le bandit que je croyais endormi s'est relevé d'un coup en me plaquant au sol. J'ai crié de surprise en me débattant, mais je n'y arrivais pas.

-Wanda! Ont crié mes amis en courant vers moi.

-N'approchez pas! A hurlé mon agresseur.

Je lui ai envoyé un coup de poing dans la figure, et j'ai tenté de m'enfuir en courant. Mais le bandit a attrapé son pistolet en le pointant sur moi. Djenn a aussitôt bandé son arc, armé d'une flèche empoisonnée.

-Si tu tires, je tue ton amie. A dit l'homme vêtu de noir.

Djenn a abaissé son arc, l'air découragé et inquiet. Le brigand ma soulevée en tirant sur mon bras blessé, et j'ai crié de douleur en lui envoyant un coup de pied. Il m'a jetée brutalement par terre en me disant:

-Tu viens ou tu restes ici à jamais.

Je me suis relevée, et j'ai annoncé: 

-D'accord, je viens. Mais que si tu ne fais pas mal à mes amis. Puis, a l'intention de ces derniers: Partez sans moi, je vous rejoindrez.

-Non... A dit Maïwen.

-Je le pense bien que non. A ricané le bandit. Allez viens.

Je l'ai suivi malgré tout. Il regardait sans cesse derrière pour ne pas se recevoir une flèche, puis il a décidé de me tenir fermement en braquant son arme sur moi.

-Aïe! Me suis-je exclamé.

-Comme ça, si ils lancent une flèche j'aurais le temps de te tuer. A-t-il dit.

J'avais mal, et je commençais à me demander ce qu'il voulait faire de moi.

-Où m'emmènes-tu? Ai-je demandé.

-Tu le sauras plus tard.

On a marché un long moment, jusqu'à ce que je m'écroule par terre, morte d'épuisement et endolorie. Le bandit a tenté de me relever.

-ALLEZ VIENS! A-t-il hurlé.

Je n'ai pas bougé.

-Puisque tu ne me sers a rien, dans cet état, je n'ai rien d'autre à faire que te tuer.

J'ai tout vu au ralenti: son pistolet braqué sur moi, son sourire maléfique, et son doigt...

-NOOOON!!!Ai-je hurlé.

Par instinct, j'ai bondi sur lui en le renversant sur le dos. J'ai attrapé le pistolet qui tombait par terre, et je l'ai pointé sur lui.

-Ne bouge pas! Ai-je crié.

-Tu n'es pas capable de tirer, je le vois sur ton regard. A dit le bandit.

Il avait raison, je n'oserais jamais enlever une vie humaine ou animale. Les saïds, les peaux-grises et les voleurs d'âmes c'était autre chose. Je pense même que je n'aurais pas pu tuer le dragon.

Le bandit s'est approché de moi, ignorant mes menaces.

-Allez, lâche ça et viens.

Voyant que je n'avais aucune autre solution, j'ai balancé le pistolet le plus loin que je le pouvais. Son propriétaire m'a envoyé un coup de poing dans la tête, que j'ai esquivé de justesse en ripostant avec un coup de pied. Mais il m'a attrapé la jambe et j'ai heurté durement le sol. J'ai envoyé des coups dans tout les sens, tandis que mon adversaire s'approchait de moi. Puis il s'arrêta net, et son corps s'écroula au sol. Je me suis relevée à la vitesse de l'éclair, et j'ai aperçu la flèche plantée dans sa poitrine.

-Tu croyais vraiment qu'on allait t'abandonner? A fait une voix derrière moi.

Je me suis retournée pour voir Maïwen, Liam, Djenn, Myluna, Li Shang, Shenyou, et Aisha qui venait de se réveiller. J'ai souri, puis j'ai observé le bandit inconscient.

-Il n'est pas mort non? Ai-je demandé, juste au cas ou.

-Bien sûr que non! Mais j'aurais aimé pourtant. A dit Maïwen.

-Maïwen! Lui a reproché Djenn, horrifié. 

-Mais non, je blague. A répondu ma meilleure amie.

Shenyou est ensuite allé récupérer la flèche qui avait endormi le bandit.  J'ai alors repéré le pistolet qui était tombé quelques mètres plus loin. Je suis allé le chercher en courant, puis je l'ai rapporté à mes amis. 

-On en fait quoi de ce truc? Ai-je demandé.

-Donne. A dit Aisha, une lumière de colère dans les yeux.

Elle l'a enflammé d'un geste de la main, laissant partir sa rage.

-Mais on aurait pu s'en servir pour se protéger contre les créatures de Saouro! S'est exclamé Liam.

-Non. A dit Shenyou. Vous ne pensez pas qu'il doit y avoir une raison pour laquelle on n'utilise pas d'armes humaines contre les Saïds ? Et bien seulement quelques métaux rares servent à tuer les créatures magiques. 

-Bon, vous avez le sifflet d'argent? Ai-je demandé.

-Oui. A répondu Li Shang. Et je sais ou se trouve le miroir.

Voyant qu'on restait sur place, hésitants, il a insisté.

-Allez, dépêchez-vous! On y sera jamais sinon!

Il s'est élancé a travers les rues, et on l'a suivi.

Un peu plus tard, Li Shang s'est arrêté devant un grand miroir poussiéreux. Le cadre, orné de spirales dorées, était vieux, sale et rouillé, et on ne voyait que nos reflets flous dans la glace.

-Ça? C'est ça L'INCROYABLE miroir? A fait ironiquement Liam.

Li Shang l'a ignoré en s'approchant du verre poussiéreux. Il l'a caressé du bout du doigt, puis celui-ci, ainsi que toute sa main s'est enfoncée dans le miroir. Tandis que notre mâchoire tombait d'étonnement, Li Shang est entré entièrement dans la glace. Shenyou n'a pas hésité à le suivre, puis Myluna. Avec un élan de courage, j'ai foncé dans le miroir.