Chapitre 12 : L'attaque
Je me suis réveillée en sursaut. J'étais toujours dans l'arène de sable, Shangwee allongé à côté de moi. Les enfants et adolescents qui nous regardaient, s'étaient tous affalés sur moi.
-On nous attaque! Ai-je crié, en proie à une grande terreur.
-Calme toi et explique-nous. M'a dit Arwen.
-J'ai fait un rêve... Ai-je commencé.
Je leur ai expliqué ce que j'avais vu, tout en détails, mais en passant sous silence le moment ou la voix disait qu'elle était ma mère.. Je leur ai aussi raconté mes autres songes semblables. Arwen aurait pu dire: Ce n'est qu'un rêve! Mais son visage s'est assombri d'un coup.
-J'ai besoin d'éclaireurs, qui est volontaire? A-t-il dit, la mine grave.
Plusieurs adolescents se sont présentés, dont: Linka, Aidan, Sheehy et Jasson.
-Allez patrouiller les alentours, ne vous faîtes surtout pas remarquer. A poursuivi Arwen.
Le groupe est partit. Arwen s'est approché de moi.
-Viens, tu dois te reposer.
-Non, je dois combattre.
-Dans cet état?
-Si c'est pour sauver le camp...
-On en discutera quand les éclaireurs seront de retour, maintenant repose-toi.
J'ai hoché la tête, puis je me suis levée avec difficulté. Je me suis dirigée vers ma chambre.
Deux minutes plus tard, mes amis m'ont rejoint.
-Wanda, comment ça va? M'a demandé Maïwen.
-J'ai gagné.
-D'accord, mais tu te sens bien?
-Bof...
-On peut te laisser dormir. A proposé Djenn. Si tu veux on peut te réveiller dès que le groupe d'éclaireurs sera revenu.
J'ai acquiescé d'un mouvement de tête, et je me suis endormie.
Je rêvais d'une plaine dévastée et brûlée, ou on ne percevait nul signe de vie, seulement des cadavres humains. Mon esprit parcourait cet endroit, en regardant tout autour. Soudain, un cadavre a attiré mon attention. Je m'en suis approchée, et j'ai reconnu quelqu'un.
Je me suis réveillée en sursaut, Maïwen, Djenn et Liam étaient là, inquiets. J'ai tenté de me rappeler de la personne que j'avais reconnue, mais en vain. Aucun souvenir de son visage me revenait.
-Tu t'agitais beaucoup. M'a dit Maïwen.
-Les éclaireurs viennent d'arriver. A ajouté Liam,
Je me suis levée, et je me suis empressée de les suivre.
Il faisait presque nuit à l'extérieur. Plus loin, j'ai vu le groupe qui était partit patrouiller les alentours.
-Nous avons tout parcouru, rien. A dit Sheehy.
-Pas un signe? A demandé Arwen.
-Non, rien. A ajouté Jasson.
Arwen s'est approché de moi
-Tu as du faire un mauvais rêve.
-Oui, mais pourtant j'ai cru que c'était vrai.
-Parfois les rêves des demi-sang sont prémonitoires, parfois ce ne sont que des simples songes.
"Comme avec le rêve des Saïd..." Ai-je pensé. Arwen s'est adressé à tout le camp:
-Fausse alerte. Vous pouvez aller vous coucher, le camp est en sécurité.
Les enfants et les adolescents ont hoché la tête, puis sont partis. On s'est retrouvés seuls, moi, Arwen et mes amis.
-Le camp est-il protégé? A voulu savoir Djenn.
-Oui, personne ne peut franchir la barrière magique qui s'étend jusqu'aux montagnes, mais il y a un passage, que seul les demi-sangs du camp peuvent ouvrir.
Nous sommes allés nous coucher, allégés.
J'étais dans mon lit, tranquillement allongée, bercée par le chant des grillons. Mes amis dormaient près de moi, j'étais presque endormie.
Soudain, un cri strident a retentit. On s'est tous réveilles en sursaut.
-Qu'est-ce que c'est? A demandé Maïwen, affolée.
Liam s'est levé, et il est allé voir à la fenêtre. Il s'est retourné brusquement.
-On nous attaque! A-t-il crié.
Djenn, Maïwen et moi, on a tous sauté en hors du lit. Après avoir attrapé nos armes, on s'est élancés en dehors de la pièce. On a couru dans les couloirs, comme des sauvages, et on a ouvert brutalement la porte qui nous séparait de l'extérieur. Ce qu'on a vu nous a choqués, profondément. Des centaines de Saïds armés assaillaient le camp. Nos compagnons faisaient de leur mieux pour les repousser, mais ils n'avaient pas de pouvoirs, puisque c'était la nuit. Ils se contentaient de se battre avec leurs armes. On a vu plusieurs enfants se faire massacrer par les Saïd, et quelques adolescents. Le camp était brûlé, et dans la faible clarté que produisaient les flammes, j'ai aperçu une silhouette d'humain, parmi les horribles créatures qui détruisaient mes amis. Cet humain avait des pouvoirs, et puisque les Saïds se faisaient tuer facilement, celui-ci envoyait des rayons noirs comme la nuit sur mes compagnons. On est restés quelques secondes à contempler cet horrible spectacle, jusqu'à que la tristesse laisse place à la rage. On a chargé, tout les quatre. J'avais évidement toujours peur de l'obscurité, mais la peur de perdre mes amis l'a battue. J'ai matérialisé les lames de mon épée double, et je me suis jetée dans la mêlée. J'ai réduit en cendres toutes les créatures qui se dressaient sur mon passage, et curieusement, celles ci n'essayaient pas de me tuer. J'ai envoyé un coup d'épée dans le Saïd qui se tenait à côté de moi, j'ai fait tournoyer ma lame, et j'ai fauché deux autres Saïds. Le combat s'est poursuivi. Un peu plus loin, j'ai ressenti la main invisible qui m'attrapait par la taille, et qui me tirait. Une énorme colère s'est emparée de moi, et un rayon meurtrier s'est échappé de ma main. Une dizaine de créatures noires se sont réduites en dix tas de cendres. La main invisible m'a relâchée. J'ai continué de tuer des Saïds, en redoublant d'ardeur.
C'est alors que j'ai entendu un cri, d'une voix que je connaissais bien.
-DJENN ! Ai-je crié en m'élançant vers l'endroit d'où provenait le cri.
Je n'ai écouté que mon cœur, j'ai couru aussi vite que me le permettaient mes jambes, sans me préoccuper des dizaines de fois ou j'ai passé à ras d'une lame. J'ai atteint l'endroit ou Djenn combattait le seul humain qui était parmi nos ennemis. Mon frère se tordait de douleur, et du sang coulait de son bras. L'humain a levé le bras, un rayon s'en est échappé.
-NON!
J'ai sauté sur Djenn. Je suis tombée sur lui, et on a roulé sur le côté. Le rayon a explosé juste à côté de nous. Je me suis relevée d'un bond, et je me suis plantée devant la personne qui avait osé s'en prendre à mon frère. C'était un jeune homme, vêtu d'une longue cape noire. Il a semblé étonné de me voir.
-Wanda, que fais-tu là? M'a-t-il demandé calmement.
J'aurais pu le tuer, le trancher en rondelles et le donner en pâture aux chiens, mais il avait réussi à me piquer la curiosité.
-Tu me connais?
-Évidement. Maintenant aide-nous à finir d'éliminer ces maudits humains.
-Comment oses-tu?! Ce sont mes amis! Lui ai-je craché à la figure.
-Tes amis? Wanda, tu perds la tête ou quoi?
Sur ce, il a lancé un rayon meurtrier sur Linka, qui combattait près de moi. Elle s'est écroulé en poussant un cri de douleur. J'ai éclaté de colère, je me suis lancé sur lui. Je lui ai envoyé un rayon magique, mais celui-ci s'est fracassé sur un bouclier invisible. J'ai continué de le bombarder, sans résultat. Ensuite j'ai sauté sur lui. Je ne me suis pas fracassée sur son bouclier invisible, au contraire, je l'ai fait voler en éclats. Je suis tombée sur lui, et j'ai commencé à lui envoyer des coups d'épée. Il les a évités en se servant de sa magie, puis il a sorti une dague de sa ceinture. Non mais franchement, ai-je pensé, il croit pouvoir me battre? Avec une petite dague de rien du tout? Mais j'ai compris, un peu tard, que c'était une ruse. Pendant qu'il me distrayait avec son arme, il a utilisé sa magie pour m'assommer, en me lançant un objet lourd sur la tête. J'avais mal, je me suis écroulée. L'humain à la cape noire, s'est avancé vers moi, dague à la main. Alors que je croyais ma dernière heure venue, une flèche s'est fichée dans la poitrine de celui-ci. Il perdit le souffle et tomba à la renverse. Je me suis retournée pour voir mon sauveur, ou ma sauveuse, et j'ai vu Djenn, arc à la main. Je l'ai remercié d'un signe de la main, et il a souri faiblement. Il détestait faire du mal à qui que ce soit . Je me suis rappelée que j'avais du travail à faire, éliminer les assassins. J'ai continué de décimer les ennemis. Plus tard, j'ai aperçu Linka, et j'ai revu la scène de mes cauchemars: c'était elle que j'avais reconnu... Une grande tristesse s'est emparée de moi, on allait tous mourir, selon mes cauchemars. Non! Je devais combattre, sauver le camp. J'ai continué de réduire les Saïds en tas de cendres.
Plus tard, je me suis arrêtée une seconde pour regarder autour de moi, et ce que j'ai vu m'a d'abord découragé: Arwen, Maïwen, Liam, Djenn, Jasson, Sheehy, Aidan, et d'autres enfants dont je ne connaissais pas le nom, étaient encerclés par des Saïds. Ils combattaient de leur mieux, mais chaque fois que l'un de leurs ennemis tombait, un autre le remplaçait. J'ai vu la petite Aisha, qui se servait d'une épée pour les repousser. Elle était si menue, qu'elle pouvait passer presque inaperçue, mais un des Saïds l'a vue, et il a abattu sa lame sur elle. Elle a eu juste le temps de s'écarter, l'épée lui a égratigné le dos. Mais elle a continué à combattre. J'admirais son courage, elle n'avait que 10 ans, mais elle se battait comme une adolescente de 13 ans. J'ai couru leur prêter main forte, et ensembles, on a éliminé une bonne partie de nos ennemis.
Mais il en restait beaucoup. Ils étaient beaucoup plus que nous, et il gagnaient du terrain, éliminant mes compagnons. On était encerclés, mon rêve allait bientôt se produire. J'ai vu les corps mutilés de mes amis du camp, et mon cœur s'est serré dans ma poitrine. Qu'adviendra-t-il du monde? Les Saïds allaient nous réduire en miettes, c'était certain. L'un d'eux a envoyé un coup d'épée à Liam. Celui-ci se l'est reçu au ventre, et du sang a commencé à couler. Il a poussé un cri de douleur, en portant ses mains sur la plaie qui déchirait son ventre. Cette fois, j'ai craqué. Mes amis étaient sur le point d'être massacrés, Liam souffrait beaucoup, et Linka avait sûrement perdu la vie. Des larmes de colère, mêlés à de la tristesse ont coulé le long de mes joues. J'ai crié de rage, et mon corps a commencé à s'illuminer. Cette lumière bleutée à parcouru mes bras, puis s'est arrêtée sur mes paumes. Un globe bleu s'est formé devant mes mains, et soudain, la lumière est partie vers les Saïds. L'halo bleu a éclaté en une pluie d'étincelles, réduisant tous nos ennemis en tas de cendres. Dès que le phénomène magique s'est arrêté, je me suis écroulée en pleurs et morte de fatigue.
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