Les Trois Factions | Extrait #1
— Comment est défini le rang d'une personne ?
Aurore se met à sourire et à s'approcher pour me mettre un léger coup de poing à l'épaule, tandis que le bruit de fond s'est arrêté.
— C'est ce que tu vas expérimenter dans quelques minutes. Viens avec moi.
Elle passe à côté de moi, souriant d'amusement, sauf que je commence à ressentir quelque chose de désagréable. Ma gorge commence à me faire mal, entravant ma respiration. Je passe ma main au niveau de mon cou, et c'est là que je constate le silence soudain qui a envahi la pièce.
Un bruit à ma droite casse l'accalmie, mais qui semble assez loin. En observant la source, un homme s'est levé. De courts cheveux bruns sur un visage blanc, des yeux d'un noir profond qui ne me quittent absolument pas, et une marche lente qui laisse sentir chacun de ses pas.
Mon cœur s'affole également, tandis que le son des chaussures de l'étranger se fait de plus en plus fort. Le haut de son corps habillé d'un simple haut sous une veste noir déchirée sur les bords, et un simple pantalon noir pour les jambes.
Tout l'espace autour de nous perd ses couleurs, ne laissant que du blanc et du noir contrasté. Il n'y avait plus que lui et moi, dans cette pièce qui me provoque des sueurs froides. L'homme bouge un peu sa veste, révélant une arme logée dans un fourreau accrochée à sa taille, ce qui ne fait que de me terrifier davantage. Va-t-il m'attaquer là ? Dans cette taverne ?
Alors que ma respiration se fait de plus en plus forte, j'effectue un pas en arrière, mais je ne peux pas m'empêcher de le regarder dans les yeux. Cette sensation m'horrifie, surtout le fait qu'il soit tout seul avec moi. Une minute, que fait Aurore au juste ?
Quelque chose m'attrape par l'épaule, me provoquant un mouvement de tête et de me faire cligner des yeux. En un instant, tout redevient comme avant, et les regards des personnes tournées dans une seule direction : celle de l'homme qui me fait face, mais aussi Aurore qui s'est interposée, me faisant dos.
Je peux voir ma tutrice en train de bouger ses lèvres, tout comme l'inconnu, mais je n'arrive pas à les entendre à cause de mon angoisse. Une personne se met à ma hauteur et me tient les épaules, me faisant face. Je reconnais son visage, cette fameuse Julie, avec sa coiffure blonde en queue de cheval partant sur le côté.
— Mona, fais le vide dans ta tête ! Tu ne crains plus rien, maintenant !
Comment je peux entendre la voix de cette fille et pas celle de Aurore ni de l'étranger ? En un instant, mon angoisse et ma frayeur s'effacent, comme si tout cela n'était qu'un rêve, alors que c'est bel et bien la réalité. A ma droite, le garçon se retire, mais Aurore continue de le suivre du regard, ouvrant une nouvelle fois la bouche.
— Je continue de maudire le jour où tu as posé le pied chez nous, Youmi.
L'homme ne réagit même pas et continue sa marche vers la sortie, sous le regard des autres membres. Une fois qu'il s'en est allé, l'animation et les discussions reprennent comme s'il ne s'était rien passé. Aurore se rapproche de moi.
— Tout va bien, Mona ? Cet homme ne t'a rien fait ?
Je secoue la tête, le regard abaissé.
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On change pas la marque de fabrique quand un Youmi est un enfoiré de premier ordre.
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