Arrivé chez lui, le petit garçon trouva sa mère allongée dans son lit, contrairement à son habitude. Elle lui sourit, en caressant ses cheveux, comme le font les mères à leurs enfants. Elle lui apprit alors qu'elle était malade, et que le médecin lui avait prescrit un médicament qui ne se trouvait pas au royaume. 

Le petit garçon pleurait à chaudes larmes. Il savait que personne ne pouvait lui procurer le remède. Son père n'était plus de ce monde, et ses tantes habitaient loin. Trop loin. Il savait à quel point sa mère le chérissait, elle n'avait que lui. 

Il sortit dès lors chercher de l'aide dans tout le village. Il demandait aux vendeurs, aux passants, dans les places, au marché, chez les boulangers, les poissonniers, les bricoleurs...Personne ne prêtait attention à lui. Personne, sauf une ombre qui le suivait. C'était cette gentille vieille dame qui n'avait ni époux ni enfants. Elle s'était prise d'affection pour le petit, et s'était proposée de rester auprès de sa mère pour veiller sur elle, en attendant de trouver de l'aide.

Le petit garçon chercha partout, et ne trouva personne pour l'aider. Assoiffé, il se rappela du ruisseau qu'il avait remonté tout à l'heure, a côté duquel il avait cueillit la rose qu'il avait oublié de donner à sa mère. Il la sentait, elle était toujours dans sa poche. Épuisé, il s'allongea sous l'ombre d'un arbre, et s'assoupit. 

<< - Petit homme, m'aurais-tu oubliée ?

- Qui es-tu ?

- Je suis la rose Blanche.

- Une rose qui parle ?

- Petit homme, cours.

- Courir, vers où ?

- Vers ta destinée. >>

Le garçon ouvrit les yeux.