🤍 chapitre 4 🤍
Ma journée s'était bien passée, je commençais à plaire aux amis de Nolwenn: William ( le roux ) et Nicolas ( le blond ), il suffisait de leurs raconter ce qu'ils voulaient entendre...j'avais passé du temps avec Nolwenn et on avait fini les cours plus tôt, c'était une journée parfaite jusqu'à ce que j'aille à mon casier.
J'aperçois la métisse venir vers moi, d'un pas lent et assuré. C'est sûrement la seul chose que j'admire chez elle, son assurance, c'est rare les gens qui on une tel confiance en eux...mais c'est pas une raison pour dire que je suis contente de la voir.
Surtout qu'elle a cassé le seul crayon que j'avais, et je me connais trop bien, je sais que j'aurais trop la flemme de m'en acheter un nouveau.
Alors je fais comme si je ne l'avais pas vu. Comme dit mon père " quand on regarde pas les idiots, ils finissent par partir" mais en même temps il dit ça même avec les factures du coup je me demande si c'est une vrai solution...
La métisse m'ignore et ouvre le casier d'à côté, je ne peux pas m'empêcher de me plaindre.
- Tu es sérieuse là ? C'est ton casier ?
Elle se tourne vers moi.
- J'ai l'air d'un clown peut-être ? Me demande t- elle en plissant les yeux, détends-toi, je ne suis pas ravis non plus.
La métisse prends rapidement des livres dans son casier sans se soucier de moi, je décide de faire pareil.
"Et si il savait...dans tous les cas, je devrais prendre mes distances, le reste c'est son problème"
Euh...ok.
"Peut être que je devrais le prévenir...il est sans doute en danger avec elle. je m'en voudrais, sinon. Nolwenn c'est une vrai tarée"
What the fuck ?!
Elle renferme son casier d'un coup sec et tourne les talons. Qu'est ce que je fais ? Je ne peux pas lui demander des explications...après tous, elle ne m'a rien dit. Pour ne pas passer pour un fou, je la laisse partir.
J'ai deux questions : qui est la tarée de cette histoire ? Et pourquoi je serais en danger ? J'ai rien fais moi...
Le pire, c'est de savoir que tout ceci n'est que la pur vérité...c'est forcément vrai, pourquoi quelqu'un penserait des mensonges ? Ça n'existe pas la mythomanie psychique.
Après une heure de bus, je rentre chez moi, un peu frustré. J'oublie même de retirer mes chaussures et mon manteau.
- Raph, c'est toi ?
-Oui mam' .
Je dépasse le salon, l'odeur qui émane de la cuisine me dirige toute seule vers celle-ci. Mon sourire s'agrandit quand je vois ma mère et ma petite soeur faire un gâteau au chocolat.
Je m'assois sur l'un des tabourets juste en face d'elles.
- Ne reste pas là poussin, m'ordonne ma mère, tu vas salir ton bel uniforme.
- T'inquiète.
Ma petite soeur est concentrée sur la crème au chocolat qu'elle tourne durement. Je souris.
- Samira, je pourrais avoir la crème qu'il restera sur la cuillère en bois ? Je demande gentiment.
- Tu devras me passer sur le corps, mongole. Si tu veux du chocolat tu n'as qu'à aller à Carrefour.
Vous avez vu comment elle est mignonne ? Plus douce que ça tu meurs asphixié.
- Carrefour..., je fais mine de réfléchir, tu veux dire où on t'as trouvé ?
Elle me frappe la tête avec l'autre bout de la cuillère, je me masse le crâne en lui tirant la langue.
- Mais ceux sont les enfants de qui ça ? Grogne ma mère les mains sur les hanches.
Samira et moi, se retenons de rigoler pour ne pas se faire virer de la cuisine.
Samira a 14 ans, c'est sûremment la personne en qui j'ai le plus confiance parce qu'elle au moins, elle me dit toujours ce qu'elle pense. Je sais que même si je suis au milieu de nulle part et que je l'appelais, elle débarquerait, après deux jours certe, mais elle viendrait quand même.
Je l'aime.
- Débile. Je lui chuchote quand ma mère se tourne pour mettre la génoise au fond.
- Débile toi- même.
- Sortez de ma cuisine !
Et comme des rats, on s'est dispersé.
🤍🤍🤍
Pourquoi tu n'aimes pas Nolwenn ?
- Tu pourrais pas fermer ta grande bouche ? Elle répond calmement.
Comment vous expliquer la situation ? Je suis assis côte à côte avec la métisse, dans des gradins. Pourquoi ? Parce que d'après Nolwenn, je l'ai évité toute la journée ( bah ouais, cette nuit j'ai rêvé qu'elle m'avait séquestré dans sa cave...)
Du coup, elle m'a demandé de l'attendre pendant qu'elle fait une sorte d'entretiens d'embauche pour rentrer dans un club d'échec.
- Ça va pas prendre longtemps. Elle m'avait dit.
Elle m'avait mentit. Nolwenn était quarante cinquième sur leur fichu liste d'attente, ça fait trente minutes que je suis là et elle vient d'être vingt neuvième...je vais mourir ici.
Pourquoi je suis assis à côté de la métisse ? Tout simplement parce que c'était la seule place libre...
Elle m'a lancé un "oh putain" très chaleureux quand je me suis assis, je n'ai rien dis et j'ai continué de regarder les joueurs d'échec.
Bien-sûr bavard comme je suis, je n'ais pas supporté le silence de mort qu'il y avait alors j'ai lancé la conversation.
Ce qui a donné ça :
- Si tu te sens seul adopte-toi un chien, dit-elle sans me regarder, parce que franchement, j'aime pas t'entendre parler.
QUOI ? On m'a jamais dis ça, je suis choqué. Pourquoi elle est méchante ? J'ai rien fait...et puis j'ai fini de muer...elle est normale ma voix...
- Lol.
- Toi, pourquoi tu aimes Nolwenn ? Elle me demande après quelques minutes.
Je fronce les sourcils et me tourne vers elle, alors qu'elle ne me regarde toujours pas, trop occupée à fixer les joueurs sur la place.
- Euh drôle de questions...parce que contrairement à toi, Nolwenn est sympa.
" Sympa, mon œil. Dis plutôt qu'elle a un beau cul"
- Si tu l'as remarqué..., Je chuchote, de toute façon en quoi est ce que ça te regardes ?
- Fais pas semblant de savoir ce que c'est que la vie privé, elle se tourne vers moi, tu m'as fixé toute la journée.
Bien-sûr que je l'ai fixé, je voulais lire dans ses pensées, je voulais plus d'informations ! Mais elle n'a pas arrêté de penser à des trucs inutiles...en cours d'Anglais, elle chantait flowers de Miley Cyrus...en histoire elle dormait et en Math, elle se demandait combien de chanteurs coréens elle connaissait...j'ai vite abandonné, en cours de Français, quand elle a commencé à penser aux différentes races de chiens qu'il y avait dans le monde...
On dirait pas mais dans sa tête, elle est dérangé.
- Moi ? Te regarder ? Pff...
Elle soupir et lève les yeux au ciel.
- Si tu as quelque chose à me dire, dis le moi au lieu de faire le psychopathe.
Moi je suis et psychopathe alors que...
- Je t'ai déjà dis..., Je me plains, pourquoi tu n'aimes pas Nolwenn ?
- C'est pas que je ne l'aime pas...c'est juste que je la déteste.
- T'as pas répondu à ma question.
Elle tripote l'une de ses nombreuses tresses qu'elle a attaché en queue de cheval.
" J'vais pas lui dire quand même..."
- Bah...c'est une vrai pétasse avec moi. Elle avoue en lâchant sa tresse.
Je ne réponds pas et cherche Nolwenn des yeux, elle est en bas assise sur une chaise, elle me fait un coeur avec ses mains quand elle me voit.
Je la crois pas, Nolwenn est adorable.
- D'accord.
La métisse se lève en lissant sa jupe, puis me dépasse.
- Où tu vas ?
- Ça sera bientôt mon tour, dit- elle en s'éloignant, t'as cru que j'étais là pourquoi ?
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