Epilogue
Un mois et demi plus tard...
— Je déclare l'affaire « Akatsuki » officiellement classée, dit Obito alors qu'il levait sa bouteille de bière devant lui.
Ça avait pris du temps, des années mais il y était arrivé. Malgré les innombrables obstacles et les tâtonnements, il avait finalement réussi à les coincer. Ce, grâce à ses compagnons de la BCK mais aussi grâce à la précieuse aide de Naruto Uzumaki et de sa bande d'amis.
Il trinqua avec ses collègues, venus fêter l'événement dans la demeure Uchiha et porta la bouteille à ses lèvres. Ses paupières frémirent de béatitude lorsque le liquide frais au goût prononcé lui coula dans la bouche.
Il se sentait revivre.
Le mois et demi qui avait suivi l'extinction du gang fût chargé de boulot de toutes sortes. Lui et son équipe s'étaient vu crouler sous les tonnes de paperasse, d'interrogatoire et de recherches parce que Tobirama Senju, directeur de la BCK, voulait un rapport complet et détaillé des événements. Sans parler des divers interview auxquels ils avaient eu droit. Les journalistes ne les lâchaient plus.
Le bâtiment administratif de la brigade criminelle fût envahi par les rédacteurs et les paparazzi avides d'en connaître davantage sur les circonstances qui avaient conduit au « massacre » comme ils aimaient nommé cet événement marquant mais surtout à l'arrestation de Toneri Otsutsuki reconnu comme étant l'informateur de l'Akatsuki et de son père, accusé pour paris illégaux.
La nouvelle avait fait le tour de la ville en moins de quarante-huit heures. Et les répercussions n'en furent que désastreuses pour la famille Otsutsuki qui vit son taux de bourse faire une chute libre, son image ternie, ses actionnaires et collaborateurs disparaître les uns après les autres. Notamment Hiashi Hyuga consterné par ce scandale. Non seulement, une indemnité leur avait été demandée pour dédommager la famille de ce banquier de la BICK, victime du complot entre le gang et les Otsutsuki.
Rétablir l'ordre après une pareille commotion fut pénible mais il y était arrivé. Et maintenant que le calme était revenu à Konoha, il allait pouvoir rentrer souvent tôt du boulot et s'accorder un peu plus de temps. A commencer par se faire des soirées jeux vidéos avec Sasuke et Itachi.
Obito jeta un coup d'œil à son cousin complètement remis de ses blessures. Son désir de vivre lui avait permis de se réveiller du coma dans lequel il était plongé après une semaine et de suivre un traitement qui l'avait remis sur pied.
Assis sur le canapé avec Erein à ses côtés, il vit Itachi souffler quelque chose à sa belle-sœur qui gloussa et sourit. Les voir heureux lui faisait plaisir. Eux aussi se remettaient peu à peu des événements.
Les choses reprenaient leur cours normal.
— Eh bien, vous avez commencé les festivités sans moi, salua Rin en entrant dans la pièce.
L'Uchiha roula des yeux.
— T'avais qu'à ne pas arriver en retard.
Le profiler se prit une bouteille dans la glacière posée à l'entrée et s'approcha de lui. Il la gratifia d'un sourire quand elle le prit dans ses bras.
— D'à peine dix minutes.
— Dix minutes ? Rit-il. Une heure tu veux dire.
— Fallait bien que je me pomponne un peu.
Et elle était magnifique dans son jean noir, son débardeur par dessus lequel elle mit une veste en cuir et ses bottines.
— Ah vous les femmes. On vous comprendra jamais. Heureusement que Naoko n'est pas comme ça.
— Qu'est-ce que tu sous-entends ? S'enquiert la concernée.
Obito éclata de rire. Il vida le fond de sa bouteille et tendit la main vers la nouvelle bouteille que Kakashi lui tendait sauf que Sasuke le devança et s'en empara.
— Mais !
— T'en as assez bu comme ça.
— Ce n'est que la troisième.
— Raison de plus.
Obito soupira.
— Dis plutôt que t'as la flemme d'en prendre une par toi même.
Sasuke but au goulot de la bouteille et partit vers son groupe d'amis réunis dans la cuisine.
Il trouva les filles regroupées toutes ensemble autour d'un immense bol de pop corn entrain de papoter et de rire aux éclats alors que Chôji se faisait embêter par un Lee à moitié soûle qui racontait n'importe quoi. Kiba et Shino, quant à eux, commentaient le dernier match de la NBA qui opposait les Spurs aux Lackers.
Son regard s'attarda un peu plus sur Ino qui paraissait resplendissante, pleine de vie et en forme. Malgré le choc psychologique occasionné par les révélations de Nagato sur son père ainsi que la salve d'artillerie dans sa propre maison, elle avait su se relever et croquait la vie à pleine dent.
Hinata aussi s'en sortait plutôt bien. Même chose pour Kiba qui avait évité la prison de justesse. Bien qu'il n'ait rien dit alors qu'il savait pour les transactions malhonnêtes de Toneri, Obito et la capitaine Hatake avaient décidé de fermer les yeux sur son implication indirecte, lui empêchant de finir derrière les barreaux.
Les voir insouciants le fit plaisir. Il ne put retenir le sourire franc qui incurva ses lèvres.
Ouais, tout était de nouveau comme avant.
— Je peux savoir pourquoi tu souris ?
La voix de Shikamaru s'immisça dans son esprit. Il le vit assis sur les rebords de l'évier et s'avança vers lui.
— Pour rien. J'étais dans mes pensées.
La tête d'ananas leva sa bouteille de bière dans sa direction. Ils trinquèrent.
— Tu devrais pas boire ça toi, t'es convalescent je te rappelle.
— Ta gueule, je suis complètement guéri.
L'Uchiha pouffa.
— Content de le savoir.
— Ouais sauf que cette mésaventure avec l'Akatsuki m'aura laissé un horrible souvenir.
Il remonta son t-shirt, dévoilant à son comparse brun sa cicatrice au niveau de la hanche, résultante de son combat contre Sasori.
Un rictus déforma les lèvres de Sasuke en voyant sa cicatrice hypertrophique.
— Il t'a pas raté.
— Ça tu peux le dire.
— T'en fais pas, je suis sûr que Temari craque encore plus quand elle la voit. Ça te donne un côté viril.
Shikamaru esquissa un sourire au coin. L'Uchiha n'avait pas tort. Bien qu'elle péta un cable en apprenant ce qui lui était arrivé allant jusqu'à le menacer de mort s'il se retrouvait encore une fois mêler à un gang, la jeune femme avait apprécié sa cicatrice. C'était sexy, lui avait-elle dit.
Il but une gorgée de sa bière fraîche puis regarda autour de lui. C'est là qu'il remarqua l'absence de Naruto. L'inquiétude prit possession de son être.
— Il est passé ou Naruto ?
Sasuke se figea.
Tout n'était pas comme avant.
L'incident avec Nagato avait provoqué le retour en force des cauchemars de Naruto. Les premiers jours, il ne dormaient quasiment pas de la nuit et le recours aux médicaments contre le stresse post-traumatique n'étaient d'aucune utilité. Seule Hinata arrivait à le calmer. Sa présence le rassurait et lui permettait de dormir sans crainte. Mais une fois qu'elle n'était pas là, Jiraya avait du mal à le contenir quand il se réveillait en sueur au beau milieu de la nuit.
Au fil des semaines son état s'était s'amélioré. Toutefois, même s'il essayait de paraître normal devant ses amis et de simuler une joie de vivre parfaite, Hinata et les autres savaient que son combat interne n'était pas fini. Alors, ils essayaient de lui occuper l'esprit le mieux possible pour ne pas qu'il tombe dans la dépression.
Le laisser seul était à éviter.
Shikamaru sauta de son siège de fortune et mit pieds au sol. Il sortit de la cuisine, suivit par Sasuke.
Ils le trouvèrent assis devant la porte d'entrée, le regard perdu sur un point invisible devant lui. Le blond ne sentit pas leur présence derrière lui. Il les remarqua seulement quand ils prirent place à ses côtés.
Shikamaru le prit par les épaules et lui ébouriffa les cheveux. Il sourit.
— Non mais qu'est-ce qui te prend ?
— Ça se fait pas de s'éclipser comme ça sans rien dire.
— Désolé les gars, j'avais juste besoin d'être un peu seul.
Shikamaru et Sasuke s'échangèrent un regard complice.
— Quelque chose ne va pas ? Demanda l'Uchiha.
— Non, répondit-il dans un soupir. A vrai dire tout va bien. Je ne m'en rendais pas compte mais je suis libre. Pour de vrai cette fois.
Il riva ses yeux sur la bouteille de jus qu'il tenait.
— Quand je suis sorti de prison, j'ai cru que j'étais libéré et que j'allais pouvoir reprendre ma vie sur de bonnes bases. Que j'allais prendre mes décisions tout seul et faire ce que j'avais vraiment envie de faire. Que la drogue c'était fini pour moi. Sauf que mes liens avec l'Akatsuki ne me le permettaient pas réellement. J'étais enchaîné à eux malgré moi. Rien de ce que j'aurais pu faire n'auraient fonctionné parce qu'ils avaient une main sur moi. Et il y'avait toujours cette crainte, cette inquiétude au fond de moi de voir ma vie chambouler à nouveau à cause d'eux et de replonger qui me nouaient l'estomac. Je me fourvoyais en croyant que j'étais indépendant. Voilà qu'ils ne sont plus là maintenant.plus rien ne me retient à eux. Le gang, la drogue. Tout ça c'est derrière moi.
Le magnifique sourire que le blond leur offrit les laissa sans voix.
— Je suis vraiment libre, réitéra-t-il.
Une charge de moins sur ses épaules.
Il ferma les yeux et inspira à plein poumon.
C'est fou comme qu'il se sentait bien là, assis comme ça, dehors.
La joie qu'il avait ressenti à sa sortie de prison n'était rien comparée à maintenant.
— Je vous avoue que je sais pas trop quoi faire de cette liberté, rit-il.
— Et si tu commençais par t'amuser un peu ?
La douce voix de Hinata le prit par surprise. A genou dans son dos, elle passa ses bras autour de lui et posa sa tête sur son épaule. La main du blond vint automatiquement prendre la sienne et il caressa ses articulations. L'odeur de son shampoing lui embauma les sens. Telle une abeille vers le miel, il se sentit attiré vers elle et posa un baiser sur ses cheveux.
— Elle n'a pas tort, renchérit Shikamaru. Saches que tu n'es pas différent de nous autres. Tu as le droit de t'amuser.
— D'ailleurs tu as la meilleure équipe pour ça.
Ils éclatèrent de rire. C'est là que le reste de la bande fit son apparition avec des cannettes de bières, de jus et des paquets de chips.
— On peut savoir ce qui vous fait marrer ? Dit Sakura en s'asseyant près de Sasuke.
— Ta couleur de cheveux.
La réplique de Naruto fit rire l'équipe au complet. Vexée, Sakura lui donna un coup sur la tête.
— Je plaisantais.
— Bah elle ne m'a pas plus ta blague.
Ils passèrent le reste de la soirée à boire et à discuter dans la bonne humeur jusqu'à ce que vienne l'heure des séparations. Les uns après les autres, ils vidèrent la maison des Uchiha.
Alors que Sasuke aidait son cousin à nettoyer le désordre qui régnait dans la maison avant d'aller dormir, un détail lui revint en mémoire.
— Dis, Obito.
— Mh ?
— Le journal du père de Kiba, vous l'avez retrouvé ?
— Non malheureusement.
— Si ni la police, ni l'Akatsuki ne l'a. Alors qui peut bien l'avoir ?
Le chef de la DEC haussa les épaules.
— Aucune idée. C'est comme s'il s'était évaporé dans la nature.
Il ramassa une cannette qu'il jeta dans la poubelle.
— Mais bon, de toute façon on en a plus besoin.
N'est-ce pas ?
À suivre...
•••
Et voilà !!!!!
Ça a été long mais j'y suis arrivée.
Le Tome 1 vient de finir. Yup, j'ai bien dit Tome 1 parce que c'est décidé, je compte écrire une suite. L'histoire ne peut pas se terminer là. Le mystère autour du journal n'est pas encore résolu. Hehe !
Alors pour tous ceux qui se sentent prêt à continuer « les ombres du passé » avec moi, rendez-vous dans le Tome 2 pour plus d'aventures et plus de personnages. Yessssss !!!
Mais ce ne sera pas pour maintenant hehe ! Je dois encore peaufiner tout ça.
Et merci beaucoup de m'avoir accompagner dans la réalisation de cette histoire que j'ai adoré écrire. Vos commentaires m'ont fait rire et m'ont surtout encouragé à la continuer jusqu'au bout. C'était une super aventure. Un grand merci ! Je vous kiff !
Surtout @NaruSaku67 qui a été là quand j'avais l'impression de m'égarer (de oufff en plus)
J'espère vraiment que l'histoire vous aura plus. S'il y'a des remarques n'hésitez surtout pas, je suis toute ouï.
57 chapitres (prologue, chapitres et épilogue) c'est long quand même haha ! Merci d'avoir lu.
Gros bisous et à très bientôt.
Je vous aime ❤️
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