~38~
— L'oiseau bleu est dans la place. Je répète, l'oiseau bleu vient d'arriver.
Hinata fit immédiatement volte-face et le chercha de ses billes grises. La jeune femme ricocha sur plusieurs visages mais aucune trace de Suigetsu au milieu de cette foule de personne qui discutait gaiement tout en étanchant leur soif avec du champagne. Elle percuta le regard de son père entouré d'hommes et de femmes qu'elle reconnut pour les avoir rencontrer sur son lieu de travail puis répéra sa sœur bavarder avec un groupe de filles de son âge. Elle aperçut aussi Sasuke qui, tout comme elle, cherchait la cible. Il était nulle part. D'ailleurs, Toneri non plus. Ils devaient être ensemble, conclut-elle.
L'Hyuga s'excusa auprès de ses amies qui ne comprenaient rien à son comportement soudain et s'éloigna à pas de loup. La jeune femme retourna au buffet qui donnait une vue d'ensemble des lieux et le chercha de nouveau. Son attention fût vite captée par l'imposante posture de Obito Uchiha dans son smoking noir et qui avançait vers elle.
L'agent de police lui tendit sa main dans laquelle elle glissa la sienne et se laissa mener par ses pas. Ils marchaient lentement et saluaient leur entourages le sourire aux lèvres.
— Il est là, dit-elle.
— Je sais. Il est assis au bar avec ton petit-ami, l'Otsutsuki.
— Orh s'il te plaît, pas toi Tobi-san.
L'Uchiha rigola. Il jeta un bref coup d'œil autour de lui et se pencha légèrement pour souffler à l'oreille de sa belle-sœur.
— J'oubliais que tu avais une préférence pour les mauvais garçons.
— Naruto n'est pas un mauvais garçon.
— O vraiment ?! Rit-il.
— Qu'est-ce qu'on fait là à parler de banalités ? S'enquit-elle. Ne devrais-je pas m'occuper de Toneri ?
— Oui mais on a un petit soucis.
Le Maire Hiruzen Sarutobi les fit un signe de tête en guise de salutations. Ils lui répondirent avant de continuer leur discussion.
On aurait pu aisément croire qu'ils discutaient de sujets banales, non pas de filature.
— Quel soucis ?
— Ton ami Kiba est avec eux. Ils sont tous les trois assis au bar entrain de boire. Kakashi les surveille.
Obito se tût le temps que l'artiste d'occasion, Killer Bee, passe devant eux.
— Faut qu'on trouve un moyen de le faire quitter le bar lui aussi. On ne peut pas s'approcher de Suigetsu si lui aussi est là.
— Shikamaru pourrait se charger de lui.
— Non, il fait le gai. Ni lui, ni Sasuke ne peuvent intervenir au risque d'éveiller les soupçons de l'Hôzuki. Shikamaru a bien tenté de lui taper la discussion mais il est méfiant.
— Alors qui se charge d'insérer la puce dans son téléphone?
— Il semblerait que ce soit Lee.
— Qu'est-ce qu'on fait pour Kiba ?
— Je comptais sur toi et Shino. Essayez de le faire partir lui et Toneri.
— Pour Toneri d'accord mais pour Kiba...
« Attention, la cible est en mouvement » entendirent-ils.
— Ne t'en fais pas, vous allez trouver.
L'Uchiha la fit pivoter sur sa gauche et la poussa doucement vers l'avant. Elle rencontra Shino qui lui intima silencieusement de le suivre jusqu'au bar.
La voix de Obito résonna dans leurs oreilles.
« Soyez le plus naturel possible »
Lee apparût à leurs côtés. Ils se dirigèrent tous les trois vers le bar où étaient regroupés Toneri, Kiba et Suigetsu. Les trois garçons rigolaient de la récente mésaventure de l'Hôzuki débout face à eux, un verre de whisky en main.
— J'aimerais pas être à ta place, dit Kiba. Tu parles d'une poisse!
— J'arrive pas à y croire, rit l'Otsutsuki. Elle a vraiment fait ça ?
— Puisque je te le dis. Mais tu sais quoi, je m'en fous totalement.
Il vida le fond de son verre avant de continuer.
— De plus, je vais trinquer en son honneur. C'est parti, on enchaîne une autre tournée les gars.
Il fit signe au barman qui leur servit un verre à tous les trois. Comme ses comparses, L'Inuzuka porta son verre à ses lèvres après avoir trinquer. Seulement, on le lui retira avant que le liquide n'eut touché sa bouche.
— Hé !
— Ça suffit! Lui dit Hinata.
Elle tendit le cristal à Lee qui le posa sur le comptoir fait de marbre.
— Ce n'est que mon deuxième verre, se plaignit-il.
— Le deuxième et le dernier, enchaîna l'Aburame.
— Qu'est-ce qui ne va pas chez vous, répliqua l'oiseau bleu. C'est un jour de célébration, laissez-le se soûler la gueule.
Lee le prit par les épaules et le fit s'asseoir sur le tabouret avant de faire pareil. Du coin de l'œil, il repéra le téléphone de chacun d'eux.
— Kiba tient mal l'alcool. Ce n'est pas un expert dans l'art de la beuverie.
— Arrête de raconter des bêtises Lee.
— Expert ou pas, c'est le moment propice d'y remédier.
Toneri commanda un autre verre qu'il donna à l'Inuzuka. Son ami d'enfance le lui retira. Il fronça des sourcils.
— Sérieux les gars ce n'est pas du jeu.
— Qui t'as dit qu'on jouait ?
— On fait ça pour ton bien.
— Je sais ce qui est bien pour moi. Alors rendez-moi mon verre.
Il tenta de récupérer la coupe dans la main de son ami qui fut plus rapide en le dégageant. Il s'énerva.
— Shino je ne plaisante pas.
— Ai-je l'air de plaisanter, moi?
Kiba se leva de son tabouret. Il fit un pas vers l'Aburame qui recula. Agacé par leurs enfantillages, Toneri fit un signe de tête à Suigetsu et tous deux effectuèrent un mouvement vers les deux garçons. Lee se sentit obligé d'intervenir et se posta au côté de Shino.
Comme s'ils communiquaient par télépathie pendant que leurs regards se croisaient, les deux complices renversèrent expressément le contenu de leurs verres respectifs sur leurs opposants quand ceux-ci s'aventurèrent à leur en déposséder.
— Oops, désolé ! Dit Lee.
— Non mais c'est pas vrai, s'écria Toneri. Vous ne pouvez pas faire attention!
— Merde, vous savez combien ça m'a coûté ce coustume ? Fulmina l'Hozûki. Il est fichu. Merci, vraiment!
— Avec un peu d'eau il sera comme neuf.
L'oiseau lança à Shino son regard noir.
— C'est vraiment pas cool les gars, enchaîna Kiba.
— On est vraiment désolé, renchérit l'Hyuga. Attendez je vais vous aider.
— Non c'est bon, vous en avait assez fait, rétorqua Suigetsu.
Très en colère, le jeune homme s'en alla à la recherche des toilettes pour essayer d'arranger les dégâts causés sur ses vêtements. Shino s'excusa envers l'Inuzuka et le força à le suivre pour tenter de trouver une solution à sa tenue. La brune s'empara de la main de son cavalier pour monopoliser son attention.
— Allez viens, laisse-moi t'aider. Je connais un moyen pour arranger ça.
Il ne se fit pas prier et la suivit loin du bar où seul Lee subsista.
« Ne perd pas de temps, Suigetsu peut revenir d'un moment à un autre » dit Saï
« Dépêches-toi d'implanter la puce et casse-toi » poursuivit Obito
« Je le vois revenir, il sera là dans moins de deux minutes » renchérit Rosaïs
Lee s'activa. Il attendit que le barman s'éloigne vers quelqu'un pour mettre la main sur le premier cellaire, celui juste en face du banc sur lequel l'oiseau bleu s'était assis. Il retira la coque, inséra la puce puis s'éclipsa sans tarder. Le jeune homme rejoignit Shikamaru avec qui il échangea un High Five.
Suigetsu revint à ce moment et se rassît au bar tranquillement. Il se commanda un nouveau verre.
— Mission accomplie, souffla Rock Lee.
— Du bon boulot, félicita la tête d'ananas.
— On peut vraiment profiter de la soirée cette fois.
— C'est clair.
Hinata revint quelques minutes plus tard, accompagnée de l'Otsutsuki. Elle avait réussi à masquer les taches sur son tuxedo qui était redevenu comme neuf. Elle chercha ses amis qu'elle vit plus loin. Ils levèrent leur coupe pour lui exprimer l'aboutissement de la mission. Elle sourit, ravie.
— Pourquoi souris-tu? Demanda Toneri.
— Parce que je suis émerveillée, mentit-elle. Cette année encore tes parents ont fait un travail remarquable dans la décoration.
— A vrai dire, c'est maman qui s'en est chargée. Papa n'est pas le genre d'homme à donner de l'importance à l'esthétique.
— Ça m'en a tout l'air, rit-elle.
— Ils se sont disputés à ce sujet, tu sais.
— Sans blague ?!
— je te promets ! Papa se plaignait que maman dépense énormément d'argent et que c'était inutile.
— Ce n'est pas inutile vu que c'est grâce à son dévouement que la gloire du nom Otsutsuki continue de prospérer.
— Dis ça devant mon père et il va rechigner.
Ils échangèrent un sourire. Si on laissait de côté son caractère un peu trop intrusif, l'Otsutsuki était un garçon gentil.
— Pourquoi ne me regardes-tu pas ? On est pourtant issu du même milieu social.
Elle fronça des sourcils.
— Que veux-tu dire ?
— Tu sais très bien ce que je veux dire. Pourquoi ne me regardes-tu pas comme tu regardes Naruto Uzumaki ?
— Toneri, souffla-t-elle.
— Je te demande juste de m'expliquer. Comment tu peux l'aimer lui qui est un délinquant ?
— Tu ne le connais pas.
— Pas besoin de le connaître pour savoir quel genre de mec c'est. Je ne vois vraiment pas ce que tu lui trouves.
— C'est quelqu'un de bien.
Un rire denué de sens s'échappa de la gorge du jeune homme.
— Et dire que je croyais que tu as ouvert les yeux à son sujet...
Sa voix monta. Elle remarqua quelques regards curieux se tourner dans leur direction. Gênée, la jeune femme sourit.
— Ce n'est pas le moment, encore moins le lieu pour en parler alors restons-en là.
— De toute façon ce n'est jamais le moment avec toi.
L'Otsutsuki prit une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur et but une gorgée.
— De quoi tu as peur ? S'enquiert-il un brin colérique. On ne fait que discuter.
— Je n'ai pas envie de discuter avec toi sur ce sujet.
— Parce que je ne suis pas assez bien pour toi, c'est ça ?
— Tu débloques complètement.
— Oh parce que je suis fou maintenant ?
Hinata roula des yeux. Parler avec lui ne servait à rien. Il mélangeait tout et ne comprenait rien.
— Ecoute, je vois bien que tu digères pas le fait que je ne veuille pas de toi. On discutera une autre fois, quand tu seras plus calme. Je vais y aller.
Toneri la retint par le bras avant qu'elle ne s'en aille.
— Je n'en ai pas fini avec toi.
— Crois-moi, on a fini.
— Je n'en serai pas aussi sûr si j'étais toi. La soirée ne fait que commencer.
Il la lâcha, lui tourna le dos et s'adressa aux invités à haute voix.
— Votre attention s'il vous plaît.
L'attention qu'il quémanda lui fut donner sur le champ. Toute l'assemblée se tût pour écouter son discours. Hinata le regarda avec des yeux ronds, inquiète de savoir ce qu'il tramait. Ses iris croisèrent ceux de Sasuke qui discutait avec Itachi et les membres du clan Uchiha. Le brun la questionna en arquant un sourcil. Elle ne put que hausser les épaules et lui implorer de venir à son secours.
— J'espère que vous passez tous une excellente soirée, commença-t-il. N'hésitez pas à boire et à manger, il y en a en abondance. Ne vous gênez pas surtout. Je veux voir ces plateaux vides à la fin de ce gala.
Ils gloussèrent.
— J'aimerais tout d'abord remercier mes parents qui on eut l'amabilité d'organiser ce gala de charité qui a pour but la collecte de fonds qui sera verser à l'orphelinat de Konoha.
Il leva son verre à ses parents et reçut un tonnerre d'applaudissements. Toneri se tourna légèrement vers Hinata qu'il détailla le sourire aux lèvres. Elle retint sa respiration.
— J'aimerais également profiter de l'occasion pour demander la main de Hinata Hyuga à son père.
Elle se figea de stupeur tandis que murmures s'élevèrent.
— Ça fait quelques années maintenant que les Otsutsuki et les Hyuga travaillent en collaboration. Nous avons eu à passer du temps ensemble et donc à mieux se connaître. Je dois vous avouer que je suis tombé amoureux de leur héritière.
Des cris d'extase fusèrent. Toneri fit face à Hiashi et les membres du clan Hyuga.
— C'est peut-être tôt mais j'aimerais faire de Hinata Hyuga ma fiancée. Je vous promets devant cette assemblée que je rendrais votre fille heureuse si vous me le permettez.
Hinata supplia son père du regard. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et une boule se former dans sa gorge. L'idée de se fiancer maintenant était inconcevable et surtout pas avec l'Otsutsuki.
— Eh bien...
— Je ne crois pas que ce soit faisable.
L'intervention inopinée de Sasuke fit murmurer l'assistance. Les regards maintenant rivés sur lui, l'Uchiha se dirigea vers Hinata qu'il prit par la main sous la surprise générale.
— Elle ne peut pas être ta fiancée, elle est avec moi.
La salle plongea dans le silence absolu. Personne n'osait parler, tous attendait le verdict final du chef Hyuga concernant sa fille pour qui deux hommes issus de familles respectables se disputaient.
— C'est Naruto qui ne sera pas content, souffla Chôji.
Assistant eux aussi à cette scène digne des feuilletons télé, les amis de la brune ne surent comment réagir. Toutefois, ils n'eurent le temps de s'y attarder car Shikamaru détourna leur attention.
— Je crois qu'on a un problème.
Piqué à vif, ils froncèrent des sourcils.
— Ino s'est...
Nara n'eut le temps de finir sa phrase qu'une explosion surgit.
•••
Un chapitre encore lol !!
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