Il l'embrassa.

Elle tressaillit au contact de ses lèvres sur les siennes. Son ventre se contracta et sa respiration se fit courte.

Entraînée par le désir naissant en elle, Hinata plongea ses doigts dans sa chevelure blonde et se mit sur la pointe des pieds. Il posa ses mains sur ses hanches alors qu'elle lui saisit la lèvre inférieure, lui décrochant un sourire.

Plus rien ne lui parvenait, seul leur échange comptait. Elle avait l'impression d'être perdue dans un autre monde. Un monde où seul le parfum corporel du blond lui embaumait les narines et lui embrouillait les sens. Cette fragrance, un mélange de menthe fraîche, d'océan et de gel douche lui retournait complètement le cerveau et elle adorait ça... elle l'adorait lui. Hinata lui mordit la lobe de l'oreille puis récupéra ses lèvres dans un baiser plus approfondi.

L'impatience le gagna. Elle sentit ses paumes descendre un peu plus bas au niveau de ses cuisses qu'il saisit et la souleva du sol avec aisance. La brune entoura automatiquement ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de son cou. La main dans son dos, le blond la rapprocha pour faire danser leurs langues dans un langoureux ballet.

Le jeune homme fit un mouvement en avant et s'avança vers le lit sur lequel il s'assit. Il quitta ses lèvres pour le creux de son cou où il posa un baiser du bout des dents. Bien dosé, le bisou la mit dans tous ses états. Il déclencha en elle une cascade de sensations plus troublantes les unes, les autres. Le souffle de l'Hyuga se coupa, elle se mordit la lèvre inférieure.

Cette façon si déroutante qu'il avait de l'embrasser la troubla à tel point que sa respiration, déjà irrégulière au début de cette échange, devint chaude jusqu'à en faire embraser son corps entier. Elle frissonna.

Sans s'y attendre, L'Uzumaki récupéra ses lèvres dans un énième baiser et la fit soudainement basculer sur le lit, en dessous de lui. Il plaça ses mains de part et d'autres de sa tête et riva ses iris couvertes d'un voile fiévreux dans les siennes. L'étincelle qui brillait dans ses yeux et la lueur animale qu'ils décrivaient alluma un feu qui se propagea dans son être.

Elle fût soudainement prise de bouffées de chaleur et rougit violemment sous ce regard de braise.

— Hinata...

Il avait baissé le ton. L'intonation de sa voix suave était d'autant plus plaisante qu'excitante.

— Si tu ne veux pas continuer alors arrête moi tout de suite.

Son regard en disait long sur ce qu'il ressentait. La brune se mordit la lèvre inférieure.

Ses jambes toujours enroulées autour de ses reins, elle effectua une pression contre ses hanches lui intimant de se rapprocher, ce qu'il fit. Elle l'embrassa ardemment.

Alors que les choses allaient s'intensifier, un coup sur la porte les interrompit. Frustré, Naruto grogna ce qui fit rire l'Hyuga.

— Eh oh ! Fit Shikamaru de l'autre côté de la porte.

Naruto se leva et se dirigea vers la porte qu'il ouvrit et referma derrière lui. Restée seule, Hinata se mit en tailleur sur la couche et regarda dans le vide. La tension qu'il y'avait dans l'air redescendit peu à peu à mesure qu'elle reprenait ses esprits et que ses joues s'enflammaient alors qu'elle prenait conscience de ce qui aurait pu se passer si Nara n'était pas intervenu.

Rouge pivoine, elle s'empara d'un oreiller dans lequel elle étouffa son cri. Un mélange de joie et d'effarement. Elle n'aurait jamais cru faire ce genre de chose avec lui. Enfin, peut-être dans ses rêves mais pas dans la réalité. Ç'aurait été sa première fois.

Encore ahurie, elle se laissa tombée sur le lit. Décidément cette journée était riche en rebondissement...

— Qu'est-ce tu veux ? Dit Naruto en fermant derrière lui.

— Naruto ?

— Quoi tu me reconnais plus ?

— Waouh, je ne m'attendais pas à ce que tu sois réveillé. Me disais que tu dormais encore et que c'est Hina qui allait m'ouvrir.

— Me suis réveillé y'a pas longtemps.

Shikamaru le détailla du regard. Le voyant seulement vêtu de son pantalon et notant le fait que la brune était restée dans la pièce, il sourit croyant comprendre la situation.

— Peu importe, ça tombe bien que tu sois débout.

— Ah ouais ?!

— Oui ! Répliqua le brun, lui mettant le bras par dessus l'épaule. Tu dois crever de faim, tu n'as rien manger depuis ce matin.

— Maintenant que tu le dis...

— Aller, viens, on va manger un bout.

Shikamaru l'entraina au rez-de-chaussée et ils s'installèrent dans sa cuisine pour discuter et manger.

De retour une heure plus tard dans la chambre qu'il occupait, Naruto retrouva la brune endormie en position de fœtus, les bras enroulés autour d'un coussin. Il la trouva mignonne comme ça.

Le jeune homme s'approcha du lit et posa délicatement ses lèvres contre sa joue.

— Merci d'être là pour moi, Hinata.

Remarquant que le " coucou " indiquait presque l'heure de son rendez-vous, le blond ramassa le t-shirt que l'Hyuga avait amené pour lui et qui traînait devant l'entrée de la salle de bain puis l'enfila ainsi que son sweat à capuche avant de sortir de la pièce par la fenêtre afin d'éviter de se faire remarquer par les deux bruns au rez-de-chaussée.

En évitant de faire le moindre bruit, Naruto sortit de la concession de la famille Nara et courut jusqu'au point de rendez-vous. Le lieu de rencontre n'étant ni plus ni moins que l'ancien QG de L'Akatsuki, l'usine désaffectée.

Il avait bien reçu le message qu'était venu lui remettre Deidara. Pendant qu'il lui tenait fermement le poignet dans le dos, son comparse blond avait fait glisser un petit papier dans la manche de son pull sans que Naoko ou Shisui ne remarque. Deux mots étaient inscrits :

QG - 01h.

C'était con de sa part mais il devait affronter son cousin. Il devait savoir ce qu'il lui voulait et éviter à ses amis de se mêler de toute cette histoire.

Naruto le trouva assis sur un pneu crevé, les yeux rivés sur le sol. Au son des pas émis par le blond, il releva la tête.

De ce qu'il remarqua, Nagato n'avait pas vraiment changé. Il paraissait juste un peu plus vieux que la dernière fois, plus maigre aussi. Mais il arborait toujours aussi fièrement sa crinière de feu, ce sourire narquois et ce regard vide d'émotions qui l'effrayait.

— Tu es venu, dit-il. J'avoue que je désespérais de te voir arriver. J'ai bien cru que tu n'allais pas te pointer.

— La patience n'est pas ton fort.

— Encore heureux que tu t'en souviennes.

Un silence s'installa. Ce fut de courte durée mais le blond eut largement le temps de voir si par hasard d'autres membres du gang seraient cachés. Et non, ils étaient bel et bien seuls.

— Content de voir que tu vas bien. J'ai cru qu'ils t'avaient liquidé en prison. J'avais aucune de tes nouvelles depuis deux ans, tu t'imagines?! Alors quand un de ces batards m'a annoncé que t'étais en vie, j'ai été soulagé. J'avais eu peur de ne plus jamais te revoir...

— Tu n'as pas de cœur Nagato et donc pas de sentiments. La peur, tu ne connais pas. Évite de me sortir ton baratin.

Le ton avait été glacial, même lui en fût surpris.

— Deidara avait raison, tu n'es plus le même. J'aime bien.

— Arrêtes et dis-moi ce que tu me veux tout de suite.

— Pas la peine de monter sur tes grands chevaux, répliqua le roux, soudainement agacé. D'ailleurs, c'est évident non? Je veux que tu reviennes à l'Akatsuki.

Nagato se mit debout, les mains dans les poches.

— On sait tous les deux que si je le voulais, on ne se serait pas là. Je t'aurais ramené de force et tu n'aurais même pas eu à en placer une...

Il avait raison.

— J'ai préféré faire les choses gentiment et te laisser le choix de venir par toi-même. C'est là qu'est ta place.

— Depuis quand t'es gentil ?

Le roux haussa des épaules.

— Faut bien un début à tout.

— C'est bien beau mais je ne te suivrai pas. Je ne remettrai pas les pieds à l'Akatsuki.

— Arrêtes, tu n'es pas sérieux.

— Bien sûr que si.

Ils se dévisagèrent dans le blanc des yeux. Après des secondes  qui lui parurent anormalement longues, Nagato dévia le regard, comprenant que son petit cousin ne céderait pas. Il réduit la distance qui les séparait et se posta en face du blond qui retint son souffle.

Il fit sortir un petit sachet contenant une poudre blanche et la rangea dans la poche du jean de Naruto.

— Petit cadeau de la maison. Et crois-moi, tu finiras par rentrer. Dans le cas contraire, se sont tes amis qui en pâtiront. Commençant par cette fille, Ino Yamanaka. Son père doit lui manquer je crois...

Naruto écarquilla des yeux, horrifié. Sans un mot de plus, Nagato disparut dans la pénombre de la nuit.

N'ayant plus rien à faire ici, c'est avec la peine au cœur qu'il rebroussa chemin. A son arrivée, il trouva Sasuke assis sur les marches du perron, son téléphone en main.

— Tu étais passé où ?

— Parti me promener, répondit-il sans broncher.

L'expression de son visage ne trahit aucune émotion. L'Uchiha ne sût s'il lui disait la vérité ou non. Las, il lui tendit le cellulaire qu'il tenait.

— Ton grand père a appelé.

Mince, encore un problème à gérer, pensa le blond.