~21~
— Tu es sérieux? S'écria presque Naruto.
Il arrêta même de manger pour lancer un regard courroucé à son ami.
Tous regroupés dans le salon des Nara, ils se remplissaient le ventre des nombreuses boites de ramen qu'ils avaient commandé lorsque son camarade remit pour la énième fois, le sujet sur la table.
— Non parce que c'est surprenant.
— Je t'ai déjà tout expliquer.
— Reprend encore une fois je pense pas avoir saisi complètement tout.
— Shikamaru, souffla Naruto. Ce n'est pas dur à comprendre bon sang! Hinata est venue me voir à Ichiraku. On est tous les deux partis se prendre un café pas loin puis quand elle m'a laissé pour vous rejoindre au bahut, elle a fait tomber son bracelet par mégarde. Alors je me suis dit que j'allais le lui rendre point barre. C'est comme ça que je me suis retrouvé à l'université. Voilà t'es content ?
— Donc si je comprends bien, tu as risqué ta peau, sachant pertinemment que ça pouvait mal tourner si les autres te voient : ce qui a été le cas, tout ça pour un bracelet?
Le blond, ne voyant toujours pas où la tête d'ananas voulait en venir malgré le sourire qu'il affichait, haussa les épaules.
— C'était pour Hinata.
— Et quand bien même! Qu'est-ce qui t'empêchais de le lui rendre un autre jour? Je sais pas moi, genre, quand elle passerait au restaurant par exemple.
— Je me suis dit que c'était important.
— Au point de te mettre dans le pétrin ?
C'était un peu idiot quand on y repensait. Les occasions de la voir ne manquait pas. Il lui suffisait d'être patient. Mais bizarrement, il n'avait pas voulu attendre. Tout ça parce qu'il voulait passer plus de temps avec elle.
— Si ça peut aider...
Naruto s'empara d'une nouvelle boîte de ramen qu'il s'empressa de vider.
— Ecoute, je ne vois toujours pas où tu veux en venir.
Et pourtant c'était évident. Même Shino, assis juste à côté, avait saisi car il lui lança un coup d'œil rempli de sous-entendus. Il n'y avait que lui pour ne rien voir, ou faire semblant qui sait?! Quelqu'en soit, ça sautait aux yeux que Naruto aimait bien Hinata, au point de prendre des risques comme il l'avait fait au campus. Shikamaru soupira.
— C'était bien gentil à toi mais évite de faire ça la prochaine fois. Tu sais bien que Ino et les autres te supportent pas. Plus tu te retrouves dans les mêmes endroits qu'eux, plus il y aura des confrontations. Et ça, on en a pas besoin.
— Pas la peine de me le dire, je le sais très bien. Et puis ce n'est pas comme si je cherchais les problèmes. Ils n'avaient qu'à faire comme si je n'existais pas. Ça sera plus facile pour tout le monde.
— Tout ce qu'ils veulent c'est que tu disparaisses, dit Shino, les yeux rivés sur l'écran plasma.
Contrairement aux autres qui mangeaient, lui jouait à Call of Duty.
— Ça tombe mal parce que je compte aller nulle part. À moins qu'ils ne viennent me buter, rit Naruto.
— Bref, évitons les embrouilles ça vaut mieux. Je n'ai pas envie que tu te battes contre eux. Ce sont nos amis malgré tout.
— Comment tu l'as massacré Toneri ! S'exclama Choji. J'avoue que j'ai presque eu peur.
— Tes gastriques n'auront pas duré finalement, fit remarqué Shikamaru en le voyant dévoré les nombreuses boites de ramen.
— Tu sais bien que la nourriture résout tous les problèmes, Shika.
— Je ne traîne qu'avec des idiots ma parole, soupira-t-il.
— Crois-moi Shikamaru, ça ne me fait pas plus plaisir de me disputer avec eux. J'en ai bien conscience que ce sont nos amis. Mais j'en ai marre qu'ils s'en prennent à moi à la moindre occasion. Je sais que j'ai commis des fautes par le passé et que mes actions les ont touchés mais qu'on soit bien clair...
Il prit un air sérieux et riva ses orbes bleus dans les spirals obscurs de Shikamaru.
— S'ils s'avisent de s'en prendre à moi, je ne retiendrais pas mes coups. Pas même contre Kiba.
— Surtout lui, ramènes-le à la raison, dit l'Aburame. Ça me désole de le dire mais il mérite une bonne raclée. Pour dire vrai, il est perdu dans ses sentiments. On doit lui remettre les idées en place. Et j'y arriverai pas seul. Pourtant, j'ai essayé.
Perplexe vis-à-vis des paroles de leur camarade, Naruto, Shikamaru et Choji se lancèrent un coup d'œil. Le roux se racla la gorge.
— Que veux-tu dire par « il est perdu dans ses sentiments » ?
Shino lâcha sa consoles de jeu et se tourna vers ses amis de longue date. Il retira son sweat à capuche, passa une main dans ses cheveux puis débuta son récit.
— Comme vous le savez tous, le père de Kiba avant sa mort travaillait à la B.C.K. Lui aussi était assigné à la D.E.C. Mais vous ignoriez qu'il était un agent double qui avait infiltré un réseau mafieux plus précisément celui de Orochimaru. L'un des plus grand trafiquant qui n'ait jamais existé. À cette époque, lui et sa bande gérait quasiment tout le système mafieux dans Konoha, Kiri, Kumo, Iwa et Suna. C'était un gros poisson. Vous vous imaginez bien que l'attraper c'est détruire toute l'organisation. C'est donc ce que la B.C.K a essayé de faire avec l'aide du père à Kiba qui s'était joint à eux. Malheureusement ils ont découvert que c'était une taupe de la police et l'ont liquidé.
— Merde alors ! Dit Akimichi. Ce n'est pas une mince affaire tout ça.
Shino hocha la tête.
— Depuis, Kiba a une haine profonde pour ces hommes qui ont tué son père. Pour lui, Tout ce qui a un lien de près ou de loin aux gangs le répugne. Du coup, apprendre que son ami en qui il avait confiance, était membre d'un gang fut un vrai coup dure. Il s'est senti trahi et a eu l'impression d'avoir devant lui l'un des assassins de son daron. Raison pour laquelle tout comme Ino, il a une dent contre toi, Naruto.
Le blond se massa la tempe, mal à l'aise. Il ne savait comment réagir face aux révélations de Shino. D'ailleurs, il ne pensait pas que la rancoeur de l'Inuzuka était si profonde, se disant simplement qu'il lui en voulait seulement pour le coup bas qu'il leur avait fait or, c'était tout autre. Par son inconscience et son égoïsme, il avait réveillé les souffrances d'un ami qui lui était cher. Il s'en voulait à mort.
— Au fond tu comptes énormément pour lui. Et malgré toutes les méchancetés qu'il a pu te dire, tu restes son ami. Il a juste besoin de savoir que tu es différent. Que tu n'es pas comme les assassins de son paternel et c'est pour ça qu'il faut le ramener à la raison, quitte à lui en coller une pour ça.
— Tu peux compter sur moi Shino. Tu as ma parole.
— Visibilement, rien ne va te faire changer d'avis sur le fait de te défendre contre eux alors soit, fais comme tu veux mais ne les fracasse pas trop.
— T'en fais pas Shikamaru, j'éviterai de les déformer.
A l'exception de Toneri, se dit-il intérieurement.
— Tu as intérêt.
Ils pouffèrent de rire puis reprirent leurs activités. L'Uzumaki, se souvenant n'avoir vu leur dernier acolyte depuis un moment, la chercha du regard mais ne la vit nulle part. Ses sourcils formèrent un pli.
— Dites les gars, elle est passée où Hinata ?
Akimichi et Aburame, se souvenant également de son existence, ne la virent pas non plus.
— Mais elle était là ya pas longtemps, souffla le roux.
— Vous êtes vraiment inutiles, vous hein ! Quelqu'un pourrait disparaître que vous le remarquerez même pas. Bandes de cons, gronda la tête d'ananas. Pfff, elle est sortie prendre l'air.
— Faudrait aller vérifier si elle va bien, fit Shino.
— J'y vais.
Naruto sauta du canapé et se dirigea vers la sortie. Shikamaru esquissa un sourire au coin. Les choses avançaient petit à petit entre eux, pensa-t-il.
Comme la dernière fois qu'ils étaient venus, le blond trouva la jeune femme assise sous le porche. Sauf que cette fois, elle triturait nerveusement le bracelet offert par Neji et arborait une mine attristée qui lui fendit le cœur.
Qu'est-ce qui pouvait lui causer autant de peine !? Était-ce le fait qu'il s'en était pris à Toneri qui la mette dans cet état ? C'est vrai qu'il n'y était pas aller de main morte avec lui.
— Qu'est-ce qui se passe Hinata ?
Exactement comme la fois précédente, il s'assied à côté d'elle et entremêla ses doigts aux siens.
— Pourquoi tu es triste ?
— C'est la première fois que je me dispute aussi sérieusement avec les filles.
— C'est de ma faute, désolé.
— Tu n'as rien à te reprocher. Et puis arrêtes de t'excuser, Ça commence à bien faire.
Ils rirent tous les deux.
— On trouvera un moyen pour arranger les choses tu verras, fais-moi confiance.
— Je te fais confiance.
Ils se regardèrent intensément dans les yeux. Naruto sentit son cœur battre la chamade et son être entier se réchauffer sous ces pupilles brillants au clair de lune. Une envie folle de poser ses lèvres contre les siennes lui prit. Malheureusement, Il n'eut le temps de mettre son plan à exécution que le téléphone de la jeune femme résonna. Elle saisit l'objet et vit un message de sa sœur.
« Dépêches-toi de rentrer, c'est urgent. Question de vie ou de mort. Papa est furax. »
A peine finit-elle de lire qu'elle en reçut un de son père.
« Rentres immédiatement, on doit parler sérieusement. »
Hinata pâlit.
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