Vacances ?
Je suis prostré sur mon bureau, le menton posé sur sa surface de verre, les yeux regardant dans le vague de l'écran de mon ordis. Libre Office est ouvert sur une belle blanche, rien de plus déprimant. J'entends une cavalcade dans le couloir derrière moi, avant que la porte de ma chambre/bureau ne s'ouvre à la volée sur une Emma survoltée.
« AL !! Hurle-t-elle en s'approchant.
- Emma... Dis-je d'une voix molle.
- Le tome 9 de Made In Abyss est sortis !! Grouille toi d'aller l'acheter !!
- ...
- Houla, il t'arrive un truc toi. Même Fénia a réagis quand je lui ai dit ça. » Elle jette un coup d'œil sur le pc, puis déclare : « Ah d'accord je comprend. Bon qu'est ce qui te bloque ?
- Je suis face à un dilemme cornéliens. Soit j'écris un épisode des Notes sur le lycée, ce qui serais la suite logique de l'épisode précédant, soit j'en écrit un sur les vacances, ce qui serais logique par rapport à ce que je fais actuellement.
- à savoir ?
- Je me morfond dans l'ennuis profond mais néanmoins habituelle des vacances.
- Donc soit un chapitre où tu te plains d'être en vacance, soit un chapitre où tu te plains d'être au lycée.
- C'est très grossièrement résumé, pour ne pas dire caricaturé, mais oui, c'est plus ou moins ça.
- T'es vraiment pas chiant comme mec. Et si, plutôt que de te languir dans ton ennuis et ta flemme, tu écrivais la suite d'une des cinquante nouvelles que tu as commencé ?
- Mais je sais pas comment les finir...
- Mais tu me fais chier !
- T'es pas obligée d'écouter ce que je dis tu sais.
- Si je le fais pas, qui le feras ? Et d'ailleurs si je le fais pas, y a pas d'épisode.
- C'est pas faux.
- Bon on le fait sur quoi l'épisode ?
- Comment ça « on » ?
- Ben je vois que sans moi, t'arrive à rien, alors du coup, je te propose de te filer un coup de main.
- C'est étrangement sympa de ta part ça. Je croyais que tu ne voulais pas te mêler de ce blog.
- Contrairement à ce que tu peux essayer de faire croire au gens qui lisent ledit blog, je ne suis pas méchante. Je suis même très cool, en faite. C'est toi qui es chiant en réalité, Fénia et moi on est bien. Même Sherlock il sympa pour un chat. D'ailleurs on l'a toujours pas vu.
- Oui il arriveras un jours. Mais pas tout de suite.
- Le plus tôt seras le mieux, tout le monde aime les chats.
- Sauf les gens sans goûts.
- Méfie toi de ce que tu dis, il y a peut-être des pro-chien qui vont lire ça.
- à oui merde. Et bas tant pis pour eux, ils avaient qu'à aimer les chats.
- Bon on vas y mettre un jours sur cette épisode !
- ...
- Quoi !
- Tu paraît bien impatiente de te mettre à bosser sur un truc que tu n'aime très visiblement pas. C'est louche.
- T-tu, m'accuse ! Moi ! Heuuu... c'est juste que contrairement à toi, et Fénia, je ne rechigne pas à travailler, même lorsque le cœur n'y est pas ! C'est tout ! » Bafouille-t-elle maladroitement, cherchant visiblement une excuse pour que je la laisse trifouiller mon pc. C'est encore plus louche.
En ma voyant esquisser une moue méfiante, elle ajoute précipitamment :
« Ne va pas croire que je cherche un moyen de modifier tout ce que t'a écrit pour le rendre plus... intéressant, avec par exemple, des hommes-robinets, ou toute sortes de magie aux effets improbable, (voir aléatoire) et incontrôlable. » Elle ponctue la fin de sa phrase par un grand sourire, se voulant innocent, mais plus proche de celui du tueur fou que de l'ange.
Bon, plus rien de louche en somme. Seulement la vérité.
- Dis moi, est ce que tu compte encore pouvoir ne serai-ce qu'approcher mon ordi avec ce que tu viens de me dire.
- Absolument. Déclare-t-elle fièrement.
- Et sur quoi tu t'appuie pour encore espérer ça ? La présomptions d'innocence ? Cette maison est un micro-état dictatoriale, la justice marche pas partout pareil du coup. Et dans cette chambre/bureaux, toute personne suspecte peut-être foutus à la porte, sans sommation.
- Chambureau.
- Cham-quoi ?
- C'est chiant de dire chambre/bureau, du coup maintenant je propose qu'on appelle cet endroit la chambureau.
- Des fois, non en faite souvent, ton imaginations beaucoup trop dynamique et spontanée me fatigue. D'ailleurs ce nom est débile.
- M'en fous. C'est comme que va s'appeler ton micro-état indépendant enclavé dans la maison, elle même micro-état indépendant, et elle même enclavée dans un plus gros micro-état.
- La France, ça commence à faire gros pour un micro état.
- La géographie c'est relatif.
- Encore une affirmations discutable. Bon, pour recentrer la conversations, je vais te demander d'évacuer mon pays avant que tu ne commette un quelconque acte répréhensible, comme, à tout hasard, trafiquer mon texte.
- J'oserai jamais !
- Je sais très bien que si. À la seconde où je tournerai le dos, tu en profiteras pour tordre mon texte, jusqu'à ce qu'il ressemble à ce que tu veux qu'il ressemble, ou qu'il ce casse. Ce qui est plus probable te connaissant.
- Ton manque de confiance m'indigne.
- Ta naïveté me fatigue.
- Bon tant pis, on peut pas dire que j'aurais pas essayer. » Sur ces mots, elle inspire une grande goulée d'air, recule de deux pas, expire, écarte légèrement les jambes, comme pour s'ancrer dans le sol, braque son regard sur moi, assuré, et envahis d'une fermeté inhabituelle. Elle me déclare alors, d'une voix forte, impérieuse, aux accent presque surnaturelle :
« Si tu ne veux pas comprendre, alors je vais devoir prendre des mesures plus drastique contre toi, Al. Dans une semaine, jours pour jours, le soir de Samain, je me servirait du Grimmboldurchtmoll sur ce monde, transformant cette stupide fête commerciale (mais néanmoins plutôt sympathique) qu'est Halloween, en véritable nuit des horreurs ! Si tu ne veut pas que ça ce produise, alors je te conseil de m'obéir, mortel ! »
Qu- qu'est ce que quoi ?! Je dors pas pourtant. Il se passe quoi, je comprend pas. Et face à l'incompréhension, comment réagir ? Moi j'en sais rien, d'habitude je me contente de regarder ce que je comprend pas avec un aire con, en attendant que quelqu'un m'explique, ou que le truc ce barre. Et c'est exactement ce que je fais. Je regarde Emma qui à sortis un bouquin bizarre de je-ne-sais-où et qui me contemple comme si j'étais une pauvre merde. Hélas, elle à pas l'aire de vouloir m'expliquer, et encore moins de ce barrer.
« J'ai rien compris. Tu peut répéter. Ou m'expliquer.
- Je suis en train de te menacer de libérer les puissants pouvoirs mystique de Grimmboldurchtmoll si tu ne fais pas ce que je te demande.
- OK. Le Grimm-quoi ?
- Le Grimmboldurchtmol.
- Tu peut être plus précise, parce que là tu m'aide pas beaucoup.
- Tu vois le Necronomicon de Lovecraft ? Bon ben ont en a un aussi. Et il s'appelle le Grimmboldurchtmol.
- Ah mais oui ! Tout est claire maintenant !
- C'est vrai ?
- Non.
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