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Chapitre 12

C'était une journée de printemps les plus magnifiques. Le jardin et la roseraie avaient bien fleuris, et je me baladais dans ces jardins, mon chapeau fleuri me protégeant soleil. Sophie restait près de moi, un bouquet de fleurs dans la main, que je choisissais dans les jardins, afin de l'offrir à mon père. Il faisait chaud pour un printemps, mais je profitais du calme avant que les grands bals arrivent, là où les jardins seraient assaillis par quelques nobles et quelques bourgeoises. Je voyais quelques domestiques, dans la cour, s'occuper de quelques chevaux en compagnie sans doute d'un instituteur.

« - Nous avons les plus belles plantes, nous pouvons à présent rentrer. Préparez-moi un bon thé et quelques biscuits s'il vous plait, je le boirais dans le salon en compagnie père. »

« - Bien Madame. » fit-elle simplement avant de se diriger vers la bâtisse.

Je respirais à pleins poumons le parfum de la roseraie, puis commençait à suivre Sophie. Mais un hénissement me fit sursauter et je me retrouvais face à un cheval cambré, prêt à me tomber dessus.

« -Doucement petite ! » s'exclama une voix en direction du cheval, qui se mit de profil avant d'atterrir sur ses quatre sabots, pas loin de ma robe.

Je tremblais, mais plus de peur. A présent je bouillonnais tandis que je me dirigeais vers le jeune homme présent sur la pauvre bête. Son allure laissait penser qu'il était noble, son grand manteau bleu, dont les différentes broderies dorées dessinaient quelques armoiries.

« - Excusez-moi, madame, ce cheval est une vraie tête de mule qui ne veut pas se laisser guider. »

« - Alors peut-être, mon cher monsieur, vous devriez la laisser vagabonder et décider où elle veut aller, au lieu de vous entêter à la rendre docile. »

Je remettais à présent mon chapeau en place, et relevait les bas de ma robe avant de rentrer au manoir, non sans sentir son regard me suivre. Je rejoignis rapidement le petit salon, croisant les bras contre mon buste, un geste que je faisais souvent pour montrer que ce n'était pas le moment de me vexer. Une tasse de thé me fera le plus grand bien, et soulagera ma colère.

Quelques minutes plus tard, les portes du salon s'ouvrirent sur la voix de père, ainsi qu'une deuxième voix qui me semblait quelque peu familière. Je reposais ma tasse au moment où mon père et l'inconnu entrèrent dans mon champ de vision, remontant la colère qui s'était logée quelque part dans mon esprit.

« - Encore vous ? » déclarais-je sans plus de cérémonie envers le cavalier de la jument.

« - Vous le connaissez, ma fille ? »

« -Bien sûr ! » répondis-je à mon père. « Il m'a presque tuée avec son cheval ! »

« - Je dirais plutôt que je vous ai sauvé de cette jument qui galopait vers vous. »

Mon père tourna son visage vers le cavalier, avant de le questionner du regard.

« - Monsieur De Valletier, que signifie ceci ? »

Tandis que le noble tentait d'expliquer la situation, je me rasseyais dans le fauteuil, reprenant mon thé un biscuit. Au bout de quelques minutes, je vis les deux nouvelles personnes se joindre à moi, mais je ne donnais pas un seul regard à cet homme rustre. Ils continuèrent de discuter d'affaires dont je ne me mêlais point, laissant mon esprit vagabonder encore auprès des nouveaux livres que père m'avait trouvé hier.

« -Wendy, tu es d'accord, n'est-ce pas ? »

« -Bien sûr ! » répondis-je, gênée de ne pas avoir écouter un traitre mot de ce qui se disait.

« -Et bien, je vous ferais parvenir une lettre quand tout sera organisé. Sophie ! »

Ma domestique favorite entra dans la pièce, avec le chapeau du noble, abaissant légèrement sa tête pour nous saluer.

« - Je vous laisse raccompagner Monsieur De Valletier jusqu'à sa calèche. Je suis encore content de vos prouesses en temps que cavalier. »

« - Il suffit juste une quelconque discipline. Madame. »

Il me salua à son tour, et parce que j'étais bien élevé, je lui rendis sa révérance, sans pour autant me forcer à sourire. Ceci sembla lui suffire puisqu'il s'avança vers Sophie avant de se retourner vers nous.

« - Un sourire sied mieux à votre visage, madame. Appelez-moi Alexandre, nous allons sans aucun doute nous revoir bientôt. »

Et cette fois, il attrapa son chapeau avant de sortir de la pièce, et instinctivement, je relâchais l'air que je retenais inconsciemment. Quel goujat il était, celui-là ! Pourquoi était-il si sûr de me revoir très vite ? Il était hors de question de le croiser de nouveau.

« - Je suis heureux que tu ais accepté. Je pensais être plus mis à l'épreuve, mais je dois dire que je sois soulagé. »

Je ne savais pas de quoi parlait mon père, mais j'étais heureuse de le voir sourire. Depuis que la peste avait emmené Maman, il avait de plus en plus de mal à sourire, sauf quand bien entendu, j'étais dans les parages. J'aurai peut-être dû mieux écouté la conversation, mais je n'avais pas le regret d'avoir accepté quelque chose dont je ne connaissais rien, juste pour ce sourire.

« - Quelle était cette chose importante dont vous vouliez me parler avant que je ne me balade, père ? » dis-je, me rappelant d'une conversation que nous avions eût un peu plus tôt dans la journée.

Il éclata de rire, ce qui me fit rire nerveusement, avant de dire quelques paroles.

« - Ma fille voyons, nous venons d'en parler, et c'est ce que vous venez d'accepter. Je comprends votre stress, un mariage avec un inconnu n'est pas toujours l'idéal, mais Alexandre De Valletier me paraît un bon parti. »

Soit, j'avais vraiment mangé trop de biscuits et que le sucre me faisait croire quelques cauchemars, soit je venais d'accepter une demande de mariage arrangée à mon insu, et avec le pire de tous, Alexandre De Valletier. Bon, certes il était plutôt beau avec ses cheveux noirs et ses yeux bleus, et je ne le connaissais qu'à cause de ce qu'il s'était passé dans les jardins. Il était peut-être quelqu'un d'extrêmement adorable, qui avait de la conversation et qui savait parfaitement parler. Mais ce n'était pas pour autant qu'il aurait mon coeur.

« -Père, je ne suis pas sûre de l'aimer. N'est-ce pas vous qui me disiez qu'un mariage parfait était celui d'un amour partagé par les deux époux ? »

« -Wendy, je suis fier que tu ais gardé ces valeurs en tête, mais je veux m'assurer de ton bonheur. Je veux que tu vives sans t'inquiéter de ta faim, ni de ta protection, que ton mari te mérite, et lui de même. »

Je soupirai avant de sortir de cette pièce devenue trop étouffante pour moi.

Durant plusieurs semaines, je croisais Mr De Valletier au détour d'un couloir dans le manoir, mais je veillais à lui montrer que pour rien au monde, je n'éprouverai quelque chose pour lui. Mais mon cœur avait déjà fait un autre choix, parce que je m'obstinais à ne penser qu'à le détester, je ne faisais que penser à lui, à cet Alexandre, ce noble qui deviendrait mon fiancé dans quelques mois.

Mais la grande révélation de cet amour fut trois mois avant le bal de mes fiançailles. C'était durant la nuit, je m'étais éclipsée dans nos jardins, pour reprendre l'air frais dans mes poumons. A ce moment-là, je me doutais bien que je l'aimais bien plus que ce que je laissais penser, et j'avais renoncé à ce que De Valletier ressente quelque chose à mon égard. Pour me consoler, je m'étais convaincu que c'était tout de même un mariage d'amour, certes à sens unique, mais tout de même un mariage d'amour pour moi.

Resserrant ma capeline autour de mes épaules, je m'avançais dans la roseraie, et m'asseyais sur un des bancs de pierres. La lune était belle, pleine, et brillante, entourée de mille et une petites étoiles, alors que l'air de la nuit me faisait légèrement frissonner. Alexandre était un homme formidable, avec un petit air taquin et espiègle, qui charmerait presque toutes les dames de la cour. Il est d'ailleurs étonnant qu'il n'ait point de prétendante, peut-être parce que c'est un loup solitaire ? Un loup, qui cherche à me faire perdre la tête, qui continue encore et toujours à me taquiner, à me faire bouillir de rage. Sauf quand Maman me manque. Les seules fois où je désire réellement être seule, c'est à ce moment-là qu'il décide de me surprendre en train de verser quelques larmes et qu'il daigne être gentil avec moi. C'est peut-être sa nature d'être protecteur qui m'a fait craquer ? Ou le fait qu'il essaye de me consoler, comme le font la plupart de mes proches qui me connaissent réellement.

« -Je ne pensais point vous trouver ici, à cette heure de la nuit. » déclara la voix d'Alexandre.

Comme si on m'avait piqué les fesses avec une aiguille, je me relevais instinctivement avant de daigner faire une légère révérence.

« -Point de manière avec ma future femme. »

Sur ces mots, il prit place, et m'invita à me rasseoir sur le banc de pierre, regardant à son tour le ciel. Le calme s'était remis en marche, seul le bruit de nos respirations berçait mes pensées, déjà partie loin.

«- C'est bizarre, en voyant le ciel, j'ai l'impression de me sentir minuscule. » déclara Alexandre tandis que je tournais la tête vers lui. « Le ciel est immense, les étoiles nombreuses, et elles scintillent comme des petits soleils. Ma mère me racontait que chaque étoile était une personne qui est partie rejoindre Dieu. Que cette brillance est l'amour qu'elle portait en elle, et qu'elle brillera toujours avec autant d'éclat. Les étoiles sont vraiment quelque chose de passionnant à observer... »

Un simple baiser le coupa dans sa tirade, un baiser que je lui volais. Cette passion dans ses yeux avait lancer les battements de mon cœur à grande vitesse, et j'avais seulement l'impression qu'il parlait pour moi. Alors j'ai voulu capturer ce moment pour qu'il soit à jamais dans mon cœur, à jamaisdans mes souvenirs, même si je commençais déjà à regretter mon geste. Il n'était jamais digne qu'une femme ait besoin de faire le premier pas.

« -Je suis désolé. » dis-je en m'éloignant de ses lèvres, comme si elles avaient le pouvoir de brûler mon cœur.

Je me retirai du banc et commençais à partir avant que la force d'Alexandre ne me retienne. Je l'aimais, mais il ne le savait pas. Nous serions de toute façon mariés dans 3 mois, je n'avais donc rien à perdre. J'aurai pu attendre aussi 3 mois pour avoir le baiser du mariage.

« -Pourquoi s'excuser alors que je devrais vous embrasser bientôt ? Je suis plutôt heureux que vous ayez décidé de m'embrasser. Je n'aurai pas à vous forcer pour le mariage. »

Que cet homme était bon, malgré son mauvais caractère. J'avais vraiment de la chance d'être tomber amoureuse de cet homme.

« - Et puis, je vous sait secrètement amoureuse de moi, ce qui m'amuse car je suis secrètement amoureux de vous depuis le premier regard. » 

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