La clé de la psyché entre mes mains sanglantes,
Je fixais le prédateur à la bouche écumante.
Il soufflait d'une voix rauque en réduisant la distance,
Réveillant mes sens et mes instincts de défense.

J'ai plongé mon regard de guerrière dans ses yeux,
Lui intimant silencieusement de me faire ses adieux.
La tension dans l'air s'étirait dans le silence,
Tandis que mon âme entrait dans une sombre transe.

Liée aux instincts sauvages de mes ancêtres,
Je sentais une force féroce s'emparer de mon être.
D'un pas décidé, j'ai encerclé la bête essoufflée de soupirs,
L'observant céder à la folie de ne pas réussir à me saisir.

J'ai tourné encore et encore autour de son corps,
Etendant les bras vers le ciel tel un oiseau.
La bête s'agitait dans tous les sens en claquant ses crocs,
Ne brassant que de l'air malgré ses efforts.

Dans un ultime râle je l'ai vu s'écrouler,
Etourdi du vertige glacial de la mort.
La terre a tremblé sous son poids et s'est craquelée,
L'emportant vers les profondeurs incolores.