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Quelques fleurs


Un coup de queue pour la pousser vers l'avant. Encore Un. Bientôt elles seraient arrivées. Elle savoura la caresse de l'eau sur sa peau une dernière fois quand elle vit la terre devant elle.

Elle émergea à la surface en même temps que ses compagnes. Sur leur île elle entendait les tambours et les chants de joies qui accompagnaient leur retour.

Elle nagea doucement vers l'île jusqu'à toucher la terre ferme où sa queue devint jambe et qu'elle put se mettre à marcher.

Les enfants étaient là en train de courir vers eux. Ils voulaient les toucher, recevoir leur grâce de guerrière. Une petite fille vint à sa rencontre, elle lui toucha le front, une autre lui frôla la jambe, les garçons semblaient eux aussi vouloir participer mais les guerrières les évitèrent habilement.

Zlina avança parmi eux, fatiguée, lasse même. Mais elle colla un sourire sur sa bouche puisqu'après les enfants venait les prêtresses qui las accueillirent chacune en leur mettant autour du coup un collier de fleur. Zlina tendit son coup à Shky sa sœur qui lui passa autour de son cou un collier au parfum doux et aux fleurs jaunes.

— Je l'ai tressée en souhaitant ton retour, lui susurra la prêtresse.

Ces mots ne faisaient pas partis du protocole et lui allèrent droit au cœur.

Elle se détendit alors. Prit une grande respiration. Elle était rentrée. C'était fini. Plus de combats, plus de souffrance, plus de mort.

Pour aujourd'hui.

Certaines de ses sœurs partirent vers les soigneuses, elle n'avait que des plaies légère et prit le chemin de sa cabane de bois.

On la remercia sur son passage, certains hommes, un plateau de fruits en mains lui procurèrent l'occasion de se restaurer avant de pousser la porte de son logis. Elle posa sa lance encore mouillée et surtout ensanglantée contre le mur et s'allongea sur sa couche en soupirant de bonheur.

Elle ne voulait s'isoler que quelques minutes. Le temps de repousser toutes les horreurs qu'elle avait vu et fait loin de son esprit pour pouvoir aller à la fête en leur honneur avec un sourire véritable. Peut-être qu'on allait leur présenter les bébés nés en leur absence, en tout cas tous les célèbreraient et honorerait leurs morts.

Elle fit le vide en elle, le chant de la Grande prêtresse, envoutant, doux, l'y aida. Et elle se redressa. On frappa à la porte, c'était Azalaïsia revenue d'entre les mains d'une soigneuse. Elle avait toujours une belle balafre sur le visage mais elle se résorberait d'ici quelques jours.

— Ça a l'air d'aller mieux, commenta Zlina.

— Oui ce n'était pas grand-chose. Je voulais te demander de m'accompagner dire adieux. Je ne me sens pas de supporter ça seule. Mais il faut que je le fasse ça pourrait....

Un silence pesant s'installa. Oui ça aurait pu être l'une d'elle. Un jour ce sera sans doute l'une d'elle.

— Tu sais que Lysaë ne pourra plus se battre, lui apprit-elle quand elles quittèrent sa cabane.

— Ils n'ont rien pu faire pour sa main ?

— Non c'était irrécupérable. Elle sera accueillie chez les mères à la cérémonie.

Zlina préférait encore mourir que de devenir une machine à procréer. Au moins elle aurait une mort glorieuse. Faire des enfants pour qu'on les lui enlève aussitôt n'importe qui pouvait le faire.

Les corps des défuntes étaient allongés sur le sable. Les prêtresses se baladaient entre elles avec des fumées odorantes, tandis que des novices arrangeaient les cadavres avec des fleurs et des coquillages. Elles se placèrent devant Kiana la bonne amie d'Azalaïsia qui avait péri ce jour-là.

Sa tête avait été en partie explosée par une de leurs armes moderne mais les prêtresses avaient réussi à cacher le résultat. Ses longs cheveux châtains eux étaient toujours aussi beau. Pendant que son amie s'agenouillait face aux cadavres Zlina ne sut que faire. Elle était une guerrière, les sentiments elle savait les faire taire, les utiliser pour se battre, mais consoler cela elle n'avait jamais sur faire. Alors elle se contenta d'être là pendant que son amie fondait en sanglots déchirants. Elle mit une main sur son épaule pour le lui rappeler, lui caressa le sommet du crâne pour l'apaiser.

Au bout d'un moment cette dernière se releva, ses larmes tarirent, ou plus probablement enfermées dans son cœur et prête à sortir dans la solitude de la nuit.

Côte à côte elles slalomèrent entre les corps, disant un dernier adieu à certaines connaissances, une prière pour les plus proches. Puis elles s'assirent ensemble sur la plage et observèrent les flots en silence, leurs pensées s'égarant au gré des courants.

Vint la cérémonie des adieux où les prêtresses chantèrent et les corps furent rendus à la mer. Les guerrières furent honorées. A Zlina on remit un trident pour sa bravoure et ses combats. Elle s'était montrée une guerrière redoutable. Et elles virent Lysaë recevoir les honneurs et être confié à la matriarche pour devenir mère, elle rejoignit son nouveau clan où de nombreuses sirènes avaient déjà un ventre rond. A sa prochaine période de fécondité elle s'accouplerait avec le plus vigoureux de leurs hommes. Probablement Oril ou Dinian qui étaient heureusement de bons compagnons, mais cela ne pouvait suffire à remplacer l'euphorie des combats.

Zlina ne pouvait pas s'imaginer vivre sans, même si elle les haïssait, elle les adorait à la fois. L'euphorie, l'adrénaline que cela lui procurait était une véritable addiction.

Musique et collations surgirent. Elles dansèrent chantèrent, burent, mangèrent. On rit, on vanta les exploits. On se nourrit de la chaire des ennemis, jusqu'à la nuit tombé.

Zlina elle ne quittait des yeux son trident, c'était une fierté sans nom de l'avoir acquis. Elle n'avait qu'une hâte c'était de l'essayer au combat. Elle glissa son collier de fleur autour en le posant chez elle à côté de la lance et repartit pour poursuivre la nuit dans les bras d'une ou plusieurs sirènes. 

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