Douce rêverie
C'était une plaine enneigée, une petite fille était assise dans la neige.
Elle était une enfant mais ressemblait à une version bien plus jeune de Niké avec son grain de beauté en bas de sa joue gauche qui tranchait avec le blanc pure et parfait de sa peau. Ses boucles noires aux reflets bleutés encadraient son visage rond et tombaient sur ses épaules, alors qu'aujourd'hui ils étaient plus long. Elle avait un ruban rouge qui les nouait du même rouge sang que ses lèvres. Mais ce fut surtout ses deux grands yeux d'un bleu foncé prouvant que ses ancêtres n'étaient pas tous vampire qui lui firent penser à elle.
Il sentait qu'elle n'avait pas froid, qu'elle était apaisée. Un loup gris aux yeux bleus comme la glace chemina doucement jusqu'à elle. Elle se leva et ils marchèrent ensemble, l'enfant se sentait bien.
La scène était agréable, plaisante, et il était curieux de poursuivre les rêves de Niké, mais il n'était pas là pour ça.
Il invoqua puis passa une porte et se retrouva dans une salle de spectacle. Cette fois c'était un jeune homme qui produisait la scène. Il ne voyait rien, ses voisins, sa famille peut-être d'ailleurs, discutait à grande voix. Une remontrance et ils se turent. Mais il ne pouvait toujours rien voir. Un homme très grand était assis devant lui.
Il ouvrit une passage tandis qu'il put enfin apercevoir un acteur réciter un texte ancien et des chanteurs déguisé en militaire le remplacèrent sur scène tandis qu'il disparaissait.
La scène dans laquelle il plongea cette fois était épouvantable. Une famille se trouvait dans une vieille maison de bois, il reconnut le décor et la famille. Il avait enfin trouvé sa cible. Sauf qu'un lycan était entré en défronçant les murs, les crocs sorties. La cible avait peur. Surtout que le loup kidnappa toute la famille et les fit tous rentrée dans un bolide, sauf le petit garçon apeuré, par manque de place.
Il se concentra. Pensa à un décor beau et apaisant.
Comme au début et que ça l'avait mené à la petite fille. Alors le petit garçon se retrouva dans une plaine verte. Une licorne galopa vers lui. Et il le sentit apaisé.
L'animal s'arrêta au pied du garçon.
— Elle est belle non, déclara-t-il en se matérialisant.
— Bikor ! s'exclama le petit garçon en se tournant vers lui. Tu es là !
— Oui. Si on faisait un tour sur cette licorne ?
Il fit monter l'enfant sur le dos de l'animal qu'il rendait docile, et monta derrière lui. Ensuite il la lança dans un galop léger, aérien, agréable pour les deux passagers.
Arrivée à un ruisseau ils descendirent.
— Ça fait longtemps que tu n'es pas venu ! accusa l'enfant.
— Je sais. J'ai été pas mal occupé ces derniers temps.
— Quand est-ce que tu reviens à la maison ?
— Pas avant un moment, avoua-t-il en se concentrant pour lutter contre les émotions qui le submergeait, menaçant la scène et qu'il devait donc endiguer. Qu'est-ce qui te perturbe Kirmi ?
— Rien, tu me manques c'est tout.
— Ce n'est pas ça qui te provoque ces mauvais rêves.
— C'est juste des rêves !
— Ce ne sont jamais juste des rêves Ils te disent quelque chose. Se nourrissent de tes émotions. Tu as peur d'être abandonné ?
Le garçon ne répondit rien, tapant juste du pied dans la terre.
— Ça n'arrivera pas. Papa et maman ne te laisseront pas.
— Ils t'ont laissé toi !
— Ils n'ont pas eu le choix. Mais ça ne t'arriveras pas. Tu n'as jamais su faire comme moi non ?
— Ça pourrait venir !
— Non si tu avais ce don il serait déjà apparu. Ne t'en fais pas ! Tu ne seras jamais seul. Et moi je continuerais de veiller sur toi d'ici.
Le petit garçon hocha la tête.
— Tu vas partir ?
— Oui. Il est temps.
— On peut voler un peu sur dos de dragons comme la dernière fois ?
— La prochaine fois c'est promis.
Il embrassa le petit garçon sur le front et retourna à son corps avec regret.
Il ouvrit et les yeux et se redressa. Il était dans sa chambre et sur l'autre lit de la pièce un jeune homme de son âge relisait ses cours.
— Alors t'as navigué entre les rêves ?
— Oui je crois avoir croisé Niké, mais c'était une petite fille dans ce rêve.
— Encore ? Elle faisait un autre cauchemar ?
— Non cette fois c'était très apaisant.
Il sourit au souvenir de cette sensation, la même que dans la plaine de la licorne. Pourvu que son frère ait continué à faire un rêve aussi doux.
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