La guerre fait des ravages,

Détruit des villes, détruit des vies.

Deux silhouettes arrivent à la gare,

Une seule rentrera ce soir.

La guerre fait des ravages,

Détruit des vies, détruit des corps.

Elle se brise les reins, s'abîme les mains.

Il ne compte plus les marques sur son corps.

La guerre fait des ravages,

Détruit des corps, détruit l'espoir.

L'espoir que cette violence cesse enfin,

L'espoir d'être réuni un jour, semblent bien lointain.

La paix est revenue chez eux.

Ils ont commencé à tout recollé,

Tout ce qui avait éclaté sous les bombes.

Mais il y a des nuits plus dures que d'autres.

Il y a des nuits où ils se réveillent en sursaut.

Lui revoyant le carnage des champs de batailles,

Entendant les sifflements, puis les cris.

Des ennemis, des amis.

Elle revivant les moments d'angoisse,

La peur qu'il ne revienne pas,

Qu'il ne survive pas à toute cette folie.

La guerre fait des ravages,

Et peu importe l'issue,

Elle laissera des traces...