Choisir un personnage. Lui poser une question.

Où as-tu grandi ? Parle de ta maison, de ce que cela t'évoquait, de ta ville...

Je vis dans un village. Il n'est pas si paumé, plutôt grand, il y a pas mal d'habitants. Ma maison se trouve un peu à l'écart. Je l'aime bien.

Mon premier souvenir de cette maison, c'est quand je me suis caché sous le lit de Meryl parce que je ne voulais pas aller me coucher. Maman n'a même pas pensé à me chercher là et, comme je m'ennuyais, j'ai rejoint Meryl qui dormait déjà et je me suis couché avec elle.

C'est pas une grande maison. La cuisine et le salon sont deux pièces fusionnées. Les chambres de maman et des invités se trouvent en bas aussi, comme la salle de bain. Avec Meryl, on dort sur la mezzanine en haut, on partage la même chambre. Par contre, le jardin est cool, c'est comme un petit bout de forêt ! On passait la plupart du temps dehors, avant, avec Meryl. On trouvait des cachettes, on courait, on sautait, on escaladait. On y passait des journées entières et tant pis si on avait de la terre un peu partout sur nos mains, nos vêtements, nos joues, nos cheveux.

Mon village est assez sympa, lui aussi. On peut prendre le bus pour aller dans la grande ville la plus proche, il y a des magasins et la forêt pas loin. Après, il pleut souvent. On s'habitue et, comme ça, les journées de soleil deviennent encore plus merveilleuses puisqu'elles sont rares ! Comme il y a souvent peu de voitures qui circulent, on peut marcher en plein milieu de la route sans trop avoir peur. On croise des gens de tous les âges. Les vieux sont marrants parce qu'ils veulent toujours discuter et les plus jeunes veulent toujours faire les mêmes conneries que moi. Dans ce village, on se sent à sa place. C'est calme, en paix et pas trop strict.

Mais la nuit, tout se transforme et ça devient carrément flippant ! Les réverbères éclairent mal les rues et on voit des ombres partout. Tout est silencieux, ça fait vraiment peur. Avec Meryl, quand on rentre à la maison la nuit, on fait toujours la course pour ne pas avoir le temps d'angoisser.