Jour 8
Lundi 08 Octobre à 21h.
J'écris des adieux.
> transmettre des émotions.
Les larmes tombent sur le sol gelé. Mes larmes. Je la vois s'éloigner, devenir un petit point dans l'univers. Je suis là, mais elle, non. Silencieuse, seule, immobile, tout cela le définit. Et elle, résignée.
Elle est mon tout. Celle qui comble le vide dans mon cœur, celle qui comble le vide tout court. Sans elle, j'erre, je tourne en rond. Je la cherche, et j'attends qu'elle vienne.
Sans elle... pour le reste de ma vie ? Impossible. Inimaginable. Je ne peux la quitter et elle n'a pas le droit de m'abandonner !
Est-ce de l'amitié ? Où est-ce quelque chose de plus fort et doux à la fois ? Je ne sais pas.
Je voudrais courir. M'élancer derrière elle. Et pourtant... je reste debout, plantée au milieu de la rue. Mes yeux fixent ce point, où elle s'est évanouie dans l'horizon.
Je ne vois pas les passants autour de moi, ni la file de voiture qui attend impatiemment que je me décale sur le côté.
– ÉCHO ! ÉCHO ! REVIENS !
C'est ma voix qui installe le silence. Les larmes me chatouillent les joues, mais je reste immobile. Le lourd silence me calme. Soudain, on me tire sur le côté, avec brusquerie.
– Espèce d'idiote ! Qu'est-ce que tu fiches ?
Je ne réponds pas, je ne regarde même pas qui me parle. Je m'en fiche. Je me fiche qu'ils me considèrent comme une adolescente débile. Je me fiche qu'ils pensent que je m'amuse, que je veux attirer l'attention.
Ils ne savent pas que c'est elle. Que c'est son nom. Écho.
Comme la poigne sur mon bras se fait plus forte, je me débat, la vue brouillée par mes larmes.
– ÉCHO ! REVIENS, JE T'EN SUPPLIE ! NE ME LAISSE PAS ! Écho...
La personne qui m'a tirée hors de la route refuse de le lâcher, et je refuse de l'observer. Un petit attroupement se forme autour de nous.
– Elle est complètement folle...
– Pauvre petite !
Et par-dessus leurs chuchotements, il y a ce garçon qui me serre le bras :
– Allez viens. Je ne te veux aucun mal.
– Laisse-moi. Laisse-moi la retrouver.
– Elle a l'air magnifique.
Mon souffle se coupe, et je manque d'air.
– Magnifique n'est pas assez fort pour la qualifier, soufflait-je, elle est extraordinaire.
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